Amédée Bollée fils

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Amédée Bollée fils
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 59 ans)
Le MansVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière Sainte-Croix (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Amédée Ernest Marie BolléeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
InconnuVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Père
Fratrie
Autres informations
Sport

Amédée Bollée fils, né le au Mans[1] où il est mort le , est un inventeur et industriel de l'automobile.

Son père Amédée Bollée et un de ses frères Léon Bollée furent également des figures de l'automobile.

Biographie[modifier | modifier le code]

Amédée Bollée père encourage son fils aîné Amédée à expérimenter les moteurs à combustion interne. Il essaye alors toutes sortes de solutions techniques dont une turbine – mais les matériaux disponibles à l'époque permettent à cette turbine de ne fonctionner que pendant deux heures – et un moteur à deux temps à chargement par ventilateur.

Au cours de ses expériences, il met au point, entre autres, le carburateur à gicleur noyé (le gicleur se trouve sous le niveau de la cuve de carburant). À la fin de cette période de recherches et d'inventions, ses créations et sa renommée montrent qu'il est un des meilleurs ingénieurs du domaine de l'automobile.

Constructeur d'automobiles[modifier | modifier le code]

En 1896, Amédée Bollée fils fabrique sa première voiture à essence et place sa « Type A » sur la ligne de départ de la course Paris-Marseille-Paris. En 1898, pour la course Paris-Amsterdam-Paris, il construit la première voiture aérodynamique, le « Torpilleur Type B », avec une carrosserie en aluminium[2].

En 1899, pour le premier tour de France automobile, il met au point une voiture de course révolutionnaire : elle dispose d'un moteur monobloc, à quatre cylindres, de vingt chevaux, positionné horizontalement, à l’arrière, d'un châssis surbaissé et d'une carrosserie profilée en aluminium. Elle atteint 90 km/h sur les routes empierrées de l'époque. Son pilote, De Castelnau, terminera cinquième.

Ses trois principaux pilotes en compétition sont Paul Jamin (vainqueur des épreuves de Paris-Dieppe et de Paris-Trouville en 1897), René Loysel (vainqueur de Bordeaux-Biarritz en 1898 et 5e de Paris-Amsterdam-Paris la même année avec la voiture en aluminium), et Louis Bouvier (2e de Vérone-Brescia-Mantoue-Vérone, de Reggio Emilia, et de Bologne-Poggio Renatico-Malalbergo-Bologne en 1899, 6e la même année de Limone-Cuneo-Turin)[3].

De 1900 à 1923, il construit des voitures haut de gamme en petite série d'un maximum de cinquante par an. Il continue également ses recherches et ses expériences, et met au point un système de rattrapage automatique du jeu des soupapes, encore utilisé. À partir de 1923, il se spécialise dans la fabrication de segments pour les pistons, et sa société existe toujours : « Le Segment AB », basée à Arnage[4], ce qui en fait la plus ancienne société spécialisée dans l'automobile du monde. En effet, cette société est directement issue de la société créée par Amédée Bollée père en 1873.

Coureur automobile[modifier | modifier le code]

Les voitures Bollée évoluent en compétition dès le début du sport automobile en 1895. La marque :

Amédée fils fut vice-président de l'Automobile Club de l'Ouest.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives départementales de la Sarthe, commune du Mans, année 1867, acte de naissance no 71, vue 15/392
  2. Michel Bonté, François Hurel, Jean-Luc Ribémon et François Bruère (peintures), Le Mans : un siècle de passion avec l'Automobile club de l'Ouest, créateur et organisateur des 24 Heures du Mans, Le Mans, Automobile club de l'Ouest, , 735 p., 2 vol. (367, 368 p.) (ISBN 978-2-9525462-0-1, OCLC 470750776)
  3. Courses françaises de 1896 à 1902.
  4. RCS Le Segment AB.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Histoire de l'automobile, Pierre Souvestre, éd. H. Dunod et E. Pinat, 1907 (ASIN B001BPBE58) (en ligne sur Gallica, 809p. - histoire officielle de l'ACF), rééd. Maxtor en  : pages 123 à 138
  • Coll. du Chèque Tinti, Voir et Savoir, huit vignettes automobiles sur la famille Bollée (dessin de Jacques Martin, 1953, reprises en livre par Hergé et son personnage de sa main (direction technique et historique Jacques Martin), L'Histoire de l'Autombile des origines à 1900, éd. Casterman puis Septimus (1953 puis 1981) : Amédée père pages 27 (1873 - L'Obéissante), 29 (1878 - La Mancelle), 30 (1879 - La Marie-Anne), 31 (1880 - La Nouvelle), et 32 (1881 - La Rapide) ; Amédée fils page 35 (1885 - Le bourri du Bel-air) et 48 (1896 - vis-à-vis) ; Léon page 46 (1896 - voiturette tricycle), coll., Jeux et sports dans l'histoire (vol. 2), Paris, CTHS, 1992 (ISBN 2735502465)
  • René Plessix, Au berceau des sports mécaniques : Le Mans, p. 205-228 : notice biographique d'Amédée Bollée père p. 206-208, notice biographique d'Amédée Bollée fils, p. 208-209
  • Jack Ickx (père du pilote Jacky Ickx), Ainsi naquit l'automobile, éditions Lazarus, 1971
  • Jean-Pierre Delaperrelle et Patrick Godard, L'invention de l'automobile : Bollée : de la vapeur au turbo, Le Mans, Editions Cénomane, , 143 p. (ISBN 978-2-905596-11-6, OCLC 22983513)
  • Gérard Bollée et Michel Bonté, Il était une fois ... les Bollée hommes de légendes, Le Mans, Le Mans Racing, , 256 p. (ISBN 978-2-9518737-9-7, OCLC 800537219)
  • Michel Bollée, Les Bollée sont dans la course, 1895-1900, Eric Jamet éditeur, 2022, 144 pages.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]