« Pandémie de Covid-19 en Chine » : différence entre les versions

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L''''épidémie de coronavirus de 2019-2020''' s'est d'abord manifestée par un groupe de pneumonies mystérieuses à [[Wuhan]], la capitale de la province du [[Hubei]], en [[Chine]]. Un hôpital de Wuhan a informé le centre local de contrôle et de prévention des maladies (CDC) et les commissions de santé le 27 décembre 2019. Le 31 décembre, le CDC de Wuhan a admis qu'il y avait un groupe de cas de pneumonie inconnus liés au marché des fruits de mer de Huanan, après que des documents non vérifiés soient apparus sur le L'Internet. L'épidémie potentielle de maladie a rapidement attiré l'attention du pays, y compris celle de la Commission nationale de la santé (NHC) à [[Pékin]], qui a envoyé des experts à Wuhan le lendemain. Le 8 janvier, un nouveau coronavirus a été identifié comme la cause de la pneumonie<ref>https://www.wsj.com/articles/new-virus-discovered-by-chinese-scientists-investigating-pneumonia-outbreak-11578485668</ref>.
L''''épidémie de coronavirus de 2019-2020''' s'est d'abord manifestée par un groupe de pneumonies mystérieuses à [[Wuhan]], la capitale de la province du [[Hubei]], en [[Chine]]. Un hôpital de Wuhan a informé le centre local de contrôle et de prévention des maladies (CDC) et les commissions de santé le 27 décembre 2019. Le 31 décembre, le CDC de Wuhan a admis qu'il y avait un groupe de cas de pneumonie inconnus liés au marché des fruits de mer de Huanan, après que des documents non vérifiés soient apparus sur le L'Internet. L'épidémie potentielle de maladie a rapidement attiré l'attention du pays, y compris celle de la Commission nationale de la santé (NHC) à [[Pékin]], qui a envoyé des experts à Wuhan le lendemain. Le 8 janvier, un nouveau coronavirus a été identifié comme la cause de la pneumonie<ref>https://www.wsj.com/articles/new-virus-discovered-by-chinese-scientists-investigating-pneumonia-outbreak-11578485668</ref>.
La séquence du virus a été bientôt publiée sur une base de données en accès libre. De nombreuses personnes ont salué les mesures prises par la Chine, notamment l'Organisation mondiale de la santé (OMS). La réponse de la Chine semble être beaucoup plus transparente que la façon dont le pays a répondu au SRAS en 2003.
La séquence du virus a été bientôt publiée sur une base de données en accès libre. De nombreuses personnes ont salué les mesures prises par la Chine, notamment l'Organisation mondiale de la santé (OMS). La réponse de la Chine semble être beaucoup plus transparente que la façon dont le pays a répondu au SRAS en 2003.
== Apparition et origine ==
Les premiers cas signalés, en {{date-|décembre 2019}}, étaient des personnes travaillant au [[marché de gros de fruits de mer de Huanan]], à Wuhan<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Nanshan |nom1=Chen |prénom2=Min |nom2=Zhou |prénom3=Xuan |nom3=Dong |prénom4=Jieming |nom4=Qu |titre=Epidemiological and clinical characteristics of 99 cases of 2019 novel coronavirus pneumonia in Wuhan, China: a descriptive study |périodique=The Lancet |volume=395 |numéro=10223 |date=2020-02-15 |issn=0140-6736 |pmid=32007143 |doi=10.1016/S0140-6736(20)30211-7 |lire en ligne=https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(20)30211-7/abstract |pages=507–513 |nom5=Gong |prénom5=Fengyun |nom6=Han |prénom6=Yang |nom7=Qiu |prénom7=Yang |nom8=Wang |prénom8=Jingli |nom9=Liu |prénom9=Ying |nom10=Wei |prénom10=Yuan |nom11=Xia |prénom11=Jia'an}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |nom1=Cohen |prénom1=Jon |titre=Wuhan seafood market may not be source of novel virus spreading globally |url=https://www.sciencemag.org/news/2020/01/wuhan-seafood-market-may-not-be-source-novel-virus-spreading-globally |site=[[Science (revue)|Science]] |date=2020-01-26 |consulté le=2020-02-28}}.</ref>. La [[British Broadcasting Corporation|BBC]] puis l'agence [[Bloomberg News|Bloomberg]] s'en font l'écho début {{date-|janvier 2020}}<ref>{{Lien web |langue=en-GB |titre=Mystery pneumonia virus probed in China |url=https://www.bbc.com/news/world-asia-china-50984025 |date=2020-01-03 |consulté le=2020-01-05}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=China Pneumonia Outbreak Spurs WHO Action as Mystery Lingers |url=https://www.bloomberg.com/tosv2.html?vid=&uuid=371a3210-2fd3-11ea-8928-dd02747387de&url=L25ld3MvYXJ0aWNsZXMvMjAyMC0wMS0wNC9jaGluYS1wbmV1bW9uaWEtb3V0YnJlYWstc3B1cnMtd2hvLWFjdGlvbi1hcy1teXN0ZXJ5LWxpbmdlcnM= |site=www.bloomberg.com |date=2020-01-04 |consulté le=2020-01-05}}.</ref>. La première contamination résulte plausiblement d'une transmission du virus d'un animal vers l'homme, probablement une [[Chiroptera|chauve-souris]]. En effet, dans un document provisoire publié le {{date-|23 janvier 2020-}} sur les premiers résultats du [[séquençage]] du [[génome]] du virus, des membres de l'{{lien|lang=en|trad=Wuhan Institute of Virology|fr=institut de virologie de Wuhan}}, de l'hôpital Jinyintan de Wuhan, de l'université de l'[[Académie chinoise des sciences]] et du [[Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies]] de la [[Provinces de Chine|province]] du [[Hubei]] exposent que le génome du virus SARS-CoV-2 est identique à 96 % à celui d'un coronavirus de chauve-souris<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Peng |nom1=Zhou |prénom2=Xing-Lou |nom2=Yang |prénom3=Xian-Guang |nom3=Wang |prénom4=Ben |nom4=Hu |titre=Discovery of a novel coronavirus associated with the recent pneumonia outbreak in humans and its potential bat origin |périodique=bioRxiv |éditeur=Microbiology |date=2020-01-23 |doi=10.1101/2020.01.22.914952 |lire en ligne=http://biorxiv.org/lookup/doi/10.1101/2020.01.22.914952 |consulté le=2020-01-27}}.</ref>. Deux jours plus tôt, dans ''{{lien|trad=Science China Life Sciences|lang=nl}}'' du {{date-|21 janvier 2020-}}, {{Dr|Xintian Xu}} ({{lien|trad=中国科学院上海巴斯德研究所|fr=Institut Pasteur de Shanghai|lang=zh}}) et ses collègues déclaraient que SARS-CoV-2 partageait un ancêtre commun avec les coronavirus et analogues du [[SARS-CoV]], qui ressemblait au coronavirus de la chauve-souris HKU9-1<ref>{{Article |langue=en |nom1=Xintian Xu, Ping Chen, Jingfang Wang, Jiannan Feng, Hui Zhou, Xuan Li, Wu Zhong et Pei Hao |titre=Evolution of the novel coronavirus from the ongoing Wuhan outbreak and modeling of its spike protein for risk of human transmission |périodique=SCIENCE CHINA Life Sciences |jour=21 |mois=janvier |année=2020 |doi=10.1007/s11427-020-1637-5 |lire en ligne=http://engine.scichina.com/doi/10.1007/s11427-020-1637-5}}.</ref>.


Le rôle précis du marché de Huanan, à Wuhan, reste toutefois incertain puisque l'analyse épidémiologique des premiers cas recensés montre qu'ils ne concernent pas des patients ayant fréquenté ce marché<ref name=":18" />{{,}}<ref name=":14">{{Article |langue=en |prénom1=Qun |nom1=Li |prénom2=Xuhua |nom2=Guan |prénom3=Peng |nom3=Wu |prénom4=Xiaoye |nom4=Wang |titre=Early Transmission Dynamics in Wuhan, China, of Novel Coronavirus–Infected Pneumonia |périodique=New England Journal of Medicine |date=2020-01-29 |issn=0028-4793 |issn2=1533-4406 |doi=10.1056/NEJMoa2001316 |lire en ligne=http://www.nejm.org/doi/10.1056/NEJMoa2001316 |consulté le=2020-01-31 |pages=NEJMoa2001316}}.</ref>{{,}}<ref name=":19" />{{,}}<ref>{{Article |prénom1=Jon |nom1=Cohen |titre=Wuhan seafood market may not be source of novel virus spreading globally |périodique=Science |date=2020-01-26 |issn=0036-8075 |issn2=1095-9203 |doi=10.1126/science.abb0611 |lire en ligne=https://www.sciencemag.org/news/2020/01/wuhan-seafood-market-may-not-be-source-novel-virus-spreading-globally |consulté le=2020-02-01}}.</ref>. En outre, si une abondante diversité de [[Animal sauvage|faune sauvage]] y était vendue, il ne semble pas que cela ait été le cas de chauves-souris, qui par ailleurs ne sont pas consommées dans cette région contrairement à ce que prétendent des informations virales sur [[Internet]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=#VraiOuFake Coronavirus : la consommation d'une soupe de chauve-souris à Wuhan est-elle à l'origine de l'épidémie ? |url=https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/coronavirus-la-consommation-de-chauve-souris-a-wuhan-est-elle-a-l-origine-de-l-epidemie-comme-l-affirment-plusieurs-videos_3803119.html |site=Franceinfo |date=2020-01-29 |consulté le=2020-02-01}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en-US |nom1=Palmer |prénom1=James |titre=Don’t Blame Bat Soup for the Wuhan Virus |url=https://foreignpolicy.com/2020/01/27/dont-blame-bat-soup-for-the-wuhan-virus/ |site=Foreign Policy |consulté le=2020-02-01}}.</ref>.

Le {{date-|5 février 2020-}}, le directeur du Département de santé globale de l'[[institut Pasteur]] et professeur au [[Conservatoire national des arts et métiers|Cnam]], Arnaud Fontanet, [[épidémiologie|épidémiologiste]], déclare que le [[réservoir (épidémiologie)|réservoir]] est une chauve-souris, et que l'introduction en population humaine du virus s'est faite à la mi-{{date-|novembre 2019-}} grâce à un animal [[Hôte (biologie)|hôte intermédiaire]] du marché pour le moment inconnu<ref name=":20">{{Article |langue=fr |titre=Coronavirus : « Il est essentiel de savoir à quelle période les patients sont contagieux » |périodique=Le Monde.fr |date=2020-02-04 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/02/04/coronavirus-il-est-essentiel-de-savoir-a-quelle-periode-les-patients-sont-contagieux_6028367_1650684.html |consulté le=2020-02-05}}.</ref>.

Des chercheurs de l'université d'agriculture de Chine du Sud auraient trouvé 99 % de similitudes entre le coronavirus et les séquences du génome de virus trouvés sur les [[Manidae|pangolins]], d'après ''[[Xinhua|Chine nouvelle]]'', l'agence de presse officielle, le {{date-|7 février 2020-}}<ref>{{Article |auteur1=Hervé Morin |titre=Coronavirus : le pangolin a-t-il pu servir d’hôte intermédiaire ? |périodique=''[[Le Monde]]'' |date=2020-02-07 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/02/07/le-pangolin-a-t-il-pu-servir-d-hote-intermediaire-au-coronavirus-2019-ncov_6028801_3244.html |consulté le=2020-02-08}}.</ref>.

=== Propagation ===
Les premiers cas suspects ont été signalés le {{date-|31 décembre 2019}}, les premiers symptômes étant apparus un peu plus de trois semaines plus tôt, le {{date-|8 décembre 2019-}}. Le marché a été fermé le {{date-|1 janvier 2020-}} et les personnes présentant les symptômes ont été isolées. Plus de {{nobr|700 personnes}}, dont plus de {{nobr|400 travailleurs}} de la santé, qui sont entrées en contact étroit avec des cas suspects ont été par la suite surveillées. Grâce au développement d'un test [[Réaction en chaîne par polymérase|PCR]] spécifique, la présence de SARS-CoV-2 a ensuite été confirmée chez {{nobr|41 personnes}} du quartier d'affaires de Wuhan, dont deux auraient été plus tard décrites comme étant un couple marié, et trois autres qui étaient membres de la même famille et travaillaient aux étals de fruits de mer du marché. Le {{date-|9 janvier 2020-}}, le premier décès survient chez un patient de {{nobr|61 ans}} à Wuhan. Le {{date-|16 janvier 2020-}}, les autorités chinoises annoncent qu'un autre homme de {{nobr|69 ans}}, dont la maladie avait été confirmée, est décédé la veille à Wuhan.

Toutefois, une étude plus approfondie publiée le {{date-|24 janvier 2020-}} dans la revue scientifique ''[[The Lancet]]'' montre que les premiers symptômes attribuables ''a posteriori'' à SARS-CoV-2 sont apparus dès le {{date-|1 décembre 2019}} chez un patient qui n'avait pas fréquenté le marché<ref name=":18">{{Article |langue=en |prénom1=Chaolin |nom1=Huang |prénom2=Yeming |nom2=Wang |prénom3=Xingwang |nom3=Li |prénom4=Lili |nom4=Ren |titre=Clinical features of patients infected with 2019 novel coronavirus in Wuhan, China |périodique=The Lancet |date=2020-01 |doi=10.1016/S0140-6736(20)30183-5 |lire en ligne=https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S0140673620301835 |consulté le=2020-01-29 |pages=S0140673620301835}}.</ref>, de même qu'un tiers des 41 cas signalés à Wuhan en {{date-|décembre 2019}} : l'origine de l'épidémie est donc antérieure à {{date-|décembre 2019}} et pourrait ne pas se trouver sur le marché de Wuhan<ref name=":19">{{Lien web |langue=en-US |nom1=Barton |prénom1=Antigone |titre=Update Wuhan coronavirus – 2019-nCoV Q&A #6: An evidence-based hypothesis |url=https://sciencespeaksblog.org/2020/01/25/wuhan-coronavirus-2019-ncov-qa-6-an-evidence-based-hypothesis/ |site=Science Speaks: Global ID News |date=2020-01-25 |consulté le=2020-01-29}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |nom1=Cohen |prénom1=Jon |nom2=2020 |titre=Wuhan seafood market may not be source of novel virus spreading globally |url=https://www.sciencemag.org/news/2020/01/wuhan-seafood-market-may-not-be-source-novel-virus-spreading-globally |site=Science {{!}} AAAS |date=2020-01-26 |consulté le=2020-01-29}}.</ref>.

La transmission interhumaine est confirmée le {{date-|20 janvier 2020-}} dans le [[Guangdong]], en Chine, selon [[Zhong Nanshan]], chef de l'équipe de la commission de la santé enquêtant sur l'épidémie<ref>{{Lien web |langue=en |auteur1=The Associated Press |titre=China confirms human-to-human transmission of new coronavirus |url=https://www.cbc.ca/news/health/coronavirus-human-to-human-1.5433187 |site=CBC news |date=20/01/2020 |consulté le=23/1/2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=China confirms deadly Wuhan coronavirus can be transmitted by humans |url=https://news.sky.com/story/china-confirms-deadly-wuhan-coronavirus-can-be-transmitted-by-humans-11913560 |site=Sky News |consulté le=2020-01-21}}.</ref>. L'[[Organisation mondiale de la santé]] (OMS) avertit qu'une épidémie plus ample pourrait se produire. Un risque de propagation accru est craint pendant la saison de pointe des voyages en Chine autour du [[Nouvel An chinois]].

Le {{date-|22 janvier 2020-}}, le vice-ministre chinois de la [[Ministère de la Santé (république populaire de Chine)|Commission nationale de la santé]], {{lien|trad=Li Bin (politician)|Li Bin}}, déclare que ce virus {{citation|pourrait muter et se propager plus facilement}}<ref>{{Article |langue=fr |titre=Le point sur le virus apparu en Chine |périodique=Le Monde |date=21/01/2020 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/international/article/2020/01/21/le-point-sur-l-epidemie-de-pneumonie-inconnue-quatre-morts-en-chine-deux-cas-detectes-en-thailande-un-cas-suspect-en-australie_6026688_3210.html}}.</ref>.

Le {{date-|25 janvier 2020-}}, [[Xi Jinping]], [[président de la république populaire de Chine]], déclare que la situation est grave et que l'épidémie s'accélère<ref>{{Article |langue=fr |titre=Coronavirus : la situation est « grave » et l’épidémie « s’accélère », affirme Xi Jinping |périodique=Le Monde.fr |date=2020-01-25 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/25/41-morts-en-chine-premiers-cas-en-australie-et-en-france-l-epidemie-de-coronavirus-s-etend_6027183_3244.html |consulté le=2020-01-25}}.</ref>.

Le {{date-|26 janvier 2020-}}, {{Pr|Neil Ferguson}}, expert en santé publique de l'[[Imperial College London|Imperial College de Londres]], estime qu'environ {{nb|100000|personnes}} seraient déjà infectées par le virus, tandis que la Faculté de médecine de Hong-Kong évalue le nombre de malades à {{formatnum:43000}} au {{date-|27 janvier 2020-}}<ref>{{Article |langue=en-GB |prénom1=Sarah |nom1=Boseley |prénom2=Rowena |nom2=Mason |titre=Coronavirus: 100,000 may already be infected, experts warn |périodique=The Guardian |date=2020-01-26 |issn=0261-3077 |lire en ligne=https://www.theguardian.com/science/2020/jan/26/coronavirus-could-infect-100000-globally-experts-warn |consulté le=2020-01-27}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en-GB |titre=Virus death toll up to 82 as China extends holiday |périodique=BBC News |date=2020-01-27 |lire en ligne=https://www.bbc.com/news/world-asia-china-51259649 |consulté le=2020-01-28}}.</ref>. Le même jour, la [[Commission nationale de la santé]]<ref>{{Lien web |titre=National Health Commission of the PRC |url=http://en.nhc.gov.cn/ |site=en.nhc.gov.cn |consulté le=2020-01-27}}.</ref> de la [[Chine|république populaire de Chine]] déclare que {{nobr|30 453 personnes}} sont sous observation sans préciser quels sont les moyens utilisés pour les surveiller<ref>{{Article |langue=en-GB |prénom1=Matthew |nom1=Weaver (now) |prénom2=Alison |nom2=Rourke (earlier) |prénom3=Justin |nom3=McCurry |titre=Coronavirus: China premier Li Keqiang visits Wuhan as death toll hits 80 – live updates |périodique=''The Guardian'' |date=2020-01-27 |issn=0261-3077 |lire en ligne=https://www.theguardian.com/world/live/2020/jan/27/coronavirus-china-death-toll-climbs-to-80-with-more-than-2700-cases-live-updates?page=with%3Ablock-5e2e3e5d8f0879d539effa38 |consulté le=2020-01-27}}.</ref>.

Le {{date-|13 février 2020-}}, la [[Chine|République Populaire de Chine]] change ses critères de [[Maladie à coronavirus 2019#Diagnostic|diagnostic de la maladie]], ce qui conduit à une importante augmentation du nombre de cas. En effet, débordés, les hôpitaux du Hubei se contentent d'une radio des poumons au lieu d'une analyse de prélèvements. Les autorités justifient leur position en arguant que cela permet de soigner et d'isoler plus tôt les malades diagnostiqués ; en effet, les résultats des analyses ne sont connus qu'au bout de {{nobr|48 heures}} alors qu'ils sont immédiats dans le cas d'une radio<ref name=":1">{{Article |langue=fr |titre=Coronavirus : le nombre de cas bondit en Chine après un changement dans le mode de détection |périodique=Le Monde.fr |date=2020-02-13 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/02/13/coronavirus-le-nombre-de-cas-explose-apres-un-changement-dans-le-mode-de-detection-de-la-maladie-dans-le-hubei_6029403_3244.html |consulté le=2020-02-13}}.</ref>. Par ailleurs, le [[Santé publique en Chine|système de santé chinois]] ne rembourse les soins que si le malade est testé positif. Seules les dépenses des personnes reconnues porteuses du virus sont prises en charge par l'État. Pour les autres, la facture se monte à plusieurs milliers voire dizaine de milliers d'euros. De nombreuses personnes hésitent à se soumettre au test<ref name=":1" />.

== Censure ==
L'application de messagerie chinoise [[WeChat]] censure toute discussion sur le virus depuis le {{date-|1 janvier 2020-}}<ref>{{Article |langue=en-GB |titre=Chinese app censored virus content since 1 Jan |périodique=BBC News |date=2020-03-04 |lire en ligne=https://www.bbc.com/news/world-asia-china-51732042 |consulté le=2020-03-04}}</ref>.

Contrairement à ce qui s'est produit lors de l'[[Syndrome respiratoire aigu sévère lié au coronavirus|épidémie de SRAS en 2002-2003]], la [[Chine|République populaire de Chine]] communique beaucoup sur cette épidémie bien que les autorités n'aient pas immédiatement perçu la gravité de la situation, par exemple en n'annulant pas un banquet de {{unité|40000|personnes}} le {{date-|19 janvier 2020-}}, quatre jours avant la mise en quarantaine de la ville de Wuhan, ce que le maire de la ville reconnaîtra publiquement comme étant une erreur<ref>{{Article |langue=fr |titre=Coronavirus : « Xi Jinping veut montrer que la Chine de 2020 n’est plus celle de 2003 » |périodique=Le Monde.fr |date=2020-01-28 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/28/coronavirus-xi-jinping-veut-montrer-que-la-chine-de-2020-n-est-plus-celle-de-2003_6027529_3244.html |consulté le=2020-01-28}}.</ref>. Néanmoins, la presse fait savoir que critiquer le gouvernement chinois au sujet de sa lutte contre l'épidémie est passible de prison<ref>{{Lien web |langue=en |nom1=Gilbert |prénom1=David |titre=You Can Now Go to Jail in China for Criticizing Beijing’s Coronavirus Response |url=https://www.vice.com/en_us/article/g5xykx/you-can-now-go-to-jail-in-china-for-criticizing-beijings-coronavirus-response |site=Vice |date=2020-01-30 |consulté le=2020-01-31}}.</ref>.

Le {{date-|28 janvier 2020-}}, la [[Cour populaire suprême chinoise]] réhabilite officiellement huit médecins qui avaient été arrêtés par la police le {{date-|1 janvier 2020-}} et accusés de diffuser de fausses informations sur le virus. Les personnes incriminées travaillaient dans le service de neurologie de l'hôpital de la Croix-Rouge de Wuhan, à l'université de médecine ou encore au centre de cancérologie de la ville. L'un d'eux, [[Li Wenliang]] mort du coronavirus peu de temps après, accusé d'avoir annoncé que sept de ses patients étaient atteints du [[Syndrome respiratoire aigu sévère lié au coronavirus|SRAS]], avait été forcé par la police à signer une lettre promettant de ne plus publier de tels messages. Les réseaux sociaux chinois se sont emparés de l'affaire, accusant notamment le pouvoir de vouloir cacher la gravité de la situation à la population. Par cette réhabilitation, le gouvernement chinois semble en réalité tenter de faire taire les critiques sur sa gestion de la crise, tout en reportant la faute sur les autorités politiques locales qui sont désormais accusées d'avoir fait pression sur les scientifiques et d'avoir minimisé l'étendue de l'épidémie<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Ils avaient tiré la sonnette d’alarme avant tout le monde : huit médecins chinois arrêtés… puis réhabilités ? |url=https://www.lci.fr/international/huit-medecins-chinois-ont-ils-ete-arretes-le-1er-janvier-pour-diffusion-de-fausses-informations-alors-qu-ils-alertaient-sur-le-coronavirus-2144128.html |site=LCI |consulté le=2020-02-01}}.</ref>.

== Mesures de confinement en république populaire de Chine ==
=== Province du Hubei ===
{{Quarantaines du coronavirus de Wuhan}}
[[Fichier:Citizens of Wuhan lining up outside of a drug store to buy masks during the Wuhan coronavirus outbreak.jpg|vignette|Habitants de Wuhan faisant la queue devant une pharmacie pour acheter des [[Masque chirurgical|masques chirurgicaux]].]]

Le {{date-|22 janvier 2020-}}, le gouvernement chinois place sous [[quarantaine]] trois villes de la province de [[Hubei]] particulièrement impactées par le virus et dont elles seraient le berceau, afin de contenir les risques de [[pandémie]] : [[Wuhan]], [[Huanggang]] et [[Ezhou]], soit une population combinée de plus de vingt millions d'habitants<ref name="Ici">{{Lien web |langue=fr-ca |nom1=Ici.Radio-Canada.ca |prénom1=Zone International- |titre=Coronavirus : trois villes isolées en Chine, le bilan grimpe à 25 morts |url=https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1486752/coronavirus-chine-villes-quarantaine-transports |site=Radio-Canada.ca |consulté le=2020-01-24}}.</ref>. Les autorités chinoises interdisent tout trafic aérien, ferroviaire, routier et fluvial à destination et en provenance de ces trois agglomérations, à l'intérieur desquelles les transports publics ([[autobus]], [[métro]]) sont également suspendus<ref>{{Lien web |langue=fr |nom1=Falletti |prénom1=Sébastien |titre=Coronavirus: la Chine impose une quarantaine massive pour enrayer l’épidémie |url=https://www.lefigaro.fr/sciences/coronavirus-la-chine-place-wuhan-en-quarantaine-20200123 |site=Le Figaro.fr |date=2020-01-23 |consulté le=2020-01-24}}.</ref>.

Les autorités ordonnent également la fermeture des lieux publics de divertissement à l'instar des [[salle de cinéma|salles de cinémas]], des [[salle de spectacle|salles de spectacle]] ou encore des [[cybercafé]]s. Tous les habitants sont également sommés de ne pas quitter la ville à moins que les autorités ne leur en accordent la permission<ref name="Ici" />. Toutefois, le maire de Wuhan, [[Zhou Xianwang (homme politique)|Zhou Xianwang]], déclare que cinq millions d'habitants avaient déjà quitté la ville avant sa mise en quarantaine<ref>{{Article |langue=en-GB |prénom1=Rebecca |nom1=Ratcliffe |prénom2=Michael |nom2=Standaert |titre=China coronavirus: mayor of Wuhan admits mistakes |périodique=''The Guardian'' |date=2020-01-27 |issn=0261-3077 |lire en ligne=https://www.theguardian.com/science/2020/jan/27/china-coronavirus-who-to-hold-special-meeting-in-beijing-as-death-toll-jumps |consulté le=2020-01-29}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=5 million left Wuhan before lockdown, 1,000 new virus cases expected |url=https://www.scmp.com/news/china/society/article/3047720/chinese-premier-li-keqiang-head-coronavirus-crisis-team-outbreak |site=South China Morning Post |date=2020-01-26 |consulté le=2020-01-29}}.</ref>.

Pour aider à limiter la propagation du virus, l'autorité sanitaire de Wuhan rend obligatoire le port d'un [[Masque chirurgical|masque facial]] dans les lieux publics sous peine d'amende<ref>{{Lien web |langue=fr |nom1=magazine |prénom1=Le Point |titre=Chine : à Wuhan, seuls avec le virus |url=https://www.lepoint.fr/monde/chine-a-wuhan-seuls-avec-le-virus-24-01-2020-2359473_24.php |site=Le Point |date=2020-01-24 |consulté le=2020-01-24}}.</ref>.

En outre, la ville lance le {{date-|23 janvier 2020-}} la construction de deux [[hôpital de campagne|hôpitaux de campagne]], dont l'[[hôpital Huoshenshan]], d'une superficie de {{unité|25000|m|2}} et pouvant accueillir jusqu'à {{unité|mille|patients}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Coronavirus : à Wuhan, épicentre de l'épidémie, un hôpital doit être construit en 10 jours |url=https://www.lci.fr/international/coronavirus-a-wuhan-epicentre-de-l-epidemie-un-hopital-doit-etre-construit-en-10-jours-2143616.html |site=LCI |consulté le=2020-01-24}}.</ref> et l'[[hôpital Leishenshan]] pouvant accueillir {{unité|mille six cents|patients}}, ces hôpitaux sont placés sous la direction de l'[[Armée populaire de libération]]<ref>{{Lien web |langue=zh |auteur1=长江日报客户端 |titre=雷神山医院2月5日投用，火神山医院2月2日整体移交军方 |url=https://www.thepaper.cn/newsDetail_forward_5640723 |périodique=The Paper |date=26 janvier 2020}}.</ref>.

Le {{date-|25 janvier 2020-}}, les autorités chinoises élargissent la zone de quarantaine à presque toute la province de Hubei, soit environ {{unité|56|millions}} d'habitants<ref>{{Article |langue=fr |titre=Coronavirus : 56 millions de personnes confinées en Chine, premiers cas en France |périodique=Le Monde.fr |date=2020-01-25 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/25/41-morts-en-chine-premiers-cas-en-australie-et-en-france-l-epidemie-de-coronavirus-s-etend_6027183_3244.html |consulté le=2020-01-25}}.</ref>.

Le {{date-|30 janvier 2020-}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Hubei official removed for negligence on epidemic treatment capabilities |url=https://www.globaltimes.cn/content/1178064.shtml |périodique=Global Times |date=2020-01-31 |consulté le=2020-02-26}}.</ref>, Tang Zhihong, responsable de la santé de Huanggang, est licenciée par les autorités chinoises pour son incapacité à répondre aux questions sur l'étendue de la maladie dans sa ville au cours d'un reportage à la télévision nationale chinoise. Son intervention provoque plus de {{unité|500000|commentaires}} sur les réseaux sociaux chinois, la plupart en colère contre ce dirigeant<ref>{{Article |langue=en-GB |prénom1=Sarah |nom1=Boseley |titre=WHO declares coronavirus a global health emergency |périodique=The Guardian |date=2020-01-30 |issn=0261-3077 |lire en ligne=https://www.theguardian.com/world/2020/jan/30/who-declares-coronavirus-a-global-health-emergency |consulté le=2020-01-31}}.</ref>.

Le {{date-|31 janvier 2020-}}, la [[Chine|république populaire de Chine]] décide de rapatrier les habitants de Wuhan vivant à l'étranger en raison des {{citation|difficultés pratiques auxquelles sont confrontées à l'étranger les résidents de la province du Hubei, et en particulier ceux de Wuhan<ref name=":16" />}}.

=== Autres villes et régions chinoises ===
Certains [[Bourg (Chine)|bourgs]] décident de se barricader et ne plus laisser entrer d'étrangers pour éviter toute contamination. Ainsi, par exemple, à l'entrée du village de Tianjiaying (situé à {{nombre|45|minutes}} de route de Pékin), plusieurs habitants érigent un barrage et les visiteurs étrangers ont interdiction formelle de le franchir. Les quelque {{unité|1700|résidents}}, eux, doivent montrer patte blanche pour entrer dans le village. Ils doivent s'enregistrer en donnant leur nom, leur numéro de téléphone portable, leur numéro de carte d'identité et la liste des villes qu'ils ont récemment visitées. Enfin, un test de température est réalisé ; si celui-ci s'avère positif, la personne est invitée à effectuer un séjour dans l'hôpital le plus proche<ref name="RFI 30/01/2020">{{Lien web |langue=fr |titre=Coronavirus: tout le territoire chinois est désormais touché par l'épidémie |url=http://www.rfi.fr/fr/asie-pacifique/2min/20200130-coronavirus-%C3%A9pid%C3%A9mie-nombre-morts-toutes-r%C3%A9gions-chine-progression-rapi |site=[[Radio France internationale|RFI]] |date=2020-01-30 |consulté le=2020-01-31}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |nom1=Liu |prénom1=Zhifan |titre=Chine : «Pourquoi les gens chercheraient à sortir de chez eux ?» |url=https://www.liberation.fr/planete/2020/01/30/pourquoi-les-gens-chercheraient-a-sortir-de-chez-eux_1776340 |site=Libération.fr |date=2020-01-30 |consulté le=2020-01-31}}.</ref>.

La [[crise sanitaire]] provoque aussi l'inflation du prix des masques en Chine. À Pékin, un pharmacien est condamné à une amende de trois millions de yuans pour avoir fait passer le prix des masques de {{unité|143|yuans}} à {{unité|850|yuans}}<ref>{{Article |langue=en-GB |prénom1=Naaman |nom1=Zhou |prénom2=Rebecca |nom2=Ratcliffe |titre=Coronavirus live updates: US and Japanese citizens evacuated from Wuhan, China – latest news |périodique=''The Guardian'' |date=2020-01-29 |issn=0261-3077 |lire en ligne=https://www.theguardian.com/world/live/2020/jan/29/coronavirus-live-updates-china-wuhan-death-toll-cases-symptoms-treatment-evacuation-us-japanese-citizens-latest-news |consulté le=2020-01-29}}.</ref>.

;Pékin

À [[Pékin]], située pourtant à plus de mille kilomètres au nord de Wuhan, les festivités du [[Nouvel An chinois]] prévues le {{date-|25 janvier 2020-}} sont annulées, tandis que la [[Cité interdite]] est fermée jusqu'à nouvel ordre {{citation|afin d'éviter des contaminations liées au rassemblement de visiteurs}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Pékin annule les festivités du Nouvel an chinois à cause du coronavirus |url=https://www.huffingtonpost.fr/entry/a-cause-du-virus-en-chine-pekin-annule-les-festivites-du-nouvel-an_fr_5e2988a1c5b6779e9c2e5cc1 |site=Le Huffington Post |date=2020-01-23 |consulté le=2020-01-24}}.</ref>. Le {{date-|27 janvier 2020-}}, alors que les congés du Nouvel An chinois devaient prendre fin quatre jours plus tard, les autorités décident de les prolonger de trois jours afin de limiter les risques de contagion<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Coronavirus : Pékin prolonge de trois jours le congé du Nouvel An chinois |url=https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/coronavirus-pekin-prolonge-de-trois-jours-le-conge-du-nouvel-an-chinois_3801443.html |site=Franceinfo |date=2020-01-27 |consulté le=2020-01-27}}.</ref>.

;Shanghai

À [[Shanghai]], qui se trouve à moins de sept cents kilomètres à l'est de Wuhan, le parc [[Shanghai Disneyland]] ferme également ses portes le {{date-|24|janvier|2020-}}<ref>{{Lien web |langue=fr |nom1=BFMTV |titre=Coronavirus en Chine: le parc Disneyland de Shanghai ferme à cause de l'épidémie |url=https://people.bfmtv.com/actualite-people/coronavirus-en-chine-le-disneyland-de-shanghai-ferme-ses-portes-a-cause-de-l-epidemie-1846489.html |site=BFMTV |date=2020-01-24 |consulté le=2020-01-24}}.</ref>.

;Hong Kong

À [[Hong Kong]] (neuf cent trente kilomètres au sud de Wuhan), les autorités transforment quatre sites dont des camps de vacances en zones de [[quarantaine]] destinées aux personnes susceptibles d'avoir été en contact avec des porteurs du coronavirus et envisagent des bracelets électroniques pour les personnes placées en quarantaine à domicile<ref>[https://www.heidi.news/articles/coronavirus-hong-kong-experimente-le-bracelet-electronique-pour-les-personnes-en-quarantaine Coronavirus: Hong Kong prévoit des bracelets électroniques pour les personnes en quarantaine] Anne-Sophie Labadie, heidi.news, 03 février 2020</ref>. Le {{date-|26|janvier|2020-}}, les parcs de loisirs du territoire (dont [[Hong Kong Disneyland]] et [[Ocean Park Hong Kong]]) ferment leurs portes<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Coronavirus chinois. À Hong Kong, Mickey ferme les portes de Disneyland |url=https://www.ouest-france.fr/monde/chine/coronavirus-chinois-hong-kong-mickey-ferme-les-portes-de-disneyland-6707107 |site=[[Ouest-France]] |date=2020-01-26 |consulté le=2020-01-26}}.</ref>. Le {{date-|27 janvier 2020-}}, Hong Kong interdit l'entrée sur son territoire des personnes résidant dans la province de Hubei ainsi que de tout voyageur y étant passé au cours des deux dernières semaines, à l'exception des Hongkongais<ref>{{Article |langue=fr |titre=Hongkong ferme ses frontières aux visiteurs en provenance du Hubei |périodique=Le Monde.fr |date=2020-01-27 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/27/hongkong-ferme-ses-frontieres-aux-visiteurs-en-provenance-du-hubei_6027360_3244.html |consulté le=2020-01-27}}.</ref>.

Les écoles sont fermées, au moins jusqu'au {{date-|20 avril 2020-}}<ref>[https://www.scmp.com/news/hong-kong/education/article/3052199/coronavirus-hong-kong-school-closures-extend-beyond-easter Coronavirus: Hong Kong schools to remain closed until after Easter but university entrance exams set to go ahead as planned in March « School classes will remain suspended until April 20 at earliest… »] Chan Ho-him, South China Morning Post, 25 février 2020</ref>.

Le {{date-|28 février 2020-}}, un chien testé positif mais sans symptôme de la maladie est placé en quarantaine<ref>[https://amp.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/coronavirus-un-chien-teste-positif-hong-kong-6756931 Coronavirus. Un chien testé positif à Hong Kong] Ouestfrance et AFP, 28 février 2020</ref>.

== Progression du coronavirus en république populaire de Chine ==
[[Fichier:2019-nCoV Confirmed Cases Animated Map.webm|alt=Carte animée des cas confirmés de nCoV 2019 se propageant en Chine et Taïwan à partir du 25 janvier 2020.|vignette|Carte animée des cas confirmés de COVID-19 se propageant en [[Chine continentale]], [[Macao]], [[Hong Kong]] et sur l'[[Taïwan (île)|île de Taïwan]] à partir du {{date-|25 janvier 2020-}}. |221x221px]]

La [[Chine|république populaire de Chine]] modifie deux fois les méthodes de comptage des malades. Le {{date-|13 février 2020-}}, sont introduits des critères d'[[imagerie médicale]] que le patient soit testé positif ou non pour la recherche du virus par [[Réaction_en_chaîne_par_polymérase|PCR]] sur un prélèvement dans la [[gorge (anatomie)|gorge]]. Ce premier changement explique l'augmentation brutale des cas au {{date-|13 février 2020-}}<ref>{{Article |langue=fr |titre=Coronavirus : le nombre de cas bondit en Chine après un changement dans le mode de détection |périodique=Le Monde.fr |date=2020-02-13 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/02/13/coronavirus-le-nombre-de-cas-explose-apres-un-changement-dans-le-mode-de-detection-de-la-maladie-dans-le-hubei_6029403_3244.html |consulté le=2020-02-23}}.</ref>. Une semaine après, la Chine revenait au critère uniquement virologique<ref>[https://www.lepoint.fr/monde/coronavirus-plus-de-2-200-deces-et-une-nouvelle-methode-de-comptage-en-chine-21-02-2020-2363767_24.php Coronavirus : le bilan passe à {{nombre|2442|décès}} en Chine] Lepoint et AFP, 23 février 2020</ref>.

[[Macao]] et [[Hong Kong]] déclarent chacun un cas le {{date-|22 janvier 2020-}}<ref name="RFI">{{Lien web |titre=Coronavirus: la Chine confine des villes et ferme la Cité interdite |url=http://www.rfi.fr/fr/asie-pacifique/20200123-épidémie-coronavirus-Chine-confine-villes-ferme-cité-interdite |site=rfi.fr |date=23/1/2020 |consulté le=25/1/2020}}.</ref>.

Le {{date-|30 janvier 2020-}}, après la découverte d'un cas à [[Lhassa]], le chef-lieu de la [[région autonome du Tibet]] jusqu'ici épargnée, toutes les régions chinoises sont infectées<ref name="RFI 30/01/2020">{{Lien web |langue=fr |titre=Coronavirus: tout le territoire chinois est désormais touché par l'épidémie |url=http://www.rfi.fr/fr/asie-pacifique/2min/20200130-coronavirus-%C3%A9pid%C3%A9mie-nombre-morts-toutes-r%C3%A9gions-chine-progression-rapi |site=[[Radio France internationale|RFI]] |date=2020-01-30 |consulté le=2020-01-31}}.</ref>.

Début {{date-|février 2020-}}, le nombre de décès en [[Chine|république populaire de Chine]] dépasse celui de l'épidémie de [[Syndrome respiratoire aigu sévère lié au coronavirus|SRAS]] en {{date-|2002}}-{{date-|2003}}<ref>{{Lien web |titre=En Chine, le coronavirus est désormais plus meurtrier que le Sras |url=https://www.huffingtonpost.fr/entry/coronavirus-chine-morts-sras_fr_5e37b91ac5b6f262332c19fb |site=Le Huffington Post |date=3 février 2020 |consulté le=25 février 2020}}.</ref>.

{{2019-nCoV diagram}}

Dans ce graphique, couvrant la période allant du {{date-|31 décembre 2019}} au {{date-|1 mars 2020}}, les cas existants, décédés et rétablis sont cumulés et s'ajoutent. Il ne s'agit donc pas d'une représentation graphique de l'évolution du taux de [[prévalence]] de la maladie au sens [[épidémiologie|épidémiologique]] (barres orange uniquement, qui montrent le nombre de cas existant un jour donné).
== Références ==
== Références ==
* {{Crédit d'auteurs|interne|Modification de Épidémie de maladie à coronavirus de 2019-2020|168254877}}
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Version du 9 mars 2020 à 15:52

Article principal : Épidémie de maladie à coronavirus de 2019-2020.

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L'épidémie de coronavirus de 2019-2020 s'est d'abord manifestée par un groupe de pneumonies mystérieuses à Wuhan, la capitale de la province du Hubei, en Chine. Un hôpital de Wuhan a informé le centre local de contrôle et de prévention des maladies (CDC) et les commissions de santé le 27 décembre 2019. Le 31 décembre, le CDC de Wuhan a admis qu'il y avait un groupe de cas de pneumonie inconnus liés au marché des fruits de mer de Huanan, après que des documents non vérifiés soient apparus sur le L'Internet. L'épidémie potentielle de maladie a rapidement attiré l'attention du pays, y compris celle de la Commission nationale de la santé (NHC) à Pékin, qui a envoyé des experts à Wuhan le lendemain. Le 8 janvier, un nouveau coronavirus a été identifié comme la cause de la pneumonie[1]. La séquence du virus a été bientôt publiée sur une base de données en accès libre. De nombreuses personnes ont salué les mesures prises par la Chine, notamment l'Organisation mondiale de la santé (OMS). La réponse de la Chine semble être beaucoup plus transparente que la façon dont le pays a répondu au SRAS en 2003.

Apparition et origine

Les premiers cas signalés, en , étaient des personnes travaillant au marché de gros de fruits de mer de Huanan, à Wuhan[2],[3]. La BBC puis l'agence Bloomberg s'en font l'écho début [4],[5]. La première contamination résulte plausiblement d'une transmission du virus d'un animal vers l'homme, probablement une chauve-souris. En effet, dans un document provisoire publié le sur les premiers résultats du séquençage du génome du virus, des membres de l'institut de virologie de Wuhan, de l'hôpital Jinyintan de Wuhan, de l'université de l'Académie chinoise des sciences et du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies de la province du Hubei exposent que le génome du virus SARS-CoV-2 est identique à 96 % à celui d'un coronavirus de chauve-souris[6]. Deux jours plus tôt, dans Science China Life Sciences (nl) du , Dr Xintian Xu (Institut Pasteur de Shanghai) et ses collègues déclaraient que SARS-CoV-2 partageait un ancêtre commun avec les coronavirus et analogues du SARS-CoV, qui ressemblait au coronavirus de la chauve-souris HKU9-1[7].

Le rôle précis du marché de Huanan, à Wuhan, reste toutefois incertain puisque l'analyse épidémiologique des premiers cas recensés montre qu'ils ne concernent pas des patients ayant fréquenté ce marché[8],[9],[10],[11]. En outre, si une abondante diversité de faune sauvage y était vendue, il ne semble pas que cela ait été le cas de chauves-souris, qui par ailleurs ne sont pas consommées dans cette région contrairement à ce que prétendent des informations virales sur Internet[12],[13].

Le , le directeur du Département de santé globale de l'institut Pasteur et professeur au Cnam, Arnaud Fontanet, épidémiologiste, déclare que le réservoir est une chauve-souris, et que l'introduction en population humaine du virus s'est faite à la mi- grâce à un animal hôte intermédiaire du marché pour le moment inconnu[14].

Des chercheurs de l'université d'agriculture de Chine du Sud auraient trouvé 99 % de similitudes entre le coronavirus et les séquences du génome de virus trouvés sur les pangolins, d'après Chine nouvelle, l'agence de presse officielle, le [15].

Propagation

Les premiers cas suspects ont été signalés le , les premiers symptômes étant apparus un peu plus de trois semaines plus tôt, le . Le marché a été fermé le et les personnes présentant les symptômes ont été isolées. Plus de 700 personnes, dont plus de 400 travailleurs de la santé, qui sont entrées en contact étroit avec des cas suspects ont été par la suite surveillées. Grâce au développement d'un test PCR spécifique, la présence de SARS-CoV-2 a ensuite été confirmée chez 41 personnes du quartier d'affaires de Wuhan, dont deux auraient été plus tard décrites comme étant un couple marié, et trois autres qui étaient membres de la même famille et travaillaient aux étals de fruits de mer du marché. Le , le premier décès survient chez un patient de 61 ans à Wuhan. Le , les autorités chinoises annoncent qu'un autre homme de 69 ans, dont la maladie avait été confirmée, est décédé la veille à Wuhan.

Toutefois, une étude plus approfondie publiée le dans la revue scientifique The Lancet montre que les premiers symptômes attribuables a posteriori à SARS-CoV-2 sont apparus dès le chez un patient qui n'avait pas fréquenté le marché[8], de même qu'un tiers des 41 cas signalés à Wuhan en  : l'origine de l'épidémie est donc antérieure à et pourrait ne pas se trouver sur le marché de Wuhan[10],[16].

La transmission interhumaine est confirmée le dans le Guangdong, en Chine, selon Zhong Nanshan, chef de l'équipe de la commission de la santé enquêtant sur l'épidémie[17],[18]. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) avertit qu'une épidémie plus ample pourrait se produire. Un risque de propagation accru est craint pendant la saison de pointe des voyages en Chine autour du Nouvel An chinois.

Le , le vice-ministre chinois de la Commission nationale de la santé, Li Bin, déclare que ce virus « pourrait muter et se propager plus facilement »[19].

Le , Xi Jinping, président de la république populaire de Chine, déclare que la situation est grave et que l'épidémie s'accélère[20].

Le , Pr Neil Ferguson, expert en santé publique de l'Imperial College de Londres, estime qu'environ 100 000 personnes seraient déjà infectées par le virus, tandis que la Faculté de médecine de Hong-Kong évalue le nombre de malades à 43 000 au [21],[22]. Le même jour, la Commission nationale de la santé[23] de la république populaire de Chine déclare que 30 453 personnes sont sous observation sans préciser quels sont les moyens utilisés pour les surveiller[24].

Le , la République Populaire de Chine change ses critères de diagnostic de la maladie, ce qui conduit à une importante augmentation du nombre de cas. En effet, débordés, les hôpitaux du Hubei se contentent d'une radio des poumons au lieu d'une analyse de prélèvements. Les autorités justifient leur position en arguant que cela permet de soigner et d'isoler plus tôt les malades diagnostiqués ; en effet, les résultats des analyses ne sont connus qu'au bout de 48 heures alors qu'ils sont immédiats dans le cas d'une radio[25]. Par ailleurs, le système de santé chinois ne rembourse les soins que si le malade est testé positif. Seules les dépenses des personnes reconnues porteuses du virus sont prises en charge par l'État. Pour les autres, la facture se monte à plusieurs milliers voire dizaine de milliers d'euros. De nombreuses personnes hésitent à se soumettre au test[25].

Censure

L'application de messagerie chinoise WeChat censure toute discussion sur le virus depuis le [26].

Contrairement à ce qui s'est produit lors de l'épidémie de SRAS en 2002-2003, la République populaire de Chine communique beaucoup sur cette épidémie bien que les autorités n'aient pas immédiatement perçu la gravité de la situation, par exemple en n'annulant pas un banquet de 40 000 personnes le , quatre jours avant la mise en quarantaine de la ville de Wuhan, ce que le maire de la ville reconnaîtra publiquement comme étant une erreur[27]. Néanmoins, la presse fait savoir que critiquer le gouvernement chinois au sujet de sa lutte contre l'épidémie est passible de prison[28].

Le , la Cour populaire suprême chinoise réhabilite officiellement huit médecins qui avaient été arrêtés par la police le et accusés de diffuser de fausses informations sur le virus. Les personnes incriminées travaillaient dans le service de neurologie de l'hôpital de la Croix-Rouge de Wuhan, à l'université de médecine ou encore au centre de cancérologie de la ville. L'un d'eux, Li Wenliang mort du coronavirus peu de temps après, accusé d'avoir annoncé que sept de ses patients étaient atteints du SRAS, avait été forcé par la police à signer une lettre promettant de ne plus publier de tels messages. Les réseaux sociaux chinois se sont emparés de l'affaire, accusant notamment le pouvoir de vouloir cacher la gravité de la situation à la population. Par cette réhabilitation, le gouvernement chinois semble en réalité tenter de faire taire les critiques sur sa gestion de la crise, tout en reportant la faute sur les autorités politiques locales qui sont désormais accusées d'avoir fait pression sur les scientifiques et d'avoir minimisé l'étendue de l'épidémie[29].

Mesures de confinement en république populaire de Chine

Province du Hubei

Villes du Hubei sous quarantaine (transports)
Ville Début de
quarantaine 		Population
estimée 		Source
Wuhan 11 081 000 [30],[31]
Huanggang 6 630 000 [30],[32]
Ezhou 1 077 700 [30],[33],[34]
Chibi 490 900 [35]
Jingzhou 5 590 200 [36]
Zhijiang 497 600 [37]
Yichang 4 135 900 [38]
Qianjiang 966 000 [39]
Xiantao 1 140 500 [40]
Xianning 2 543 300 [41]
Huangshi 2 470 700 [42]
Dangyang 469 600 [43]
Enshi 777 000 [44]
Xiaogan 4 915 000 [45]
Jingmen 2 896 500 [46]
Total 45 681 900
Habitants de Wuhan faisant la queue devant une pharmacie pour acheter des masques chirurgicaux.

Le , le gouvernement chinois place sous quarantaine trois villes de la province de Hubei particulièrement impactées par le virus et dont elles seraient le berceau, afin de contenir les risques de pandémie : Wuhan, Huanggang et Ezhou, soit une population combinée de plus de vingt millions d'habitants[47]. Les autorités chinoises interdisent tout trafic aérien, ferroviaire, routier et fluvial à destination et en provenance de ces trois agglomérations, à l'intérieur desquelles les transports publics (autobus, métro) sont également suspendus[48].

Les autorités ordonnent également la fermeture des lieux publics de divertissement à l'instar des salles de cinémas, des salles de spectacle ou encore des cybercafés. Tous les habitants sont également sommés de ne pas quitter la ville à moins que les autorités ne leur en accordent la permission[47]. Toutefois, le maire de Wuhan, Zhou Xianwang, déclare que cinq millions d'habitants avaient déjà quitté la ville avant sa mise en quarantaine[49],[50].

Pour aider à limiter la propagation du virus, l'autorité sanitaire de Wuhan rend obligatoire le port d'un masque facial dans les lieux publics sous peine d'amende[51].

En outre, la ville lance le la construction de deux hôpitaux de campagne, dont l'hôpital Huoshenshan, d'une superficie de 25 000 m2 et pouvant accueillir jusqu'à mille patients[52] et l'hôpital Leishenshan pouvant accueillir mille six cents patients, ces hôpitaux sont placés sous la direction de l'Armée populaire de libération[53].

Le , les autorités chinoises élargissent la zone de quarantaine à presque toute la province de Hubei, soit environ 56 millions d'habitants[54].

Le [55], Tang Zhihong, responsable de la santé de Huanggang, est licenciée par les autorités chinoises pour son incapacité à répondre aux questions sur l'étendue de la maladie dans sa ville au cours d'un reportage à la télévision nationale chinoise. Son intervention provoque plus de 500 000 commentaires sur les réseaux sociaux chinois, la plupart en colère contre ce dirigeant[56].

Le , la république populaire de Chine décide de rapatrier les habitants de Wuhan vivant à l'étranger en raison des « difficultés pratiques auxquelles sont confrontées à l'étranger les résidents de la province du Hubei, et en particulier ceux de Wuhan[57] ».

Autres villes et régions chinoises

Certains bourgs décident de se barricader et ne plus laisser entrer d'étrangers pour éviter toute contamination. Ainsi, par exemple, à l'entrée du village de Tianjiaying (situé à 45 minutes de route de Pékin), plusieurs habitants érigent un barrage et les visiteurs étrangers ont interdiction formelle de le franchir. Les quelque 1 700 résidents, eux, doivent montrer patte blanche pour entrer dans le village. Ils doivent s'enregistrer en donnant leur nom, leur numéro de téléphone portable, leur numéro de carte d'identité et la liste des villes qu'ils ont récemment visitées. Enfin, un test de température est réalisé ; si celui-ci s'avère positif, la personne est invitée à effectuer un séjour dans l'hôpital le plus proche[58],[59].

La crise sanitaire provoque aussi l'inflation du prix des masques en Chine. À Pékin, un pharmacien est condamné à une amende de trois millions de yuans pour avoir fait passer le prix des masques de 143 yuans à 850 yuans[60].

Pékin

À Pékin, située pourtant à plus de mille kilomètres au nord de Wuhan, les festivités du Nouvel An chinois prévues le sont annulées, tandis que la Cité interdite est fermée jusqu'à nouvel ordre « afin d'éviter des contaminations liées au rassemblement de visiteurs »[61]. Le , alors que les congés du Nouvel An chinois devaient prendre fin quatre jours plus tard, les autorités décident de les prolonger de trois jours afin de limiter les risques de contagion[62].

Shanghai

À Shanghai, qui se trouve à moins de sept cents kilomètres à l'est de Wuhan, le parc Shanghai Disneyland ferme également ses portes le [63].

Hong Kong

À Hong Kong (neuf cent trente kilomètres au sud de Wuhan), les autorités transforment quatre sites dont des camps de vacances en zones de quarantaine destinées aux personnes susceptibles d'avoir été en contact avec des porteurs du coronavirus et envisagent des bracelets électroniques pour les personnes placées en quarantaine à domicile[64]. Le , les parcs de loisirs du territoire (dont Hong Kong Disneyland et Ocean Park Hong Kong) ferment leurs portes[65]. Le , Hong Kong interdit l'entrée sur son territoire des personnes résidant dans la province de Hubei ainsi que de tout voyageur y étant passé au cours des deux dernières semaines, à l'exception des Hongkongais[66].

Les écoles sont fermées, au moins jusqu'au [67].

Le , un chien testé positif mais sans symptôme de la maladie est placé en quarantaine[68].

Progression du coronavirus en république populaire de Chine

Carte animée des cas confirmés de COVID-19 se propageant en Chine continentale, Macao, Hong Kong et sur l'île de Taïwan à partir du .

La république populaire de Chine modifie deux fois les méthodes de comptage des malades. Le , sont introduits des critères d'imagerie médicale que le patient soit testé positif ou non pour la recherche du virus par PCR sur un prélèvement dans la gorge. Ce premier changement explique l'augmentation brutale des cas au [69]. Une semaine après, la Chine revenait au critère uniquement virologique[70].

Macao et Hong Kong déclarent chacun un cas le [71].

Le , après la découverte d'un cas à Lhassa, le chef-lieu de la région autonome du Tibet jusqu'ici épargnée, toutes les régions chinoises sont infectées[58].

Début , le nombre de décès en république populaire de Chine dépasse celui de l'épidémie de SRAS en -[72].

Modèle:2019-nCoV diagram

Dans ce graphique, couvrant la période allant du au , les cas existants, décédés et rétablis sont cumulés et s'ajoutent. Il ne s'agit donc pas d'une représentation graphique de l'évolution du taux de prévalence de la maladie au sens épidémiologique (barres orange uniquement, qui montrent le nombre de cas existant un jour donné).

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