Géographie de la Guinée

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Géographie de la Guinée
carte : Géographie de la Guinée
Continent Afrique
Région Afrique de l'ouest
Coordonnées 11° N, 10° O
Superficie
Côtes 320 km
Frontières Mali 858 km, Sierra Leone 652 km, Côte d'Ivoire 610 km, Liberia 563 km, Guinée-Bissau 386 km, Sénégal 330 km
Altitude maximale 1 752 m (Mont Nimba)
Altitude minimale 0 m (océan Atlantique)
Plus long cours d’eau Niger
Plus importante étendue d’eau ?
Carte détaillée de la Guinée, y compris les principaux cours d'eau

La Guinée est située en Afrique de l'Ouest, elle est limitée au nord par le Sénégal, à Nord-ouest par la Guinée-Bissau, à l'ouest par l’océan Atlantique, au sud par la Sierra Leone et le Liberia,à l'Est par la Côte d'ivoire et au nord-est par le Mali. Sa superficie est de 245857km2, ce qui représente approximativement la surface du Royaume-Uni en Europe.

Géographie physique[modifier | modifier le code]

Structure du territoire[modifier | modifier le code]

La Guinée est composé de quatre régions naturelles :

et en huit divisions administratives.

Relief[modifier | modifier le code]

La moitié nord du pays s'étage, d'ouest en est, en une plaine maritime (la Basse-Guinée), une région de plateaux et de montagnes (la Moyenne-Guinée) et le plateau aride de Haute-Guinée. La pointe sud-ouest du pays, à l'intérieur du continent, qui bénéficie d'une saison des pluies plus longue, est une région de montagnes boisée, dite Guinée forestière ; c'est là que se trouve le point culminant de Guinée, le mont Nimba (1 752 m), voisin du Liberia.

La plaine côtière de Basse-Guinée est dominée à l'Est par le massif de Benna (1 214 m), le mont Kakoulima (1 011 m) et le mont Gangan (1 117 m). La Moyenne-Guinée entoure le massif du Fouta Djalon qui occupe environ 80 000 km2 et culmine au mont Loura (1 532 m). Il est constitué principalement de plateaux étagés à souvent plus de 1 000 m entaillés par des vallées, dominant des plaines et dépressions jusqu'à environ 750 m. Près de Dalaba, le mont Kavendou culmine à 1 421 m. Le massif du Fouta Djalon est principalement constitué de grès siliceux et de schistes mais d'importantes surfaces sont recouvertes par des cuirasses ferrugineuses ou bauxitiques. À l'est du Fouta Djalon, la Haute-Guinée est un bassin schisteux avec quelques sommets isolés. La Guinée forestière juxtapose des massifs élevés aux versants abrupts, mont Simandou et mont Nimba, des bas plateaux et des plaines, des bas-fonds et des vallées inondables[1].

Hydrologie[modifier | modifier le code]

Bassins versant et cours d'eau[modifier | modifier le code]

De nombreux fleuves, tels le Niger, le Sénégal, la Gambie trouvent leur source en Guinée, faisant de ce pays "le château d'eau" de l’Afrique de l'Ouest.

Bilan hydrique[modifier | modifier le code]

La Guinée est un des châteaux d'eau de l'Afrique. Les précipitations y sont en effet très élevées, et alimentent de puissants cours d'eau coulant vers les pays voisins, dont une bonne moitié, orientés vers le nord et le nord-est, franchissant la frontière, contribuent grandement aux ressources en eau de deux pays du Sahel, le Mali et le Sénégal. Un autre flux se dirige vers le sud et alimente, la Sierra Leone et le Liberia.

D'après Aquastat[2], la hauteur d'eau annuelle moyenne des précipitations est de 1 651 millimètres, soit pour une superficie de 245 860 kilomètres carrés, un volume de précipitations annuelles de 405,91 kilomètres cubes, arrondis à 406 km3 (France métropolitaine 477,99 km3).

De ce volume précipité, l'évapo-transpiration consomme 180 km3. Restent 226 kilomètres cubes de ressources produites sur le territoire du pays (en interne). Le pays ne reçoit pas de supplément d'eau provenant de pays voisins (quantité négligeable). Les ressources totales en eau du pays se montent donc à 226 kilomètres cubes (1 km3 = 1 milliard de m3).

En 2008, 102,170 km3 d'eau quittent annuellement le territoire, à destination des pays suivants :

Le volume d'eau quittant le territoire est probablement sous-estimé, et donc sans doute plus élevé que 102 km3 par an.

La quantité d'eau restant dans le pays est donc approximativement de 124 km3 annuellement (plus de 10 000 m3 par habitant). La quantité d'eau disponible (qui comprend l'ensemble des ressources créées en interne, plus les apports extérieurs éventuels) est de 226 km3 par an, soit bien plus de 20 000 m3 par habitant et par an (en 2007).

Géologie[modifier | modifier le code]

Le pays contient d’importantes réserves naturelles de bauxite (1/3 des réserves mondiales[3]), d’or[4], de diamant, de fer[5], de pétrole, d’uranium, de phosphates et de manganèse.

Climat[modifier | modifier le code]

La côte et la plus grande partie des terres de Guinée ont un climat tropical avec une saison des pluies, de type mousson avec des vents de sud-ouest, s’étendant d’avril à novembre, des températures relativement stables et un taux d’humidité élevé. La saison sèche, de décembre à mai, est marquée par l’harmattan, vent de nord-est chargé de sable.

À Conakry, la température oscille généralement entre 23 °C et 29 °C pour 4 300 mm de précipitations annuelles. En Haute-Guinée, sahélienne, la saison des pluies est plus courte et l’amplitude des températures plus grande.

Environnement[modifier | modifier le code]

Paysage verdoyant avant l'atterrissage à Conakry.

Régions naturelles[modifier | modifier le code]

On distingue quatre zones géographiques :

Ces quatre zones, appelées "régions naturelles", ne correspondent pas aux régions administratives.

La modification de la géographie de Guinée de ces dernières années est due à la fois à l'exploitation anarchique des ressources naturelles et à l’avancée naturelle du désert dans les régions de Haute-Guinée et du Fouta-Djalon, marquées par une érosion des matières fertiles, ce qui appauvrit les sols agricoles.

Géographie humaine[modifier | modifier le code]

Armature urbaine[modifier | modifier le code]

Occupation du sol[modifier | modifier le code]

  • Terres cultivables : 2 % ;
  • Cultures permanentes : 0 % ;
  • Pâturages permanents : 22 % ;
  • Forêts : 59 %;
  • Autres : 17 %.

Terres irriguées : 930 km2.

Réseaux de transport[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Guide de la Guinée, Luc Mogenet, éd. Imprimerie Mission catholique, Conakry, Guinée 1999, 215 p
  2. Aquastat - Ressources en eau de la Guinée [xls]
  3. D’après « La bauxite en Guinée », sur Compagnie des Bauxites de Guinée, (consulté le )
  4. D’après « Gold Mining in Guinea- Overview », sur MBendi Information Services (consulté le )
  5. « Veines de minerai », sur Guinea Iron Ore Limited (GIO) (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

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