Basilique Sainte-Clotilde de Paris

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Basilique Sainte-Clotilde de Paris
Image illustrative de l’article Basilique Sainte-Clotilde de Paris
Présentation
Culte Catholique
Dédicataire Sainte Clotilde
Type Église paroissiale, basilique
Rattachement Archidiocèse de Paris
Début de la construction 1846
Fin des travaux 1857
Architecte François-Christian Gau

Théodore Ballu

Style dominant néogothique
Protection Logo monument historique Classé MH (2015)[1],[2]
Site web Paroisse Sainte Clotilde
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Département Paris
Ville Paris
Coordonnées 48° 51′ 30″ nord, 2° 19′ 09″ est

Carte

La basilique Sainte-Clotilde de Paris est une basilique de l'Église catholique romaine située parvis Maurice-Druon dans le 7e arrondissement de Paris, l'une des cinq basiliques mineures de Paris[3],[Note 1], élevée à ce rang par le pape Léon XIII en 1897[4].

Historique

L'église Sainte-Clotilde vers 1860, photographie d'Édouard Baldus.

Lorsqu'en 1790, on supprime la Communauté des Filles Pénitentes (Augustines de l'Ordre de la Pénitence de la Madeleine) établie à l'extrémité de la rue de Grenelle-Saint-Germain, la chapelle reste ; elle s'appelle alors « église Saint-Valère ». Elle est démolie en 1817 et transférée dans un local provisoire situé au 24, rue de Bourgogne, en attendant la construction d'une autre chapelle.

En 1825, l'administration municipale reconnaît la nécessité d'élever une nouvelle église pour la paroisse Saint-Valère, mais ce n'est qu'en 1827 qu'on se décide à l'édifier, place Bellechasse. Le nouveau bâtiment doit s'appeler « église Saint-Charles », du nom de Charles X alors régnant. Le projet reste dans les cartons jusqu'en 1846, date à laquelle il est repris. Il est cependant convenu qu'on substitue le nom de Sainte-Clotilde à celui de Saint-Charles. L'église est alors construite sur les instances de la reine du Portugal, Amélie d'Orléans, par l'architecte François-Christian Gau[5]. Celui-ci meurt en 1854 et il est remplacé par Théodore Ballu, l'architecte de l'église de la Sainte-Trinité de Paris. Le bâtiment de style néo-gothique est achevé en 1857 et consacré le de la même année par l'archevêque de Paris François Nicolas Madeleine Morlot. L'église est alors dédiée à sainte Clotilde ainsi qu'à sainte Valérie (vierge et martyre de Limoges).

En 1897, à l'occasion du 14e centenaire du baptême de Clovis — dont la deuxième femme est sainte Clotilde —, l'église est élevée à la dignité de basilique mineure par le pape Léon XIII.

En 2007, Goudji dessine et réalise le nouveau maître-autel.

Les recteurs et vicaires de Sainte-Clotilde

L'abbé Arthur Mugnier, surnommé le « confesseur des duchesses », et qui laisse un journal intime, en est l'un des vicaires.

L'abbé Henri Chaumont, vicaire de la paroisse de 1869 à 1874, fonde en 1872 avec Caroline Carré de Malberg la Société des filles de Saint-François-de-Sales dont la maison-mère s'installe à Lorry-lès-Metz.

L'abbé Albert Colombel est premier vicaire en 1914.

L'abbé Paul Verdrie, curé de la basilique, célèbre le service funèbre du général Gallieni, le , à la cathédrale Saint-Louis des Invalides[6].

L'abbé Bernard Bouveresse, grand résistant, est après-guerre vicaire à Sainte-Clotilde, et ce jusqu'à sa retraite.

En 1993, le recteur de Sainte-Clotilde, l'abbé Alain Maillard de La Morandais est nommé aumônier des parlementaires.

En 1992, le cardinal Jean-Marie Lustiger, archevêque de Paris, crée le service pastoral d'études politiques, dont il confie en 1995 la direction au père Antoine de Vial qui reçoit la prélature pontificale en 2001.

De 2005 à 2012, le père Matthieu Rougé (évêque de Nanterre) occupe les deux fonctions.

En , le père Laurent Stalla-Bourdillon, ancien vicaire de l'église de Saint-Germain-des-Prés, est nommé recteur de l'église Sainte-Clotilde et directeur du Service pastoral d'études politiques (Spep). Il conserva cette fonction jusqu'en .

Depuis , le père Marc Lambret, ancien curé de l'église Saint-Pierre de Montrouge, en est le recteur. Il est également aumônier parlementaire. Il est secondé par un vicaire et deux prêtres en résidence.

Architecture

Cette basilique néogothique — une des premières construites en France dans ce style[5] — a une longueur de 96 m et une largeur de 38 m. Ses deux flèches en façade s'élèvent à 70 m[7].

L'intérieur est clair et orné de vitraux (roses de Thibaut, maître verrier du XIXe siècle), de peintures de Jules-Eugène Lenepveu (chapelle de la Sainte-Vierge), de sculptures de James Pradier et Francisque Duret (chemin de croix) ainsi que d'un cycle de sculptures d'Eugène Guillaume représentant la conversion de sainte Valérie de Limoges, sa condamnation à mort, la décapitation et l'apparition à saint Martial de Limoges. Le chœur de l'église est dessiné par l'architecte François Gaud de la cathédrale de Cologne, ville dont il est originaire[7].

L'édifice domine le square Samuel-Rousseau avec ses marronniers, ses sophoras et ses arbres de Judée.

La basilique a inspiré l'architecte Léon Vautrin pour la construction de la façade de la cathédrale du Sacré-Cœur de Canton (Chine) entre 1863 et 1888.

Les orgues

Le compositeur liégeois César Franck est l'organiste de la basilique, présidant sur les orgues célèbres de Cavaillé-Coll de 46 jeux installées en 1859. Cet orgue est restauré et augmenté en 1933, puis de nouveau en 1962 par Beuchet-Debierre. Il est encore restauré et agrandi par Jacques Barberis en 1983 et enfin par Bernard Dargassies en 2005. Cette dernière version comporte 71 jeux.

Après lui, de célèbres organistes et compositeurs s'y sont succédé. La liste des titulaires de ces orgues est :

Alexandre Georges y a aussi travaillé.

Personnalités et événements à la basilique

Personnalités

Obsèques

Mariages

Baptêmes

Notes et références

Notes

Références

  1. Liste des immeubles protégés au titre des monuments historiques en 2015
  2. « Basilique Sainte-Clotilde et Sainte-Valère », notice no PA75070007, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  3. Liste des basiliques françaises.
  4. 1896 est l'année du 14e centenaire du baptême de Clovis.
  5. a et b Anne-Marie Thiesse, La création des identités nationales, Seuil, Points H296, rééd. 2001, p. 154.
  6. https://www.la-croix.com/France/Securite/27-1916-mort-general-Gallieni-2016-05-27-1200763218.
  7. a et b « Bienvenue à Sainte Clothilde », sur sainte-clotilde.com (consulté le ).
  8. « Un grand mariage de la IIIe république », Église catholiqueVu, 21 août 1935.
  9. Le mariage de Jacques et Bernadette Chirac, parfois chahuté, a toujours résisté, La Libre.be.

Annexes

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Bibliographie

  • Auguste Galimard, Vitraux de l'église Sainte-Clotilde, photographies d'Édouard Baldus, Paris, 1854, 11 pl.
  • Jeanne Vinsot (texte et iconographie), Chantal Bouchon, Catherine Brisac, Pierre-Marie Auzas (préface), Les Vitraux de la basilique Sainte-Clotilde à Paris, Société d'histoire et d'archéologie du 7e arrondissement de Paris, 1987, 31 p..
  • Gendré, « Les verrières de Paul Jourdy à Sainte-Clotilde », Revue des beaux-arts, 1857, pp. 57-58.
  • P. Hénin, Sainte-Clotilde, mon clocher, Paris, 1941, pp. 122-123.
  • R. de Courcel, La Basilique Sainte-Clotilde, Imprimerie Lecuyer, 1957, pp. 79-80.
  • A. Blanchot, « Église Sainte-Clotilde à Paris », Revue de l'art chrétien, t. I, 1857, pp. 147 et 444-445.
  • Théophile Gautier, « L'Église Sainte-Clotilde », L'Artiste, 1857, pp. 215–217.

Articles connexes

Liens externes