Viaduc d'Orival

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Viaduc d'Orival
Image illustrative de l’article Viaduc d'Orival
Géographie
Pays France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Commune Orival et Saint-Aubin-lès-Elbeuf
Coordonnées géographiques 49° 18′ 36″ N, 0° 59′ 56″ E
Fonction
Franchit la Seine
Fonction Viaduc ferroviaire
Itinéraire ligne de Serquigny à Oissel
Caractéristiques techniques
Type Pont en treillis
Longueur 282 m
Matériau(x) tablier en acier
piles en maçonnerie
Construction
Construction 1863-1865
Mise en service 1865
Architecte(s) Martin (ingénieur en chef)
Léonard (ingénieur des Ponts et Chaussées)
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Viaduc d'Orival
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
(Voir situation sur carte : Seine-Maritime)
Viaduc d'Orival
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(Voir situation sur carte : Normandie)
Viaduc d'Orival

Le viaduc d'Orival, dit aussi pont d'Orival, est un viaduc ferroviaire français de la ligne de Serquigny à Oissel, situé sur les territoires des communes d'Orival et de Saint-Aubin-lès-Elbeuf, dans le département de la Seine-Maritime, en région Normandie. Long de 282 mètres, il permet le franchissement de la Seine.

Situation ferroviaire[modifier | modifier le code]

Le viaduc d'Orival est un ouvrage d'art situé au point kilométrique (PK) 48,354 (milieu du pont, entrée au PK 48,213 et sortie au PK 48,495) de la ligne de Serquigny à Oissel entre la gare d'Orival, aujourd'hui fermée, et la gare d'Elbeuf-Saint-Aubin (voir Schéma de la ligne de Serquigny à Oissel)[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

En 1864[2], la compagnie des chemins de fer de l'Ouest, concessionnaire de la ligne de Serquigny à Rouen, construit le pont en utilisant des techniques récemment mises en œuvre.

Les fondations des piles sont réalisées en utilisant le procédé Triger de fondation par air comprimé[3], les ouvriers travaillent dans un tube, où une atmosphère hyperbare est obtenue par un apport d'air comprimé[4]. La surpression est maintenue par un sas, fixé au sommet du tube, il permet l'accès et la sortie des ouvriers ainsi que l'évacuation des matériaux.

Lors de la guerre franco-prussienne de 1870, des Uhlans de l'armée prussienne apparaissent à Saint-Aubin le 6 décembre, ils sont suivis par un bataillon d'infanterie et une compagnie de pionniers. Ces éléments de l'armée ennemie vont dynamiter le pont qui explose le [2] peu avant leur départ. Le pont est remis en état et le service ferroviaire rétabli le [2].

Épargné lors de la Première Guerre mondiale (1914-1918), le pont est de nouveau détruit lors de la Seconde Guerre mondiale. Miné par l'armée française, l'arche côté Orival[5] est pétardée dans la nuit du 8 au [2], lors de l'arrivée de l'armée allemande. Reconstruit par l'armée d'occupation, il devient la cible des avions alliés à partir d'une première attaque le [6].

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau ferré français : (372) Serquigny - Oissel, vol. 1 - lignes 001 à 600, Paris, La Vie du Rail, , 238 p. (ISBN 978-2-918758-34-1), p. 140
  2. a b c et d Site Ville de Saint-Aubin-lès-Elbeuf, Historique lire en ligne (consulté le 1er novembre 2010).
  3. Annales des ponts et chaussées: Mémoires et documents relatif à l'art des constructions et au service de l'ingénieur, n° 37, partie 1, volume 2, A. Dumas, 1867, p. 127 intégral (consulté le 1er novembre 2010).
  4. Site Cnum, H. Blerzy, « Les fondations par l'air comprimé », dans La Nature : revue des sciences, première année 1873, n° 1 à 26, pp. 148-151 intégral (consulté le 1er novembre 2010).
  5. Michel Gosse 2004, op. cit. p. 212
  6. Michel Gosse 2004, op. cit. p. 245

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • J. Deslsaux, « Déblaiement de la travée no 5 du pont d'Orival », dans revue Travaux n° 157, .
  • « Reconstruction du viaduc d'Orival », archive 1950, réf 44LM14 505LM72/20, Centre d'archives historiques de la SNCF
  • Yves Fache, Histoire des ponts de Rouen et de sa région, Bertout, Luneray, 1985 (ISBN 978-2-86743-030-5).
  • Yves Fache et M. Fossati, La destruction des ponts à Elbeuf en 1940, dans Bulletin de la Société de l'histoire d'Elbeuf, no 15, , pp. 3-11
  • Michel Gosse, Orival, un siècle 1890-2000, ville d'Orival, 2004.

Iconographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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