Louis-Alexandre Audibert

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Louis-Alexandre Audibert
Fonctions
Député français

(7 mois et 4 jours)
Élection 21 octobre 1945
Circonscription Loire-Inférieure
Législature Ire Constituante
Groupe politique PRL
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Bordeaux
Date de décès (à 81 ans)
Lieu de décès Gorges
Nationalité Drapeau de la France France

Louis-Alexandre Audibert, né le à Bordeaux (Gironde) et mort le à Gorges (Loire-Atlantique), est un officier de l'armée française (général de cavalerie), un responsable de la résistance intérieure française, commandant de la région Ouest de l'Armée Secrète en 1943-1944 et un homme politique, député de la Loire-Inférieure en 1945-1946.

Biographie[modifier | modifier le code]

Louis-Alexandre Audibert est le fils du négociant Louis Xavier Audibert et d'Honorine Teinturier. Marié à Claire Doré-Graslin, petite-fille d'Edmond Doré-Graslin, il est le beau-père de Charles Aulanier.

Il est élève-officier à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr.

Pendant la Première Guerre mondiale, il devient chef d’escadron en 1917[1]. Il est ensuite affecté à l'état-major de Foch. Blessé en , il reçoit une citation à l’ordre de l’Armée.

Il est ensuite nommé professeur à l'École supérieure de guerre, où il a notamment pour élève le général américain George Patton, puis général commandant la 3e Division de Cavalerie à Paris.

Admis à la retraite, il s'installe près de Nantes. Il participe alors au Parti social français du colonel François de La Rocque.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, il se retrouve chef de la division de réserve de Nantes[2].

En , alors qu'il a 69 ans, l'Armée Secrète lui demande de prendre le commandement de la Résistance départementale. Il devient responsable de l’Armée Secrète pour les départements bretons dont la Loire-Inférieure, ainsi que de la Vendée, le Maine-et-Loire, la Mayenne et l’Indre-et-Loire. Il participe à la mise en place de l'Organisation civile et militaire (OCM) de Bretagne et travaille à l’unification des mouvements de résistance.

En , des arrestations à Nantes l'incitent à quitter la ville. Après avoir trouvé refuge sur l'île de la Jument[3], il rejoint en février le monastère des Augustines à Malestroit.

Il y est arrêté par la Gestapo le [2]. Torturé, il refuse de parler, et reste sourd d’une oreille. Il est ensuite déporté à Buchenwald par le convoi parti de Compiègne le 17 août 1944 (convoi I.265)[4], tandis que son épouse, Claire, née Doré-Graslin, et sa fille Geneviève sont arrêtées et enfermées à la prison de Nantes. Claire Audibert est déportée en mai 1944 à Ravensbrück (convoi I.212)[5] où elle mourra gazée en prenant la place d'une jeune fille de 18 ans[6]. Le général Audibert est libéré par l’armée américaine du général George Patton.

Élu député PRL de la Loire-Inférieure le , le général Audibert abandonne la politique dès le pour prendre sa retraite au château de l'Oiselinière à Gorges où il décède neuf années plus tard[7]

Décorations[modifier | modifier le code]

Hommages[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Louis, Alexandre Audibert Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française) », sur assemblee-nationale.fr.
  2. a et b Alain Lozac'h, Petit lexique de la deuxième guerre mondiale en Bretagne, Éditions Keltia graphic, Spézet, 2005.
  3. Christian Bougeard, Histoire de la Résistance en Bretagne, Editions Jean-Paul Gisserot, 1992, p. 82 (ISBN 9782877470919).
  4. Fondation pour la mémoire de la déportation, « Liste du convoi I.265 parti de Compiègne le 17 août 1944 » (consulté le )
  5. Fondation pour la mémoire de la déportation, « Liste du convoi I.212 » (consulté le )
  6. Christian Bernadac, Les mannequins nus
  7. Dernières sources complétées par son arrière-petite-fille Claire-Véronique Colon de Franciosi.
  8. « Général de Corps d'Armée Audibert », sur Musée et étoiles (consulté le ).
  9. « La page administrative - Nominations et promotions Légion d'honneur », Paris-Dakar,‎ , p. 20/10/2023 (lire en ligne)
  10. Ordre de la Libération, « Base Médaillés de la Résistance française - fiche Louis Alexandre AUDIBERT » (consulté le )