Luigi Lablache

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Luigi Lablache
Portrait de Lablache, par Henri-François Riesener.
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Luigi-Nicola-Guiseppe Lablache
Formation
Activités
Enfants
Frederick Lablache
Francesca Lablache (d)
Marianna Lablache (d)
Marie-Isabelle Lablache (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Simon Lablache (d) (grand-père)
Sigismund Thalberg (gendre)
François Bouchot (gendre)
Hans von Rokitansky (gendre)
Fanny Wyndham Wilton (d) (belle-fille)
Marie Battu (belle-fille)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Propriétaire de
Tessiture
Genre artistique

Luigi Lablache (né le à Naples - mort dans la même ville le ) était un chanteur d'opéra franco-italien de la première moitié du XIXe siècle. Il avait une présence colossale, aussi bien physique que vocale[1]. Sa voix avait une puissance exceptionnelle, la plus grave qui puisse être entendue. Il avait de plus un excellent sens du comique[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

D'une famille de négociants marseillais, son grand-père, Simon Lablache (1704-), est gouverneur de La Calle et directeur principal de la Compagnie royale d'Afrique[2]. Son père, Nicolas Lablache (1766-1802), est un négociant français, et sa mère, Catherine Maria Francesca Bietagh, est d'origine irlandaise. Ses parents avaient émigré en 1791, au début de la Révolution, et s'étaient installés à Naples. Il apprend d'abord le violon et la contrebasse, et travaille un temps dans un théâtre de marionnette. Il étudie au célèbre Conservatoire de la Pietà dei Turchini de sa ville natale, où, à l'âge de dix-huit ans, il interprète au Teatro San Carlino un rôle de « bouffe napolitaine » (buffo napoletano) dans La Molinara de Valentino Fioravanti, avant de chanter à Messine, Palerme, Milan – où il débute triomphalement à la Scala en 1821[3], dans Dandini de La Cenerentola de Rossini[3] –, Rome, Turin, Venise, Vienne, etc.

À la Scala, il crée les rôles d'Arnoldo d'Elisa e Claudio de Mercadante (1821) et de Sulemano de L'esule di Granata de Meyerbeer (1822)[4]. En 1830, il triomphe au King's Theater de Londres (Geronimo dans Il matrimonio segreto – Le Mariage secret – de Cimarosa) et au Théâtre-Italien de Paris. Il forme, avec Giulia Grisi (Elvira), Giovanni Battista Rubini (Arturo) et Antonio Tamburini (Riccardo), le prodigieux quatuor vocal qui crée I Puritani de Bellini, où il chante Sir Giorgio (Théâtre-Italien, )[1].

En 1827, il chante le Requiem de Mozart aux obsèques de Beethoven.

En 1836, il devient professeur de chant de la reine Victoria[1].

Il acquiert une vaste parcelle de 15 000 m2 dans la parc de Maisons-Laffitte vers 1845. Il s'y fait construire grande maison de maître aux 39 et 41 de l'avenue Albine, ainsi que de nombreuses dépendances (deux écuries, grande remise, logement de jardinier, deux bassins, etc).

Autre quatuor vocal célèbre, celui dit des « Italiens », formé par Lablache (rôle-titre), Grisi (Norina), Giovanni Matteo Mario (Ernesto) et Tamburini (Malatesta), pour lequel Donizetti compose Don Pasquale, créé au Théâtre-Italien le [5]. Parmi ses autres créations figurent le rôle-titre de Marino Faliero de Donizetti (Théâtre-Italien, ) et Massimiliano de I Masnadieri de Verdi (Her Majesty's Theatre, Londres, ). Remarquable Leporello (Don Giovanni de Mozart), Bartolo, Elmiro et Assur (Le Barbier de Séville, Otello et Semiramide de Rossini), Balthazar et Henry VIII (La Favorite et Anna Bolena de Donizetti) et Oroveso (Norma de Bellini), Luigi Lablache est admiré par Franz Schubert, qui écrira des lieder à son intention, ou Richard Wagner. Il a écrit une Méthode complète de chant (Paris, 1840).

Il se retire en 1857 et meurt le à Naples.

Vie familiale[modifier | modifier le code]

Portrait de son épouse.

Il épousa en 1814 Marie-Teresa Pinotti, d'où :

Iconographie[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Clarissa Lablache Cheer, The Great Lablache: Nineteenth Century Operatic Superstar : His Life and His Times, 2009
  • Louis Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne: ou histoire, par ordre alphabétique, de la vie publique et privée de tous les hommes qui se sont fait remarquer par leurs écrits, leurs talents, leurs vertus ou leurs crimes. Kl - Lal, Volume 22, 1859

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Dictionnaire de la musique : sous la direction de Marc Vignal, Paris, Larousse, , 1516 p. (ISBN 978-2-03-586059-0), p. 769
  2. Les Bouches-du-Rhône: encyclopédie départementale, Volume 2 ;Volume 4, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, 1937
  3. a et b Marc Honegger, Dictionnaire de la musique : Tome 2, Les Hommes et leurs œuvres. L-Z, Paris, Bordas, , 1232 p. (ISBN 2-04-010726-6), p. 602
  4. Piotr Kaminski, Mille et un opéras, Fayard, coll. « Les indispensables de la musique », , 1819 p. (ISBN 978-2-213-60017-8), p. 941
  5. François-René Tranchefort, L'Opéra, Paris, Éditions du Seuil, , 634 p. (ISBN 2-02-006574-6), p. 193
  6. Notice no LH/1415/77, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture

Liens externes[modifier | modifier le code]