Léon Bollée

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Léon Bollée
Biographie
Naissance
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InconnuVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Père
Fratrie
Conjoint
Carlotta Bollée (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Élisabeth de Vautibault (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Julien Binford (en) (beau-père)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Sport
Distinction

Léon Bollée ( au Mans - à Neuilly-sur-Seine) est un inventeur et constructeur automobile français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est le second fils du grand pionnier de l'automobile Amédée Bollée. Son frère aîné se prénommait également Amédée; tous les deux furent constructeurs d'automobiles. Leur frère cadet s'appelait Camille.

En 1885, à 14 ans, inventeur précoce, Léon Bollée se fait connaître par la construction d'une sorte de pédalo[1].

En 1889, à 19 ans, pour venir en aide à son père fondeur de cloches, et éviter les erreurs dans les nombreux calculs que requiert leur fabrication, il invente et réalise une calculatrice mécanique révolutionnaire, de 3 000 pièces, dite à multiplication directe. Cette dernière reçoit un premier prix à l'Exposition universelle de Paris de 1889.

Léon invente, en outre, d'autres instruments de calcul, parmi lesquels le célèbre « tableau multiplicateur/diviseur », et perfectionne l'arithmographe[2]. Il a également entrepris la construction d'une machine à différences, opérant sur les différences du 27e ordre, inspirée des travaux de Charles Babbage. C'est dans une lettre du directeur technique de Léon Bollée, adressée à Maurice d'Ocagne, que ces travaux sont mis au jour[3].

En 1896, Léon Bollée commercialise un véhicule à trois roues qui, fait nouveau, est équipé de roues à pneumatiques. Le moteur horizontal a été conçu par son frère Amédée. Il la baptise d'un mot de son invention « Voiturette » et en dépose le nom. La position à l'avant du passager fit surnommer la « Voiturette » : la « Tue Belle-mère ».

Fort de ce premier succès, Léon crée son entreprise, au Mans, et la baptise de son nom.

En 1896 il participe, le , à la première course automobile entre Londres et Brighton, appelée initialement « Emancipation Run », mais connue de nos jours sous le nom de « London to Brighton Veteran Car Run ». Léon Bollée, vainqueur, arrive le premier sur la plage de Madeira Drive au volant de « Voiturette » (aussi dite « trike » en Angleterre, pour tricycle).

Camille Bollée est deuxième. Il conduit un véhicule identique à celui de son frère, soit une « Voiturette » de la marque « Léon Bollée » propulsée par un moteur monocylindre 3 chevaux conçu par Amédée[4].

Deux ans plus tard, Léon gagne le Critérium des Motocycle, en , et en France, cette fois.

En 1903, il produit sa première grosse voiture.

Réputée pour sa qualité, la marque connaît rapidement le succès. Léon Bollée construit deux modèles à 4 cylindres, un de 28 chevaux et 4,6 litres, et un second de 45 chevaux et 8 litres de cylindrée. Ce dernier remporte, en , le « Southport Speed Trials », à Blackpool, devant la « Gladiator » de Dorothy Levitt[5].

En 1910, suivra un modèle de 10 litres.

En 1911, Léon Bollée produit six-cents véhicules.

Photo d'une statue en pierre et de son promontoire.
Le monument dédié à Léon Bollée, au Mans.
Photo d'un couple assis sur un véhicule à trois roues.
Madame et monsieur Bollée, à bord de leur "Voiturette".

En 1907, avec Jamin, Pellier, Durand, Singher, Carel, Gaulier et Verney, Léon Bollée est de la réunion informelle où l’Aéro-Club de la Sarthe est fondé.

En 1908, c'est lui qui invite les frères Wright au Mans, à l'occasion de la visite en France des deux Américains. Bollée trouve à Wilbur Wright un terrain pour les nombreux essais de son Model A. Il s'agit de l'hippodrome des Hunaudières, près de l'actuel circuit automobile du Mans, puis, entre et (Hunaudières), du camp militaire d'Auvours.

Après le décès de Léon Bollée, en 1913, sa veuve Carlotta Bollée (née Messinisi) (c.1880-?)[6] continue la production d'automobiles et d'armements.

La marque est finalement rachetée, en 1922, par la firme anglaise Morris. Elle devient « Morris-Léon Bollée  », installée au Mans. La production commence en 1925 avec des véhicules équipés de moteurs Hotchkiss. Mais par suite de leur mévente, la production s'arrête en 1928.

Morris ferme définitivement l'usine en 1931.

Titres et hommage[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Michel Bollée, Les Bollée sont dans la course, 1895-1900, Eric Jamet éditeur, 2022, 144 pages.
  • Jack Ickx, Ainsi naquit l'automobile, éditions Lazarus, 1971

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Vélocipède nautique », La Nature, no 602,‎ (lire en ligne)
  2. « Arithmographe de Léon Bollée - France - 1889 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur interstices.info.
  3. Cette lettre est dans la collection homo calculus. Maurice d'Ocagne y fait référence dans son ouvrage: Le calcul simplifié, seconde édition - 1905, p. 87-88
  4. Les résultats des courses automobiles de 1894 à 1899 (Mini.43).
  5. The Times, 17 October 1904, article Motor Races at Blackpool, et autobiographie The Woman and the Car – A chatty little handbook for all women who motor or who want to motor (autobiographie de Dorothy Lewitt datée de 1909; rééd. Old House (18 novembre 2014; (ISBN 978-1908402875)).
  6. (en) « 27: carlotta bollee », sur Magnificent Women (consulté le ).
  7. Hervé Guyomard et Pierre-André Bizien, L'ACO - un siècle de vie associative et sportive, Transit, , 225 p. (présentation en ligne)
  8. « Notice « Avenue Léon-Bollée » », sur Mairie de Paris (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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