Utilisateur:Damienorsat/Brouillon3

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Europe[modifier | modifier le code]

Allemagne :

  • Neues Deutschland[1] : “Le Frexit est évité”, affiche la une avec satisfaction. Le quotidien allemand, proche du parti de gauche Die Linke, avait prôné le vote Macron. Malgré le score de 66 % du nouveau président, “le pays est divisé”, constate le journal et “la défaite de Marine Le Pen est tout sauf réjouissante : avec 11,6 millions de voix, [elle enregistre] un résultat historique.” La poussée du populisme de droite et la profonde méfiance envers les élites politiques qui ont mené à ce résultat du second tour doivent être perçues comme “un signal d’alarme pour tous les démocrates de France”.
  • Die Welt[1] : “Un signe en faveur de l’Europe”, c’est ce que perçoit le quotidien conservateur Die Welt – en version “Kompakt” – dans la victoire d’Emmanuel Macron. “L’Europe respire, mais la France est profondément divisée. Le spectre d’une présidente d’extrême droite est écarté, mais il n’est pas définitivement banni”, souligne cependant le journal allemand. “Macron a désormais cinq ans devant lui. S’il ne réussit pas, en mai 2022, l’Europe aura de quoi trembler encore plus fort qu’en ce 7 mai 2017.”
  • Frankfurter Allgemeine Zeitung[2] : Macron citait le célèbre poète allemand Goethe dans un meeting à Lyon : “De ce lieu et de ce jour débute une nouvelle époque de l’histoire du monde – et vous pourrez dire que vous étiez là.” Rien d’étonnant pour le “golden boy” de la politique française passé par la finance, ironise le journal : “Inaugurer une nouvelle époque en France, voilà qui ne déplairait pas à Macron. Et le titre de son livre, Révolution, donne la mesure de son ambition.”
  • Süddeutsche Zeitung[2] : Macron “incarne la nouveauté, l’aube, l’espoir” et suscite chez les Français des sentiments semblables à ceux provoqués par l’arrivée au pouvoir de l’ancien président américain Barack Obama. Macron a été “la sensation de la campagne électorale”.

Biélorussie :

  • Belorousski partizan[1] : le site d'opposition ne se contente pas d’applaudir la victoire d’Emmanuel Macron, il coiffe le nouvel élu d’une auréole de sauveur : “Macron n’a pas seulement gagné l’élection présidentielle d’un État de 66 millions d’habitants, par ailleurs deuxième puissance économique de l’Union européenne et sixième puissance mondiale. Sa victoire a stoppé un processus qui ressemblait à l’inexorable effondrement du monde tel que nous le connaissons. Étaient menacés non seulement l’avenir de la plus ambitieuse des unions politiques et économiques, mais aussi le rapport de force mondial. C’est l’Occident, dans son ensemble, en tant que mètre étalon de la civilisation, qui semblait au bord de l’éclatement.” Pour Dmitri Galko, auteur de cette ode au président d’une France “que le monde regarde en espérant qu’elle défendra les valeurs des Lumières [dixit Macron dans son discours postélectoral]”, Emmanuel Macron a voulu protéger la France et le reste du monde de celle qui, “avec les Russes, voulait les libérer de l’UE, de l’Otan, des maçons et autres reptiloïdes”.

Croatie :

  • Jutarnji List[1] : “Après le référendum sur le Brexit en Grande-Bretagne et la victoire de Donald Trump aux États-Unis, la France est le premier grand pays influent sur la scène internationale à résister à la vague du populisme et de la fermeture des frontières, considère le grand quotidien croate. Elle a montré que ces idées ne passaient pas dans le pays qui a inspiré le concept européen d’État providence.”

Espagne :

  • El Periódico[1] : La romancière espagnole Lucía Etxebarria pousse un coup de gueule contre le traitement médiatique réservé à Brigitte, la femme d’Emmanuel Macron. Dans une tribune publiée sur le sitel’auteure à succès relève que la différence d’âge au sein du couple Macron est la même que celle qui sépare le président Donald Trump et son épouse. Pourtant, alors que “dans ABSOLUMENT tous les articles” sur Brigitte Macron, “on parle du fait qu’elle a 24 ans de plus que son mari”, remarque l’auteure, “ABSOLUMENT aucun” portrait de Melania Trump ne “mentionne qu’elle a 24 ans de moins que son mari”. “Ne me dites pas que nous [femmes et hommes] recevons le même traitement dans les médias”, conclut-elle. 
  • Público[1] : “Le président nouvellement élu a prévu de faire passer dès l’été un plan de mesures chocsSouvent par décret. Ce qui lui permettra d’éviter tout contrôle parlementaire”, s’indigne le quotidien en ligne madrilène. En “pleine gueule de bois électorale […], le nouveau président doit se préparer pour des législatives décisives en juin.” Une bataille qu’il livrera sans expérience. “Traditionnellement, ce scrutin donne au président une majorité parlementaire qui lui permet de mener à bien ses réformes, rappelle le quotidien. Cependant, dans une France qui s’est unie autour de la figure de Macron uniquement pour bloquer l’extrême droite, le résultat devrait être pour le moins incertain.” Abstention record, niveau historique de votes blancs… “Plus d’un tiers des Français a refusé de choisir entre Macron et l’extrême droite”, ajoute le journal qui prévoit des manifestations historiques dès le début du prochain mandat. “Il semblerait que Macron n’aura pas nécessairement les mains libres, comme on l’espérait à Bruxelles, pour mettre en œuvre son programme néolibéral.”
  • Expansión[1] : “La joie ressentie à Bruxelles après la victoire de Macron est à double tranchant”, estime le journal économique, qui rappelle que le Front national a tout de même obtenu les suffrages de 11 millions de Français. “Si dans cinq ans, les promesses de Macron n’aboutissent pas à des résultats, le projet européen risque à nouveau de se trouver au bord du gouffre”, écrit le correspondant à Bruxelles. “Et ses résultats dépendront de deux facteurs : il faudra qu’il puisse gouverner et que l’intégration européenne progresse.” Dans un premier temps, il faudra relever le défi des législatives de juin. Pour ce qui est de l’intégration, “la liste des tâches est longue, rappelle le journal. Mais cela ne dépend pas uniquement du président français.”.
  • La Vanguardia[1] : Emmanuel Macron va hériter d’un pays “divisé, au moins, en trois parties, chacune fermement campée sur ses positions”, estime le quotidien. D’une part, il y a la France “du système”, celle de Macron, puis il y a celle de Le Pen, “qui a cessé de croire au système depuis longtemps et cherche le repli” ; enfin, il y a ce tiers de Français qui n’ont pas voté ou ont voté blanc. Cette France, appelée “France périphérique”, est principalement composée de “ceux qui souffrent de la crise et des politiques d’austérité, qui se sont retrouvés sans représentant politique, ce qui pose un grave problème dans ce pays, probablement le plus politisé du monde”, indique le journal. Macron est ainsi la “dernière chance de réformer le système en profondeur et de redonner confiance à ceux qui n’y croient plus”.
  • El País[1] : “La France, fatiguée des deux partis hégémoniques qui n’ont pas de réponses aux problèmes, se lance dans une expérimentation”, estime le quotidien espagnol El País. Il souligne cependant la “tâche titanesque” qui attend Emmanuel Macron, qui doit “remettre en ordre un pays malade, très malade, comme le prouve” le score historique du Front national. “Les Français se sont donné une dernière chance, et, ce faisant, ils en ont aussi donné une à l’Europe. Nous avons cinq ans pour trouver des réponses. Le compte à rebours a commencé ce dimanche.”
  • El Mundo[2] : Au fil de sa carrière, Emmanuel Macron s’est paré d’une aura romantique, écrit le quotidien espagnol. “Diplômé de l’ENA et inspecteur des finances, il est aussi pianiste, poète et philosophe. L’homme parfait. Le candidat de rêve.” Le journal insiste sur son amour revendiqué pour la philosophie, ce qui “lui a permis de compenser sa formation de technocrate et la tiédeur de ses idées politiques”. Macron est un grand adepte de Machiavel, dont les idées “l’ont beaucoup aidé à s’y retrouver dans le labyrinthe de la politique parisienne”.

Grèce :

  • Ethnos[1] : “le triomphe de Macron est un espoir pour la Grèce”. Cette victoire constitue “celle de la démocratie et des forces libérales”, explique le quotidien de gauche. “Le nouveau président français a envoyé un message clair à Berlin sur la nécessaire restructuration de la dette grecque”, précise également Ethnos, qui rappelle qu’Emmanuel Macron, dans une interview donnée à Mediapart le 5 mai, “a annoncé vouloir une restructuration concentrée de la dette tout en maintenant la Grèce au sein de la zone euro. Ceci est donc une lueur d’espoir dans le marasme de la dette.”

Hongrie :

  • 888.hu[1] : Pour le site d’opinion ultraconservateur hongrois, l’élection du nouveau président français n’est pas une bonne nouvelle : “Macron s’est décrédibilisé en affirmant durant la campagne électorale qu’il n’existait pas de culture française particulière. Hugo, Dumas, Camus et Balzac se retournent dans leurs tombes. Bien que Marine Le Pen ait complètement raté sa marche vers le pouvoir, le FN s’installe comme la seconde force politique en France et pourrait accroître son influence dans le quinquennat qui débute. Macron, lui, veut beaucoup d’Europe. Mais pas d’Europe des nations, malheureusement. Au fond, difficile de savoir ce qu’il souhaite. Une chose est sûre : il sera un puissant vent contraire.”

Italie :

  • Linkiesta[1] : Sans Trump et le Brexit, “nous ne serions jamais sortis de notre torpeur, de cette conviction que l’ordre des choses est garanti par une loi divine, qu’il n’y a aucun risque de revenir en arrière, qu’on peut se permettre de rester immobiles”. À partir de 2005, l’Union européenne (UE) a stagné, “parce qu’elle n’intéressait personne”, estime le site d’information italien. Puis, quelque chose a commencé à se mouvoir, partant de la Grèce et de son référendum. Une nouvelle polarisation entre “ceux qui veulent poursuivre l’intégration européenne et ceux qui veulent revenir en arrière”. Quant à la France, “entre dedans et dehors, elle a choisi dedans”.
  • Il Tempo[1] : Macron “a attendu un peu” avant de prononcer son discours, relate le quotidien italien. “Il a parlé sans emphase. Froid, rigide, sérieux. Presque comme s’il répétait une leçon apprise par cœur, sans jamais céder à un sourire. Peu d’enthousiasme, en somme, et des phrases à la limite de la banalité” . Une impassibilité qui vaut au président élu d’être surnommé en une du journal conservateur, à l’appui d’un superbe photomontage, “Le Jocond”.
  • Il Giornale[3] : “Marine Le Pen a perdu”. Le quotidien de droite, qui s’était montré favorable à la candidate, prend acte de cette défaite, et en propose une analyse. “Certes, une victoire était hautement improbable, mais il y avait néanmoins de fortes attentes”. Le premier constat, c’est que “le Front national (FN) a un héritage encombrant qu’il n’arrive pas à faire accepter par la majorité des Français”. Le reste est affaire de stratégie, analyse le journal italien. À l’issue du premier tour, le FN était face à un choix : “Faire de l’œil aux électeurs de Mélenchon, ou chercher à attirer les voix gaullistes”, c’est-à-dire celles des partisans de François Fillon. Et, “on peut le dire désormais : Marine n’a réussi dans aucune de ces deux stratégies”. Autre erreur, poursuit Il Giornale : abandonner, à l’instigation de son bras droit Florian Philippot “la bataille sur les valeurs non négociables” et laïciser le parti. Or, cela constitue un recul pour une part de sa base électorale et ne suffit pas pour attirer l’électorat de droite modérée. Enfin, si le FN a su capitaliser sur les fractures françaises et les laissés-pour-compte de la mondialisation, il s’est coupé ce faisant de tous ceux qui tiennent à l’Europe. En bref, Marine Le Pen a contribué à normaliser son parti. “Mais si elle entend remporter les élections, elle devra passer par un discours susceptible d’engager tous les Français, pas seulement les perdants de la mondialisation. Sinon, il y aura toujours un barrage*, un ‘pacte républicain’. Mais la fille de Jean-Marie semble l’avoir compris : elle vient d’annoncer la révolution du FN.”

Norvège :

  • VG[1] : Selon le tabloïd norvégien, la présidentielle francaise est “une victoire pour la France ouverte et libérale. C’est une victoire pour l’Europe. C’est encore une défaite pour le populisme de droite.” Mais, conclut le journal, le projet que défendent Marine Le Pen et les autres populistes, de droite comme de gauche, ne disparaîtra pas : “Il sera renforcé si Macron échoue.”

République Tchèque :

  • Lidové noviny[1] : “Le succès de Macron va accroître la pression sur la République tchèque”. Tout en saluant le triomphe du président élu, le journal pragois souligne que son programme européen consiste à recréer un noyau dur de pays avançant plus rapidement sur la voie de l’intégration. “Le résultat de l’élection place la République tchèque au pied du mur, relève le journal. Il faut décider si l’on veut faire partie du noyau dur, entrer dans la zone euro et participer à la politique migratoire, ou devenir un État membre de seconde zone. […] Ceux qui refusent d’entrer dans la zone euro, comme la République tchèque, la Pologne et la Hongrie, resteront à la périphérie. Ce qui pourrait aussi signifier moins d’argent des fonds européens.”

Roumanie :

  • Romania Libera[1] : Le quotidien roumain écrit : “Le ‘Kennedy du XXIe siècle’, comme l’ont décrit certains analystes outre-Atlantique, […] a créé la surprise, un personnage dépourvu d’expérience politique, mais extrêmement charismatique et ambitieux.”
  • Adevarul [2]: “Jeune homme avec un faux air timide, qui n’a pas fait de politique auparavant”, Macron est devenu une sorte de héros grec chargé d’éliminer une créature malfaisante au second tour, juge le quotidien roumain. Le journal voit même en Macron “un Persée, qui a affronté une ‘Gorgone’ politicienne chevronnée, Marine Le Pen”, crachant “du feu et des flammes”.

Royaume-Uni :

  • The Daily Telegraph[1] : “Les élites européennes, qui ont salué M. Macron comme un sauveur, doivent surtout tirer une leçon du résultat de Le Pen”. “Il faut qu’elles comprennent que [l’élection de Macron] ne constitue pas la victoire définitive du projet européen face à ses détracteurs, mais bien leur dernière chance de le sauver”, estime le quotidien conservateur britannique.
  • Reaction[1] : “S’il y a une bonne raison de trinquer à cette victoire, c’est que, vu son ampleur, elle a dû gâcher la soirée de Nigel Farage”, note Iain Martin. “L’ex disc-jockey et ancien dirigeant du UKIP [le Parti pour l’Indépendance du Royaume-Uni] avait prédit à plusieurs reprises que la France se lèverait et que Le Pen, c’était ‘du solide’. Et bien, non. Santé !” “Bravo, Macron”, lance le rédacteur en chef du site britannique, qui émet toutefois quelques réserves : “J’ai quand même une petite inquiétude. Comme une impression de déjà-vu. Un homme jeune, souriant et charismatique prend ses fonctions, les foules enthousiastes. Tony Blair… Barack Obama…”
  • Metro[1] : “Le Big Mac”, c’est le surnom donné à Emmanuel Macron par le journal gratuit britannique Metropour celui qui “n’a fait qu’une bouchée de l’extrême droite de Le Pen”.
  • The Spectator[2] : “Ce qu’on doit retenir de cette élection, ce n’est pas Macron, mais le mécontentement populaire vis-à-vis de la classe politique française”. L’hebdo britannique concède que Macron a fait preuve “d’autant d’audace que d’habileté” mais rappelle “qu’un pourcentage important des électeurs sont soit apathiques, soit écœurés d’avoir dû choisir entre Macron et Le Pen”. Par conséquent, “la France ne déborde pas du même espoir que celui affiché après l’élection d’Obama”. Pour l’hebdomadaire conservateur britannique, Emmanuel Macron est le nouveau souverain du continent, mais un souverain déjà affaibli. “Ce jeune prétendant va droit à la catastrophe”, écrit le journal, assurant que celui qui affirme “créer une nouvelle forme de politique” devra pourtant s’astreindre à “une bonne dose de marchandage à l’ancienne” s’il veut obtenir une majorité à l’Assemblée. Toutefois, “les idéalistes d’En marche ! auront du mal à digérer les alliances inévitables avec d’autres partis”, fustige The Spectator.

Russie :

  • Tass[1] : Alors que la réaction de Vladimir Poutine se faisait attendre, l’agence de presse russe annonce que le président russe vient d’adresser ses félicitations à Emmanuel Macron. Il l’assure qu’il est “prêt à un travail mutuel constructif sur les questions bilatérales ainsi que sur l’ordre du jour régional et mondial, exprimant sa certitude que cela répond aux intérêts vitaux des peuples de Russie et de France”. Il ajoute encore : “Les citoyens de France vous ont accordé leur confiance pour diriger le pays dans une période difficile pour l’Europe et l’ensemble de la communauté mondiale. La menace grandissante du terrorisme et de l'extrémisme militant s’accompagne d’une escalade des conflits locaux et de la déstabilisation de régions entières. Dans ces conditions, il est particulièrement important de surmonter la méfiance mutuelle et d’unir nos efforts pour assurer la stabilité et la sécurité internationales.”
  • Expert[1] : “Président de (pas) tous les Français”, titre le site du magazine économique proche des positions du Kremlin, qui regrette que “le miracle” n’ait “pas eu lieu” au sujet de la possible victoire de Marine Le Pen. Pour les partisans de la candidate du Front national, poursuit le titre, la question essentielle est maintenant de savoir si elle pourra devenir le leader de l’opposition. Or, “pour l’instant, il semble que non”.

Slovénie :

  •  Delo[1] : “La France se met en marche avec Emmanuel Macron”, titre le quotidien de Ljubljana, en Slovénie. “Avec Emmanuel Macron, ce sont l’optimisme, l’espoir, l’humanisme, la culture, l‘éducation et l’Europe qui ont gagné”, s’emporte le principal quotidien slovène, tout en soulignant “que la campagne, inquiétante, hystérique et cacophonique à la fin de la course présidentielle, a montré à quel point la société française est divisée”.

Suède :

  • Svenska Dagbladet[1] : Le quotidien souligne qu’il ne faut pas surinterpréter le résultat du 7 mai : “Lors du premier tour, Macron n’a même pas reçu le soutien d’un quart des votes.” Toutefois, estime le journal, “les élections françaises peuvent servir de source d’inspiration importante pour ceux qui tentent de résister à la pression des forces protectionnistes et isolationnistes. Ils pourront, avec cette victoire, trouver l’énergie de résister à un ouragan.”

Autres continents[modifier | modifier le code]

Argentine :

  • Clarín[1] : Le quotidien de Buenos Aires affiche la photo emblématique du nouveau président sous les feux de la pyramide du Louvre lors de la célébration par Emmanuel Macron de sa victoire, au soir du 7 mai. “Macron a freiné l’extrême droite et l’Europe est soulagée”, titre le journal.

Australie :

  • Sydney Morning Herald[1] : "Le taux d’abstention est le plus élevé depuis 1969. Macron va désormais devoir mener une bataille pour consolider sa base lors des législatives et essayer de conquérir l’assemblée avec son mouvement En Marche !. Les partis établis, notamment Les Républicains, vont tenter de limiter le pouvoir de Macron en obtenant la majorité à l’Assemblée, ce qui obligerait Macron à choisir un de leurs représentants comme son Premier ministre.”

Brésil :

  • O Globo[1] : Le quotidien brésilien consacre un article à l’abstention et au vote blanc auxquels se sont résolus un Français sur trois, “un niveau jamais atteint à un second tour depuis 1969”. Cette abstention, souligne le journal, montre que “la présence de l’extrême droite au second tour n’a pas suscité de mobilisation aussi extraordinaire qu’en 2002.”
  • Folha[1] : “Macron ravive l’espoir face au sentiment du déclin”, écrit un éditorialiste du journal de São Paulo. C’est dans cette “France dépressive symbolisée au plus haut point par l’écrivain Michel Houellebecq” qu’un jeune homme de 39 ans “au charisme de gérant de banque de ville moyenne” a été élu. Désormais, il va tenter de “faire revivre l’idéal [perdu] du général de Gaulle”, ajoute le journal brésilien.

Canada :

  • Toronto Star[1] : Le quotidien juge ”superbe” la victoire d’Emmanuelle Macron. Mais le quotidien canadien ajoute que “ce n’est qu’un sursis” pour l’Hexagone et le reste du continent. ”La menace du nationalisme d’extrême droite en Europe et la stagnation économique générale se font toujours sentir et, à moins que Macron lui-même ne se révèle un faiseur de miracles, la plupart des réalistes considèrent sa victoire au mieux comme un répit provisoire.” Deux importants défis l’attendent, selon le Star : son parti devra remporter suffisamment de sièges lors des législatives de juin pour ne pas compromettre sa capacité à agir comme président ; et il devra composer avec ”les graves problèmes économiques de la France”, alors qu’il a promis de rendre le pays plus compétitif à l’échelle internationale.

Chine :

  • Huanqiu Shibao[1] : Pour le quotidien officiel de Pékin, la France a montré la voie de la raison en préférant Emmanuel Macron à la candidate du repli nationaliste. Car à l’heure de la mondialisation, la préférence nationale est inapplicable.“Macron a remporté la victoire, l’Europe a gagné contre le populisme”, titre le quotidien officiel Huanqiu Shibaoajoutant que “la victoire de Macron assure la stabilité de la structure politique européenne et garantit, après le vote sur le Brexit, que l’hémorragie est stoppée”. Une bataille a été menée avec succès contre le populisme, ce qui constitue un signal important pour toute l’Europe. Et même au-delà, assure le quotidien chinois : “Si l’on considère la victoire de Trump comme celle du populisme, alors la victoire de Macron a une importance pour le monde entier.” “Nombreux sont ceux qui salueront en la victoire de Macron un nouvel exemple de l’influence positive que peut exercer la France sur le reste du monde, ajoute le Huanqiu Shibao. Dans quelques années, nous pourrons nous souvenir de ces élections et dire que les Français ont fait le bon choix, et à un moment crucial, en permettant à la civilisation et à l’humanité de continuer à aller de l’avant au lieu de régresser.”
  • South China Morning Post[1] : Le président chinois Xi Jinping a envoyé un message de félicitations à Emmanuel Macron pour sa victoire à l’élection présidentielle et les experts chinois estiment que la Chine devrait pousser un soupir de soulagement à l’issue de cette campagne française pleine d’incertitudes.
  • Xinhua[1] : Selon l'agence officielle, Xi Jinping a déclaré que la Chine et la France avaient “de lourdes responsabilités vis-à-vis de la paix mondiale et du développement”, et que “la poursuite de relations harmonieuses entre Paris et Pékin ne profitait pas seulement aux deux pays et à leurs populations, mais aussi à la paix mondiale, à la stabilité et au développement”. Préoccupée par les menaces pesant sur l’Union européenne depuis le Brexit, la Chine redoute un renforcement du protectionnisme européen au moment où elle veut augmenter ses investissements sur ce continent. 

Colombie :

  • Semana[1] : Le site du magazine colombien ne cache pas son admiration pour ce président, qui “est aussi bien d’autres choses”. Le magazine revient longuement sur les jeunes années d’Emmanuel Macron et son idylle précoce, au lycée, avec sa professeure devenue son épouse. Élevé dans “un milieu bourgeois très cultivé et de culture universitaire”, rappelle Semana, le jeune homme était naturellement destiné à se former dans les cénacles des élites françaises, du lycée Henri IV à Paris jusqu’à l’ENA. Mais le plus important aujourd’hui, “c’est qu’il est désormais le nouveau symbole de la lutte contre la tendance à la désintégration de l’Union européenne.”

Etats-Unis :

  • The Nation[1] : “Le centriste Macron repousse le Front national – et la propagation du ‘trumpisme’. “Voici ce que les Américains doivent retenir du résultat de l’élection française : un grand pays a rejeté […] la perspective d’une présidente qui aurait pu servir d’alliée ou de facilitatrice à Trump, souligne l’hebdomadaire de gauche. Ce n’est certainement pas la seule raison de l’échec de [Marine Le Pen], mais cela a sûrement joué car c’est l’ensemble de l’électorat français - toutes tendances confondues - qui a rejeté la candidate d’extrême droite dont l’ascension a souvent été évoquée en lien avec le référendum sur le Brexit ou les présidentielles américaines”.
  • Boston Globe[1] : Ni Le Pen, ni Macron. Les grands perdants de l’élection présidentielle française sont les entreprises de nouvelles technologies californiennes. En revenant sur le piratage des équipes de campagne de Macron, il pointe la responsabilité des grandes compagnies telles que “les géants des réseaux sociaux comme Facebook et Twitter qui ont accepté de devenir des plateformes au service de la désinformation, des rumeurs et de la manipulation”. S’il n’y a pas eu de conséquence sur cette élection, leur rôle inquiète le quotidien américain, qui rappelle que ces compagnies étaient censées intensifier leur lutte contre le phénomène des “fake news” au lendemain de l’élection de Donald Trump à la Maison-BlancheUne élection cruciale aura lieu en Allemagne plus tard dans l’année. La Silicon Valley sera-t-elle prête à temps ?”, s’interroge le Boston Globe. 
  • The New-Yorker[1] : “Le résultat de dimanche a donné raison à ces irritants Français qui prétendent toujours pouvoir affirmer leur supériorité intellectuelle sur les Américains”, pointe non sans humour Andy Borowitz dans sa chronique satirique “Des millions de Français ont dû savourer cet instant [où ils ont empêché Marine Le Pen d’arriver au pouvoir], preuve de leur incontestable supériorité sur leurs alliés de l’autre rive de l’Atlantique”, s’amuse le comédien américain, avant d’enfoncer le clou en faisant dire à une Parisienne : “Nous sommes plus intelligents que les Américains, c’est vrai, mais ils ont mis la barre assez bas, non ?”
  • El Nuevo Herald [1] : Le quotidien hispanophone de Miami a été séduit par la célébration de la victoire d’Emmanuel Macron sur l’esplanade du Louvre, au pied de la pyramide “resplendissante avec ses lumières dorées” où le nouveau président “a été accueilli par des milliers de Français qui scandaient son nom” et où, peu après, sa femme Brigitte, “une élégante blonde aux yeux bleus de 24 ans son aînée”, l’a rejoint. Toutefois, le quotidien ne manque pas de rappeler qu’Emmanuel Macron “dirigera une France très divisée avec ses clivages entre les zones urbaines – privilégiées et réformistes – et les déshérités, tentés par les extrêmes”.

Honduras :

  • La Prensa[1] : Le quotidien de Tegucigalpa fait découvrir Emmanuel Macron à ses lecteurs et insiste sur les premiers chantiers internationaux de “ce dirigeant sans véritable expérience” en la matière. L’agenda s’annonce chargé, avec le sommet de l’Otan qui se tiendra le 25 mai à Bruxelles, suivi d’une réunion du G7 en Italie les 26 et 27 mai et du G20 en Allemagne, au mois de juillet. Au moins “commence-t-il du bon pied”, note La Prensa, “dans une ambiance de soulagement du côté des dirigeants de l’Union européenne” qui craignaient la victoire de la “candidate europhobe Marine Le Pen.” Le journal souligne en particulier le soutien apporté à Emmanuel Macron par l’ancien ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, “une référence de la gauche radicale en Europe”, qui a salué en Emmanuel Macron le seul dirigeant “à avoir essayé d’aider Athènes pendant la crise de la dette grecque.”

Inde :

  • Daily O[1] : Pour le quotidien, les prises de position du nouveau président français sur l’Europe et sur l’immigration vont avoir “une résonance” en Inde, où le pluralisme est menacé par les nationalistes hindous au pouvoir. Ses messages d’ouverture et de tolérance contrastent avec la façon dont Modi“comme Poutine ou Erdogan, surfe sur les peurs mondiales pour renforcer son emprise idéologique sur le pays”.
  • Hindustan Times[1] : L’ancien ambassadeur indien en France Kanwal Sibal écrit : “Même si l’Europe a poussé un soupir de soulagement après la défaite de Marine Le Pen face à Macron, car sa victoire aurait mis un terme au projet européen, la France doit relever un immense défi pour pouvoir se gouverner. Les relations de l’Inde avec Paris transcendent les partis politiques et nous devons donc souhaiter à Macron de réussir et de saisir toutes les occasions pour renforcer les liens avec son gouvernement.” Durant la campagne, Marine Le Pen avait fait plusieurs fois référence avec admiration, notamment lors du débat du 3 mai, à Narendra Modi, le Premier ministre ultranationaliste de l’Inde depuis 2014.
  • Mumbai Mirror[2] : Le quotidien indien estime que les Français ont élu “le plus jeune maharaja” de leur histoire. “Maharaja Mac”, comme le journal avait titré dans l’entre-deux-tours, reprend le diminutif de Macron mais fait surtout référence au burger au poulet que McDonald’s vend sous ce nom dans le pays.

Iran :

  • Jahan-e Sanat[1] : Ce 8 mai en Iran, seul le quotidien économique consacre la plus grande partie de sa une à la victoire d’Emmanuel Macron. “Le président français a été choisi : l’avenir de l’euro est maintenant entre ses mains”, peut-on lire en couverture, mettant l’accent sur les positions proeuropéennes du nouveau chef de l’État. “La première conclusion à en tirer est qu’il est désormais possible de parier sur l’euro, ce qui redonnera du souffle à l’Union européenne pour des réformes à venir”, écrit le journal de Téhéran, qui met toutefois en garde contre le risque potentiel du nationalisme extrême et du populisme.

Japon :

  • Tokyo Shimbun[1] : “La France dit non à la tendance ‘mon pays d’abord’, proclame à sa une le quotidien de centre gauche. “La première difficulté pour le prochain président sera de rassembler un pays divisé, comme le montre le score non négligeable du Front national” ajoute le journal japonais.

Liban :

  • L’Orient-Le Jour[1] : La feuille de route du président Emmanuel Macron peut être “résumée en un mot, un seul, et est encore plus compliquée à mener à bout que les douze travaux d’Hercule réunis : déradicaliser”, écrit ce 8 mai Ziyad Makhoul. Déradicaliser, d’abord, une France “dangereusement plurielle, pratiquement quadripolaire, déchirée, exacerbée par des certitudes/illusions”. Et de poursuivre : “Déradicaliser, plus en profondeur, les esprits : déradicaliser ces femmes et ces hommes plongés dans une misère souvent insupportable et qui se réfugient dans les extrêmes ; déradicaliser ces femmes et ces hommes persuadés que l’autre, le non-Français, le non-chrétien, le non-hétéronormé, est monstrueux et indésirable ; déradicaliser ces Françaises et ces Français de confession musulmane pour les aider, ou les obliger, à s’intégrer, pour leur redonner confiance dans la France.”

Monde arabe :

  • Al-Hayat[1] : Le quotidien du monde arabe écrit : “C’est probablement la première fois que des élections en France suscitent autant d’intérêt dans le monde arabe. Cet intérêt ne s’explique pas seulement par la montée de la droite populiste et extrémiste – qui a déjà gagné aux États-Unis – mais aussi parce que la France compte pour la stabilité de l’Union européenne”.

Singapour :

  • Straits Times[1] : Selon Jonathan Eyal, “bien que M. Macron ait l’opportunité de changer la France, son mandat est bien moins solide que ce que l’on pense et sa fenêtre d’opportunité est étroite. Dans un mois, la France aura des élections législatives et M. Macron, qui n’a pas de parti politique, a maintenant dix jours pour trouver des candidats pour pas moins des 577 conscriptions parlementaires. Le président élu français dit qu’il n’a pas peur des défis à venir. Et c’est tant mieux, car ils sont immenses.”
  1. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z aa ab ac ad ae af ag ah ai aj ak al am an ao ap aq et ar « En direct. Vu des États-Unis. Un coup d'arrêt au “trumpisme” », sur courrierinternational.com, (consulté le )
  2. a b c d e et f « Les surnoms donnés par la presse étrangère à Emmanuel Macron », sur courrierinternational.com, (consulté le )
  3. « Vu d’Italie. Quelles ont été les erreurs de Marine Le Pen ? », sur courrierinternational.com, (consulté le )