Émile Edmond Legrand-Girarde
Émile Edmond Legrand-Girarde | ||
Naissance | Saint-Quentin |
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Décès | (à 67 ans) 16e arrondissement de Paris |
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Origine | France | |
Arme | Génie militaire | |
Grade | Général de division | |
Années de service | 1876 – 1918 | |
Commandement | 81e brigade d'infanterie 21e corps d'armée 27e division d'infanterie |
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Conflits | Expédition de Madagascar Guerre des boxers Première Guerre mondiale |
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Distinctions | Grand officier de la Légion d'honneur | |
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Émile Edmond Legrand-Girarde naît à Saint-Quentin en 1857 et meurt à Paris en 1924. Polytechnicien. Prend la tête du 21e corps d'armée en . Limogé en et nommé à la 18e région puis à la tête de la 27e division.
Biographie
[modifier | modifier le code]Il a début de carrière brillant : en 1876, il a à peine 17 ans quand il entre à l'École polytechnique, il en sort lieutenant du génie en 1881, et devient en 1885 le plus jeune capitaine de l'armée française. Il est admis à l'École de guerre avec le no 1, puis il est nommé officier d'ordonnance du général Gillon.
De février 1895 à décembre 1896, il participe, comme officier de sapeurs au 5e régiment du génie, à l'expédition de Madagascar commandée par le général Duchesne, sous les ordres du lieutenant-colonel Marmier commandant le génie. Le , il apprend par le colonel Joffre, qu'il est attaché à la présidence de la République. Il y arrive sous la présidence de Félix Faure et y restera jusqu'en , date à laquelle il est nommé directeur du génie de la place de Bastia. Il fait partie du corps expéditionnaire de Chine de à [1], puis il prend le commandement du 5e régiment du génie à Versailles le .
Il reste ensuite dans les Vosges, où il commande la 81e brigade d'infanterie (dépendant de la 41e division) à Remiremont du au . Il entre au ministère de la Guerre, sous Millerand, comme sous-chef à l'État-Major de l'Armée. le , la loi du service militaire de 3 ans, soutenue par Legrand-Girarde, est votée. Le , il reçoit le commandement du 21e corps d'armée, témoignage éclatant de la confiance qu'il inspire.
Première Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]L'ordre de départ en couverture du 21e corps d'armée lui est donné par Messimy par téléphone le . Il rencontre le général Dubail, venant prendre la tête de la 1re armée, le 6 août, sur la route d'Épinal à Rambervillers.
Le 21e corps d'armée participe aux opérations dans les Vosges et en Lorraine (défaite française de la bataille des Frontières). À partir du , ses troupes participent à la retraite puis bataille de la Meurthe, ainsi que la bataille de la Chipotte. Le 21e corps d'armée part pour participer à la bataille de la Marne, où il est rattaché à la 4e armée.
Le , le général Langle de Cary adresse de vifs reproches à Legrand-Girarde avec une attitude discourtoise. Legrand-Girarde proteste ; le ton monte. Le , le général est relevé de son commandement, le général Maistre le remplace à la tête du 21e corps d'armée. Il est consigné la semaine du 13 au dans sa chambre d'hôtel à Châlons-sur-Marne. Il est nommé commandant de la 18e région militaire et arrive à Bordeaux le où il restera jusqu'au . Il est nommé commandant de la 27e division d'infanterie dans le secteur de Verdun du au . Il est nommé directeur des étapes et services de la 3e armée le , de la 2e armée le , du groupe d'armées du Nord du au mois de . Il est nommé commandant de la 15e région militaire à Marseille jusqu'au .
Anecdote
[modifier | modifier le code]Journal littéraire de Paul Léautaud au : « À sa dernière visite, Billy m’a demandé si je voulais un pardessus, qui vient de son oncle, le général Legrand, qui vient de mourir, pardessus trop étroit pour lui. Mon Dieu ! J’ai dit oui. Il m’a fait porter ce pardessus aujourd’hui. Très beau, presque à l’état de neuf, et fait pour moi à peu de chose près. » On peut donc dire qu'Émile Legrand-Girarde était un tout petit homme[pertinence contestée].
Grades
[modifier | modifier le code]- Sous-lieutenant le
- Capitaine le
- chef de bataillon le
- lieutenant-colonel le
- Colonel le
- Général de brigade le
- Général de division le
- Général de division ayant rang et prérogatives de commandant de corps d'armée
- Commandant du 21e corps d'armée du au .
Distinctions
[modifier | modifier le code]- Françaises
- Grand officier de la Légion d'honneur
- Croix de guerre 1914-1918 avec palme
- Médaille commémorative de Madagascar (1895-1896)
- Médaille commémorative de l'expédition de Chine (1901)
- Étrangères
- Officier de l'Ordre royal de Léopold de Belgique
- Commandeur de l'Ordre de la Couronne d'Italie
- Ordre des Saints-Maurice-et-Lazare
- Army Distinguished Service Medal
- Officier de l'Ordre du Nichan Iftikhar
Publications
[modifier | modifier le code]- Manuel complet de Fortifications (en collaboration avec le commandant H. Plessis, Berger-Levraut, 1883.
- Le Génie à Madagascar, Berger-Levraut, 1898.
- Le Génie en Chine, Berger-Levraut, 1903
- Turenne en Alsace (Campagne de 1674-1675), Berger-Levraut, 1910.
- Legrand-Girarde (général), Un Quart de siècle au Service de la France, PLF, Paris, 1954, broché, 16 × 23 cm, 644 p.
- Legrand-Girarde (général), Opérations du 21e Corps d’armée – 1er août– (avec 6 cartes), Librairie Plon, Paris, 1922, broché.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Bernard Brizay, La France en Chine du XVIIe siècle à nos jours, Perrin, (ISBN 978-2-262-04209-7 et 2-262-04209-8, OCLC 1033433202, lire en ligne), chap. 29 (« Le viol de Pékin »), p. 378-394
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Gérard Géhin et Jean-Pierre Lucas, Dictionnaire des généraux et amiraux français de la grande guerre 1914-1918, t. 2 : L-Z, Paris, Archives & culture, , 699 p. (ISBN 978-2-350-77070-3, OCLC 964013001)
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressource relative à la vie publique :