Bazouges-la-Pérouse
Bazouges-la-Pérouse | |||||
Mairie de Bazouges-la-Pérouse | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bretagne | ||||
Département | Ille-et-Vilaine | ||||
Arrondissement | Fougères-Vitré | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Canton d'Antrain | ||||
Maire Mandat |
Pascal Hervé 2014-2020 |
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Code postal | 35560 | ||||
Code commune | 35019 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Bazougeais | ||||
Population municipale |
1 793 hab. (2014) | ||||
Densité | 31 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 25′ 37″ nord, 1° 34′ 23″ ouest | ||||
Altitude | Min. 10 m Max. 116 m |
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Superficie | 58,18 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Antrain | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Ille-et-Vilaine
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Bazouges-la-Pérouse est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine en région Bretagne, peuplée de 1 793 habitants[Note 1] (les Bazougeais).
Géographie
Bazouges est un village situé à 43 km au nord-est de Rennes sur la route de Pontorson entre Fougères et Combourg.
Toponymie
Le nom de la ville serait un dérivé de basilica et de pétra qui deviendra pierreuse puis pérouse, « église » et « pierre ».
Histoire
Au VIIe siècle, on trouve des premières traces de la paroisse qui appartiendra ensuite à Notre-Dame de Fougères depuis le XIe siècle puis à l'abbaye de Rillé de Fougères vers 1163. Après avoir appartenu à Maffroy de Bazouges en 1090 puis au XIIe siècle à Raoul Ier de Fougères, la châtellenie reste jusqu'en 1789 aux barons de Fougères. Le château de la Ballue en était la maison seigneuriale.
De 1588 à 1590, elle passe tour à tour aux mains de Ligueurs et des Royaux. Pillée par les soldats anglais sous le commandement de Montbarot, gouverneur de Rennes en 1590, les habitants se réfugient au château, mais doivent payer aux Anglais 180 livres pour éviter que les vitraux de l'église soient brisés.
La Révolution
L’organisation des fêtes révolutionnaires témoigne du maintien d’un sentiment favorable au nouveau régime, surtout après la fin de la Terreur :
- les victoires des armées républicaines sont fêtées, notamment la paix avec l’Autriche, principal ennemi de la France, en brumaire an VI[1] ;
- l’anniversaire de l’exécution de Louis XVI, accompagnée d’un serment de haine à la royauté et à l’anarchie, est fêté (à partir de 1795)[2] ;
- la fête du 26 messidor (14 juillet) à partir de 1794[1] ;
- les autres fêtes républicaines sont suivies, comme la fête de la Reconnaissance et la fête de l’Agriculture, pourtant peu suivie dans le département (les 10 prairial et 10 messidor[3]).
Cela n’empêche pas les manifestations d’une opposition diffuse mais déterminée, la chouannerie. Ainsi, le 8 mars 1796, un combat a lieu dans la forêt de Villecartier entre Républicains et Chouans de la région. Deux des chefs de ces derniers, le chevalier de la Vieuville et le vicomte de Sérent furent tués et enterrés par les paysans ; le premier dans la forêt, le second transporté par un paysan nommé Briant, le fut secrètement dans un champ lui appartenant. Un pommier marquait la tombe. En 1831, la famille fit exhumer le corps et transféra les restes à Paris[4].
Héraldique
Blasonnement :
D’argent à trois arbres de sinople, au chef d’azur chargé de trois fleurs de lys d’or.
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Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[9],[Note 2].
En 2014, la commune comptait 1 793 habitants, en diminution de −4,63 % par rapport à 2009 (Ille-et-Vilaine : 5,31 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Économie
Le village est le siège de la société Riaux, spécialisée dans la fabrication d'escalier. Créée en 1977, cette société employait, en 2012, 230 salariés pour un chiffre d'affaires de 24 millions d'euros[12].
Culture
Bazouges est un ancien village perché sur une butte ce qui en a toujours fait un lieu touristique prisé. Depuis les années 1970, de nombreux artisans et artistes s'étaient installés dans les maisons anciennes autour de la place et alentours, attirant les touristes. Depuis le milieu des années 1990, ces artisans quittent leurs échoppes et la ville se désertifie. Dans ces mêmes années s'installait une association officiel d'Art contemporain : "Le village"[13].
Lieux et monuments
La commune abrite trois monuments historiques :
- Château de la Ballue, XVIIe siècle, le bâtiment et ses jardins, recréés de 1973 à 1977 par François Hébert-Stevens et Paul Maymond, ont été inscrits monument historique par arrêté du 11 juin 1999[14].
- Une maison datée de 1604 et située sur la place de la Poterie est inscrite par arrêté du 4 janvier 1934[15].
- Une maison à encorbellement du XVIIe siècle, située rue de l’Église, est inscrite par arrêté du 11 octobre 1930[16].
- La maison des Pendus à une façade de pierre restaurée. Elle conserve dix têtes d'hommes et de femmes sculptées aux expressions diverses comme des grimaces ou autres expressions pouvant narguer les passant les remarquant.
Autres sites et monuments notables :
- Église prieurale Saint-Pierre-et-Saint-Paul (partiellement gothique). Vitrail de 1674 classé le 25 octobre 1919[17].
- Menhir (pierre dressée) en bordure de la route menant à Cuguen. Il date du Néolithique (2000 à 5000 ans av. J.-C.).
- Forêt de Villecartier.
- Étang de Villecartier, un des étangs mésotrophes initiaux d'Ille-et-Vilaine[18]
- Les nombreux fours à pain (plus de 100 dans la commune) et le tout nouveau four à pain bâti à l'ancienne au cœur même du village en 2008.
- Tombe d'Alexandre Miniac[19].
- Rocher du Gros Chêne dit « pierre du Sacrifice ». Il existe de nombreuses hypothèses sur le rocher, il s'agirait d'une pierre de sacrifice. La pierre fait objet de légendes et de superstitions. Certaines victimes y auraient été égorgées.
- Borne milliaire. Elle est d'époque gallo-romaine, elle est en granite d'environ 160 cm de haut. Dans l'ancien temps, les bornes milliaires étaient placées au centre d'un carrefour où convergeaient sept chemins. Dans la région il en reste peu.
- La Vierge et l'Enfant. Elle a été créée au XIXe siècle. Elle est en bronze et argent. Elle a une particularité car elle porte son fils à droite alors que normalement les statues de Vierge à l'Enfant le place à gauche.
- Labyrinthe. Une pierre a été retrouvée de ce labyrinthe datant du Moyen Âge. La pierre est en granite. Initialement, elle était placée au centre du labyrinthe dans une grande spirale de 2,60 m. Le symbole d'origine gravé sur le pierre est de style païen. Actuellement, elle est placée à côté de l'église gothique.
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L'église priorale Saint-Pierre-et-Saint-Paul.
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Maison ancienne, place de la Poterie.
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Maison ancienne, rue de l'église.
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Intérieur bazougeais du 8 place de la mairie, aquarelle d'Alexandre Miniac.
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La rue de l'église,aquarelle d'Alexandre Miniac
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Catiole bazougeaise des années 1850, ayant appartenu à Alexandrine Ory (1821-1897).
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Pistolets du commis-voyageur bazougeais Alexandre Desmonts (1824-1871) pour se défendre du brigandage et des loups en forêt de Villecartier.
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Carte d'alimentation de l'après-guerre à Bazouges-la-Pérouse.
Personnalités liées à la commune
- Comte Gilles de Ruellan, baron du Tiercent, marquis de la Ballue, vicomte de la Mezière, seigneur du Rocher-Portail et de Mothorin ( ? - 1627)
- Valentin Chevetel, médecin et indicateur sous la Révolution.
- Émile Romé (1888-1965), commissaire général de la marine.
- Alexandre Miniac (1885-1963), architecte (mairie d'Albert), urbaniste (reconstruction de la ville de Douai) et peintre.
- Michel Bouts (1902-1993), écrivain, vielleux et pédagogue, installa en 1949 dans le Domaine de Bellevue son École du Gai Savoir, qui y fonctionna jusqu'en 1977.
- Angèle Vannier (1917-1980), la poétesse aveugle.
- Adèle Denys (1899-2002), conteuse et romancière.
- Jean-Pierre Desthuilliers (né en 1939), poète et écrivain, fut de 1951 à 1953 pensionnaire à l’École du Gai Savoir
- Jean-Louis Dupré dit Loulou Picasso (né en 1954), peintre, fondateur du groupe Bazooka.
Voir aussi
Bibliographie
- Adèle Denys, Mémoires d'une centenaire « aout'fas » en pays gallo, 1999, Éditions Kérig, ISBN 2-9514664-1-2 (texte en gallo et en français).
- Isabelle Huchet, Le marquis va-nu-pied, 2004, Éditions Lattès, ISBN 270962608X
Notes et références
Notes
- Population municipale 2014.
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : Bazouges-la-Pérouse sur le site de l'Institut géographique national (archive Wikiwix).
- Louis Dubreuil, « Fêtes révolutionnaires en Ille-et-Vilaine », in Annales de Bretagne, volume 21, tome 4, 1905, p. 397
- Dubreuil, Fêtes..., p. 398-399
- Dubreuil, Fêtes..., p. 406
- La chouannerie en pays gallo par Adolphe Orain Armor éditeur, Rennes 1977
- « Le maire Daniel Prévost se représente », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- « Ils ont été élus maires hier soir », Ouest-France (éd. Rennes), no 19320, 22-23 mars 2008, p. 7 (ISSN 0999-2138)
- « Sans surprise, Pascal Hervé est le nouveau maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- http://www.entreprises.ouest-france.fr/node/49269
- http://association-levillage.org/
- Notice no PA00090503, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Notice no PA00090505, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Notice no PA00090504, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Notice no IM35000709, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
- Louis Diard, La flore d'Ille-et-Vilaine, Atlas floristique de Bretagne, Rennes, Siloë, 2005, p. 64.
- Bertrand Beyern, Guide des tombes d'hommes célèbres, Le Cherche-Midi, 2011.