Géographie d'Israël

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Géographie d'Israël
carte : Géographie d'Israël
Continent Asie
Région Proche-Orient
Coordonnées 31°30'N, 34°45'E
Superficie
Côtes 273 km
Frontières Total: 1 017 km
Cisjordanie 307 km, Égypte 266 km, Jordanie 238 km, Liban 79 km, Syrie 76 km, Bande de Gaza 51 km
Altitude maximale 2 814 m (mont Hermon)
Altitude minimale -428 m (Mer Morte)
Plus long cours d’eau Jourdain (320 km)
Plus importante étendue d’eau Lac de Tibériade (166 km2)
Image Satellite d'Israël.

Israël a une superficie de 20 770 km2 (dont 440 km2 d'eau), le territoire est délimité à l'ouest par la mer Méditerranée (273 km de littoral), au nord par le Liban (79 km de frontière), au nord-est par la Syrie (76 km), à l'est par la Jordanie (238 km) et la Cisjordanie (307 km), au sud par le golfe d'Aqaba et au sud-ouest par l'Égypte (255 km) et la bande de Gaza (51 km).

Le pays s'étend sur 470 km de long (de Kiryat Shmona à Eilat) et sur 135 km de large (entre Gaza et la Mer Morte).

Superficie[modifier | modifier le code]

Le territoire d’Israël (hors les zones occupées de Cisjordanie, de Jérusalem-Est et du plateau du Golan), couvre environ 20 770 km2, dont à peu près 2 % sont occupés par des lacs. Le territoire sous juridiction israélienne, qui inclut la totalité de Jérusalem et les hauteurs du Golan atteint 22 072 km2. La superficie totale sous contrôle israélien direct ou partiel, qui comprend également les territoires palestiniens de Cisjordanie et exclut Gaza, mesure au total 27 799 km2.

Paysages[modifier | modifier le code]

Israël compte plusieurs régions naturelles avec des climats et paysages variés :

Une partie de ces régions naturelles, qui sont au-delà de la "ligne verte" de 1967, ne sont pas reconnues internationalement comme faisant partie du territoire israélien (Gaza au bord de la mer ; une partie de la vallée du Jourdain). C'est en particulier le cas de la Judée et la Samarie (Cisjordanie), au centre, région de monts et de collines. La région du Golan, dont l'annexion en 1981 n'est pas reconnue par la communauté internationale, forme aux yeux de l'État hébreu une région à part. Cette région, qui est une position stratégique sur le plan militaire, située au nord-est du lac de Tibériade est une des sources de litige entre Israël et la Syrie.

Le point le plus bas du globe se trouve en Israël, à la mer Morte, située à 408 mètres en dessous du niveau de la mer.

Administration territoriale[modifier | modifier le code]

Aires urbaines[modifier | modifier le code]

En 2004, l'Office israélien de la Statistique définit trois aires urbaines :

  • Tel Aviv (2 933 300 habitants)
  • Haïfa (980 600 habitants)
  • Beer-Sheva (511 700 habitants)
  • La population de la ville de Jérusalem est de 693 200 habitants. L'aire urbaine est plus importante, mais ses limites qui s'étendent en territoire cisjordanien sont sources de controverses tant du côté israélien que du côté palestinien.

Villes[modifier | modifier le code]

La forte concentration démographique dans la région métropolitaine de Tel-Aviv et la volonté de peupler les espaces périphériques dans un contexte de conflits armés avec les pays voisins ont inspiré au gouvernement israélien la politique dite de "dispersion de la population"[1]. En pratique les nouveaux arrivants dans les années 1950-1960, pour beaucoup des juifs orientaux ou séfarades, ont été envoyés loin du centre dans des villes de développement. Nombre de spécialistes considèrent aujourd'hui que la création de ces villes souvent établies dans des zones-frontières a engendré une « fracture socio-spatiale » et aggravé les inégalités économiques entre juifs européens (habitant majoritairement dans les grandes villes côtières) d'une part, et juifs orientaux d'autre part[2],[3].

Districts[modifier | modifier le code]

Géographie physique[modifier | modifier le code]

Topographie[modifier | modifier le code]

Israël est divisé en quatre régions:

  • La plaine côtière de la frontière libanaise au nord à la bande de Gaza; large d'une quarantaine de kilomètres de large au niveau de la jonction avec Gaza, elle se rétrécit à environ cinq kilomètres près de la frontière libanaise. La région est fertile et humide (elle est historiquement connue pour sa production d'agrumes et de vin. La plaine est traversée par plusieurs cours d'eau, dont seulement deux, le Yarkon et le Kishon, ont des débits d'eau permanents.
  • Les collines du centre du pays, à l'est de la plaine côtière, le relief est découpé par les montagnes et les collines de Galilée à l'est, les collines de Samarie au sud, les collines arides de Judée au sud de Jérusalem et de nombreuses petites vallées fertiles. Ces hautes terres atteignent une hauteur moyenne de 610 mètres et le mont Meron culmine en Galilée à 1 208 mètres, près de la ville de Safed.
  • À l'est du plateau central se trouve la vallée du Jourdain qui constitue une petite partie des 6 500 kilomètres de la vallée du Grand Rift africaine; elle est vallonnée par le lac de Tibériade, la mer Morte (à environ 399 mètres au-dessous du niveau de la mer; c'est le point continental terrestre le plus bas au monde) et le fleuve du Jourdain, long de 322 km, c'est le plus long fleuve d'Israël, qui prend sa source au Liban (mont Hermon). Les eaux de la Vallée du Rift poursuivent leur course sur 170 km vers le golfe d'Aqaba.
Vue des étendues du désert Néguev.
  • Le désert du Néguev s'étale sur une surface de 12 000 km2, soit plus de la moitié de la superficie totale des terres d'Israël. Géographiquement, c'est une extension de la péninsule du Sinaï, formant un triangle, avec à sa base, la mer Morte au nord près de Beersheva, et au sud les montagnes de Judée, le point culminant se situe à la pointe sud du pays à Eilat. Sur le plan topographique, elle est similaire les autres régions du pays, avec des plaines, des collines dans la partie centrale, et des vallons désertiques à frontière orientale[4].

Points extrêmes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

Israël est un pays soumis à un climat méditerranéen caractérisé par de longs étés chauds et sans pluie, et par des hivers pluvieux relativement courts. Le climat israélien est lié à sa position entre l'aridité du Sahara et les déserts d'Arabie, et l'humidité du climat méditerranéen du Levant. Les conditions climatiques sont très variables dépendant notamment de l'altitude, de la latitude et de la proximité de la mer Méditerranée.

Janvier est le mois le plus froid avec des températures moyennes comprises entre 6 °C et 15 °C, et les mois de juillet-août sont les plus chauds avec des températures comprises entre 22 °C et 33 °C, en moyenne. Les étés sont très humides le long de la côte méditerranéenne, mais plus sec en s'enfonçant dans les terres. À Eilat, la ville du désert, les températures sont souvent les plus élevées d'Israël, pouvant monter à 46 °C. Les pluies sont principalement concentrées pendant les mois d'hiver, entre novembre et mars, la période estivale est généralement dépourvue de pluie. Dans l'extrême sud, la pluviosité est proche de 30 millimètres par an; alors que dans le nord, la pluviométrie annuelle moyenne est supérieure à 900 millimètres. Les précipitations sont souvent resserrées sur de courtes périodes, provoquant l'érosion des sols ainsi que des inondations occasionnelles. En hiver, les hautes altitudes du plateau central reçoivent des précipitations neigeuses permettant l'ouverture saisonnière de stations de ski[5]. Les zones cultivées qui représentent environ un tiers du pays sont celles qui reçoivent plus de 300 millimètres de pluie par an.

Carte Topographique.

Préoccupations environnementales[modifier | modifier le code]

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Problèmes environnementaux actuels[modifier | modifier le code]

  • Israël ne dispose que de peu de terres arables, des ressources naturelles et des réserves en eau douce limitées; ce qui constitue un maillage de contraintes naturelles que le pays tente de résoudre par l'apport de technologies et de techniques modernes (telles que des usines de désalinisation[6]).
  • La désertification, la pollution de l'air par les industries et les émissions des véhicules ainsi que la pollution des eaux souterraines par les rejets agricoles, industriels et domestiques sont également au cœur des préoccupations israéliennes en matière d'environnement du fait de son niveau de développement équivalent à celui des pays occidentaux rencontrant des problèmes similaires.

Accords internationaux[modifier | modifier le code]

Géographie humaine[modifier | modifier le code]

En , la population totale israélienne est estimée à 8 602 000 habitants dont près de 75 % de juifs[7]. Selon les définitions appliquées, on comptait en 2009 entre trois et cinq métropoles (notamment en raison du statut controversé de Jérusalem), 71 villes de plus de 20 000 habitants ainsi que des centaines de villages dont certains désertés et d'autres en construction. La densité israélienne était de 386 hab./km2 en , la classant au 34e rang mondial.

Géographie urbaine[modifier | modifier le code]

Tel Aviv.

Les villes de Tel Aviv, la capitale économique, Haïfa et Beer Sheva sont reconnues comme métropoles; Jérusalem et Nazareth sont actuellement soumises à de vifs débats concernant leur statut[réf. nécessaire].

Les villes de développement accueillent environ 20% de la population (en 1995)[8]. Souvent établies dans des zones périphériques, elles ont été conçues dans les années 1950 comme des villes de taille moyenne, de 6 000 à 60 000 habitants[9].

Parmi les villages d'Israël, les kibboutzim et les moshavim représentent des communautés uniques, ayant œuvré au peuplement d'Israël. On compte également plus de 250 colonies israéliennes occupant des territoires conquis après la guerre de six jours en 1967 ; en 2005, 42 colonies étaient positionnées sur les hauteurs du Golan, et 29 dans la partie est de Jérusalem.

Les villes de 5 000 habitants et plus reçoivent le statut de Conseil local. Les villes entre 2 000 et 5 000 habitants sont représentées par des comités locaux dans les Conseils régionaux, bien que des exceptions existent.

Géographie rurale[modifier | modifier le code]

Un kibboutz sur le plateau du Golan.

L'espace rural israélien comprend plusieurs types particuliers d'établissements, notamment les moshavim et les kibboutzim. À l'origine il s'agissait de collectivités et de coopératives. Au fil du temps, le degré de coopération dans ces colonies de peuplement s'est réduit et dans plusieurs d'entre eux, la structure coopérative a été démontée. Tous les établissements ruraux et de nombreuses petites villes sont incorporés dans les conseils régionaux.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. "La multiplication des conflits armés avec les pays voisins et la nécessité de sécuriser les espaces périphériques du pays ont poussé les Pères fondateurs de l’État sur la voie d’une politique d’aménagement territorial qui a reposé sur la dispersion des nouveaux arrivants afin de mieux contrôler le territoire", William Berthomière, « Le « retour du nombre » : permanences et limites de la stratégie territoriale israélienne », Revue européenne des migrations internationales [En ligne], vol. 19 - n°3 | 2003, mis en ligne le 09 juin 2006, consulté le 23 juin 2018. URL : http://journals.openedition.org/remi/475
  2. "La création d’un ensemble d’établissements de populations au sein de l’espace rural israélien s’est faite en laissant de côté la dimension sociale que requerrait alors l’installation de populations déracinées. La création, dans l’urgence, d’un tissu humain dans les espaces périphériques d’Israël (le Néguev au sud, et la Galilée au nord) s’est trouvée génératrice d’une fracture socio-spatiale. Les difficultés rencontrées par les aménageurs d’État pour assurer l’essor économique des villes de développement ont eu pour effet de dessiner une ligne de fracture entre ces régions périphériques et le cœur du pays constitué par la région métropolitaine de Tel-Aviv", William Berthomière, « Le « retour du nombre » : permanences et limites de la stratégie territoriale israélienne », Revue européenne des migrations internationales [En ligne], vol. 19 - n°3 | 2003, mis en ligne le 09 juin 2006, consulté le 23 juin 2018. URL : http://journals.openedition.org/remi/475
  3. "The development towns gradually spread over the national territory […]. Their relatively small population size and their demographic structure, consisting almost solely of immigrants, slowed down the process of integration", Aharon Kellerman (Université d Haïfa), Society and Settlement: Jewish Land of Israel in the Twentieth Century, p.75 et "Population Dispersal in Preference to Immigration Integration" (p.81)
  4. (fr) Données géographiques et climatiques.
  5. (fr) Ski en Israël.
  6. (fr) La quatrième usine de dessalement d'eau de mer devrait satisfaire 100 % des besoins en eau d'Israël.
  7. (en) Recensement du bureau des statistiques israélien.
  8. En 1995, ces villes comptent 1 039 800 habitants (William Berthomière. "Croissance urbaine et immigration: le cas des villes de développement en Israël". In: L'information géographique, volume 67, no 2, 2003. p. 134-150 p. 145), lire en ligne : [www.persee.fr/doc/ingeo_0020-0093_2003_num_67_2_2884] sur 5 545 000 Israéliens, soit 19 % de la population totale.
  9. Oren Yiftachel et Erez Tzfadian, « Between Periphery and ‘Third Space’:Identity of Mizrahim in Israel’s Development Towns », 2004, lire en ligne : [1]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]