Poséidon

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Poséidon
Dieu de la religion grecque antique apparaissant dans la mythologie grecque
Poséidon de Milos, conservé au Musée national archéologique d'Athènes.
Poséidon de Milos, conservé au Musée national archéologique d'Athènes.
Caractéristiques
Nom Ποσειδῶν
Fonction principale Roi de la mer, des océans et des rivières
Fonction secondaire Dieu de la mer, des océans, des tremblements de terre, des sources et des chevaux
Groupe divin Divinités olympiennes
Parèdre Amphitrite
Équivalent(s) par syncrétisme Neptune, Nethuns
Compagnon(s) Delphinos, Amphitrite, Triton, Protée,, Néritès
Culte
Région de culte Grèce antique
Temple(s) Temple de Poséidon au cap Sounion
Lieu principal de célébration Jeux Isthmiques à Corinthe
Date de célébration Tous les deux ans
Famille
Père Cronos
Mère Rhéa
Fratrie Zeus, Hadès, Déméter, Héra et Hestia
Premier conjoint Amphitrite (femme légitime)
• Enfant(s) Triton, Benthésicymé, Rhodé et Cymopolée
Deuxième conjoint Déméter (maîtresse)
• Enfant(s) Arion et Despoina
Troisième conjoint Euryale (maîtresse)
• Enfant(s) Orion
Quatrième conjoint Clitô (maîtresse)
• Enfant(s) rois atlantes
Cinquième conjoint Gaïa (maîtresse)
• Enfant(s) Antée , Charybde
Sixième conjoint Aphrodite (maîtresse)
• Enfant(s) Rodos
Septième conjoint Éthra (maîtresse)
• Enfant(s) Thésée
Huitième conjoint Méduse (mythologie) (maîtresse)
• Enfant(s) Chrysaor, Pégase
Neuvième conjoint Eurynomé (maîtresse)
• Enfant(s) Bellérophon
Dixième conjoint Calycé (maîtresse)
• Enfant(s) Cycnos
Onzième conjoint Chioné (maîtresse)
• Enfant(s) Eumolpos
Douzième conjoint Thoosa (maîtresse)
• Enfant(s) Polyphème
Treizième conjoint Phénice (en) (maîtresse)
• Enfant(s) Protée, Torone (en)
Quatorzième conjoint Naïs (maîtresse)
• Enfant(s) Glaucos
Quinzième conjoint Libye (maîtresse)
• Enfant(s) Agénor
Seizième conjoint Néritès (amant)
• Enfant(s) Antéros
Dix-septième conjoint Iphimédie (maîtresse)
• Enfant(s) les Aloades
Dix-huitième conjoint Thyia
Symboles
Attribut(s) Ses symboles principaux sont le trident et le cheval mais il est aussi représenté par le dauphin et le taureau.
Animal Le dauphin, le cheval, le taureau
Végétal Le Frêne et le Pin
Couleur azure, bleu

Poséidon (en grec ancien Ποσειδῶν / Poseidôn, en crétois, en béotien Ποτειδάων / Poteidáōn, en latin Neptūnus) est le dieu de la mer et des océans, ainsi que l'« ébranleur du sol » — dieu des tremblements de terre et des sources dans la religion grecque antique. Il joue un rôle important dans la mythologie grecque. Il est un Cronide, l'un des fils de Cronos et de Rhéa, notamment le frère de Zeus, d'Héra et d'Hadès. Il se marie à Amphitrite mais semble néanmoins avoir eu d'autres conquêtes. Son symbole principal est le trident, qu'il reçoit des Cyclopes pendant la Titanomachie. Il est aussi symbolisé par le dauphin, et surtout le cheval mais encore le taureau.

Les Romains l'assimilent à leur Neptune.

Étymologie

L'étymologie de Poséidon est discutée. Une des hypothèses évoquée est que la forme première de Poséidon devait être Ποτειδᾶς « époux de la Terre » Déméter, que l'on retrouve en second terme dans son nom[1].

Origines

Poséidon tenant son trident, plaque corinthienne de Penteskouphia, -550/-525. Musée du Louvre.
Poséidon avec trident chevauchant un hippocampe. Lécythe athénien à figures noires sur fond blanc ca. 500-480 av. J.-C., Peintre d'Athéna. Ashmolean Museum, Oxford

Durant la période mycénienne, Poséidon était vénéré dans plusieurs régions de Grèce il y a peu d'indications sur les attributs de ces divinités dans les sources écrites. Il nous apparaît notamment dans les tablettes en linéaire B de la ville de Pylos, où il aurait pu être le dieu principal[2], et où se trouve aussi mentionnée également son pendant féminin, Posedeia[3]. Selon B. Dietrich il aurait été un dieu des enfers et son culte serait lié à la protection du palais. Il portait le titre d'anax, ayant pour sens roi ou protecteur. Son épouse Potnia, dame ou maîtresse, était la déesse mycénienne de la nature. Ses principaux aspects seraient la naissance et la végétation[4].

Poséidon portait le titre Enesidaon « qui fait trembler la terre » et en Crète, il était associé à la déesse de l'accouchement Ilithyie. Grâce à Homère, les titres mycéniens restèrent connus en Grèce classique. Il était identifié au anax et portait les épithètes Ennosigaios et Ennosidas « ébranleur de la terre ». Bien que la culture mycénienne ait été fortement dépendante de la mer, il n'existe pas de preuves que Poséidon ait alors été lié à la mer ; on ne sait pas si Posedeia était précisément une déesse de la mer. Les premiers Grecs venaient de l’intérieur des terres et ne connaissaient pas la mer[5].

Les recherches sur les origines du dieu se sont souvent intéressées à son association au cheval, qui apparaît dans plusieurs sources antiques. Dans les mythes béotiens et arcadiens particulièrement, Poséidon, dieu chthonien, apparaît sous la forme d'un cheval et s'accouple avec la déesse de la terre. La déesse de la terre s'appelle Erinys ou Déméter et elle donne naissance au fabuleux cheval Arion et à la fille sans nom Despoina, qui est un autre nom de Perséphone[6]. À Onchestos, il existait de vieilles festivités célèbres qui comprenaient des courses de chevaux[6]. Walter Burkert reprend l'idée de Fritz Schachermeyr selon laquelle le culte hellénique de Poséidon en tant que dieu du cheval pourrait être lié à l'introduction du cheval et du char de guerre d'Anatolie en Grèce vers 1600 av. J.-C.[7].

Dans le folklore grec, le cheval est associé aux enfers et on croyait qu’il avait la capacité de créer des sources[6]. Selon Fritz Schachermeyr le cheval représente l'esprit divin (numen) et est lié à l'élément liquide et au monde souterrain[8]. Selon Martin P. Nilsson (en), Poseidon serait originellement un dieu indo-européen associé aux eaux douces et salées ayant l'aspect d'un cheval. Dans le folklore européen, l'esprit de l'eau apparaît sous la forme d'un cheval ou d'un taureau. En Grèce, le dieu fluvial Achéloos est représenté sous la forme d'un taureau ou d'un homme-taureau[9],[3].

Walter Pötscher a de son côté proposé que le fondement de l'identité de Poséidon soit la puissance pure, qui s'exprime à la manière des émotions humaines à travers des phénomènes naturels. Cela permettrait de comprendre pourquoi il est à la fois associé aux tempêtes maritimes et aux tremblements de terre[10],[3].

Selon Jean Haudry, si l'on interprète son nom comme « maître, époux de la Terre », Poséidon n'aurait pu être originellement qu'un dieu Ciel. Son trident est considéré comme une image de la foudre, mais la foudre appartient dorénavant exclusivement à Zeus[11]. Dans la nouvelle cosmologie dominée par Zeus, il n’a plus sa place, ce qui explique que la plupart des légendes dans lesquelles il se trouve opposé à une autre divinité pour le patronage d’une cité, il est toujours perdant[11]. De plus, il n’a pour descendance que des géants et des monstres. C’est comme dieu de l’orage qu’il a été dit « ébranleur de la terre », mais ce qualificatif a été secondairement mis en rapport avec les tremblements de terre qui affectent les sources et les cours d’eau, et avec les phénomènes volcaniques fréquents en mer. C’est ainsi qu’il est devenu dieu des sources terrestres et dieu de la mer[11].

Quoi qu'il en soit, l'importance précoce de Poséidon peut encore être aperçue dans l'Odyssée d'Homère, où Poséidon plutôt que Zeus, est le principal moteur des événements. Chez Homère, Poséidon est déjà le maître de la mer. Il est décrit comme un majestueux monarque des mers effrayant et vengeur[6].

Épiclèses

Poséidon poursuivant une femme, probablement par le peintre d'Achille, 480-450 av. J.-C., Metropolitan Museum of Art, Manhattan, New York
Scène de la gigantomachie : Poséidon combattant Polybotes. Tondo d'un kylix attique à figures rouges, ca. 475-470 av. J.-C. Peintre de la Gigantomachie de Paris (vase éponyme), cercle du peintre de Brygos trouvé à Vulci BnF (Cabinet des médailles), Paris

Poséidon est associé à de nombreuses épiclèses (épithètes divines) qui sont autant d'éléments de description de sa fonction ou de la perception qu'il induit. Quelquefois, par peur du dieu vindicatif, on préfère l'épithète à son nom même, mais toujours avec dévotion et profond respect. Faire usage de telles paraboles ravit les poètes qui diversifient leurs vers tout en ayant un outil littéraire bivalent : en un ou deux mots souvent (en grec naturellement, la traduction étant fréquemment plus longue), marqués par un rythme soigné volontairement, le sens dévolu désigne alors à la fois le dieu aussi bien que la faculté que l'auteur veut lui attribuer dans son ouvrage.

Certaines épithètes sont liées à des cultes locaux ou sont plus ou moins historiques, d'autres, diffusées par les œuvres et les mythes communs dans toute la Grèce, avancent des traits divins plus généraux, parfois plus fantastiques. Les épithètes de Poséidon le dessinent comme un dieu paternaliste rattaché à la terre, au sol, mais aussi au monde marin comme au cheval, dont le sens est souvent équivoque et désigne l'animal ou une embarcation : Homère parle, dans son Odyssée[12], de navire comme des « Chevaux des mers » ou de « Coursier des mers » par exemple.

Les traductions depuis le grec sont variables d'une langue à une autre, d'un traducteur à un autre, et essaient de transmettre le sens le plus proche, contraintes néanmoins à conserver la fréquente brièveté et le rythme du grec originel, tout en assurant un résultat élégant dans la langue finale.

  • Celui qui fait trembler la terre ou L'ébranleur du sol
    • (ἐνοσίχθων / enosíkhthōn) ; Chez[13] Homère, dans les Hymnes homériques. Vient de[14] χθών / khthṓn, le sol[15] et d'une ancienne forme dialectale pour ἐνέθω / enéthô, agiter[16].
    • (ἐννοσίγαι᾽ / ennosígai’) ; Ex. chez[17] Homère, Hésiode, dans les Hymnes Orphiques. Ἐννοσίγαιον / Ennosígaion, ἔνοσις / énosis est une ancienne forme de ἐνόθω / enóthō (ἐνέθω / enéthō) pour agiter[18] et γαιον / gaion pour la terre, le sol (voir Gaia) ; Existe aussi chez Hésiode dans sa Théogonie (voir suivant).
  • Le retentissant, Le retentissant ébranleur du sol (ἐρίκτυπον ἐννοσίγαιον / eríktypon ennosígaion) ;
Ex. chez[19] Hésiode. Ἐννοσίγαιον / Ennosígaion signifie celui qui agite le sol (voir ci-dessus pour plus d'explication sur le mot) et ἐρίκτυπον : ἐρί-κτυπον, κτύπος / ktýpos c'est[20] le bruit du choc tandis que le préfixe ἐρί / erí accentue le sens comme le ferait très[21].
  • Le Maître de la terre, ou Celui qui tient la terre (γαιήοχος / gaiḗokhos) ;
Ex. chez[22] Homère, dans les Hymnes Orphiques. De γαίη / gaíē, mot ionien pour la terre, le sol[23] (voir la déification du sol Gaïa) et ὀχος / okhos qui signifie réceptacle ou abri[24].
  • Celui qui met en mouvement la terre (γαίης κινητῆρα / gaíēs kinētêra) ;
Ex. dans les Hymnes homériques, celui dédié à Poséidon[25]. γαίης est[26] le génitif de γαῖα / gaîa, le sol, ou encore désigne le pays (voir la déification du sol Gaïa) ; κινητῆρα / kinētêra[27] vient du verbe κινέω / kinéō, bouger.
  • De la Pierre (πετραίος / petraíos) ;
Ex. chez[28] Pindare. Dans la région de Thessalie, où Poséidon est dit avoir fendu là les montagnes[29], ou sinon fait apparaître le premier cheval Scyphios sur une pierre[30][à définir].
  • À la longue chevelure bleue (ou azur), Chevelure mouillée ou À la crinière azur (κυανοχαίτης / kyanokhaítēs) ;
Ex. chez[31] Homère, Hésiode, dans les Hymnes Orphiques. De κύανος / kýanos, qui signifie bleu sombre, celui notamment des fonds des océans et dont le sens finit par signifier même mouillé[20] et χαίτη / khaítē dont le sens[32] est long, flottant, dense ou encore désigne la crinière des bêtes et par extension aussi celle des casques des guerriers.
  • Égéen
    • Chez[33] Virgile : lat. Aegaeo, sens non précis : on donne généralement le sens de la mer Égée ou le palais mythique du dieu dont Homère parle dans l’Iliade : Aigues (Αἰγάς / Aigás)[34].
    • Chez[35] Strabon : Αἰγὰς / Aigàs, selon lui, c'est le nom de la ville antique nommée Aigues en Eubée ou se trouverait un temple du dieu sur une colline.
  • Maître des mers, Souverain des mers (ποντομέδων / pontomédōn) ;
Ex. chez[36] Pindare, Aristophane, Eschyle, dans les Hymnes Orphiques. De πόντος / póntos qui signifie[37] les flots et par extension la mer. μέδων / médōn, le chef[38], le roi, fait écho au verbe μέδω / médō ayant pour sens de prendre de soin, de s'occuper de, de se préoccuper de.
  • Celui qui inonde (προσκλυστίος / prosklystíos) ;
Ex. chez[39] Pausanias. Dans la ville d'Argos, où le dieu envoya des inondations pendant la lutte avec Héra pour le patronage de la ville.
  • Celui qui agite la mer stérile (κινητῆρα ἀτρυγέτοιο θαλάσσης / kinētêra atrygétoio thalássēs) ;
Ex. dans l’Hymne homérique de Poséidon[25]. κινητῆρα signifie celui qui met en mouvement du verbe κινέω / kinéō, bouger ; θαλάσσης est[40] le génitif de θαλάσσα / thalássa, signifiant la mer ; avec le préfixe privatif «  » au verbe récolter τρυγάω / trygáō, ἀτρυγέτοιο / atrygétoio a pour sens « que l'on ne peut pas récolter » d'où stérile ou encore inféconde.
  • Marin ou Des flots (πόντιον / póntion) ;
Ex. dans l’Hymne homérique de Poséidon[25]. De πόντος / pόntos qui signifie mer, les flots.
  • De la grande mer (πελαγαῖος / pelagaîos) ;
Ex. chez[41] Pausanias. Souvent considéré comme une autre[42] forme de πελαγίος / pelagíos issu de πέλαγος / pélagos qui veut dire la mer, la mer lointaine, loin du rivage, la haute mer.
  • Du rivage, Des côtes escarpées (ἐπακταῖος / epaktaîos) ;
Dans l'île de Samos. Ex. chez[43] Hésychios d'Alexandrie. De[44] ἐπί / epí, sur, et ἀκτή / aktḗ[45], qui signifie la rive escarpée, le dernier morceau, le piton, de terre qui se jette dans la mer. D'autres[46] relient cette épithète plutôt à Apollon.
  • Sauveur des navires (σωτῆρα νηῶν / sōtêra nēôn) ;
Ex. dans l’Hymne homérique de Poséidon[25].
  • Celui qui assure la navigation (ἀσφαλίος / asphalíos) ;
Ex. chez[47] Strabon, Plutarque, Pausanias. Issu de ἀ-σϕαλής / a-sphalḗs[48], du verbe σφάλλω / sphállō[49] auquel on inverse le sens (notez le préfixe privatif a-) et signifie (concrétement ou abstraitement) ne pas tomber, ne pas glisser, ne pas vaciller, ou ne pas renverser le navire, mais aussi pour ne pas échouer.
  • Dresseur de cheval (ἵππων δμητῆρ᾽ / híppōn dmētêr’) ;
Ex. dans l’Hymne homérique de Poséidon[25].
  • Chevalin, Équin (Ἱππίου / Hippíou) ;
    • Dans la ville d'Athènes, à cela répond le qualificatif Chevaline (Ἱππίας [Hippías]) à la déesse Athéna[50] ; Cela peut être interprété aussi bien pour parler de navire ou de cheval[51].
    • En Élide, se trouvait[52] un autel à Poséidon chevalin et ici cela faisait écho à l'adjectif chevaline attribué à la déesse Héra.
  • Celui qui apaise les chevaux (ἱπποκούριος / hippokoúrios) ;
À Sparte. Ex. chez[53] Pausanias.
  • Celui qui développe la végétation (Φυταλμίος / Phytalmíos) ;
Dans la ville de Trézène. Ex. chez[54] Pausanias.
  • Héliconien (Ἑλικωνίου / Helikōníou) ;
Dans la ville d'Hélice, en Achaïe, se trouve le sanctuaire du dieu[55], est-ce que le mot désigne[56] la ville ou encore est-ce relatif au mont Hélicon en Béotie ?
  • Qui a Hélice et la vaste Aigues (ὅσθ᾽ Ἑλικῶνα καὶ εὐρείας ἔχει Αἰγάς / hósth’ Helikôna kaì eureías ékhei Aigás) ;
Ex. dans l’Hymne homérique de Poséidon[25]. Est-ce que cela désigne le mont Hélicon en Béotie avec le mot Ἑλικῶνα ou bien la ville d'Hélice en Achaïe[57] ? Αἰγάς / Aigás est le palais mythique du dieu dont Homère parle[35] dans l’Iliade ou bien une ville, disparue depuis, en Eubée[58] ou encore une autre en Achaïe nommé Αἴγιον / Aígion, c'est-à-dire la moderne Aigion.
  • Celui dont la force se répand (εὐρυσθενής / eurysthenḗs) ;
Ex. chez[59] Homère ; εὐρυ-σθενής : εὐρύς / eurýs signifie large, s'étendant[60], et σθενής / sthenḗs force, force par le nombre (d'éléments)[61].
  • Grand dieu (μέγαν θεόν / mégan theón) ;
Ex. dans l’Hymne homérique de Poséidon[25]. θεόν correspond à dieu tandis que μέγαν a pour sens[62] grand, voire majestueux ou noble ou jusqu'à chef.
  • Taurin (ταύρεος / taúreos) ;
Ex. chez[63] Hésiode. Parce[64] qu'on sacrifie à Poséidon des taureaux, ou des bœufs, ou bien dans le sens où les rivages (auxquels le dieu est rattaché parfois) étaient considérés comme de bonnes pâtures pour les bovidés.
  • De l'isthme (Ἰσθμίῳ / Isthmíōi) ;
Ex. chez[65] Pausanias. À propos de l'isthme de Corinthe, la plus étroite bande de terre séparant à l'est la vaste mer Égée et de l'autre le golfe de Corinthe, mer fermée donnant à l'ouest de la Grèce, région connue aussi pour ses tremblements de terre (voir par exemple Hélice). Des jeux isthmiques étaient consacrés à Poséidon[66],[67].
  • De Génésios ou Le père de famille, Le géniteur (Γενεσίου / Genesíou) ;
Ex. chez[68] Pausanias. Du lieu-dit Génésion (Γενέσιον / Genésion) qui se trouvait sur une route côtière menant à Lerne en Argolide. Ici, se trouvait un petit sanctuaire à Poséidon[68]. Toponyme qui peut être lié à γενεσίος / genesíos c'est-à-dire ce qui concerne la famille, le protecteur de la famille, la naissance[69]. Sémantiquement similaire à γενέθλιος / genéthlios[64].
  • Le père de famille, Le géniteur, Celui qui engendre (γενέθλιος / genéthlios) ;
À Sparte. Ex. chez[70] Pausanias. γενέθλιος signifie ce qui est lié à la naissance d'une descendance, le parent d'une famille, d'une race[71],[72]. Sémantiquement associé à γενεσίος / genesíos[64].
  • Domestique (δωματίτης / dōmatítēs) ;
À Sparte. Ex. chez[73] Pausanias.
  • Érechthéen (Ἐρεχθέως / Erekhthéōs) ;
À Athènes. Ex. chez[74] Apollodore, Athénagoras d'Athènes. Associé[75] à Érechthée (Ἐρεχθεύς / Erekhtheús), roi et héros légendaire dont est issue l'une des tribus athéniennes (d'où la confusion avec les Athéniens dans leur ensemble)[76], formant une des grandes familles de la ville, nommée les Érechthides[77] (Ἐρεχθεῖδαι / Erekhtheîdai) ou de Érechthée (Ἐρεχθηίς / Erekhthēís)[78] dont certains furent roi ; l'Érechthéion est un des temples de l'Acropole, où l'on dit que le patronage de la ville se disputa entre Athéna et Poséidon et qu'il s'y trouvait un autel dédié[79] et diverses inscriptions recueillies témoignent de Poséidon Érechthéen[80] ; on peut faire le parallèle avec le verbe ἐρέχθω / erékhthō qui signifie briser, déchirer[76].
  • Celui qu'on voit de loin (Πρόφαντος / Próphantos) ;
À Thurii en Grande-Grèce. Ex. chez[81] Lycophron. De πρόφαντος / próphantos, celui qu'on voit de loin, ou dont la renommée est au loin[82].

Mythologie

Poséidon est le fils de Cronos et de Rhéa et le frère de Zeus, Hadès, Déméter, Héra et Hestia. Pour Hésiode, il est l'aîné de Zeus : dévoré à la naissance par Cronos en même temps que ses frères et sœurs, il est rendu plus tard au jour grâce à une ruse de Zeus[83]. Une tradition minoritaire rapportée par Diodore de Sicile[84] dit que Rhéa parvient à dissimuler sa naissance à Cronos et le confie secrètement à l'Océanide Caphira, fille d'Océan, et aux Telchines de l'île de Rhodes, qui veillent sur son enfance divine. L’Iliade en fait le frère cadet de Zeus[85], acceptant mal l'autorité de l'aîné, ce qui explique sans doute qu'il tente un jour, de concert avec Héra, Athéna ou Apollon, de l'emprisonner[86]… ou bien à l'opposé, Hésiode fait, en effet, Zeus le dernier de la fratrie, et donc Poséidon serait le plus âgé[87].

Poséidon participe avec ses frères et les autres dieux à la Titanomachie et c'est lui qui referme sur les Titans les portes d'airain du Tartare[88]. Lors du partage du monde qui suit la victoire des Olympiens, il reçoit la souveraineté sur les mers, tandis que Zeus règne sur le Ciel et Hadès sur les Enfers[89]. Il a pour sceptre le trident et réside dans un palais d'or au fond de l'océan[90]. La tradition le place à Aigéai (en Achaïe), près du golfe de Corinthe, ou alors sur l'île d'Eubée[91],[58], ou peut-être encore à Samothrace[92]. L’Iliade oscille entre des suggestions laissant à penser à l'une ou à l'autre[93]. Il se déplace sur son char tiré par deux chevaux aux sabots de bronze. Sur son passage, les dauphins sautent de joie et la mer s'entrouvre[94].

Patronage de ville difficile

À la suite du partage du monde, la Terre reste le domaine commun des dieux[95]. Poséidon dispute d'ailleurs fréquemment à d'autres dieux la possession d'une terre. Il en est ainsi de l'Attique, pour laquelle il affronte sa nièce Athéna. À Athènes, Poséidon frappe l'Acropole de son trident ; il en sort une source d'eau salée[96] ou un cheval[97], nommé Scyphios[98]. Athéna offre à la ville un olivier ; cet arbre est perpétué par un rejeton cultivé dans un enclos sacré sur l'Acropole[99]. Les dieux — ou, suivant la version, le roi Cécrops, Cranaos ou Érysichthon — jugent le présent de la déesse plus utile, et lui consacrent la cité. Furieux, Poséidon inonde l'Attique. Il dispute également Corinthe à Hélios mais Briarée, appelé comme arbitre, ne lui accorde que l'Isthme, tandis qu'à Hélios est octroyée l'Acropole[100].

Poséidon essaie d'obtenir Trézène contre Athéna ; cette fois, Zeus décrète que la cité soit partagée entre eux deux[101]. Il essaie, sans succès, d'obtenir de Zeus Égine et de Dionysos, Naxos[102]. Il veut prendre à Héra l'Argolide, mais Zeus le soumet à l'arbitrage de Phoronée, premier habitant de la région, et des dieux fleuves Inachos, Céphise et Astérion dont le jugement est en faveur d'Héra. Furieux, il se venge en asséchant les rivières de ses juges[103]. Les habitants de Trézène rapportent que l'île proche, l'île de Calaurie, fut longtemps terre d'Apollon tandis que le site de Delphes celui de Poséidon. Les deux dieux interchangèrent leur patronage. Précisément, Delphes accueillait dans un temps lointain un oracle de Gaïa et de Poséidon (tous les deux sont des divinités du sol…) ; Gaïa céda son oracle à la Titanide Thémis qui le donna ensuite à Apollon qui obtint la part de Delphes de Poséidon en cédant donc l'île de Calaurie[104],[105].

Autour de Troie

Pièce de bronze de Trézène où la face montre Athéna et le dos le trident de Poséidon (-325/-300).

Poussé par l'orgueil de Zeus, instigué par Héra, Poséidon et Apollon (ou Athéna[106]) se rebellent contre le roi des dieux et réussissent à l'enchaîner. Ce n'est que grâce à Briarée et ses cent mains, alors convaincu par la Néréide Thétis, et ainsi que les hommes venus de Aigaion[107], que Zeus fut libéré ; en effet, ils sont plus forts que le couple de dieu et mettent fin au complot divin[106].

Poséidon doit, avec Apollon, se mettre au service de Laomédon, roi de Troie[108] — pour certains, c'est la punition de sa tentative ratée d'emprisonner Zeus[109],[110] ; pour d'autres, il s'agit de mettre à l'épreuve l'arrogance de Laomédon en prenant l'aspect de deux mortels[111]. Il bâtit pour la cité de gigantesques murailles, cité parfois nommée Citadelle de Poséidon[112]. Homère considère que seul Poséidon bâtit le mur tandis qu'Apollon fait alors paître les bovins[113]. Laomédon promit aux dieux une grande récompense une fois le travail accompli, mais se sentant désormais protégé par ses murs, le roi de Troie ne donne pas suite à sa promesse. Il menace d'exiler les dieux, et même, les menace, comme de simples prisonniers, de leur lier pieds et mains, de les vendre comme esclaves ou encore de leur trancher leurs oreilles[113]. Pour d'autres, le roi ne propose que trop peu, ou bien les troyens n'ont pas sacrifié un taureau né durant l'année du labeur divin[114]. Furieux, Poséidon envoie contre la ville un monstre marin, Céto, qui ravage les côtes avant d'être tué par Laomédon bien aidé par Héraclès[115].

Le grief qui pousse Poséidon à se ranger aux côtés des Achéens lors de la guerre de Troie qui s'ensuit[116] est inconnu, peut-être une rancœur tenace envers les Troyens en général après l'épisode de leur roi Laomédon — mort depuis longtemps semble-t-il durant les événements de la guerre — on remarque que si Apollon manifeste aussi sa colère contre Laomédon, il soutient par la suite vigoureusement les troyens dans le conflit homérique. Dans la bataille divine, Poséidon se trouve du côté d'Héra, d'Athéna et d'une certaine façon celui de Zeus et s'oppose les autres dieux olympiens comme Apollon, Aphrodite, Artémis

Poséidon revigore les Grecs désespérés alors que les Troyens atteignent leur camp et ont le dessus en repoussant sans défaut les assauts hellènes successifs. Pour cela, il s'adresse, aux héros Ajax, fils de Télamon et Ajax, fils d'Oïlée sous les traits du devin Calchas[117], puis au roi crétois plus âgé, Idoménée, par la voix de Thoas, fils d'Andrémon[118], qui relance les guerriers. Zeus veut donner alors un soutien aux Troyens, aussi, Poséidon encourage-t-il non ouvertement les grecs et sous la forme d'un guerrier, parcourt leur armée et galvanise ses hommes[119]. À travers Idoménée, il prend part au combat et tue Alcathoos, gendre d'Anchise[120].

Poséidon tempère l'ardeur de sa sœur Héra face aux Troyens afin d'éviter que le conflit des hommes ne conduise à une bataille rangée entre les dieux eux-mêmes[121].

La position du dieu est parfois ambiguë car il sauve le Grec Antiloque[122] mais aussi le Troyen Énée[123], le sauveur de la race troyenne (voir l’Énéide). On remarque que son fils Cycnos se joint au camp de Priam, le roi de Troie, avant d'être tué par Achille[124].

Le viol de la princesse troyenne Cassandre par le roi grec de Locride, Ajax, fils d'Oïlée, soulève le courroux d'Athéna car les tristes événements ont eu lieu dans un temple dédié à la déesse. Le sacrilège inquiète les Grecs et, malgré les avertissements du devin Calchas[125], prennent la mer pour retourner chez eux. À la demande de sa nièce, pour satisfaire la fille de Zeus, Poséidon soulève la tempête et les flots auxquels nombre de navires grecs ne surnagent pas. La fille de Zeus, par la foudre de son père, brise en mille morceaux le navire d'Ajax près de l'île de Myconos ou bien de l'île d'Eubée[126]. Ajax survit seul encore à son naufrage, la déesse ne l'achevant pas pour qu'il souffrit sans fin. Par l'aide de Poséidon, Ajax réussit cependant à atteindre le rocher Gyrée[127] où il se réfugie[128]. Orgueilleusement, Ajax s'exclame qu'il est parvenu, lui-même, à s'opposer aux dieux et à échapper à sa mort et ce malgré les efforts divins unis contre lui. Venant à lui ces impiétés, Poséidon, par un coup de son trident, scinde le rocher qui tombe à l'eau et écrase le héros de la guerre de Troie. Le corps, repêché, sera mis en terre par la Néréide Thétis[129],[130].

Après la guerre, le retour d'Ulysse est plutôt de bon augure. Ayant protesté contre le viol de Cassandre et ayant condamné Ajax, il profite de la protection d'Athéna. De la tempête envoyée par Poséidon, celui-ci en est épargné. Cependant, de son apparent désintéressement au début du retour du Grec, Poséidon va ensuite le poursuivre de sa vengeance active et sans pitié car lui et ses hommes ont crevé l'œil de son fils, le Cyclope Polyphème[131]. Tous ses hommes périrent et seul Ulysse revient dans sa terre natale : il doit son salut à sa bienfaitrice Athéna, au bon vouloir de Zeus appelé en rescousse comme juge, et surtout au fait qu'alors Poséidon s'est absenté de l'Olympe pour aller chez les Éthiopiens (où l'on sacrifie en abondance taureaux et béliers)[132],[133]

Minotaure avec la tête d'un taureau et le corps d'un homme ; médaillon d'un kylix attique, vers 515 av. J.-C., Musée archéologique national de Madrid.

Dans le périple du retour d'Ulysse, Poséidon change en rocher et immobilise le vaisseau des Phéaciens, peuple vivant sur l'île de Schérie : il est froissé par le fait que les Phéaciens ont pour habitude de transporter de nombreux étrangers et ont reconduit le héros à son île d'Ithaque en lui offrant de grands cadeaux alors qu'il souhaite le tourmenter encore[134].

Il détruit le camp grec dressé à Troie, irrité par les murs et les tours érigés là pour la guerre : il déverse les eaux de l'Hellespont, de même, Zeus fait pleuvoir et Apollon fait grossir les torrents du mont Ida ; Poséidon ouvre la terre d'où jaillit de l'eau boueuse et ébranle aussi le promontoire Sigée situé près de là[135].

Vengeance contre Minos

Poséidon fait sortir de la mer, à la demande de Minos, un taureau gigantesque grâce auquel il devient roi de Crète aux dépens de ses frères Rhadamanthe et Sarpédon. Ainsi contrôle-t-il aussi les mers, et les autres îles environnantes. Mais Minos refuse, comme il était convenu, de lui sacrifier l'animal, ou bien il échange le bovin divin avec l'un de son troupeau. Poséidon, trompé, veut se venger bien qu'il ne puisse pas tuer Minos qui est fils de Zeus. Il élabore une autre manière ironique de se venger : il insuffle en Pasiphaé, la femme de Minos, un amour coupable pour le taureau. Pour cette passion, elle sollicite l'aide de l'ingénieur athénien Dédale banni pour homicide. Celui-ci lui construit un simulacre de vache en bois, recouvert de peau, dans lequel elle se cache afin d'être montée par le taureau. Le taureau divin est lui aussi trompé… De leur union naît le Minotaure, créature mi-homme, mi-taureau que Minos enferme dans un labyrinthe[136].

Détruit les villes, façonne l'environnement

Il détruit la ville d'Hélice qui a été un grand sanctuaire de Poséidon pour les Ioniens. Ces derniers, chassés de la ville sous la pression des Achéens, réclament les statues du temple. Les Achéens acceptent mais les habitants rejettent que les Ioniens sacrifient. De ce sacrilège envers Poséidon, la ville impie connait un terrible tremblement de terre durant la nuit sombre et dans la foulée, une inondation au petit matin, dont les eaux conjointement venant de la côte (c'est-à-dire du golfe de Corinthe) et de la terre où les fleuves encerclant débordent et déversent des flots chargés de dépôts alluvionnaires, embourbent et noient les derniers quelques survivants pris au piège. La ville est détruite totalement en 373 av. J.-C. ne laissant plus qu'un souvenir vivace dans l'Antiquité[137],[138]. Certains avancent que cet évènement inspira Platon pour son Atlantide[139],[140].

Plaine de Thessalie à travers laquelle coule le Pénée.

Poséidon fait de la terre de Thessalie, qui n'était pas jusqu'alors une terre aussi féconde mais plutôt montagneuse et où se trouvait un grand lac[141], une plaine fertile et asséchée, sillonnée par le fleuve Pénée traversant la vallée de Tempé, ouverte sous le coup du trident du dieu[142], entre le mont Ossa et le mont Olympe, ce qui libère et rassemble les eaux des rivières descendant des montagnes vers la mer Égée[143].

Protecteur divin

Poséidon sauve Léto, et fait naître les dieux Apollon et Artémis qui sans son aide ne seraient pas. Héra apprend que son mari Zeus a mis enceinte Léto, la mère des jumeaux divins Apollon et Artémis. Jalouse, elle déclare et impose que Léto doive accoucher seulement là où le soleil ne se lève pas. Léto est donc contraint de vagabonder. Le dragon Python, fils de Gaïa, qui a un oracle sur le mont Parnasse, à proximité du futur oracle de Delphes, appris que la descendance de Léto doit le mener à sa propre mort, aussi depuis qu'il l'a croisée, il lui mène la chasse pour la tuer et mettre fin à la prédiction mortelle. Par la volonté de Zeus, le souffle de Borée transporte la Titanide au loin de ces menaces et la confie à Poséidon. Le dieu la protège, mais pour ne pas contrarier sa sœur Héra, tous deux se dirigent vers l'île d’Ortygie et il la recouvre par les flots pour la cacher de Python qui s'en retourne chez lui. Puis Poséidon rehausse l'île à la surface en retirant les eaux. Celle-ci est connue plus tard sous le nom de Délos dans les Cyclades. Ici, Léto, appuyée sur un palmier, finit par accoucher. Héphaïstos offre des flèches à chacun des nouveau-nés. Armés de ces dernières, Apollon, quatre jours plus tard, se venge et met à mort Python sur le mont Parnasse, c'est pourquoi dès lors Apollon est surnommé Pythien[144]. Il recueille son fils Eumolpos délaissé et jeté dans l'océan par sa mère Chioné et le confie à sa fille Benthésicymé[145].

Pourvoyeur des hommes et des héros

Il a créé le premier cheval, soit à Athènes, dans le cadre de son affrontement avec Athéna[97], soit en Thessalie, après avoir éjaculé sur Gaïa, la Terre[30],[146]. Il apprend également aux hommes à monter les chevaux à l'aide d'une bride[réf. nécessaire].

Il octroie à ses protégés des facultés divines plutôt attachées en général au monde marin. À Euphémos, il donne la faculté de courir sur l'eau en gardant les pieds au sec[147], tout comme à Orion la possibilité de marcher sur les flots[148]. Il fait des Dioscures (fils de Zeus), Castor et Pollux, les protecteurs des navigateurs et leur donne le pouvoir de calmer les tempêtes[149]. Périclyménos, le fils aîné de Nélée, reçoit une force incroyable qui peut terrasser quiconque[150]. Quant à Œnopion, Poséidon fait construire par Héphaïstos un refuge souterrain pour le mettre à l'abri de la vengeance d'Orion qu'Œnopion a fait aveugle[151].

Amours et descendance

Dieu de l'Artémision, bronze antique représentant peut être Poséidon, Ve siècle av. J.-C., musée national archéologique d'Athènes.

Recherchant une épouse pour régner auprès de lui dans les profondeurs de la mer, Poséidon courtisa la Néréide Thétis comme son frère Zeus, mais Thémis ayant prophétisé que tout fils qui naîtrait d'elle serait plus grand que son père, prudents, ils cessèrent tous deux de la courtiser et lui permirent d'épouser un mortel du nom de Pélée.

Amphitrite, autre Néréide qu'il rechercha ensuite, résista à ses avances et s'enfuit dans les montagnes de l'Atlas pour lui échapper, mais il envoya des messagers à sa poursuite, parmi lesquels un certain Delphinos qui plaida la cause de Poséidon d'une façon si charmante qu'elle céda et le pria d'organiser le mariage. Pour lui témoigner sa reconnaissance, Poséidon plaça l'image de Delphinos au milieu des étoiles, dans la constellation du Dauphin[152],[153]. On dit qu'Amphitrite dansait sur l'île de Naxos avant d'être l'épouse de Poséidon[154].

Légitimement marié à Amphitrite dont il a quatre enfants, Triton, Benthésicymé, Cymopolée et Rhodé (certaines traditions rapportées par Diodore font en revanche naître cette dernière de son union avec Halia, la sœur des Telchines[84]), Poséidon a également bon nombre d'enfants avec d'autres divinités ou de mortelles.

Il manifeste un amour entreprenant : Coronis était la fille de Coronée et fut changée en corneille par Athéna afin de lui permettre d'échapper aux poursuites incessantes de Poséidon, tombé éperdument amoureux.

Poséidon et Thésée (à gauche). Vers 470 av. J.-C. J. Paul Getty Museum, Malibu, Californie

Poséidon est le père, plus ou moins directement, de nombreux héros grecs dont le fameux Thésée qu'il a d'Éthra[155] par l'entremise d'Athéna pour certains[156]. Il lui accorde trois vœux[157] : sous la colère et la méprise, Thésée sollicite l'aide du dieu contre le fils qu'il a eu d'une Amazone, Hippolyte ; ce dernier perd la vie après que les chevaux de son char eurent été effrayés par un monstre marin envoyé par Poséidon[158],[159].

Il est l'éraste du jeune Pélops, qu'il enlève et amène sur l'Olympe, de même que Zeus l'a fait auparavant avec Ganymède.

Persée trancha la tête de Méduse alors enceinte de Poséidon. Du sang coulant naissent deux fils, Chrysaor et le cheval ailé Pégase[160].

Poséidon s'unit à Clito et enfante la dynastie des Atlantes autour de dix frères dont l'aîné est Atlas. Chacun étant le roi d'un dixième de l'Atlantide[161].

De Calycé[162], il a un fils Cycnos, roi d'une ville de Troade[163]. Il s'illustre brillamment durant la guerre de Troie du côté troyen, mais perd la vie sous les coups d'Achille, fils de Thétis, une Néréide (et donc normalement soumise à Poséidon…), après un âpre combat où il montre une certaine invulnérabilité. À sa disparition, Poséidon le change en cygne[164].

Eumolpos est le fils de Chioné qu'elle a eu de Poséidon à la discrétion de son père Borée. Afin que ce dernier ne sache pas son existence, elle jette son enfant dans les profondeurs des océans. Poséidon le recueille et le conduit aux Éthiopiens[132] et le confie à sa fille Benthésicymé qu'il a eue d'Amphitrite. Eumolpos connaît par la suite des accusations de viol, de complot contre son hôte royal, qui le conduit à connaître plusieurs fois l'exil. Il finit néanmoins, après réconciliation, par hériter du trône du roi thrace Tégyrios. Mais les habitants d'Éleusis l'appellent au secours et il dresse son armée thracienne face aux Athéniens dirigés par Érechthée. Celui-ci, sous le conseil d'un oracle, sacrifie sa plus jeune fille pour s'assurer la victoire. Ses autres filles se donnent aussi la mort car elles avaient prêté serment de mourir ensemble. Quoi qu'il en soit, Eumolpos perd la vie dans la bataille. Furieux, Poséidon anéantit Érechthée et son palais, laissant Cécrops[165], l'aîné des fils d'Érechthée, devenir roi[145].

Pour Hygin, c'est Eumolpos, revendiquant l'Attique au nom de son père Poséidon, qui attaque les Athéniens. Quant Eumolpos fut tué, Poséidon exige d'Érechthée qu'il lui sacrifie une de ses filles, Chthonia, afin qu'il ne se réjouisse pas de la disparition de son fils Eumolpos et à sa demande, Zeus tue par son foudre Érechthée. Les sœurs de Chthonia se donnent aussi la mort[166].

Apollodore fait de Poséidon le père de Busiris, cruel roi d'Égypte tué par Héraclès, par la Néréide Lysianassa [167].

Conjoint(e) Enfant(s) Transformation(s)
Aba Ergiscos
Amphitrite Triton, Benthésicymé, Rhodé, Cymopolée[168] -
Amymone Nauplios
Arné Éole et Béotos
Aphrodite Hérophilos, Rhodos[169]
Argioné Cercyron
Calycé Cycnos[162] Cycnos transformé en cygne à sa mort
Céléno Nyctée[170], Lycos, Euphémos
Céroessa Byzas
Chioné Eumolpos, Erginos
Clitô (mère des Atlantes) Atlas, Gadiros , Amphérès, Évaimon, Mnéséas, Autochtonos, Élasippos, Mestor, Azaès, Diaprépès
Corcyre Phéax
Déméter Despina, Arion[171] Poséidon sous forme d'étalon
Éthra Thésée
Europe Euphémos
Gaïa Antée, Orion, Charybde, les Telchines
Iphimédie les Aloades
Libye Bélos, Agénor, Lélex
Lysianassa Busiris
Méduse Pégase, Chrysaor
Mélie Amycos, Mygdon
Mélantho Delphos
Molioné les Molionides
Naïs Glaucos
Péro Asopos[172]
Phénice Protée
Évadné
Satyrion Taras
Théophanée Chrysomallos Poséidon sous forme de bélier et Théophanée sous forme de brebis
Thoosa Polyphème
Thronia Abdéros[173]
Tyro Pélias, Nélée

Hymnes homériques

L'un des hymnes homériques est dédié à Poséidon. Cette dédicace respectueuse à Poséidon, plutôt courte parmi la trentaine d'autres hymnes dont l'ensemble est daté approximativement entre le VIIe siècle av. J.-C. et le IVe siècle de notre ère, donne l'aperçu d'un Poséidon dresseur de cheval, sauveur de navire, tout comme celui qui agite la terre, comme le dieu de la mer et le roi du mont Hélicon et de la ville Aigues (ou Aigas)[174]. Le texte regorge d'épithètes. Bien que l'usage fasse nommer l'ensemble des textes comme homérique, ceux-ci n'ont pas été écrits par Homère ; le ou les auteurs sont inconnus, mais le style littéraire rappelle les vers d'Homère, auteur de l’Iliade (les vers des traductions ne correspondent pas systématiquement avec les originaux) :

« Εἲς Ποσειδῶνα

ἀμφὶ Ποσειδάωτα, μέγαν θεόν, ἄρχομ᾽ ἀείδειν,
γαίης κινητῆρα καὶ ἀτρυγέτοιο θαλάσσης,
πόντιον, ὅσθ᾽ Ἑλικῶνα καὶ εὐρείας ἔχει Αἰγάς.
διχθά τοι, Ἐννοσίγαιε, θεοὶ τιμὴν ἐδάσαντο,
ἵππων τε δμητῆρ᾽ ἔμεναι σωτῆρά τε νηῶν.
χαῖρε, Ποσείδαον γαιήοχε, κυανοχαῖτα,
καί, μάκαρ, εὐμενὲς ἦτορ ἔχων πλώουσιν ἄρηγε.
 »

Hymnes homériques, XXII

À Neptune

Chantons d'abord Neptune, dieu puissant,
roi des mers, qui fait trembler la terre et la mer inféconde,
qui règne sur l'Hélicon et sur l'immense ville d'Aigues.
Neptune, vous avez reçu des Immortels le double honneur
de dompter les coursiers et de sauver les navires.
Salut, Neptune, à la chevelure azurée,
dieu fortuné, que votre cœur bienveillant protège les navigateurs

Les Petits poèmes grecs (trad. Ernest Falconnet), Paris, Desrez, , no XXI, p. 100 (Wikisource)

À Poseidaôn

Je commence à chanter sur Poseidaôn, le grand Dieu,
qui ébranle la terre et la mer stérile,
qui possède Aigas et le Hélikôn.
Les Dieux t’ont partagé les honneurs, ô toi qui ébranles la terre !
Ils t’ont fait dompteur de chevaux et sauveur de nefs.
Salut, Poseidaôn qui entoures la terre, Bienheureux, aux cheveux bleus,
ayant un cœur bienveillant, et qui secours les marins !

Hymnes homériques (trad. Leconte de Lisle), Paris, A. Lemerre, , no XX, p. 431 (Wikisource)

Hymnes orphiques

L'orphisme est un culte à mystères, un courant mystique et religieux qui s'appuie notamment sur une pratique liturgique faite de récitation d'hymnes, ou plutôt de prières, célébrant les divinités grecques. L'un des quatre-vingt sept hymnes est consacré à Poséidon. Cet ensemble d'hymnes orphiques dont la tradition cultuelle ainsi que les premiers traducteurs modernes font remonter l'origine à une lointaine époque antérieure à l'époque classique, est daté plutôt entre le VIe siècle av. J.-C. et le IVe siècle de notre ère. Le ou les auteurs sont incertains bien que le culte prétende être issu d'Orphée, le fameux héros grec ; ou bien s'agit-il de l'ouvrage d'un énigmatique homonyme ou la compilation de l'école d'Alexandrie sous ce vocable[175] ? Il est vraisemblable que les prières étaient chacune accompagnée de fumigation propre. Curieusement, l'hymne à propos de Poséidon, aussi riche en épithètes, est associé au parfum de Myrrhe (les vers des traductions ne correspondent pas systématiquement avec ceux originaux)[176],[177] :

« Ποσειδῶνος

θυμίαμα σμύρναν

Κλῦθι, Ποσειδάον γαιήοχε, κυανοχαῖτα,
ἵππιε, χαλκοτόρευτον ἔχων χείρεσσι τρίαιναν,
ὃς ναίεις πόντοιο βαθυστέρνοιο θέμεθλα,
ποντομέδων, ἁλίδουπε, βαρύκτυπε, ἐννοσίγαιε,
κυμοθαλής, χαριτῶπα, τετράορον ἅρμα διώκων,
εἰναλίοις ῥοίζοισι τινάσσων ἁλμυρὸν ὕδωρ,
ὃς τριτάτης ἔλαχες μοίρης βαθὺ χεῦμα θαλάσσης,
κύμασι τερπόμενος θηρσίν θ' ἅμα, πότνιε δαῖμον·
ἕδρανα γῆς σῴζοις καὶ νηῶν εὔδρομον ὁρμήν,
εἰρήνην, ὑγίειαν ἄγων, ἠδ' ὄλβον ἀμεμφῆ.
 »

Hymnes orphiques, XVI[176]

Parfum de Poséidaôn

La Myrrhe

Entends-moi, Poseidaôn, qui ébranles la terre, aux cheveux bleus,
Cavalier qui tiens en main le trident d’airain,
qui habites le sein profond de la mer,
Roi de la mer, retentissant, qui ébranles la terre,
couronné d’écume, qui as un beau visage, qui pousses ton char à quatre chevaux
à travers l’eau salée et retentissante,
à qui les Moires ont accordé l’eau profonde de la mer,
qui te réjouis des flots, Daimôn de la mer et des bêtes marines !
Protège les assises de la terre et la course des nefs rapides,
donne-moi la paix, la santé et les richesses irréprochables.

Hésiode, Hymnes orphiques […] (trad. Leconte de Lisle), Paris, Lemerre, 1869?, no XVI, p. 99 (Wikisource)

Le parfum de Neptune

La Myrrhe

Écoute-moi. Neptune à la chevelure mouillée par les ondes salées de la mer,
Neptune traîné par de rapides coursiers et tenant dans la main ton trident acéré,
toi qui habites toujours les immenses profondeurs de la mer,
roi des ondes, toi qui presses la terre de tes eaux tumultueuses,
toi qui lances au loin l'écume
et qui conduis à travers les flots ton rapide quadrige,
dieu azuré à qui le sort accorda l'empire des mers,
toi qui aimes ton troupeau armé d'écailles et les eaux salées de l'océan,
arrête-toi sur les bords de la terre, donne un bon souffle aux navires
et ajoutes-y, pour nous, la paix, le salut et les dons dorés des richesses.

Lyriques grecs (trad. Ernest Falconnet), Paris, Lefèvre/Charpentier, , no XVI, p. 29 (Wikisource)

Pouvoirs et fonctions

Dieu des mers

Poséidon assimile de nombreuses déités marines plus anciennes comme Nérée, Protée.

Dieu terrestre

Tétradrachme en argent de Démétrios Poliorcète représentant Poséidon, vers 294-293 av. J.-C.

Avant que l'anthropomorphisme ne fasse de lui un dieu de la mer, Poséidon semble avoir été un dieu chthonien lié au monde souterrain, porteur de mort et responsable des tremblements de terre, proche de la figure du dieu Hadès. Son épithète d'« ébranleur du sol », attestée en Arcadie où son culte est le plus ancien, en fait un dieu ambivalent, responsable de catastrophes naturelles, notamment d'inondations[178], mais aussi du retour des eaux fécondantes du printemps[179].

Association au cheval

Il est le dieu grec le plus fortement lié au cheval à travers ses mythes comme ses représentations. Toutefois, il ne semble pas issu d'un cheval divinisé, le totémisme étant inconnu en Grèce antique. Plus vraisemblablement, ses représentations hippomorphes servaient à mettre en relief les forces étranges et surhumaines qu'il contrôle[180].

Poséidon Hippios, seigneur des chevaux, est vénéré en Arcadie à Mantinée[181], Phénéos, Méthydrion, Lykosoura et Thelpousa. Il préside des jeux équestres, les Hippokrateia, qui se tiennent à Pallantion[182]. On lui rend également un culte à Olympie et Patras.

Sanctuaires et cultes

Temple de Poséidon au cap Sounion.

Le principal sanctuaire des Ioniens, dont Nestor est l'ancêtre mythique, se trouve au cap Mycale et lui est consacré. Les Éoliens, les Béotiens et les Mégariens se réclament également de lui par l'intermédiaire de leurs ancêtres éponymes, Éolos, Béotos et Mégarée, qui sont ses fils. Des cités portent également son nom : Potidée en Chalcidique et Poseidonia/Paestum en Grande Grèce. L'amphictyonie de Calaurie se réunit dans son sanctuaire, tandis que le principal centre religieux de la Triphylie est le sanctuaire du Samikon.

Époque mycénienne

Son nom est attesté depuis l'époque mycénienne sous la forme po-si-dai-jo[183]. Les tablettes en linéaire B montrent qu'il est le principal dieu de Pylos[184].

Isthmia et les jeux isthmiques

Dans la région de Corinthe, des jeux isthmiques étaient consacrés à Poséidon depuis le passage de Thésée au moins[185], inspirés par les jeux olympiques établis par Héraclès en l'honneur de Zeus. Thésée ouvrit à tous des anciens jeux locaux. Ceux-ci avaient été établis par Sisyphe en l'honneur de Mélicerte alors qu'il trouva son corps sur le rivage. On dit que celui-ci fut apporté par des dauphins[186],[67].

Symboles

Traits caractéristiques qui reviennent fréquemment, dans la littérature, la sculpture, la peinture sur poterie, les mosaïques… au point de devenir symboliques du dieu permettant notamment de l'identifier sur ses représentations.

Attributs

  • Le trident ;
  • le char tiré par des chevaux ou par des hippocampes mythologiques ;
  • la barbe, souvent drue et complète ;
  • la chevelure ondulée souvent libre et hirsute.

Animaux favoris ou rattachés

Évocations dans l'art et la culture

Poséidon et Neptune ont inspiré abondamment dans de nombreux domaines variés : sciences, techniques, culture, littérature…

Astronomie

L'astronomie, s'inspirant des dieux mythologiques romains pour nommer les planètes de notre système solaire, a réservé le nom de Neptune à la huitième et dernière, découverte au XIXe siècle et s'ajoutant à celles notamment connues depuis l'Antiquité. Planète géante bleutée comme les océans, son symbole astronomique (et astrologique) est d'ailleurs le trident ()[189],[190]. Les Grecs modernes la nomme, quant à eux, « Poséidon » (Ποσειδώνας / Poseidónas).

Filmographie

Cinéma

Télévision

Éponymie

Littérature

Bande dessinée

Roman

  • Dans l'Iliade, Poséidon favorise les Grecs dans la bataille contre les forces troyennes. Dans l'Énéide du poète Virgile, Neptune a toujours du ressentiment envers les Troyens errants, mais n'est pas aussi vindicatif que Junon car dans le Livre I, il sauve la flotte troyenne des tentatives de la déesse de la détruire, bien que sa principale motivation pour cela soit son agacement face à Junon.
  • En littérature française, l'apparition la plus notable du dieu est l'œuvre de Racine. Dans Phèdre en effet, Thésée en appelle au dieu de la mer pour se venger de son fils qu'il croit coupable d'inceste. Le fameux "récit de Théramène", à la fin de la tragédie, raconte comment un monstre suscité par Poséidon surgit de la mer et terrorise les chevaux d'Hippolyte (Acte V, scène 6). Cette célèbre tirade classique est la matière d'un rêve puis d'une séance de psychanalyse et enfin d'une brillante interprétation psychanalytique dans le cours universitaire que donne le narrateur de Fils[197], une auto-fiction de Serge Doubrovsky. Le dieu incarne enfin la puissance des forces naturelles déchaînées dans le final de Si les dieux incendiaient le monde d'Emmanuelle Dourson[198].
  • Dans l'œuvre de Tolkien, le personnage de Ulmo est semblable à Poséidon.

Manga

Jeux vidéos

  • On le retrouve dans les médias les plus modernes, comme les jeux vidéo ou bien les animations issues souvent des mangas ou encore en informatique (le programme d'assistant de diagramme Poseidon for UML[202].
  • Poséidon a fait de multiples apparitions dans la série de jeux de l'univers God of War de Kratos.

Zoologie

  • La zoologie évoque les fonds marins avec la posidonie de Méditerranée, une algue envahissante parfois même surnommée « chiendent de mer »[203]. Le sauroposéidon est l'un des plus imposants dinosaures et sa signifiante masse a inspiré à ses découvreurs, dans la décennie 1990, l'aspect divin des tremblements de terre de Poséidon et ils le nommèrent le « dieu des tremblements de terre saurien »[204].

Notes et références

  1. Jean Haudry, Les origines de la légende argonautique, Marie-Ange Julia (dir.), Nouveaux horizons sur l’espace antique et moderne. Actes du Symposium «Invitation au voyage », juin 2013, p. 109-128.
  2. Burkert 2011, p. 193.
  3. a b et c Gordon 1999, p. 661.
  4. (en) Bernard Clive Dietrich, The Origins of Greek Religion, Berlin, New York, Walter de Gruyter, , p. 180-185
  5. (en) Robin Hard, The Routledge Handbook of Greek Mythology: Based on H.J. Rose's "Handbook of Greek Mythology", Psychology Press (en), , p. 99
  6. a b c et d Robin Hard, ibid., 2004, p.100-103
  7. Burkert 2011, p. 196.
  8. (de) Fritz Schachermeyr, Poseidon und die Entstehung des griechischen Götterglaubens, Bern, A. Francke Verlag (de),
  9. (de) Martin P. Nilsson, Geschichte der griechischen Religion Bd. 1: Die Religion Griechenlands bis auf die griechische Weltherrschaft, Vol I, 450, C. H. Beck, 1976
  10. (de) Walter Pötscher, « Numen », Gymnasium, vol. 66,‎ , p. 359.
  11. a b et c Jean Haudry, Le feu dans la tradition indo-européenne, Milan, Archè, (ISBN 978-8872523438), p. 101.
  12. Odyssée, IV, 708.
  13. Illiade, par exemple : Chant XIII, 33.
    Hymnes homériques, XII (« À Poséidon »).
  14. Anatole Bailly, Abrégé du dictionnaire grec-français, Librairie Hachette, 1901, p. 300 [lire en ligne].
  15. Bailly, p. 958.
  16. Bailly, p. 295.
  17. Iliade, VII, 455 ; Théogonie, 456. ; Hymnes Orphiques, XVI (« Poséidon ») : voir dans cet article pour une traduction.
  18. (en) http://www.perseus.tufts.edu/hopper/morph?l=e%29%2Fnosis&la=greek&can=e%29%2Fnosis0&prior=*%29ennosi/gaios#lexicon
  19. Théogonie, 456
  20. a et b Bailly, p. 515.
  21. Bailly, p. 259.
  22. Iliade, XX, 133 et Odyssée, I, 68. ; Hymnes Orphiques, XVI (« Poséidon ») : voir dans cet article pour une traduction.
  23. Bailly, p. 163.
  24. Bailly, p. 640.
  25. a b c d e f et g Hymnes homériques, XXII (« À Poséidon »). Voir dans cet article pour une traduction.
  26. (en) http://www.perseus.tufts.edu/hopper/morph?l=gai%2Fhs&la=greek&can=gai%2Fhs0&prior=a%29ei/dein
  27. (en) http://www.perseus.tufts.edu/hopper/morph?l=kinhth%3Dra&la=greek&can=kinhth%3Dra0&prior=gai/hs#lexicon
  28. Pindare, Odes [détail des éditions] (lire en ligne), Pythiques, 138.
  29. Hérodote, VII, 129.
  30. a et b Scholie sur les Pythiques de Pindare, IV, 246a. Voir (grc) Drachmann, Scholia vetera in Pindari carmina, t. 2, Leipzig, In aedibus B.G. TeubneriSum, (lire en ligne), p. 131.
  31. Illiade, XX, 144 ; Odyssée, IX, 528 et 536 ; Théogonie, 278. ; Hymnes Orphiques, XVI (« Poséidon ») : voir dans cet article pour une traduction.
  32. Bailly, p. 949.
  33. Énéide, III, 74.
  34. Iliade, XIII, 20.
  35. a et b Strabon, VIII, 7, 4, citant Homère, Illiade, XIII, 10-38.
  36. Pindare, Odes Olympiques, VI, 173 ; Aristophane, Les Guêpes [détail des éditions] [lire en ligne], 1531 ; Eschyle, Les Sept contre Thèbes [détail des éditions] [lire en ligne], 130. ; Hymnes Orphiques, XVI (« Poséidon ») : voir dans cet article pour une traduction.
  37. (en) http://www.perseus.tufts.edu/hopper/morph?l=po%2Fntos&la=greek&can=po%2Fntos0&prior=on#lexicon
  38. Bailly, p. 553.
  39. Pausanias, II, 22.
  40. (en) http://www.perseus.tufts.edu/hopper/morph?l=qala%2Fsshs&la=greek&can=qala%2Fsshs0&prior=a%29truge/toio#lexicon
  41. Pausanias, VII, 21, 9.
  42. (en) Lidell, Scott, A Greek-English lexicon, 1901, American Book Company, p. 1170 [lire en ligne].
  43. Hésychios d'Alexandrie, Lexique [(grc) lire en ligne], « ἐπακταῖος ».
  44. Bailly, p. 326.
  45. Bailly, p. 30.
  46. Argonautiques orphiques [détail des éditions] [lire en ligne], 1291 et 1296 ; Apollonios de Rhodes, Argonautiques, I, 403.
  47. Strabon, I, 3, 16 ; Plutarque, Vies parallèles [détail des éditions] [lire en ligne], « Thésée », 36, 4 ; Pausanias, VII, 21, 9..
  48. Bailly, p. 126.
  49. Bailly, p. 845-846.
  50. Pausanias, I, 30, 4 et VII, 21, 7.
  51. Pausanias, VII, 21, 9..
  52. Pausanias, V, 15, 5.
  53. Pausanias, III, 14, 2.
  54. Pausanias, II, 32, 8.
  55. Pausanias, VII, 24, 5.
  56. Voir la note 3 ici [1] (en)
  57. Voir la note ici [2] (en)
  58. a et b Aujourd'hui Limni ou à proximité ; Strabon, Géographie [détail des éditions] [lire en ligne], IX, 2, 13.
  59. Iliade, VII, 455.
  60. Bailly, p. 318.
  61. Bailly, p. 786.
  62. (en) http://www.perseus.tufts.edu/hopper/morph?l=me%2Fgan&la=greek&can=me%2Fgan0&prior=*poseida/wta#lexicon
  63. Pseudo-Hésiode, Bouclier d'Héraclès [détail des éditions] [lire en ligne], 104.
  64. a b et c (en) http://www.theoi.com/Cult/PoseidonCult2.html
  65. Pausanias, II, 9.6
  66. Pausanias II, 1, 3
  67. a et b Plutarque, Vies parallèles [détail des éditions] [lire en ligne] (Vie de Thésée, XXV)
  68. a et b Pausanias II, 38, 4
  69. Bailly, p. 167
  70. Pausanias III 15, 10
  71. Bailly p. 166-167
  72. (en) http://www.perseus.tufts.edu/hopper/morph?l=*geneqli%2Fou&la=greek&can=*geneqli%2Fou0&prior=e%29sti&d=Perseus:text:1999.01.0159:book=3:chapter=15:section=10&i=1#lexicon
  73. Pausanias, III, 14, 7.
  74. Apollodore, Bibliothèque [détail des éditions] [lire en ligne], III, 15,1 ; Athénagoras d'Athènes, Apologie des Chrétiens (Supplique au sujet des Chrétiens), I [3]
  75. (el) Hésychios d'Alexandrie, Γλῶσσαι [« Lexique »] (lire sur Wikisource), s.v. Ἐρεχθεύς
  76. a et b Bailly, p. 359.
  77. Euripide, Médée [détail des éditions] [lire en ligne], 824 ; Démosthène, Contre Midias, I (Harangue contre Midias), 68 ; Pindare, Odes [détail des éditions] (lire en ligne) Isthmique 2, 19.
  78. Aristophane, Les Cavaliers, 1015 et 1020, français et grec
  79. Pausanias, I, 26, 5.
  80. Par exemple Corpus Inscriptionum Atticarum iii.805 ? ou Corpus Inscriptionum Atticarum 387, vol. i ? : voir la note 2 (en)ici
  81. Lycophron, Alexandra, [lire en ligne] [(grc) lire en ligne], 522 ; Étude de l'extrait 521-529 ; (en)lien anglophone avec notes : Drymas est une épithète d'Apollon à Milet et Prophante, celle de Poséidon à Thurii en Grande-Grèce, roi de Cromné/Paphlagonie : voir à ce sujet la Scholie de Tzétzès à propos de Lycophron, 522, (grc) Christian Gottfried Müller, Ισαακιου και Ιωαννου του τζετζου Σχολια εις Λυκοφρονα [« Isaac et Jean Tzétzès Scholies sur Lycophron »], Leipzig, Sumtibus F.C.G. Vogelii,‎ (lire en ligne), p. 669 (735).
  82. Dictionnaire grec-français (Bailly), édition de 1935 [lire en ligne],p. 1687.
  83. Hésiode, Théogonie [détail des éditions] [lire en ligne], 495.
  84. a et b Diodore de Sicile, Bibliothèque historique [détail des éditions] [lire en ligne], V, 55.
  85. Homère, Iliade [détail des éditions] [lire en ligne] XIII, 355 ; XV, 181-182.
  86. Iliade, I, 22. Zénodote remplace Athéna par Apollon, (en) G. S. Kirk (éd.), The Iliad: a Commentary, vol. I : Chants I-IV, Cambridge, Cambridge University Press, (ISBN 0-521-28171-7), commentaire aux vers I, 441-457, p. 91.
  87. Théogonie, 478.
  88. Théogonie, 731-732.
  89. Iliade, XV, 189-191.
  90. Iliade, XIII, 22.
  91. Iliade, VIII, 203 et Odyssée [détail des éditions] [lire en ligne], V, 381. Voir la note de Jean Bérard sur ce passage de l’Odyssée (Gallimard, coll. « Folio / classique », p. 144, note 1), qui identifie cet Αἰγάς à la ville d'Achaïe et précise qu'une autre ville, Aigéai d'Eubée, possédait un temple de Poséidon.
  92. Lévêque et Séchan, p. 112, note 34.
  93. Dans le huitième chant, Homère fait référence à la ville d'Hélice voisine de Aigéai en Achaïe donnant sur le golfe de Corinthe et isolée par la terre de la mer Égée par l'isthme de Corinthe ; mais ailleurs, le poète donne l'impression qu'il s'agit de la ville en Eubée, île qui s'ouvre sur la mer Égée et à partir de laquelle on peut par la dite mer atteindre facilement la ville de Troie, sujet de l’Iliade ; si le palais n'est pas seulement un argument poétique, mythique, la localisation de celui-ci est une chose déjà ancienne, voir Iliade (VIII, 202) et Strabon (VIII, 7, 4).
  94. Iliade, XIII, 23-31
  95. Iliade, XV, 193.
  96. Apollodore, Bibliothèque [détail des éditions] [lire en ligne], III, 14, 1.
  97. a et b Servius, Commentaires aux Géorgiques (Commentarii in Vergilii Georgica), I, 12, latin sur le site anglophone Perseus.
  98. Blaineau 2011, p. 27.
  99. Amigues 2010, p. 178, n. 158.
  100. Pausanias, Description de la Grèce [détail des éditions] [lire en ligne], II, 1, 6.
  101. Pausanias, II, 30.
  102. Plutarque, Symposiaques (ou Propos de Table), IX, 6 [lire en ligne].
  103. Pausanias, Description de la Grèce [détail des éditions] [lire en ligne], II, 15, 5.
  104. Pausanias, X, 10, 6.
  105. Apollonios de Rhodes, Argonautiques [détail des éditions] [lire en ligne], III, 1243.
  106. a et b Iliade, I, 396-406.
  107. Αἰγαίων = mer Égée (?).
  108. Iliade, VII, 452-453 ; XXI, 441-460.
  109. Scholies aux vers I, 399 de l’Iliade.
  110. Gantz, p. 63.
  111. Son Hybris précisément : voir Hellanicos (FGrH, IV, 26a) et Apollodore (II, 5, 9).
  112. Ovide, Fastes [détail des éditions] [lire en ligne], I, 520-530.
  113. a et b Iliade, XXI, 435-461.
  114. Hygin, Fables [détail des éditions] [(la) lire en ligne], LXXXIX.
  115. Iliade, XX, 145-146.
  116. Iliade, XIII, 1-135 ; XX, 33-74, etc.
  117. Iliade, chant XIII, 43-58.
  118. Iliade, chant XIII, 215-240.
  119. Iliade, chant XIII, 345-357.
  120. Iliade, chant XIII, 426-445.
  121. Iliade, XX, 142-156.
  122. Iliade, XIII, 560.
  123. Iliade, XX 273-353.
  124. Ovide, Métamorphoses [détail des éditions] [lire en ligne] (XII, 72-171).
  125. Apollodore, Épitome [détail des éditions] [lire en ligne], V, 23.
  126. Virgile, Énéide [détail des éditions] [lire en ligne], I, 42.
  127. Γυραί, proche de l'île de Naxos, voir (en) [4].
  128. Odyssée, IV, 492.
  129. Apollodore, Épitome, VI, 6.
  130. Quintus de Smyrne, Suite d'Homère [détail des éditions] [lire en ligne], XIV, 573-641.
  131. Voir l’Odyssée qui a pour sujet le retour d'Ulysse ; pour l'œil crevé de Polyphème, voir Odyssée, IX, 369-400.
  132. a et b Assimilés aux Phéniciens, historiquement et géographiquement localisés dans l'actuel Liban plus ou moins.
  133. Odyssée, I, 11-96.
  134. Odyssée, XIII, 128-165.
  135. Quintus de Smyrne, XIV, 659 et suiv.
  136. Par exemple : Apollodore, III, 1, 3.
  137. Diodore de Sicile, XV, 49.
  138. Les ruines restent visibles jusqu'au IXe siècle, au début de la période byzantine ; le géographe Ératosthène, 150 ans après, témoigne de sa visite des ruines noyées tout comme le Romain Pausanias qui voit le site au IIe siècle ; l'empereur romain Marc-Aurèle ou le savant Aristote en parlent.
  139. (en) http://www.helike.org/atlantis.shtml
  140. (en) http://alternativearchaeology.jigsy.com/santorini-atlantis-of-the-aegean
  141. Strabon, IX, 5, 2.
  142. Philostrate de Lemnos, Images , II, 14 « La Thessalie » [français/grec lire en ligne].
  143. Hérodote, Histoires [détail des éditions] [lire en ligne], VII, 129.
  144. Hygin, Fables, CXL.
  145. a et b Apollodore III, 15, 1 à 5.
  146. Virgile, Géorgiques [détail des éditions] [lire en ligne], I, 12-14.
  147. Apollonios de Rhodes, Argonautiques, I, 179-184.
  148. Apollodore, I, 4, 3.
  149. Hymnes homériques [détail des éditions] [lire en ligne], XXXII (« Aux Dioscures »).
  150. Apollonios de Rhodes, Argonautiques, I, 150-160.
  151. Apollodore, I, 1, 4.
  152. Ératosthène, Catastérismes, XXXI (« À propos du dauphin ») [lire en ligne].
  153. Hygin, Astronomie [détail des éditions] [(la) lire en ligne], II, 17.
  154. Eustathe de Thessalonique, Commentaires sur l'Iliade et l'Odyssée d'Homère, (?) 1458 ligne 40-42 [lire en ligne].
  155. Apollodore III, 15, 7.
  156. Pausanias, II, 33, 1.
  157. Euripide, Hippolyte [détail des éditions] [lire en ligne], 45-46.
  158. Apollodore, III, 10, 3.
  159. Philostrate de Lemnos (dit aussi Philostrate l'ancien), Les Images (Les Tableaux), II, 4 (« Hippolyte ») [lire en ligne].
  160. Théogonie, 279-281.
  161. Voir l'article Critias.
  162. a et b Hygin, Fables, CLVII.
  163. Strabon, XIII, 1, 19.
  164. Ovide, Métamorphoses, XII, 72-171.
  165. À ne pas confondre avec Cécrops premier roi d'Athènes.
  166. Hygin, Fables, XLVI.
  167. Apollodore, Bibliothèque [détail des éditions] [lire en ligne], II, 5, 11.
  168. Cymopolée est fille de Poséidon pour Hésiode(1) ; Sa mère est moins certaine et certains la suggèrent par interprétation être Amphitrite, l'épouse classique de Poséidon, notamment en l'associant à une certaine Cymatolège(2)(3)
    1. Hésiode, Théogonie [détail des éditions] [lire en ligne], 817,
    2. Hésiode, Théogonie [détail des éditions] [lire en ligne], 253-254
    3. (en) « Cymopolée sur le site Theoi.com » (consulté le )
  169. Scholiaste de Pindare, Pythique (VIII, 24).
  170. Troisième Mythographe du Vatican (32, 3).
  171. Callimaque, fr. 652 [édition ?] et Pausanias, VIII, 25, 5.
  172. selon Acousilaos[Où ?].
  173. Pindare, Fragments, Péans (I, 1)
  174. Plusieurs sens ont été donnés à ce nom de ville, autant des localisations exactes que seulement poétiques ; voir paragraphe Mythe dans cet article.
  175. Lyriques grecs (trad. Ernest Falconnet), Paris, Lefèvre/Charpentier, , n°XVI, p. 21
  176. a et b (en) p. 31, no 17, [PDF] https://drive.google.com/file/d/0B5oS3sKmDYfwRGJlSnpFSi1HQlE/view
  177. (en) http://www.theoi.com/Text/OrphicHymns1.html
  178. (en) Nobuo Komita, « The Indo-European Attribute of Poseidon as the Water God », kait.repo.nii.ac.jp, 1990
  179. Wagner 2006, p. 142.
  180. Wagner 2006, p. 143.
  181. Jean-Christophe Vicent, Recherches sur la personnalité du dieu Poséidon I. Poséidon Hippios à Mantinée et la naissance de la rivière Boyne, Gerión, 249, 2007, 25, núm. 1, p. 249-262
  182. Denys d'Halicarnasse, I, 33.
  183. Pierre Chantraine, Dictionnaire étymologique de la langue grecque, Paris, Klincksieck, 1999 (édition mise à jour), 1447 p. (ISBN 978-2-25203-277-0), s.v.Ποσειδῶν.
  184. Burkert, p. 136.
  185. Ou bien était-ce en raison de Sciron, qu'il avait tué, que Thésée instaura ces jeux ; selon Plutarque, citant Hellanicos et un historien grec du nom d'Andron d'Halicarnasse : Plutarque, Vies parallèles [détail des éditions] [lire en ligne] (Vie de Thésée, XXV)
  186. Pausanias II, 1.3
  187. Voir le mythe de Théophanée et Chrysomallos.
  188. « Les Camées, merveilles de tous temps, joyaux par excellence. », sur richardjeanjacques.blogspot.fr (consulté le )
  189. La planète Neptune - planete-astronomie.com
  190. Neptune - Astrocours.be
  191. Strabon, V, 4, 13.
  192. Poseidion pour Ptolémée, mais il semble aussi Potidaion [Où ?]: Ptolémée, Géographie, Livre 5, [2.33] extrait anglais ; (en) http://www.visitarkasakarpathos.gr/about-karpathos/history-of-karpathos ; (en) http://www.dodekanisa.net/anemoesa/history.htm
  193. Thucydide, La Guerre du Péloponnèse [détail des éditions] [lire en ligne] I, 56
  194. (en + el + de) http://www.halkidiki.com/potidea/index.htm.
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  196. « Poséidon grand huit aquatique », sur europapark.de (consulté le )
  197. Serge Doubrovsky, Fils, Paris, Galilée, (ISBN 2-7186-0066-7)
  198. Emmanuelle Dourson, Si les dieux incendiaient le monde : roman, (ISBN 978-2-246-82364-3 et 2-246-82364-1, OCLC 1231439765, www.emmanuelledourson.net).
  199. Article « Poséidon », Encyclopédie Saint Sieya (Chevaliers du Zodiaque)
  200. Article « Poséidon », Encyclopédie One Piece
  201. Rick Riordan, Percy Jackson, 2005, 5 livres (ISBN 978-2-01-323794-9) où il est le père du personnage principal
  202. (en) « Poseidon for UML », sur gentleware.com (consulté le )
  203. Posidonia oceanica sur le site DORIS « Données d'Observations pour la Reconnaissance et l'Identification de la faune et de la flore Subaquatique »
  204. σαῦρος [sauros] signifie en grec « lézard » (Bailly, Dictionnaire Grec-Français, 1901, p. 782) et est habituellement souvent utilisé comme suffixe plutôt que préfixe comme ici pour nommer les espèces de dinosaures ; (en) Wedel et Cifelli, « Sauroposeidon: Oklahoma's Native Giant » [« Sauroposéidon : Géant Natif d'Oklahoma »], Oklahoma Geology Notes, vol. 65, no 2,‎ , p. 40–57 (lire en ligne [PDF])
    p. 47 : (en) « Poseidon was the Greek god of earthquakes, and Sauroposeidon means “lizard earthquake god”, which seems appropriate for such an earth-shaker ».

Bibliographie

Sources primaires

Sources secondaires

Religion et mythologie grecques

  • Pierre Lévêque et Louis Séchan, Les grandes divinités de la Grèce, Paris, Armand Collin, (1re éd. 1966)
  • Timothy Gantz, Mythes de la Grèce archaïque, Belin, [détail de l’édition].
  • (en) Jennifer Larson, Ancient Greek Cults : A Guide, New York, Routledge, .
  • Walter Burkert (trad. Pierre Bonnechere), La Religion grecque à l'époque archaïque et classique, Paris, Picard, (1re éd. 1977).
  • Michael Grant et John Hazel, Dictionnaire de la mythologie, Marabout, 1999, 384 p. (ISBN 2-501-02636-5), s.v.« Poséidon » (p. 299-303).

Poséidon

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  • (en) Michael H. Jameson, « Poseidon », dans Simon Hornblower, Antony Spawforth et Esther Eidinow (dir.), The Oxford Classical Dictionary, Oxford, Oxford University Press, , 4e éd., p. 1194-1195.
  • François de Polignac, « Détroits, isthmes, passages : paysages « sous le joug » de Poséidon », Kernos, vol. 30,‎ , p. 67-83 (lire en ligne)
  • Charles Doyen, Poséidon souverain : Contribution à l’histoire religieuse de la Grèce archaïque, Bruxelles, Académie Royale de Belgique,

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

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