Utilisateur:PassionHistorique/Brouillon

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L'art joue un rôle important dans la représentation des divinités antiques des mythologies grecques et romaines,il permet de rendre hommage aux divinités.

Art romain et divinités
Image illustrative de l’article PassionHistorique/Brouillon
Tous les dieux et déesses sont autour de Prométhée, assis à la tête de l'homme qu'il vient de créer. Sarcophage romain du IVe siècle, Musée archéologique national de Naples
Période La création de la Rome Antique en 753 avant J-C, jusqu’à la chute de l’Empire romain en 476 après J-C
Origines Grèce antique et Rome antique
Œuvres Sculpture,Vase antique,Sarcophage...

Introduction[modifier | modifier le code]

« La mythologie est évidemment une série de mensonges. Mais ces mensonges ont été, durant de longs siècles, des sujets de croyance. Ils ont eu, dans l'esprit des Grecs et des Latins, la valeur de dogmes et de réalités. À ce titre, ils ont inspiré les hommes, soutenu des institutions parfois très respectables, suggéré aux artistes, aux poètes, aux littérateurs l'idée de création et même d'admirables chefs-d’œuvre. »

Citation tirée de l’ouvrage Mythologie grecque et romaine[1] de Pierre Commelin

Cette citation illustre la représentation de la mythologie traditionnelle des Grecs et des Latins dans l’histoire.

Ainsi la mythologie romaine par sa création a été élaborée par l’influence de la mythologie grecque, la mythologie grecque regroupe toutes les histoires qui proviennent de la Grèce Antique, souvent liées à la religion et à ses divinités, à des épopées de héros légendaires, et de créatures mythiques telles que raconter dans l’Iliade et l’Odyssée d’Homère qu’on peut définir comme un des grands témoignages de la place de la mythologie grecque dans les sociétés antiques. La mythologie romaine quant à elle se concentre principalement sur les dieux portant une fonction primordiale pour la société, entraînés par les différentes croyances des territoires sous la sphère dominante de Rome, la mythologie romaine et influencée par les croyances des territoires africains, du Moyen-Orient ou encore du monde grec qui l'inspire davantage, les divinités grecques ont leurs représentations dans le monde romain, la mythologie durant l’époque antique possède une place centrale, et le cœur de la société et de la vie des hommes. Son influence est omniprésente, représente le passé, le présent, le futur des hommes, les hommes ne sont pas les égaux des divinités, mais des serviteurs, ils se doivent de se faire, d’obéir à leurs ordres et les honorer. Par conséquent, les différentes mythologies nous sont présentées comme des récits légendaires qui imprègnent et façonnent les sociétés antiques et qui sont encore mises en lumière aujourd’hui par la représentation dans l'art par exemple.

En effet, la représentation des divinités dans les sociétés antiques jouent un rôle majeur dans l’art grec puis romain, les divinités des différentes mythologies sont illustrées dans toutes les formes d’art et leurs illustrations en sont plurielles. Aussi bien que nous utiliserons la mythologie gréco-romaine pour nous questionner et comprendre la place des divinités dans l’art romain et nous comparons par la suite les représentations des dieux dans l’art antique. C’est pourquoi nous devons définir ce que symbolise l’art dans le monde grec. L'art antique est toutes les productions artistiques réalisées durant l’Antiquité depuis la naissance de l’écriture au début du Moyen Âge par la chute de l’Empire Romain, nous concentrons néanmoins sur les arts grec et romain, nous traiterons en particulier sur l’art romain et sa représentation des divinités. L'art romain[2]se développe dès la période royale et connaît une évolution constante sous la République puis sous l'Empire.Si les Romains s'inspirent des Grecs et connaissent des influences étrusques et parfois même orientales, ils savent également faire naître des créations et styles qui leur sont propres.

Les Romains sont créatifs dans tous les genres, créant et produisant rigoureusement des œuvres d'art comme n'importe quelle autre catégorie[3].

De ce fait nous spécifierons notre analyse de l’art romain sur la période historique de la création de la Rome Antique en 753 avant J-C, jusqu’à la chute de l’Empire romain en 476 après J-C, nous allons cependant faire des exceptions dans le cadre chronologique de notre propos pour illustrer la place des divinités dans l’art et le monde grec, nous daterons au mieux ces exceptions et nous les confronterons aux productions artistiques de la Rome Antique. Ainsi nous pouvons mettre en lumière la place qui a été accordée à l’art officiel, c'est-à-dire aux manifestations publiques de la création artistique et nous traiterons de l'art privé encore très peu distinguer des représentations publiques de divinités dans le monde romain.

La mythologie grecque, un modèle pour les croyances romaines[modifier | modifier le code]

Durant l’époque romaine, les dieux de la mythologie romaine sont majoritairement influencés par la mythologie grecque, ainsi les dieux de l’Olympe ont leurs reproductions dans la mythologie romaine. Chaque dieu grec est présenté dans la mythologie romaine par des représentations, des symboles qui leur sont propres. On donne le nom de « mythologie » grecque à l'ensemble des récits merveilleux et des légendes de toutes sortes dont les textes et les monuments figurés nous montrent qu'ils ont eu cours dans les pays de langue grecque, entre le IXe ou le VIIIe siècle avant notre ère, époque à laquelle nous reportent les poèmes homériques, et la fin du « paganisme », trois ou quatre siècles après Jésus-Christ. Il y a là une immense matière, assez malaisément définissable, d'origines et de caractères fort divers, qui se trouve avoir joué et joue encore, dans l'histoire spirituelle du monde, un rôle considérable.

Au cours de l'histoire, durant la période archaïque, les dieux de l’Olympe ne sont généralement pas anthropomorphiques, et se distinguent uniquement des attributs symboliques qui leur sont consacrés. On constate aussi que nous n’avons pas de trace d’une mythologie à proprement parler romaine. Ce n’est qu’à l’époque classique que les Romains attribueront à leurs dieux les traits et les mythes empruntés à la Grèce. Mais même à ce moment-là, ils resteront relativement indifférents à l’aspect physique accordé aux dieux et aux histoires anecdotiques les concernant. Ce sont essentiellement les artistes et les écrivains, qui dans leurs œuvres se serviront de cette anthropomorphisation et de cette mythologie, mais celles-ci touchent peu l’homme de la rue.

Ainsi nous pouvons démontrer l’importance de la mythologie grecque dans la construction des croyances romaines par l’exemple de l’art. Nous avons ici un sarcophage du IIIe siècle, qui illustre la création de l’homme par Prométhée dont nous traiterons dans une partie de notre propos, les dieux gréco-romains sont là au grand complet, pour assister à l’événement. Les dieux y sont représentés par leurs différents symboles et attributs qui les caractérisent bien, nous pouvons faire référence au trident de Poséidon chez les Grecs et Neptune chez les Romains. Pour l'humanité primitive, la divinité représente tout ce qui dépasse la conception humaine. En fait de croyances, l'humanité se laisse guider non par la raison, mais par le désir, le besoin de connaître la raison des êtres et des choses.

Cortège des dieux, sarcophage de Prométhée, v. 240, musée du Louvre Image issue de la page wikipédia Divinités olympiennes Sarcophage représentant la création de l’homme par Prométhée. La représentation des différents dieux gréco-romains est illustrée par des symboles.

En effet, les Romains sont polythéistes et leur mythologie se base sur celle des Grecs, ainsi les dieux de l’Olympe ont leurs représentations dans les croyances romaines, leurs noms diffère, mais leurs pouvoirs, leurs symboles sont les mêmes et vont évoluer, se développer durant les siècles et les lieux de culte.

L'origine de la création du monde dans les mythologies grecque et romaine[modifier | modifier le code]

« L'Antiquité, dont les connaissances scientifiques étaient si imparfaites, rudimentaires, plaça une divinité partout où, pour elle, il n’y avait que mystère. C'est là, en partie, ce qui explique le grand nombre des dieux. Mais il y a plus. Tout ce qui frappa d’admiration, d'étonnement, de crainte ou d’horreur les premiers hommes prit à leurs yeux un caractère divin. Pour l’humanité primitive, la divinité représente tout ce qui dépasse la conception humaine. Dieu n’est pas seulement l’être absolu, parfait, tout puissant, souverainement généreux et bon, c'est aussi l’être extraordinaire, monstrueux, prodige à la fois de force, de malveillance et de méchanceté.» Citation tirée de l’introduction de Mythologie grecque et Romaine,de Pierre Commelin

La mythologie influence toute la vie des hommes dans les sociétés antiques, de la création du monde à la naissance de l’homme, jusqu'à sa fin. Les mythes cosmogoniques grecs et romains contrairement à d’autres récits des origines, ne font pas véritablement appel au phénomène proprement dit de « création » : ils ne présentent pas de rupture brutale entre un néant total et l’apparition subite de l’univers, ni, à plus forte raison, de dieu créateur. Ils font, au contraire, état d’une organisation progressive du monde, d'une apparition successive d’éléments qui vont tantôt se conjuguer,tantôt s’opposer,faisant ainsi progresser la marche de l’univers,du chaos,vers l'ordre. En outre, les contours des forces primordiales vagues, se précisant graduellement, prennent peu à peu l’aspect des dieux à force humaine ou anthropomorphes :

« Avant la mer, avant la terre et le ciel qui couvre tout, la nature, dans l’univers, entier, offrait un seul et même aspect ;on l’a appelé le chaos ;ce n’était qu’une masse informe et confuse, un bloc inerte, un entassement d’éléments mal unis et discordants. Partout où il y avait de la terre, il y avait aussi de la mer et de la terre ;ainsi la terre était instable, la mer impropre a la navigation, l'air privé de lumière. » Citation tirée de Métamorphoses d'Ovide

Dans son ensemble, la mythologie grecque se compose de matériaux d'origines très différentes, souvent des fragments de synthèse artificielle mal connectés, avec l'addition et la suppression gratuites du travail lent de savants, d'écrivains et de poètes. De l'imagination populaire et de la dévotion. Ce que nous avons appris et ce qui est spontané, ce qui est vivant et ce qui est artificiel sont inextricablement liés. À un moment donné de l'histoire, tous ont ressenti le besoin d'expliquer le monde. Comme beaucoup d'autres, les Grecs, qui cherchaient les principes moteurs de l'existence, pensaient l'avoir découverte sans amour. Les mythes vivaient leur propre vie comme une réserve de pensée, entre la raison et la foi ou le jeu. Par conséquent, le mythe fondateur différent et rend les humains inférieurs à Dieu. Il ne peut pas diriger sa vie. Terre, Dieu est au-dessus de lui. Les mythes jouent un rôle fondamental dans la société antique. Il s'avère que la légende de la création ne forme pas un tout cohérent. Non seulement elle a de nombreuses variétés, mais elle rencontre un acte créateur unique, comme si la pensée grecque résistait à une explication complète et restait plus sensible à la diversité du monde.[4]

Ainsi dans la mythologie grecque, le monde humain et céleste est définie par des divinités qui caractérisent des fonctions qui leur sont propres, la nuit, la lune possédaient avant de devenir des astres, des conceptions célestes illustraient sous forme humaine, nous pouvons mettre en lumière l’exemple d’Anankê, peu connue de nos jours, mais fondamental dans les mythologies antiques grecque et romaine.

Dans la mythologie grecque, Ananké est la personnification de la destinée. Pour les Romains, c'est Necessitas, ou "nécessité", besoin et destin immuables. Déesse primitive , elle marque le début du cosmos avec Cronos.

Le Destin ou la Destinée est une divinité aveugle, impitoyable, issue de la Nuit et du Chaos. Tout le reste des divinités était sous son contrôle. Les cieux, la terre, la mer et les enfers étaient sous son contrôle : rien ne pouvait changer. Ce qu'il a décidé ; en un mot, le destin était lui-même. Après ce destin, tout s'est passé dans le monde.Le plus puissant des dieux, Jupiter, ne peut fléchir le Destin en faveur ni des dieux, ni des hommes. Anankê est la mère d’Adrastée « de qui on ne peut échapper » et des 3 Moires « les destins », Lachésis, Cloto et Atropos, avec qui la toile de la destinée devient irréversible.

Dans les mythes et dans les rêves, l’encerclement, les attaches, les liens, les anneaux, les cordes, les collets, les fuseaux, les nœuds, les guirlandes, les rênes, les couronnes mortuaires, les jougs sont des manières de parler d’Anankê et il n’y a aucun moyen de s’en sortir, elle lie l’âme à un destin spécifique et inéluctable. Aucune prière ou sacrifice ne sauront la convaincre, symboliser dans l’art par des ailes, Ananké illustre l’idée que l’homme ne peut être libre, mais subit les choses, les dieux sont au-dessus de lui, la nécessité impossible à bouleverser.

Création de l'homme par Prométhée (Athéna se tient à gauche), bas-relief en marbre, Italie, IIIe siècle, musée du Louvre

Nous pouvons faire référence à la Création de l’homme par Prométhée. D'après l’œuvre Bibliothèque, Prométhée aurait créé les hommes à partir d'eau et de terre. Pausanias place la scène à Panopée, en Phocide: Athéna, née en jaillissant de la tête de Zeus, introduit le souffle de la vie dans ces corps d'argile. Suivant les versions : Épiméthée, le sot, ne sachant que faire pour les hommes, appelle à l'aide son frère qui imagine un plan pour favoriser l'humanité. Prométhée fait en sorte que l'Homme puisse tenir debout sur ses deux jambes, il lui donne un corps plus grand, distingué et proche de celui des dieux. Mais l'homme était encore trop faible pour se défendre correctement face aux autres créatures terrestres. Cet épisode de la création de l'Homme à partir de la terre glaise est emprunté aux légendes proche-orientales, dans le mythe grec, c'est comme concurrent et presque en rival que l'homme s'oppose aux dieux. Prométhée, par la suite, pour soutenir les hommes, offrent le feu céleste, outils qui leur permettront de survivre. Ce qui est pour les dieux grecs une abomination, l'homme ne peut être son égal, mais un inférieur, nous avons ici une représentation de cet acte par Prométhée devant tous les dieux de l’Olympe qui y sont opposés.

Ainsi, pour se venger des hommes qui ont obtenu le feu par l’aide de Prométhée, Zeus, roi des dieux, décident de créer Pandore la première femme humaine animée par la déesse Athéna et façonné par Héphaïstos dans l’argile sous l’ordre de Zeus reçut dans ses bagages une boîte qu’elle ne devait ouvrir.

Prométhée enchaîné avec l'aigle ; à gauche son frère Atlas (Kylix laconien à figures noires du peintre Arcésilas de Cerveteri, vers -560/-550, Musée du Vatican, Rome)

Après avoir combattu Zeus deux fois, Prométhée comprend que recevoir des cadeaux des dieux est dangereux. Il avertit son frère Épiméthée, mais il accepte Pandore, une femme que lui a fournie Hermès au nom de Zeus, et l'épouse. Pandore a été le premier être humain et possède de nombreuses qualités. Mais parmi les dieux de l'Olympe qui lui ont offert tous les cadeaux de qualité lors de la création de Pandore,le dieu Hermès a offert la curiosité et les dieux ont offert aux jeunes humains une boîte contenant tous les maux du monde. Curieusement dévorée, Pandore ouvre la boîte et, pour la première fois, ouvre tous les maux qui envahissent le monde, notamment la vieillesse, la maladie, la guerre, la faim, la misère, la folie, la mort, les vices, la tromperie, la passion, l'orgueil et l'espoir. Épiméthée voulait la fermer. Mais c'était trop tard. Il n'a laissé que l'espoir qu'il était sur le point de s'envoler dans une boîte scellée. Ce mythe raconte la colère de Zeus en essayant d'affaiblir les hommes afin de les gouverner.

La mythologie grecque et la culture hellénistique se diffuse durant l’Antiquité grecque par l’existence de colonies grecques dans tout le bassin méditerranéen,en Grande Grèce qui correspondent de nos jours aux côtes méridionales de la péninsule italienne.

Pandore, détail d'une céramique grecque à figures rouges originaire du sud de l'Italie, IVe siècle avant J.-C., musée archéologique de Catalogne, Barcelone.

En fait, les Romains connaissaient déjà les philosophes grecs. Certains se sont faufilés dans les maisons des nobles , où ils étaient conseillers et guides. D'autres parlent publiquement, mais les magistrats les ont immédiatement interdits et bannis. Rome n'a-t-elle pas montré au monde l'excellence de sa morale et de ses principes ? Pourquoi entendre des commérages qui troublent le cœur des gens ? En conséquence, l'influence grecque a été progressivement redéfinie et affaiblie tout au long de l'histoire de la Rome antique. Depuis lors, les dieux de l'Olympe sont représentés dans la mythologie romaine. Rome peut désormais briller par la création de mythes fondateurs légendaires symbolisés par l'usage des dieux.

La création de Rome, un mythe légendaire, une représentation symbolisée par des divinités[modifier | modifier le code]

« De nos jours, lorsqu'on a gravi les pentes du Palatin et traversé le chaos des ruines de ce qui fut le palais des empereurs romains, l'on parvient à une étroite plate-forme qui domine la vallée du Tibre. Cette plate-forme, naguère encombrée de terre accumulée par les pluies et de débris de toutes sortes, est aujourd'hui dégagée, et, sur le sol, apparaît la trace d'un singulier village qui s'élevait en cet endroit il y a presque trois mille ans. Ce village, qui comprenait peut-être quelques dizaines de pauvres cabanes faites de branches entrelacées et soutenues par des piquets de bois, c'est aujourd'hui tout ce qui subsiste de la plus ancienne Rome. Les romains, fiers de leurs origines, aimaient à raconter qu'en ce lieu leur premier roi avait fondé leur ville. Ce roi, ils l'appelaient Romulus. Il avait été le premier romain... » Citation tirée d’Histoire de Rome inédit de Pierre Grimal dans le premier chapitre « Le village des premiers temps »(éditions « Mille et une nuit,2004)

Saturne, chassé par Zeus du ciel grec, se retire maintenant dans le Latium. Janus le salua et le connecta à son pouvoir et succéda par la suite à Janus. Et cela signifie à la fois le début et la fin de Janus, l'avenir et le passé, leurs doubles visages sont engagés dans l'éternité.Janus était le dieu de la porte et était représenté par deux visages, chaque porte s'ouvre de deux manières.

Buste romain de Janus, Musée du Vatican

Janus est l'un des plus anciens dieux du Panthéon de Rome. Il est représenté avec deux visages face à face. L'un est tourné vers l'avant et l'autre vers l'arrière. La légende est romaine et est associée à la légende des origines de la ville. Selon certains mythes, Janus était de Rome et dirigeait autrefois avec Camèse .Camèse est un roi mythologique moins connu que son nom. Selon d'autres, Janus était originaire de Thessalie et était un étranger exilé à Rome, où il fut bien accueilli par ce Camèse, qui aurait partagé un royaume avec lui. Janus a construit une ville sur une colline et l'a nommée Janicule d'après le nom du Dieu. Lorsqu'il est venu en Italie avec sa femme, connue sous le nom de Camisè ou Camasené, il a eu des enfants, notamment Tiber,l'éponyme du Tibre. Puis, après la mort de Camèse, il dirigea seul le Latium. C'est lui qui a accueilli Saturne, chassé de Grèce par son fils Jupiter. Alors que Janus régnait sur le Janicule, Saturne régnait sur Saturnia, un village situé au-dessus du Capitole. Le règne de Janus est attribuée aux caractéristiques habituelles de l'âge d'or : la parfaite honnêteté, l'abondance et la paix profonde du peuple.

Bas-relief scène de culte de Saturne africain (héritage de Baal Hamon), en calcaire dur: le dieu est assis sur un trône, entouré de 2 porteuses d'offrandes, cavalier à gauche.Au registre inférieur: autel sacrificiel avec taureau et bélier.Inscription et arbres gravés dans le champ.Phénicie, époque romaine

Saturne est un dieu agricole italique très ancien, identifié par les Grecs à Cronos et hérite de la légende la plus importante. Les Romains considéraient son épouse comme la déesse Lua en voie de disparition. Plus tard, ce rôle a été donné à Ops (la déesse abondante), qui a été assimilée à Rhéa. Saturne, chassé de l'Olympe par son fils Jupiter, vint plus tard en Italie, où Rome s'élève. Là, il fut accueilli par Janus, qui avait déjà occupé la hauteur du Janicule. Saturne s'est installé sur la colline du Capitole sur la rive droite du Tibre.Pour cette raison, l'édifice du Capitole s'appelait à l'origine le mont de Saturne "Saturnus mons". Il y installe alors un village fortifié, qui porte traditionnellement le nom de Saturnia. En plus de l'agriculture et de la taille de la vigne. Saturne a enseigné au peuple du Latium la première loi et l'utilisation de l'argent pour promouvoir le commerce.

Son règne fut l'âge d'or célébré plus tard par les poètes. Ainsi, Saturne est un personnage important pour la mythologie romaine, c'est pourquoi il est représenté dans les colonies romaines notamment en Afrique. Saturne est un titan de la mythologie romaine, il permet de dégager la nature du dieu Saturne africain, à la fois maître du ciel et de la terre féconde, par conséquent de l’outre-tombe : donc dieu suprême et universel. Nous pouvons également traiter de la place de la légende de Romulus et Remus dans la mythologie romaine. Romulus et Remus étaient les fils jumeaux de Rhéa Silvia et de Mars qui sont à l'origine de la fondation de Rome.

groupe statuaire ; Groupe impérial en Mars et Vénus Epoque / période : romain impérial Date de création/fabrication : 2e quart IIe s. ap. J.-C. ; 3e quart IIe s. ap. J.-C. (fin ; debut) (vers 150) Lieu de création : Rome Lieu de découverte : Rome
Groupe de Mars et Vénus, IIe siècle. Musée du Louvre,[5]

Un art romain ? Une pluralité d’art romain ? La multitude d’arts par l’exemple de la représentation des divinités[modifier | modifier le code]

« L'art romain est une notion ambiguë : le terme peut en effet désigner deux réalités différentes. C'est d'abord l'art de Rome. Mais c'est aussi la manifestation de l'art à travers l'espace soumis au pouvoir de Rome, c'est-à-dire progressivement tout le bassin méditerranéen. Né à l'échelle d'une cité, l'art de Rome s'est progressivement transformé aux dimensions d'un Empire. Art d'une ville devenu art d'un « monde », l'art de Rome devenu art romain, émancipé de son modèle grec, s'est alors enrichi au gré de son histoire et de ses conquêtes pour s'affirmer comme une entité originale. » Citation tirée de l’ouvrage L’art romain de François Baratte

La mythologie romaine, influence la société : des divinités au cœur de la vie des romains, entre protection et menace, des pouvoirs incontestés[modifier | modifier le code]

« Nous sommes un peuple latin de langue, sinon d’origine ; ce sont, malgré nous, et en dépit des savants, les mots latins qui reviennent sur nos lèvres, et c’est Rome qui d’abord nous a enseigné le nom et les attributs de ses dieux. Il est vrai qu’elle-même s’était approprié la plupart des divinités de la Grèce. Mais, en les introduisant chez elle, dans son culte et dans ses mœurs, elle les désigna par des noms qui leur sont restés. » Citation tirée de l’ouvrage Mythologie grecque et romaine de Pierre Commelin

« Les Parques sont, à Rome, les divinités du Destin, identifiées aux Moires grecques, dont elles ont revêtu peu à peu tous les attributs. À l'origine, il semble que les Parques fussent, dans la religion romaine, des démons de la naissance. Mais ce caractère primitif s'effaça de très bonne heure devant l'attraction des Moires. On les représente comme des fileuses, mesurant à leur gré la vie des hommes. Elles sont, comme les Moires, trois sœurs : l'une préside à la naissance, l'autre au mariage, la troisième à la mort. Les trois Parques étaient représentées, sur le Forum, par trois statues que l'on appelait couramment les Trois fées (les tria Fata, les trois "destinées"). » Citation tirée de l’ouvrage Dictionnaire de la mythologie grecque et romaine de Pierre Grimal

Les Trois Parques. Détail d’un sarcophage romain représentant la création de l’Homme par Prométhée et les différentes âges de la vie, vers 240 après J.-C (Musée du Louvre MA 339)[6]

En grec, Saturne est désigné sous le nom de Cronos, c’est-à-dire le Temps. L’allégorie est transparente dans cette fable de Saturne. Ce dieu qui dévore ses enfants n’est, dit Cicéron, que le Temps lui-même, le Temps insatiable d’années, et qui consume toutes celles qui s’écoulent. Afin de le contenir, Jupiter l’a enchaîné, autrement dit l’a soumis au cours des astres qui sont comme ses liens. Les divinités antérieures à Jupiter appartiennent aux âges mythologiques les plus reculés, et, pour ainsi dire, aux origines du monde. Leurs histoires, ou plutôt leurs légendes, sont empreintes d'une certaine confusion, leur physionomie tient encore pour ainsi dire du chaos. À partir du règne de Jupiter, les personnalités divines s'accentuent plus nettement. Si parfois les dieux ont encore des attributs ou des fonctions semblables, si plusieurs d'entre eux sont la même personne sous des noms différents, leurs traits sont plus distincts, leur rôle mieux défini.[7]

L’art romain,la mise en lumière des œuvres grecs par la copie[modifier | modifier le code]

Enlèvement de Proserpine par Pluton. Détail d’un sarcophage.Marbre. Période impériale:200-225. Walters Art Museum,Baltimore,Maryland. Photographie:Ad Meskens.

L'influence de l'art grec hellénistique sur l'art romain antique permet d'apprécier l'originalité de l'art romain. La question « Existe-t-il de l'art romain ? Il a un sens depuis l'Antiquité. Les principales caractéristiques de l'art romain sont la capacité de synthèse, la capacité de collecter et de traiter les influences étrangères. En effet, ses origines sont relativement pauvres, et l'art romain a pris le dessus.Il a longtemps aimé imiter, où il est entré en contact avec l'art grec, où il a trouvé de nouvelles influences dans les zones conquises par l'empire.

L’art romain et la mythologie : une continuité de l’art grec ou la naissance d’un art unique, propre à l’antiquité romaine[modifier | modifier le code]

« L'entité politique que nous désignons aujourd'hui sous le nom d'Empire Romain est le cadre, géographique et juridique, à l'intérieur duquel s'est produite la plus prodigieuse mutation jamais advenue aux sociétés humaines, dont les conséquences de toute nature ne sont pas encore épuisées après plus de deux mille ans. Ce terme d'Empire Romain traduit tant bien que mal celui "d'Imperium romanum", qui, bien avant ce que nous appelons "l'Empire", et qui n'a commencé que vers la moitié du 1er siècle avant notre ère, servait à désigner non seulement l'espace à l'intérieur duquel Rome exerçait son pouvoir, mais ce pouvoir lui-même… » Citation tirée d’Histoire de Rome inédit de Pierre Grimal, L'Empire romain, (extrait de l'introduction de l'édition de poche parue en 1993)

La naissance d’un art unique,propre à l’Antiquité romaine?[modifier | modifier le code]

Relief représentant Mithra, dieu iranien du Soleil, sacrifiant le taureau.Vers 100-200 après J-C.Capitole, Rome, Italie Paris, musée du Louvre[8]

La mythologie romaine s’inspire de celles des territoires sous domination, c'est le cas également pour l’art, nous pouvons prendre l’exemple de Mithra[9]Mithra[10]est un dieu étranger à la péninsule italienne, cependant les Romains, en particulier les soldats, l'ont vénéré au point que certains empereurs souhaitaient en faire le dieu de l'Empire. Mithra[11]est une divinité indo-aryenne qui apparaît dès le XIVe siècle avant notre ère dans les textes mitanniens et qu'on retrouve dans le Veda, où elle occupe une place importante, qu'elle perdra au cours de l'évolution de la religion indienne vers le brahmanisme. Dans l'Avesta, livre religieux des anciens Perses, Mithra apparaît associé à Varuna et à Ahura-Mazdâ, la divinité suprême. Il y est lié à la lumière et au Soleil, qui est son « œil », et au taureau, le sacrifice du taureau, principe fécondateur de la terre par Mithra se retrouvant dans les Veda.

Cybèle a été dépeinte avec les caractéristiques et l'attitude d'une femme robuste. Elle portait la couronne d'un chêne, l'arbre qui a nourri les premiers humains. La tour qui couvre sa tête montre la ville sous sa protection. La clé qu'elle tient dans sa main signifie le trésor que le ventre de la Terre contient en hiver et produit en été. Elle est transportée dans un char tiré par un lion.

Cybèle trônant dans un naïskos, IVe siècle av. J.-C., musée de l'Agora antique d'Athènes

Son réservoir est un symbole de la Terre se balançant dans l'espace. Les lions montrent que rien n'est plus sauvage que dompté par la tendresse de sa mère, ou plutôt un sol rebelle qui n'est pas fécondé par l'industrie. Leurs vêtements sont de couleurs vives, mais principalement verts, faisant allusion à la splendeur de la Terre. Le tambour à côté d'elle représente la terre du monde. Les gestes violents des cymbales, leurs moines, montrent l'activité du vigneron et le bruit des outils agricoles.

L’art romain, une hégémonie dans l’histoire de l’art antique ?[modifier | modifier le code]

Apparus dans une petite région du centre-nord de l'Italie, l'art et l'architecture romains sont restés pendant la période de la monarchie (751-509 av. J.-C.) et durant les deux premiers siècles de la République (509 av. J.-C-310 av. J.-C.) fortement influencée par la tradition étrusque et l'influence de l'art grec.

Un art véritablement romain n'a commencé à apparaître qu'à la fin du troisième siècle et a véritablement pris son essor au deuxième siècle, lorsque Rome a imposé son hégémonie pour devenir le centre politique du monde méditerranéen hellénisé. Avec l'influence croissante de l'art et de l'architecture grecque, Rome entreprend une rénovation des formes traditionnelles d'architecture, de sculpture et de peinture. Le résultat est une forme d'art assez complexe. Les temples ne renient pas par leur origine italique, mais les sculptures sont totalement inspirées par l'art grec. D'autre part, de nouvelles formes architectoniques apparaissent, à l'image des édifices monumentaux construits sur des voûtes. L'art romain n'adopte pas une forme unique et facilement identifiable. Dans ce domaine, comme dans l'art du portrait, de nombreux courants artistiques et traditions disparates coexistent et s'influencent mutuellement. C’est une grande créativité qui redonne vie à une tendance générale de révolte contre le passé. L'art des provinces romaines, de la Bretagne à la Mésopotamie, des Balkans au Maroc, présente une grande diversité de formes et de styles.

Conclusion[modifier | modifier le code]

Dès sa naissance, Rome baigne dans la créativité artistique du monde étrusque qui l’entoure. Sa conquête du sud de l'Italie et surtout de Tarente en 272 av. lui révèle l'art grec. Quand les Romains ont occupé la Grèce en 197 av. J.-C., ils sont littéralement éblouis par les merveilles qu’ils découvrent, qu’ils rapportent à Rome et qu’ils adopteront avec enthousiasme les critères de la beauté. Beaucoup de statues grecques ne nous sont connues que par leurs copies romaines.[12] Toujours pragmatiques, les Romains attirent des artistes du monde entier, mais ils utilisent aussi habilement les enseignements de tous les peuples qu'ils dominent. Sur ces bases apparaît également un art romain épuré. Dans leur architecture par exemple, les Romains associent l'invention étrusque de la voûte et des colonnes grecques. Après avoir inventé, pour leur part, un liant résistant proche du béton, ils peuvent laisser libre cours à leur goût pour les constructions de prestige. La décoration de leurs bâtiments montre qu'ils maîtrisent parfaitement l'art du bas-relief, de la peinture (qui se révèle à Pompéi), de la sculpture. Mais l'art romain ne célèbre pas les dieux comme chez les Grecs, ni la vie comme chez les Étrusques : il célèbre d'abord la grandeur de Rome et des Romains. Là où les Grecs ont sculpté des hommes idéaux, les Romains ont sculpté - et gravé sur leur monnaie - des portraits réalistes. Si les thèmes mythologiques sont toujours appréciés, l'architecture et la statuaire sont aussi un art de la propagande politique.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Ouvrages généraux[modifier | modifier le code]

LE GLAY,Marcel et al. Histoire romaine,Paris,Presses universitaires de France (Paris), «Quadrige.Manuel»,2019,643 pages

MARTIN,Jean et al.Histoire romaine,Paris,Malakoff : Armand Colin,«U. Histoire (Paris)», 2016, 479 pages

NICOLET,Claude et al.Rome et la conquête du monde méditerranéen:264-27 avant J.-C.1.Les structures de l’Italie romaine,Paris,Presses universitaires de France (Paris),«Nouvelle Clio»,1997,460 pages

NICOLET,Claude et al.Rome et la conquête du monde méditerranéen:264-27 avant J.-C.2.Genèse d’un empire,Paris,Presses universitaires de France (Paris),«Nouvelle Clio 8 bis»,1978,470 pages

Ouvrages spécialisés[modifier | modifier le code]

ANDREAE,Bernard.L’art romain,Paris,Citadelles & Mazenod,«L'Art et les grandes civilisations»,1998,639 pages

BARATTE,François.L’art romain,Paris,Flammarion,«Tout l'art. Grammaire des styles»,1996,78 pages

BARATTE,François.Histoire de l'art antique : l'art romain,Paris,Ecole du Louvre Réunion des musées nationaux la Documentation française,«Manuels de l'École du Louvre»,1996,331 pages

COMMELIN,Pierre.Mythologie grecque et romaine,Paris, Dunod,«Lettres supérieures (Paris)»,1995,407 pages

LAMARION,Édith.50 fiches pour comprendre la mythologie gréco-romaine,Rosny-sous-Bois Seine Saint-Denis,Bréal,2018,215 pages

FABRE-SERRIS,Jacqueline.Mythologie et littérature à Rome : la réécriture des mythes aux Iers siècles avant et après J.C, Lausanne,Ed.Payot,«Sciences humaines (Lausanne)»,1998,271 pages

GRIMAL,Pierre.Dictionnaire de la mythologie grecque et romaine,Paris,Presses universitaires de France,2002,574 pages

TURCAN,Robert.Mithra et le mithriacisme,Paris,Les Belles Lettres,« Histoire (Paris. 1989)»,1993,191 pages

TURCAN,Robert.Rome et ses dieux,Paris,Hachette littératures,«La vie quotidienne»,1998,272 pages

VON COENEN,Dorothea.Dictionnaire de la mythologie grecque et romaine,Turnhout, Brepols,«Petits dictionnaires bleus»,1992,412 pages

Articles en lignes[modifier | modifier le code]

Balty Jean-Charles. Jacques Chamay et Jean-Louis Maier, Art romain. In: L'antiquité classique, Tome 60, 1991. pp. 680-681.

Chastagnol André. Marcel Leglay, Saturne africain. In: Annales. Économies, Sociétés, Civilisations. 25ᵉ année, N. 5, 1970. pp. 1321-1324.

Foucher Louis. Leglay (Marcel). Saturne africain, Histoire ; Id. Saturne africain. Monuments, T. I, Afrique Proconsulaire. In: Revue belge de philologie et d'histoire, tome 45, fasc. 2, 1967. Histoire (depuis l'Antiquité) — Geschiedenis (sedert de Ottdhéid) pp. 518-521.

Maurin Louis. Marcel Leglay, Saturne Africain. Histoire, 1966. In: Revue des Études Anciennes. Tome 69, 1967, n°1-2. pp. 162-165.

Turcan Robert. M. Leglay. Saturne Africain. Histoire. In: Revue de l'histoire des religions, tome 174, n°2, 1968. pp. 193-198.

Sadurska, Anna .J. J. Barthélemy ou la découverte de l'art romain,In: Etudes et Travaux, 1 (1966), pp. 85-98

  1. Pierre Commelin, Mythologie grecque et romaine, Paris, Dunod, coll. « Lettres supérieures », , 407 p.
  2. Gilles Sauron, Histoire de la civilisation romaine, Paris, Hervé Ingleber, coll. « Presses Universitaires de France, « Nouvelle Clio » », (lire en ligne), « Chapitre VI,Les Romains et l'art », Pages 233-333
  3. « L'art romain », sur Civilisation romaine
  4. Pierre Grimal, La mythologie grecque, Paris, coll. « Presses Universitaires de France, « Quadrige » », (lire en ligne), « Chapitre I. Mythes et mythologie », Pages 15-25
  5. groupe statuaire ; Groupe impérial en Mars et Vénus, (lire en ligne)
  6. « parques | Pratiquer le comparatisme » (consulté le )
  7. « Mythologie grecque et romaine,Saturne », sur DICOPERSO
  8. « Relief représentant Mithra, dieu iranien du Soleil, sacrifiant le taureau », sur Louvre-Lens (consulté le )
  9. « Mithra », sur Mythologica
  10. Attilio Mastrocinque, « Nouvelles recherches sur les mystères de Mithra », sur OpenEditionJournals, (consulté le )
  11. Arnaud Sacleux, « Monde romain : le mystérieux culte de Mithra », sur National Geographic, (consulté le )
  12. Balthazar Gibiat, « Comment la Grèce a légué à Rome ses arts, sa science et son art de vivre », sur Geo, (consulté le )