Aldrich Ames
Nom de naissance | Aldrich Hazen Ames |
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Naissance |
River Falls, Wisconsin |
Nationalité | États-Unis |
Profession |
Ancien officier de la CIA |
Compléments
Aldrich Hazen Ames est un citoyen américain né le à River Falls[1] dans le Wisconsin. Officier de la CIA depuis 1962, il est devenu entre 1985 et 1994, date de son arrestation par le FBI, une « taupe » pour le compte du KGB soviétique puis du Service des renseignements extérieurs de la fédération de Russie (SVR). Le , il est condamné à perpétuité pour espionnage. En 2019, il était incarcéré à l'« Institution correctionnelle fédérale de Terre Haute (en) »[2], dans l'Indiana.
Enfance et carrière
Aldrich (surnommé « Rick ») Ames ressent très tôt le désir d'être un agent de la CIA. Son père, lui-même agent, alors en poste à Rangoon (Birmanie), lui sert de modèle. Très jeune, il commence à se former au complexe de « la Ferme », où étaient formés les futurs agents de la centrale américaine. Et c'est là, raconte-t-il, « qu'on lui a raconté qu'il faisait partie d'un service d'élite, vital à la survie des États-Unis … et que l'on était autorisé à mentir, tricher et tromper »[3].
Entré en 1962 à la CIA, Aldrich Ames gravit lentement les échelons, d'abord à Langley au siège de la centrale puis à l'étranger en tant qu'officier traitant. De 1969 à 1972, Ames est d'abord en poste en Turquie, se mariant avec Nancy Segebarth, elle aussi au service de la CIA. Il recrute une étudiante proche de Deniz Gezmiş dont il obtient les noms des membres du Devrimci Gençlik (ou Dev-Genç)[4].
Il rentre ensuite au quartier général de la CIA où il est affecté à la division URSS-Europe de l'Est de la direction des Opérations de la CIA. À ce titre, il a donc à s'intéresser, directement ou indirectement, à plusieurs informateurs soviétiques importants tels qu'Alexandre Ogorodnik, fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères recruté à Bogota (arrêté le à Moscou par le KGB, Ogorodnik se suicide en avalant une capsule de poison) ou bien encore Arkady Chevtchenko, numéro 2 de la représentation soviétique à l'ONU, qui fait défection en 1978[5]. Ames bénéficie alors d'une nouvelle promotion avec sa mutation à la station de la CIA à New York.
Puis, de 1981 à 1983, il est envoyé à Mexico. À son retour, il est nommé chef de section à la division contre-espionnage pour le département Europe de l’Est-URSS, puis officier de la CIA à Rome à partir de 1986 jusqu'en 1989. Les promotions s'enchaînent : de chef de la section Europe de l’Ouest à la Division Union soviétique/Europe de l’Est de la direction des Opérations de la CIA à son retour de Rome, il devient chef de la section Tchécoslovaquie de à . De à , il est membre du groupe chargé de l'analyse concernant l'URSS au centre de contre-espionnage (Counterintelligence Center) de la CIA, puis chef du groupe de travail sur le KGB de septembre à . À partir de et jusqu'à son interpellation, Ames travaille au centre anti-drogue (Counternarcotics Center) de la CIA.
Trahison
Sa carrière de taupe commence dès 1985. Avec plus d'attention, ses collègues auraient dû détecter certains signes avant-coureurs. Alors en poste à Mexico, Ames divorce et fait la connaissance de Mme Rosario Casas, citoyenne colombienne devenue une informatrice rétribuée de la CIA[6]. Il accumule les dettes de jeu et boit beaucoup trop. Toutefois, jamais aucune enquête de routine n'a été lancée.
À Washington, Ames franchit le pas. En , il prend contact avec les représentants du KGB camouflés parmi le personnel diplomatique en poste. En échange de 50 000 $, il leur fournit les noms de trois agents doubles envoyés délibérément au KGB par la CIA. Devant l'importance de leur recrue, le KGB lui fournit un contact (Sergueï Chouvakhine[6]) spécialement chargé de récupérer les sacs contenant les documents et disquettes qu'Ames leur transmet. Dès lors, Ames dans ses différentes affectations ne cesse de transmettre à Moscou de nouvelles informations. Cette source sera tellement précieuse à leurs yeux que le KGB n'hésite pas à lui verser, en liquide ou en diamants, la somme totale de 4,6 millions de dollars ainsi qu'un terrain au bord d'une rivière pour y faire construire plus tard une datcha.
Opérations révélées
Aldrich Ames a révélé nombre d'opérations menées par la CIA ciblant l'URSS, dont deux opérations techniques et au moins 25 citoyens du bloc soviétique travaillant pour la CIA[7] :
- GTBLIZZARD, Sergueï Bokhan, colonel du GRU, le service de renseignement militaire soviétique, en poste à Athènes. Quelques semaines avant la trahison d'Ames, Bokhan avait été rappelé à Moscou mais trouvant ce rappel suspect, il a préféré faire défection.
- GTTAW, la mise sur écoute des lignes téléphoniques d'un institut spécialisé dans les lasers et basé en banlieue de Moscou à Troïtsk. Déjà trahie par Edward Lee Howard, l'installation était devenue « muette » au printemps 1985.
- GTVANQUISH, Adolf Tolkatchev, ingénieur soviétique, arrêté en (avant la trahison de Ames ; il avait probablement déjà été trahi par Edward Lee Howard) et exécuté en . Le KGB tend un piège et arrêta son officier traitant américain, Paul Stombaugh, le .
- GTTICKLE, Oleg Gordievsky, colonel du KGB, chef de sa rézidentoura à Londres et agent du Secret Intelligence Service (« MI6 ») britannique depuis 1974. Il est rappelé à Moscou en , avant d'être trahi par Ames, le KGB le suspectant pour des raisons qui restent inconnues. Le MI6 réussit à l'exfiltrer clandestinement d'URSS en .
- GTWEIGH, Léonid Polichtchouk, colonel du contre-espionnage extérieur du KGB en poste à Lagos, revenu à Moscou en permission en , arrêté en , condamné à mort et exécuté en 1986.
- GTMILLION, Guennadi Smetanine, colonel du GRU qui avait contacté la CIA à Lisbonne en 1983. Il est interpellé fin 1985, condamné à mort et exécuté. Son épouse Svetlana, qui coopérait avec lui, est également arrêtée et condamnée à cinq ans de prison.
- GTFITNESS, Guennadi Varennik, colonel de la division des illégaux de la station du KGB à Bonn, qui avait contacté la CIA début 1985. Arrêté en , condamné à mort et exécuté en .
- GTVILLAGE, Alexandre Baranov, stagiaire au consulat soviétique de Surabaya, en Indonésie, rappelé en en URSS et interrogé par le KGB. Considérant qu’il n'avait pas fourni à la CIA d'informations ayant pu nuire à la sécurité de l'URSS, il n'est pas poursuivi à l'issue de son interrogatoire.
- GTCOWL, Sergueï Vorontsov, commandant à la direction du KGB pour Moscou et sa région, qui avait contacté la CIA à Moscou durant l'été 1984. Interpellé début 1986, utilisé pour piéger son officier traitant Michael Sellers le , condamné à mort et exécuté.
- GTGENTILE, Valeri Martinov, lieutenant-colonel de la ligne X (renseignement scientifique et technologique) du KGB à Washington. Rappelé en URSS fin 1985, arrêté, condamné à mort et exécuté.
- GTGAUZE, Sergueï Motorine, commandant du KGB, appartenant à la ligne PR (renseignement politique) de la résidence à Washington. Condamné à mort et exécuté.
- GTABSORB, l'envoi depuis le Japon vers l'Allemagne de l'Ouest d'un conteneur transitant par le territoire de l'URSS. plein de capteurs de haute technologie destinés à déceler les installations nucléaires soviétiques. Le matériel est intercepté par le KGB en .
- GTMEDIAN, Vladimir Potachov, analyste militaire de l'Institut d'études des États-Unis et du Canada, arrêté en . Condamné à treize ans de prison, amnistié en 1992[8].
- GTTWINE, Boris Ioujine, lieutenant-colonel de la ligne PR du KGB affecté à San Francisco, arrêté en , condamné à quinze ans de prison, amnistié en 1992.
- GTJOGGER, Vladimir Pigouzov, lieutenant-colonel de la ligne PR du KGB en poste à Jakarta, recruté dans les années 1970 mais inactif depuis 1979. Arrêté en 1986, condamné à mort et exécuté.
- GTBEEP, Dmitri Poliakov, général du GRU qui avait été recruté par le FBI en 1961. Interpellé le , condamné à mort et exécuté.
- GTACCORD, Vladimir Vasiliev, colonel du GRU en Hongrie, trahi également par Howard mais pas identifié initialement, arrêté en , condamné à mort et exécuté.
- GLAZING, TAME, BACKBEND, VEST, EASTBOUND : autres agents de la CIA dont le nom n'a pas été révélé publiquement et qui ont continué à vivre en Russie.
- GTEASTBOUND est un ingénieur travaillant dans un institut de radars à Novossibirsk. Son officier traitant Erik Sites est arrêté à Moscou le . La CIA conclut par la suite que EASTBOUND avait été dès le début un agent double envoyé par le KGB.
- GTGLAZING est le commandant du KGB Guennadi Vasilenko (également alias MONOLITE) qui entretenait des contacts amicaux non autorisés par sa hiérarchie avec l'officier de la CIA Jack Platt. Dénoncé par Robert Hanssen, Vasilenko est détenu et interrogé de janvier à , et finalement renvoyé du KGB sans retraite[9].
En , Aldrich Ames trahit deux autres agents qu'il avait personnellement traités à New York à la fin des années 1970 :
- GTPYRRHIC, Sergueï Fedorenko, diplomate, recruté en 1973 par la CIA à New York. Autorisé à nouveau à voyager aux États-Unis en 1989, il y fera défection en 1990.
- GTBYPLAY, un scientifique soviétique qu'Ames avait traité quand il était en poste à New York à la fin des années 1970. Cette personne n'a pas fait l'objet de poursuites par le KGB pour des raisons inconnues.
- GTMOTORBOAT, membre des Services secrets bulgares qui contacte la station de la CIA à Rome à l'été 1989 et est traité par Ames qui y était en poste. Ames en informe le KGB mais MOTORBOAT n'a apparemment pas été arrêté.
- GTPROLOGUE, en fait Alexandre « Sacha » Jomov, un haut responsable de la section américaine de la deuxième direction principale (contre-espionnage) du KGB en contact avec la CIA de juin 1988 à 1991[10]. Ames a connaissance de l'existence de PROLOGUE en et en informe le KGB en octobre suivant. Ames ne savait pas que dès , la CIA avait conclu définitivement, et avec raison, que Jomov avait été sciemment envoyé par le KGB pour intoxiquer la CIA.
Ames a aussi fourni au KGB les identités de centaines d'agents de la CIA d'autres nationalités de par le monde[11].
Enquête et arrestation
Les enquêtes menées pour déterminer la cause de la perte d'autant d'agents sont extrêmement lentes. Ames subit deux passages de routine au détecteur de mensonge sans que sa trahison ne soit détectée. Et pourtant, les éléments suspects deviennent de plus en plus importants : son train de vie excédant largement son salaire annuel officiel de 60 000 dollars américains. En effet, on note parmi ses dépenses :
- une maison de 540 000 dollars à Arlington (Virginie), payée comptant ;
- une voiture Jaguar d'une valeur de 60 000 dollars ;
- des factures mensuelles de communications téléphoniques de plus de 6 000 dollars, comprenant de nombreux appels effectués par son épouse, dont la famille habite Bogota.
À ceux qui s'étonnent du train de vie affiché et assumé par Ames, celui-ci répond que sa femme avait fait un héritage en Colombie.
Il semble qu'Ames n'est démasqué que grâce à la trahison d'un officier du SVR. Baptisé du nom de code « Avenger », cet officier informe la CIA en 1993 de la présence d'une taupe au sein de l'Agence et donna assez de détails pour orienter l'enquête sur Ames[12].
À l'occasion d'un échange d'espions en 2010, la firme américaine spécialisée dans le renseignement Stratfor rapporte qu'une rumeur disait que l'un d'entre eux, Alexandre Zaporojsky, avait donné des informations aux Américains ayant contribué à l'arrestation d'Aldrich Ames et Robert Hanssen[13].
Conséquences de l'affaire Ames
Les remous de l'affaire Ames ont été nombreux.
- la CIA est publiquement humiliée. Elle a abrité en son sein une taupe de haut niveau et ne l'a jamais détectée. Les dégâts sont immenses. Pendant plusieurs années, elle reste aveugle en URSS et doit compter sur ses alliés pour obtenir des informations. Son directeur de l'époque, James Woolsey, doit démissionner ;
- Ames est la seconde taupe dans la CIA à être arrêtée. Un autre cas, celui de Edward Lee Howard, a déjà provoqué des remous ;
- le pire sans doute est que la sécurité interne de la CIA n'ayant rien détecté en dépit de nombreuses recherches, c'est le FBI qui, en reprenant toute l'enquête depuis le départ, récolte les lauriers et prend sa revanche sur sa rivale (victoire de courte durée car bientôt éclatera l'affaire Robert Hanssen[14]) ;
- L'avocat d'Ames, Plato Cacheris, menace de mettre en cause la légalité des recherches et des saisies du FBI dans la maison et le bureau d'Ames sans les mandats de perquisition traditionnels, bien que le fait qu'Ames a plaidé coupable rende la menace sans objet. Le Congrès a ensuite voté une loi attribuant à la United States Foreign Intelligence Surveillance Court ce pouvoir spécifique[15].
Voir aussi
Bibliographie
Ouvrages sur l'affaire Ames :
- (en) James Adams, Sellout: Aldrich Ames and the Corruption of the CIA, New York, Viking, .
- (en) Peter Maas, Killer Spy: The Inside Story of the FBI's Pursuit and Capture of Aldrich Ames, America's Deadliest Spy, New York, Warner Books, .
- (en) Tim Weiner, David Johnston et Neil A. Lewis, Betrayal: The Story of Aldrich Ames, An American Spy, New York, Random House, .
- (en) David Wise, Nightmover: How Aldrich Ames sold the CIA to the KGB for $4.6 Million, New York, HarperCollins, (ISBN 0-06-017198-7).
- (en) Pete Earley, Confessions of a Spy: The Real Story of Aldrich Ames, New York, G. P. Putnam's Sons, (ISBN 0-399-14188-X).
Autres livres :
- (ru) Rem Krassilnikov, Призраки с улицы Чайковского [« Les fantômes de la rue Tchaïkovsky »], Moscou, Geïa Iterum, (ISBN 5-85589-057-0).Responsable de la section américaine du contre-espionnage intérieur du KGB, Krassilnikov a supervisé les arrestations des agents dénoncés par Ames.
- Milton Bearden et James Risen, CIA-KGB : Le Dernier Combat [« The Main Enemy »], Paris, Albin Michel, , 637 p. (ISBN 2-226-13803-X).
- (en) Victor Cherkashin et Gregory Feifer, Spy Handler: the True Story of the Man Who Recruited Robert Hanssen and Aldrich Ames, New York, Basic Books, 2005 : mémoires de Tcherkachine qui a supervisé les contacts avec Ames à Washington.
- (en) Sandra Grimes et Jeanne Vertefeuille, Circle of Treason: A CIA Account of Traitor Aldrich Ames and the Men He Betrayed, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, (ISBN 978-1-59114-334-5).
Dans la fiction
Aldrich Ames est un personnage secondaire important du roman Icon de Frederick Forsyth (1996). Forsyth y livre aussi une biographie assez documentée du célèbre espion.
Filmographie
En 1998, le réalisateur John C. Mackenzie a tourné un téléfilm de 95 minutes sur l'affaire Ames. Le titre original en était : Aldrich Ames: Traitor Within ; le titre français, Aldrich Ames, agent trouble. Le scénariste, Michael Burton, est resté relativement proche des faits réels. La musique a été confiée à Mark Ryder, la photographie à Walter Mcgill. Les acteurs principaux étaient Dwight Mcfee, Elizabeth Peña, Timothy Hutton et Joan Plowright.
Liens externes
- Ressource relative à l'audiovisuel :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- (en) CI Reader: an American Revolution into the New Millennium, [PDF] Vol. 3, Chap. 4, Counterintelligence at the End Of the 20th Century.
- (en) Aldrich Ames: Brilliant or Bumbling?
- (en) 1994: CIA double agent jailed for life.
- (fr) L'enfermement de l'espion qui s'aimait trop.
- (en) The People of the CIA ... Ames Mole Hunt Team, http://www.cia.gov, .
Notes et références
- Petite ville de 15 000 habitants environ, située à l'est de Minneapolis, citée pour sa qualité de vie et son environnement par l'America in Bloom.
- Find an inmate : « ALDRICH HAZEN AMES - Register Number: 40087-083 », Located at: Terre Haute FCI, Release Date: LIFE, sur bop.gov
- « On This Day: Aldrich Ames Sentenced for Role as Double Agent ».
- Earley 1997.
- « Le dossier Aldrich Ames », sur La communauté du renseignement, (consulté le ).
- Wise 1995.
- La liste des agents est fournie dans Earley 1997, p. 143. Des détails complémentaires sont tirés de Bearden et Risen 2004 ; Grimes et Vertefeuille 2012 ; et du « dossier Aldrich Ames », sur La communauté du renseignement, (consulté le ).
- (en) Michael Kilian, « Survivor of the Gulag; Russian Recounts KGB Terror from Safety of U.S. », Chicago Tribune, (lire en ligne).
- (en) David Wise, Spy: The Inside Story of How the FBI's Robert Hanssen Betrayed America, Random House, , p. 78 pour les noms de code de Vasilenko. Pour l'histoire de Vasilenko, voir (en) James Risen, « Neither U.S. Spy nor KGB Foe Could Turn the Other », Los Angeles Times, (lire en ligne), et Bearden et Risen 2004.
- Yvonnick Denoël, Histoire secrète du XXe siècle : Mémoires d'espions de 1945 à 1989, Paris, nouveau monde édition, (ISBN 978-2-84736-649-5), p. 361-381 ; Bearden et Risen 2004 rapportent que Jomov contacta la CIA en mai 1987 mais sont explicitement contredits par Grimes et Vertefeuille 2012, p. 117, 211.
- (en) Michael Kilian, « CIA Says Ames Exposed Hundreds of Foreign Agents », Chicago Tribune, (lire en ligne).
- (en) Ronald Kessler, The Bureau : The Secret History of the FBI, New York, St. Martin's Press, , 488 p. (ISBN 0-312-30402-1), p. 333. Bearden et Risen 2004 affirment également que c'est grâce à des informations — lieux, dates et heures — fournies par un agent russe que Ames fut démasqué.
- « Spy swap: who's who? », The Guardian, 9 juillet 2010.
- (en) Kings Of Cold War Treachery: Robert Hanssen and Aldrich Ames.
- Maas 1995, p. 242.
- Naissance au Wisconsin
- Espion de la guerre froide
- Agent d'un service de renseignement soviétique ou russe
- Personnalité de la Central Intelligence Agency
- Naissance en juin 1941
- Américain condamné pour espionnage au profit de l'Union soviétique
- Condamné à la prison à perpétuité par le gouvernement fédéral des États-Unis