François de Mazières

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François de Mazières
Illustration.
Fonctions
Député de la 1re circonscription des Yvelines
En fonction depuis le
(11 ans, 10 mois et 15 jours)
Élection
Législature XIVème législature
Prédécesseur Étienne Pinte
Maire de Versailles
En fonction depuis le
(16 ans, 1 mois et 19 jours)
Élection
Prédécesseur Etienne Pinte
Président de Versailles Grand Parc
En fonction depuis
(16 ans et 1 mois)
Élection Avril 2008
Prédécesseur Etienne Pinte
Biographie
Date de naissance (63 ans)
Lieu de naissance Tarbes, Drapeau de la France France
Nationalité Française
Parti politique UMP

François de Mazières, né le 22 mai 1960 à Tarbes (Hautes-Pyrénées), est un haut fonctionnaire et homme politique français.

Élu maire de Versailles en mars 2008, réélu au premier tour en mars 2014, il est député des Yvelines depuis juin 2012.

De 2004 à juin 2012, il préside la Cité de l'architecture et du patrimoine.

Formation et famille

Son père a été préfet de Seine-et-Oise. Lui-même a été conseiller culturel auprès de Jean-Pierre Raffarin[1].

François de Mazières suit sa formation secondaire à Versailles, au collège Saint-Jean-de-Béthune puis au lycée Hoche[2]. Il est admis dans la classe d’art dramatique de Marcelle Tassencourt au conservatoire de Versailles qu'il fréquente jusqu'à son entrée à Sciences Po[2].

En 1982, il est diplômé de l'Institut d’études politiques de Paris[2] et obtient une maîtrise de droit à Paris II et effectue son service militaire en 1984.

De 1985 à 1987, il est élève de l'École nationale d'administration, promotion Fernand Braudel[2].

François de Mazières est marié et a un enfant ; il est chevalier de la Légion d'honneur (JO du ).

Carrière administrative

Il est sous-préfet, directeur du cabinet du préfet de l'Allier. En 1989 et 1990 il est sous-préfet, directeur du cabinet du préfet de la région Franche-Comté (Georges Peyronne). Pendant cette même période, il est également chef de bureau au ministère de l'Intérieur, chargé de suivre les crédits des préfectures, mise en place d'un outil informatique permettant de suivre les performances comparées de celles-ci.

De 1990 à 1993, il est en poste à l'inspection générale des finances, intégré en 1995 et de 1993 à 1995, il est chef de cabinet du ministre de l’Économie Edmond Alphandery[2], où il suit également les questions de décentralisation.

De 1995 à 2001, il effectue des missions d’audit à l'inspection des Finances.

En 1998 et 1999, il est rapporteur, puis rapporteur général du Conseil des impôts. En juin 1999, il publie La culture n'est pas un luxe, la fin du jacobinisme culturel, un essai sur l'analyse des politiques culturelles en France. Le mois suivant, il est élu président de la Fédération nationale des collectivités territoriales pour la culture (FNCC, fédération pluraliste des élus à la culture). Réélu en septembre 2001, il abandonne son mandat en mai 2002 (nommé président d'honneur).

En avril 2001, il est nommé Directeur général de la Fondation du patrimoine, où il lance les souscriptions et développe un site internet. Il prend l'initiative de créer le « G8 du patrimoine » rassemblant les huit grandes associations du patrimoine. Il participe ensuite au groupe de travail restreint spécialisé dans les questions culturelles pour le candidat Jacques Chirac.

En mai 2002, il est nommé conseiller pour la culture et la communication du Premier ministre Jean-Pierre Raffarin[2]. À Matignon, il rédige la loi sur le mécénat, défendue par le ministre Jean-Jacques Aillagon et adoptée en juillet 2003. Fort de son expérience locale, il joue un rôle très actif dans les arbitrages sur le train de mesures en faveur de la décentralisation culturelle.

En juillet 2004, il est nommé président de la Cité de l'architecture et du patrimoine avec fonction également de direction générale et en 2005, inspecteur général des finances. Il est alors membre du haut conseil pour l'éducation artistique et culturelle.

En juillet 2006, il crée une pièce de théâtre nommée Commedia Cathodique et présentée au festival d'Avignon, dénonçant les dangers de la télévision spectacle.

En septembre 2007, la Cité de l'architecture et du patrimoine, qu'il préside, est inaugurée par le président Nicolas Sarkozy en compagnie de personnalités de l'architecture mondiale.

En octobre 2009, François de Mazières est reconduit à la présidence de l'établissement public de la Cité de l'architecture et du patrimoine[3].

Carrière politique

Entre 1995 et 2008, il est adjoint au maire de Versailles (UDF), chargé de la Culture.

Il dirige le festival de théâtre et de musique « Le Mois Molière » qu'il a créé, avec l'aide de 200 bénévoles, en juin 1996[2].

François de Mazières se présente aux élections municipales à Versailles avec une liste formée de membres de la société civile, de militants de l'UMP, du Modem et du Nouveau Centre. La liste est notamment rejointe par François-Xavier Bellamy[4]. Une des motivations qu'avance François de Mazières pour la constitution de la liste est le choc provoqué par l'accueil d'Étienne Pinte, alors maire de la ville, au nouveau président du château de Versailles, Jean-Jacques Aillagon, nomination qualifiée de « funeste » par Étienne Pinte[5].

Son programme mise sur le développement économique. Il souhaite en ce sens réorienter le projet de cinéma multiplexe du quartier des Chantiers vers la construction de bureaux à usage professionnel, transformer le plateau de Satory en parc d'activités et de logements de haute qualité environnementale, relié à la ville et intégré au pôle de recherche de l'OIN Saclay Palaiseau Saint Quentin, et s'oppose à l'installation d'un circuit de Formule 1, défendue par l'ancienne équipe municipale.

La liste qu'il présente, « Union pour un nouveau souffle pour Versailles », a reçu le soutien du MoDem[6] du Nouveau Centre et de l'Union du peuple français. Elle est arrivée en tête au premier tour avec 39 % des voix et l'a emporté au deuxième avec plus de 63 %. Il se présente aux élections législatives de 2012 en qualité de non-inscrit, avec le soutien de l'UMP et du Nouveau Centre, à la place d'Étienne Pinte sur la première circonscription des Yvelines. Sa suppléante est Suzanne Blanc, premier adjointe du maire centriste de Montigny-le-Bretonneux. Il remporte cette élection avec 56,75 % des voix et démissionne de la présidence de la Cité d'architecture.

Lors des Élections municipales françaises de 2014, il présente la "Liste d'union pour Versailles" et récolte dés le premier tour 55,04% des voix, et est réélu maire lors du conseil municipal du 28 mars 2014[7]. Ses adjoints sont Alain Nourissier, Marie Boëlle, Emmanuelle de Crépy, Thierry Voitellier, Corinne Bébin, Michel Bancal, Claire Chagnaud-Forain, Jean-Marc Fresnel, Magali Ordas, François-Xavier Bellamy, Sylvie Piganeau, Hervé Fleury, Annick Bouquet, Jean-Claude Freland et Florence Mellor.

Prises de positions

Patrimoine

Pour donner du souffle à la défense du patrimoine, François de Mazières a fait adopter un amendement au cours de l'examen du budget « culture » du projet de loi de finances 2015 proposant qu’un rapport soit remis par le gouvernement au Parlement avant le 1er mars 2015, sur la possibilité d’affecter au Centre des monuments nationaux les bénéfices d’un tirage exceptionnel du loto réalisé à l’occasion des Journées européennes du patrimoine. Cette question d’un tirage spécial du loto en faveur du patrimoine est une idée qu'il soutient depuis 2001[8], date à laquelle il était directeur de la Fondation du patrimoine.

Architecture

François de Mazières s’intéresse particulièrement aux questions d'architecture. En tant que député, orateur à l’assemblée pour la loi Duflot[réf. nécessaire], mais également en tant qu’élu local, il est attentif aux questions d'aménagement, de mixité, de densité, de réhabilitation mais aussi à la question du rapport entre la ville et la nature en veillant à un juste équilibre. Il pense notamment qu’il faut faire « de l’acupuncture urbaine » et n'apprécie pas les grands gestes architecturaux, très démonstratifs, qui ne s’appuient pas sur la spécificité des sites dans lesquels ils s’inscrivent[9].

Cumul des mandats en France

François de Mazières a pris position contre le projet de suppression du cumul des mandats en France, arguant qu'il faut plusieurs leviers pour faire évoluer le visage d'une ville[10] et que le mandat de maire ancre davantage le mandat de député dans la réalité[11].

Développement durable

Constatant que le développement de l’éolien induit de nombreuses conséquences non mesurées en matière économique mais également en matière de préservation du patrimoine, François de Mazières, en tant que député, est à l’origine d’une proposition de résolution tendant à la création d’une commission d’enquête sur l’impact du développement de l’éolien sur l’économie et l’environnement[12].

Éducation

Constatant l’important coût induit par la réforme des rythmes scolaires voulue par le gouvernement, François de Mazières fait voter en novembre 2013 par le conseil municipal un moratoire suspendant le dossier des rythmes scolaires, il interpelle, dans le même temps, en commission des affaires culturelles et de l’éducation, à l’Assemblée nationale, Benoît Hamon, alors ministre de l'Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, pour lui proposer d’éventuels assouplissements (d’un coût financier moindre pour la commune). Il cosigne également une proposition de loi visant à accorder un moratoire pour l'application de la réforme des rythmes scolaires et à subordonner son application à la création d'une dotation de compensation ayant un caractère pérenne.

Logement social

Même si Versailles est très engagée en ce domaine avec plus de 17 % de logements sociaux, François de Mazières veille à ce que les nouveaux programmes intègrent des logements sociaux, à l’instar de l’hôtel R[13]. À l’Assemblée, il interroge la ministre du Logement et de l'Égalité des territoires sur la question du relèvement du plafond du livret A dont les fonds financent le secteur du logement social mais aussi sur le respect par l’État des nouvelles dispositions de la loi Duflot, relevant le taux minimum de construction de logements sociaux de 20 à 25 %[14].

Mariage homosexuel en France

Lors du débat pour le mariage homosexuel en France, François de Mazières prend position contre le projet de loi du gouvernement Ayrault[10]. Il apporte son soutien au collectif de « La Manif pour tous »[15], un mouvement d'opposition au mariage homosexuel en France, et se rend à plusieurs manifestations[16].

Mandats locaux

Publications et divers

Livres publiés : « La culture n’est pas un luxe, ou la fin du jacobinisme français », préfacé par Jacques Rigaud, éditions ESKA 2000.

  • « Versailles en scène – l’aventure du Mois Molière », éditions Artlys 2006. Pièce de théâtre : « Commedia Cathodique », jouée en 2006-2007.
  • Publications dans Le Figaro et Le Monde sur des sujets liés au monde de la culture.
  • Membre du Haut conseil pour l’éducation artistique et culturelle.
  • Membre du comité de rédaction de la revue Commentaire.
  • Président d'honneur de la Fondation Giraudoux.

Notes et références

  1. Article de L'Express
  2. a b c d e f et g Famille chrétienne no 1830 du 9 au 15 février 2013
  3. François de Mazière est reconduit à la tête de la Cité de l'architecture et du patrimoine
  4. Isabelle de Chatellus, Francois-Xavier Bellamy, chercheur de vérité entre politique et philosophie, Sources, sept/oct 2011, no 254
  5. (fr) compte rendu du conseil municipal de Versailles de juin
  6. 08.01.08 : Nouvelle liste d'investitures du Mouvement démocrate pour les élections municipales
  7. « Premier conseil municipal du Vendredi 28 mars 2014 : élection de François de Mazières », sur versailles.fr, (consulté le )
  8. « La Fondation du Patrimoine réclame un loto », sur http://www.lesechos.fr/11/09/2001/LesEchos/18485-103-ECH_la-fondation-du-patrimoine-reclame-un-loto.htm,
  9. Ariane Bavelier, « Les paysagistes francais dans les allées de Le Nôtre », Le Figaro,‎
  10. a et b François de Mazières, on ne badine pas avec le mariage, liberation.fr, 31 mai 2013
  11. Les défenseurs du cumul des mandats se rebiffent et demandent des « États généraux de la démocratie », huffingtonpost.fr, 19 février 2013
  12. « proposition de résolution », sur assemblée nationale,
  13. « Cession de l’Hôtel du Gouvernement, dit "Hôtel R", à Versailles » (consulté le )
  14. « Question écrite », sur Assemblée Nationale,
  15. Manif Pour Tous : Élus soutenant le mouvement
  16. 13/01/13 : BFM TV, Fromantin et de Mazières participent à la Manif Pour Tous, contre le mariage homosexuel

Voir aussi

Lien externe