Bataille de Nîmes

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Bataille de Nîmes
Description de cette image, également commentée ci-après
Carte de la Septimanie. En bleu : le nom des pagis gaulois.
Informations générales
Date 737
Lieu Nîmes
Issue Victoire franque
Belligérants
Royaumes francs Califat omeyyade
Commandants
Charles Martel
Forces en présence
Inconnues Inconnues
Pertes
Inconnues Inconnues

Invasion omeyyade en France

Batailles




Liste des guerres et des batailles de France
Coordonnées 43° 50′ 12″ nord, 4° 21′ 36″ est
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Bataille de Nîmes

La bataille de Nîmes s'est déroulée en 737 et s'est conclue par la prise par le royaume franc de la ville de Nîmes, possession du Califat omeyyade depuis douze ans (725-737).

Elle s'inscrit dans la campagne de Reconquête menée par Charles Martel en Septimanie[1].

Contexte[modifier | modifier le code]

Depuis 719, les Omeyyades, appelés « Sarrasins » ont franchi les Pyrénées, sont entrés en Septimanie, l’actuel Languedoc, qui appartient au Royaume franc et depuis Narbonne qu'ils ont pris, remontent vers Nîmes dès 720.

Pendant quelque temps, les habitants de Nîmes défendirent le pont de la Vidourle, mais les Maures finirent par le traverser et s’établirent à Gallargues, à une vingtaine de kilomètres de Nîmes, qui finit par être conquise en 724-725[2] par les Sarrasins de Ambiza ibn Suhaym al-Kalbi qui remonta jusqu'à Autun et Sens[3].

Les moines nîmois qui ne s'enfuirent pas comme ceux de l'abbaye Saint-Bauzile qui se réfugièrent à Cessy-les-Bois[4], furent chassés de leurs couvents par les Sarrasins[5] qui changèrent les églises en mosquées, et interdirent l'exercice de la religion chrétienne dans Nîmes pendant douze années durant lesquelles les Omeyyades, installés dans la cité, cohabitèrent avec la population locale[6],[7].

En 731, le maire des palais de Neustrie et d'Austrasie, Charles Martel fit plusieurs dégâts à Nîmes qui appartient au comte de Bourgogne.

Après leur défaite à la bataille de Poitiers (732), les troupes omeyyades d’Abd al-Rhamân refluent par la vallée du Rhône, ravageant Lyon au passage, pour se replier sur la côte méditerranéenne comme l'abbaye de Lérins où cinq cents moines furent assassinés.

Aidé par le wali Yussef Ibn Abd-er-Rhaman Al-Fihriyy, le duc de Provence, Mauronte[8] se révolta contre Charles Martel qui guerroyait contre les Saxons en Frise. En 734, Mauronte pille les villes de Nîmes et d'Avignon. Cette dernière est aussitôt occupée par les Omeyyades qui, en 735, prennent et pillent Arles (qui appartient au feu le duc Eudes) et probablement Marseille[9].

De là, les Sarrasins remontèrent le Rhône pour piller Viviers, Valence, Vienne et Lyon.

Après avoir soumis l'Aquitaine en 736, Charles Martel descend en Septimanie, campe avec son armée au camp de Roussin et bat les Omeyyades à Sernhac, situé à mi-chemin entre Nîmes et Avignon[10].

Les troupes sarrasines sont dispersées à Montfrin puis écrasées sur le plateau de Signargues, près du Pont du Gard. Pour commémorer cette victoire, Charles y fit construire une chapelle dédiée à Saint-Jean des Vignes à Montfrin[11],[12],[13].

Le duc rebelle Mauronte se replie dans le Sud de la vallée du Rhône.

Les Francs traversent le Rhône et entrent dans le duché de Provence. C'est leur première expédition sur Arles[14],[15],[16].

Charles Martel envoie son demi-frère, le duc Childebrand Ier, reprendre la cité d'Avignon, avant de le rejoindre[17].

En 737, l'armée franque de Charles Martel et son demi-frère Childebrand brûle Avignon[18], détruit la flotte Omeyyade et égorge une partie de la population environnante.

Les Francs soumettent la vallée du Rhône jusqu’à Marseille qui est pillé[19]. Le duc rebelle Mauronte se réfugie dans les Alpes. Childebrand est fait comte de Bourgogne et duc en Provence.

Afin de libérer la Septimanie, Charles décida de traverser directement cette province jusqu'à sa capitale, Narbonne sans perdre de temps à assiéger les autres villes occupées par les Omeyyades[20].

L'armée franque traversa le Rhône, entra en Septimanie, passa comme un éclair devant Nîmes, Maguelonne, Agde, Béziers et arriva devant Narbonne sans aucune opposition.

Charles commence alors le siège de Narbonne mais le gouverneur d'al-Andalus Uqba ibn al-Hajjaj As-Saluliyy envoie une armée commandée par Amormacha (Umar ibn Halid)[21] qui est tué à l'embouchure de la rivière Berre, près de l'étang de Bages, par l'armée du duc Childebrand Ier et des Lombards[22].

Cependant, la mort en septembre du roi des Francs, Thierry IV, oblige Charles à lever le siège[23] et à retourner en Austrasie[24] en octobre 737.

Sur la route du retour, l'armée de Charles assiège les villes occupées par les Sarrasins : Béziers, Agde, Maguelonne. Elles sont systématiquement pillées et incendiées afin d'empêcher que les musulmans ne s'y fortifient de nouveau. La ville de Nîmes n'échappa pas à la règle.

Campagnes militaires de Reconquête des Francs en 737 (jaune) et 739 (vert)

Déroulement[modifier | modifier le code]

Charles Martel assiégea les Sarrasins dans Nîmes. Après l'avoir prise et pillée, la ville de Nîmes fut détruite sous les ordres de Charles Martel (chronique de Fredegar)[25] :

« il brûla les portes de la ville, renversa toutes les maisons que le feu n’avait pu consumer, les temples, les basiliques, les tours, les murs, les aqueducs, les ponts, etc… furent tous renversés de fond en comble. »

La cité de Nîmes est brûlée et largement rasée, seul l'amphithéâtre romain[26] et autres bâtiments en pierre comme la Maison Carrée résistèrent aux flammes.

Conséquences[modifier | modifier le code]

Même si Charles ne put prendre Narbonne, il revient en Austrasie avec un immense butin pris sur les villes pillées[24].

En 738, profitant que Charles soit occupé à pacifier la révolte des Saxons, les Sarrasins reviennent à Nîmes, Avignon, Arles et Marseille.

Ses trois dernières cités, reprises par le duc rebelle Maurontius seront définitivement libérés par Charles et son demi-frère Childebrand en 739, tandis que Nîmes après 15 ans d'occupation, sera également définitivement libérée par le fils de Charles, Pépin en 752[27] puis Narbonne en 759[28], en renvoyant les Sarrasins de l'autre coté des Pyrénées.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Lire aussi sur Wikipedia Narbonne#P.C3.A9riode arabe
  2. Jean Flori, L'Islam et la Fin des temps: l'interprétation prophétique des invasions musulmanes dans la chrétienté médiévale, Seuil, 2007, p. 169. (ISBN 2020592665)
  3. Dom Claude Devic, dom Joseph Vaissète, Histoire générale de Languedoc, 1730-1745 (accessible ici)
    Ambiza ou plutôt un détachement de son armée remonta le long du Rhône et de la Saône, entra en Bourgogne, pénétra jusqu'à Autun, fit le siège de cette Ville et la prit un mercredi 22 du mois d'août de l’an 725. Les infidèles l’abandonnèrent ensuite après l’avoir saccagée et ruinée, et en avoir remporté de riches dépouilles.
  4. Dom Claude Devic et Dom Joseph Vaissete, « Histoire Générale de Languedoc », sur nemausensis.com.
  5. « LES SARRASINS A NÎMES », sur nemausensis.com.
  6. En 2016, une analyse génétique de squelettes provenant de trois tombes musulmanes découvertes à Nîmes en 2007, réalisée par Gleize et al., a montré qu'il s'agissait de personnes originaires d'Afrique du Nord, appartenant à l'haplogroupe paternel E-M81 très fréquent au Maghreb. Ces personnes étaient âgées respectivement de 20 à 29 ans pour l'un, d'une trentaine d'années pour le deuxième, et de plus de 50 ans pour le troisième. Selon l'Inrap « L’ensemble de ces données suggère que les squelettes découverts dans les tombes de Nîmes appartenaient à des soldats berbères enrôlés dans l’armée omeyyade durant l’expansion arabe en Afrique du Nord ». Pour Yves Gleize, l'auteur principal de l'étude, « l'analyse archéologique, anthropologique et génétique de ces sépultures du début de l'époque médiévale à Nîmes fournit des preuves matérielles d'une occupation musulmane au VIIIe siècle dans le sud de la France », 3 tombes musulmanes, les plus anciennes de France, découvertes à Nîmes « Copie archivée » (version du sur Internet Archive), Sciences et Avenir, 26 février 2016, Gleize et al. 2016, Early Medieval Muslim Graves in France: First Archaeological, Anthropological and Palaeogenomic Evidence, Published: February 24, 2016 DOI: 10.1371/journal.pone.0148583
  7. Journal Le Figaro 25 02 2016 http://www.lefigaro.fr/culture/2016/02/25/03004-20160225ARTFIG00092-nimes-decouverte-de-trois-tombes-musulmanes-datant-du-moyen-ge.php
  8. Cette alliance, controversée, du duc Mauronte avec les Sarrasins pourrait être liée à des effectifs militaires insuffisants pour défendre la Provence contre les Carolingiens.
    ....seem to be some indication that pre-Carolingian Southern France did not possess a military class as well organized as those vassi of Frankish origin whom Charles Martel enriched with Church lands (cf. A. Boretius and V. Krause, Capitularia regum Franconum, in Mon. Gen. Hist. Capitularia, I, nos. 10-12, p. 29-32 (hereafter cited as Boretius, Capitulania)) and who followed him and his successors into battle. When the Carolingians advanced down the Rhone they found that Maurontius, patrician of Provence, had invited Moslem forces to garrison his cities, probably because he could not muster sufficient warriors of his own.D’autres sources locales laissent plutôt penser à une « Moslem conquest rather than a collaboration between Maurontius and the Moslems. » Chron. of Moissac, p. 291, says that the Moslems seized Arles in 734, and another contemporary source says that in 737 the patrician Maurontius turned Avignon over to them (Fredegarii cont., ch. 19, p. 177-178). This would imply that at this date he still controlled this city and its castra. Another local source agrees with the Chron. of Moissac (Annals of Aniane, cols. 3-5). Duprat in Bouches du Rhône, II, 131-132, A. Molinier in "Sur les invasions Arabes dans le Languedoc", in Hist. Gén. de Lang., II, 550-552, and H. Zotenburg in ibid., p. 557-558, follow the Fredegarius version.
    The Development of Southern French and Catalan Society, 718-1050 d’Archibald R. Lewis, consultable ici
  9. « Les Sarrasins chassés de la Vallée du Rhône par Charles Martel en 736. », sur nemausensis.com.
  10. David Nicolle, Graham Turner Poitiers AD 732: Charles Martel Turns the Islamic Tide Osprey Publishing, 2008 (ISBN 978-1-84603-230-1)
  11. « La Découverte De Notre Village », sur brittprovence.fr.
  12. JP BOURRELLY, « Actualité > Découvrir Théziers > Au fil de l'Histoire », sur mairie-theziers.fr.
  13. L'oratoire se trouve en face de la ferme situé au 1212 Route de Fournes, 30490 Montfrin (43° 53′ 32″ N, 4° 35′ 50″ E).
  14. Cf. Chronique de Frédégaire Charles Martel fait trois expéditions dont deux, celle de 736 puis celle de 739 concernent Arles :
    En 736 : L’habile chic Charles ayant levé une armée, marcha du côté de la Bourgogne [736], soumit en sors pouvoir la ville de Lyon, les seigneurs et les préfets de cette province, établit ses juges jusqu’à Marseille et Arles, et revint, chargé de trésors et de butin, dans le royaume des Francs, au siège de son empire..
    En 737 : La belliqueuse nation des Ismaélites qu’en langue corrompue on nomme Sarrasins, s’étant encore soulevée, ils passèrent soudain le Rhône. Ces rusés infidèles, à la faveur de la fraude et de la perfidie d’un certain Mauronte et de ses compagnons, entrèrent en armes dans Avignon [737], ville bien fortifiée, entourée de montagnes, et ils ravagèrent tout le pays. Le vaillant duc Charles envoya contre eux, avec un grand appareil de guerre, son frère le duc Childebrand, guerrier courageux, avec d’autres ducs et comtes. Promptement arrivés devant la ville d’Avignon, ils dressent leurs tentes, entourent la ville et les faubourgs, assiègent cette cité très bien fortifiée, et disposent leur armée. Bientôt le duc Charles, arrivant à leur suite, cerne les remparts, assoit son camp, et presse le siège. Les guerriers se précipitent sur les remparts et les murs des maisons, comme jadis à Jéricho, au bruit des armes et au son des trompettes, bien munis de machines et de cordages, et emportant enfin la ville, ils y mettent le feu, pressent leurs ennemis, les renversent, les égorgent, et les réduisent heureusement en leur pouvoir. Le brave Charles victorieux passa le Rhône avec son armée, pénétra dans le pays des Goths, s’avança jusque dans la Gaule narbonnaise, ….
    En 739 : Au bout de deux ans [739], Charles envoya dans la Provence son frère Childebrand, dont nous avons parlé, avec des comtes et une armée. Ils arrivèrent à la ville d’Avignon, où Charles se hâta de les rejoindre. Il ramena sous son pouvoir tout le pays, jusqu’au rivage de la grande mer. Le duc Mauronte s’enfuit dans des rochers inaccessibles. Le prince Charles, après avoir acquis tout ce royaume, revint victorieux, personne ne se révoltant contre lui.
  15. Henri Pirenne - Mahomet et Charlemagne, page 114 :
    en 735, le gouverneur arabe de Narbonne, Jussef Ibn Abd-er-Rhaman, s'empare d'Arles, appuyé par des complicités qu'il trouve dans le pays.Voir aussi Histoire générale de Languedoc - 1730, Dom Vaissète :
    (736). Cinquième irruption des Sarrasins dans les Gaules, Jusif Abdérame gouvernait pour les Sarrasins la Gaule Narbonnaise. Ce seigneur arabe résolut de se signaler par quelques actions d'éclat. La situation ou se trouvait la Provence lui en fournit l'occasion. Mauronte et ses confédérés formaient une ligue secrète avec Jusif gouverneur de la Septimanie pour les Sarrasins. Ils lui promirent à leurs tour de l'introduire au de là du Rhône, ce qu'ils firent.
    Mauronte et les autres rebelles que la présence de Charles Martel avait intimidés, furent à peine informé que ce prince avait passé le Rhône pour faire la guerre aux Saxons, qu’ils reprirent aussitôt les armes, et en exécution du traité secret qu’ils avaient fait avec les Sarrasins, ils leur livrèrent la ville d’Avignon. Il y a lieu de croire qu’ils les introduisirent aussi dans celle d’Arles, car ces infidèles y entrèrent dans le même temps, et malgré la soumission volontaire de cette ville qui se rendit par composition, ils la livrèrent au pillage. Les Sarrasins s’emparèrent d’autant plus aisément de cette place, qu’ayant été du domaine du duc Eudes, les successeurs de ce prince qui ne s’attendaient pas à cette surprise, n’étaient pas en état alors d’en prendre la défense.Cf. Archibald R. Lewis, The Development of Southern French and Catalan Society, 718-1050 :
    the Annals of Aniane.... tells us that some time prior to 736 Moslems from the Narbonnaise had occupied Arles, perhaps on the invitation of Maurontius, patrician of Provence, and for four years had been raiding widely in the Rhone Valley
  16. P.A Février (sous la direction de) - La Provence des origines à l'an mil, page 463 reprenant la chronique de Frédégaire :
    en 736, celui-ci (Charles Martel) marcha avec une armée vers Lyon et « établit ses juges jusqu'à Marseille et Arles ». Il s'agit ici d'une opération de « pacification » qui ne semble pas d'après ce texte liée à la présence arabe. En revanche, ce serait l'année suivante, selon la même source, que les Sarrasins auraient passé le Rhône, pris Avignon….En relation avec les autres sources qui signalent que les Sarrasins sont à Arles dès 735 (ou qui signalent une présence de 4 ans des Sarrasins à Arles), on peut plutôt imaginer la séquence suivante : en 735, les Sarrasins appelés (ou non) par le duc Mauronte occupent à Arles ; ils en sont chassés temporairement en 736 ; ils reviennent en 737 jusqu'en 739, date à laquelle les Francs les en chassent à nouveau. En conclusion, l'intervention de 736 contre une présence sarrasine concorderait peut-être mieux avec l'ensemble des informations disponibles.
  17. (en) Paul Fouracre, The Age of Charles Martel, Londres, Longman, , 207 p. (ISBN 0-582-06476-7), p. 96.
  18. (en) Guy Halsall, Warfare and Society in the Barbarian West, 450 – 900, Londres, Routledge, (ISBN 0-415-23940-0).
  19. Irad Malkin La France et la Méditerranée : vingt-sept siècles d'interdépendance BRILL, 1990 (ISBN 978-90-04-08930-3)
  20. Paul Fouracre, op. cit., p. 97.
  21. Philippe Sénac, Les Carolingiens et al-Andalus : (VIIIe – IXe siècles), Paris, Maisonneuve & Larose, , 154 p. (ISBN 2-7068-1659-7), p. 31.
  22. (en) Paul Fouracre, The Age of Charles Martel, Londres, Longman, , 207 p. (ISBN 0-582-06476-7), p. 97.
  23. Archibald Ross Lewis, « The Development of Southern French and Catalan Society, 718-1050 », sur The Library of Iberian Resources Online, University of Texas Press, (ISBN 0318775298, consulté le ).
  24. a et b Philippe Sénac, Les carolingiens et al-Andalus : VIIIe-IXe siècles, Maisonneuve & Larose, (ISBN 978-2-7068-1659-8, présentation en ligne)
  25. Archibald R. Lewis, The Development of Southern French and Catalan Society, 718–1050, Austin, University of Texas Press, (lire en ligne), p. 24.
  26. (en) D. L. Bomgardner, The story of the Roman amphitheatre, London New York, Routledge, , 276 p. (ISBN 978-0-415-30185-5, 978-0-415-16593-8 et 978-0-203-18798-2, lire en ligne), p. 119.
  27. Henri Pirenne - Mahomet et Charlemagne, page 115
  28. Édouard Baratier, Histoire de la Provence, Privat, (ISBN 2-7089-1649-1), p. 102.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]