Tshikapa
Tshikapa | |||
La prison de Tshikapa, en 2018 | |||
Administration | |||
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Pays | République démocratique du Congo | ||
Communes | Dibumba I, Dibumba II, Kanzala, Mabondo, Mbumba |
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Province | Kasaï | ||
Députés de la ville |
4 | ||
Maire | M. Laurent Kambulu Mputu | ||
Démographie | |||
Gentilé | Tshikapanéen(ne) | ||
Population | 587 548 hab. (2012) | ||
Densité | 1 537 hab./km2 | ||
Géographie | |||
Coordonnées | 6° 25′ 00″ sud, 20° 48′ 00″ est | ||
Superficie | 38 220 ha = 382,2 km2 | ||
Divers | |||
Langue nationale | Tshiluba | ||
Langue officielle | Français | ||
Langue Natale | Tshiluba | ||
Localisation | |||
Géolocalisation sur la carte : République démocratique du Congo
Géolocalisation sur la carte : République démocratique du Congo
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Tshikapa est une ville et le chef-lieu de la province du Kasaï en République démocratique du Congo. La localité est connue pour ses gisements de diamants. Elle a acquis le statut officiel de ville en 2003, en même temps que Mwene-Ditu, Bunia et d'autres localités de RDC.
Géographie
[modifier | modifier le code]La localité est située à la confluence de la rivière Tshikapa et de la rivière Kasaï. Elle est traversée par la route nationale 1 reliant la ville au port de Matadi et Kinshasa à 842km. Elle s'étend sur les deux rives de la rivière Kasaï, principal affluent du fleuve Congo, que relie un pont métallique emblématique de la ville. Elle est construite sur des argiles alluvionnaires et dotée de réserves en diamant importantes.
Histoire
[modifier | modifier le code]En 1907, sur la terre rouge qui bordent les rivières de la région, un prospecteur découvrait le premier diamant du Kasaï[1]. L'immédiate ruée vers la pierre précieuse devait faire la fortune de Tshikapa. Du coup, l'agriculture a fortement diminué dans la région au profit de la seule activité minière et du commerce des diamants.
À la suite de la libéralisation des activités du diamant autorisant son exploitation artisanale en 1982, la ville a connu une croissance démographique spectaculaire et un boom économique. Elle a vu se développer des dizaines de comptoirs de diamants, dont les deux premiers ouverts furent la Meltax, filiale d'une entreprise zurichoise, et la Britmond, filiale d'une société britannique, toutes deux spécialisées dans le travail du diamant. Encore aujourd'hui, les comptoirs constituent un véritable "marché aux puces" du diamant qui accueillent librement les vendeurs.
Le boom minier s'est prolongé jusque dans les années 2000 pour être stoppé ensuite par la chute du prix du diamant. Le conflit lié à la rébellion de la Kamuina Nsapu débuté en 2016 a entraîné une paralysie du secteur minier et le départ de nombreux opérateurs qui ne sont jamais revenus. Devenue chef-lieu de la nouvelle province en 2015, Tshikapa est aujourd'hui une ville administrative tout en conservant un rôle de pôle d'échanges commerciaux[2].
La milice de la Kamuina Nsapu à Tshikapa en 2016
[modifier | modifier le code]Tshikapa n’a pas été épargnée par la grave crise sécuritaire qui a secoué le Grand Kasaï entre 2016 et 2018 avec la rébellion Kamuina Nsapu. En mi-décembre 2016, un certain dimanche du 16 du mois, les crépitement de balles et retentissement des armes lourdes se sont faits entendre dans la ville de Tshikapa depuis le petit matin, ce qui engendra un psychose dans la population, paralysant ainsi toutes les activités de la ville ce jour-là, aucune église n'avait ouvert ces portes, aucun bar, ou tout autre activité , faisant ainsi grimper les prix des denrées alimentaires. Toutefois nous tenons à signaler que les affrontements n'ont pas atteint la ville de Tshikapa, car les miliciens ont été stoppé dans le village Masangu'anyi(à±30km de la ville), où plusieurs miliciens ont été tués et entassés dans des fosses communes ; et ce sont ces affrontements qui ont fait entendre les bruits d'armes dans la Ville, et les bruits d'une éventuelle entrée de la milice se propage, ce qui provoqua une vague d'arrestation de toute personne pour un habit rouge ( le rouge étant le symbole de la milice)[3].
ce conflit a provoqué des déplacements massifs des populations venant de presque tout les secteurs composants le territoire de Tshikapa. Tous ceux qui habitent depuis les frontières de l'Angola ( kamako, komonia , kandiaji, Nsumbula etc), et ceux de toutes les grandes localités comme Mutshima, Lunyeka, Mpampa, Mutena , jusqu'à la limite de la province du Kasaï-central se sont presque tous déversés dans la ville de Tshikapa. La ville fut donc surpeuplé, ce qui fit grimper les prix des maisons, et la ville fut frappée par la hausse de la famine, les voles et l'insécurité.
L'insécurité alimentaire était dû au fait que la ville de Tshikapa comme la plupart des villes de la RDC est approvisionné en produits agricoles par les villages avoisinants. et comme tout le monde s'étant réfugié dans la ville, il n'y pas assez de gens de les milieux ruraux pour faire les travaux de champ.
Administration
[modifier | modifier le code]Chef-lieu provincial de 216 147 électeurs recensés en 2018, elle a le statut de Ville et est subdivisée en cinq communes urbaines de moins de 80 000 électeurs[4] :
- Dibumba I, (7 conseillers municipaux)
- Dibumba II, (7 conseillers municipaux)
- Kanzala, (7 conseillers municipaux)
- Mabondo, (7 conseillers municipaux)
- Mbumba, (7 conseillers municipaux)
Population
[modifier | modifier le code]La population de la ville s'élevait en 195.il à noter qu'à ce ce jour, juste 50% des déplacés ont eu à regagner leurs milieux initiales.1 à 5 552 habitants[5]. Le dernier recensement de la population date de 1984 estimait la population de Tshikapa à 116 016 habitants[6],[7]. Selon les estimations, elle comptait 587 548 habitants en 2012. Ces chiffres sont largement dépassés sachant que l'une des cinq communes urbaines de la ville, Mabondo, selon la mairie en 2022, totalise à elle seule plus de 700 000 habitants. La ville s'avère densément peuplée avec, selon un rapport de la Banque mondiale, 20 500 habitants au km2[8].
Économie
[modifier | modifier le code]Au début du XXe siècle, Tshikapa devint un centre minier et industriel d'importance et fut le siège social de la toute puissante Forminière, Société internationale forestière et minière qui exploita le diamant à Tshikapa jusqu'à sa dissolution en 1961. Les droits de la Forminière furent repris par la Société minière de Bakwanga (MIBA) laquelle a été dissoute en 2020.
Tshikapa gère désormais l'après-diamant et tente d'enrayer le déclin économique. Elle dispose aujourd'hui de trois hôpitaux, une quinzaine d’hôtels, quatre universités et des instituts d’enseignement supérieur, une banque centrale et, en 2014, elle comptait toujours 250 comptoirs commercialisant le diamant[2].
Tourisme
[modifier | modifier le code]Les chutes Pogge de Mai-Munene, sur la rivière Kasaï, se trouvent à 36 kilomètres de la ville dans le territoire de Kamonia. Le cours d'eau se divise en plusieurs bras et atteint à cet endroit une largeur de 400 mètres. Les chutes ne dépassent pas 6 à 8 mètres de hauteur mais sont très belles, surtout durant la saison sèche quand les roches apparaissent plus clairement. Le fort débit de ces chutes les classe parmi les plus importantes de la République démocratique du Congo[9].
L'autre intérêt de Tshikapa réside dans son marché.
Environnement
[modifier | modifier le code]La ville de Tshikapa possède un climat chaud et humide et une saison sèche de plus en plus longue dans sa partie Sud.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Dominique Wisler, Ildephonse Tshinyama, Rafael Avila Coya et Nilson Kakula, La sécurité urbaine à Tshikapa, Genève, Coginta, , 104 p. (lire en ligne).
- Guide du voyageur au Congo belge et au Ruanda Urundi, Bruxelles, office du tourisme, .
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Selon le Guide du voyageur 1951, p. 346, ce prospecteur était Jean Jadot administrateur de la Forminière
- Wisler et al. 2023, p. XII.
- Interpeace, Défis et priorités pour la paix au Kasaï et Kasaï central, Genève, , p. 51
- CENI, Répartition des sièges pour les élections, 2018
- Guide du voyageur 1951, p. 346.
- OCHA FISS, Democratic republic of the congo major cities, 6 septembre 2018
- Sauvegarde de :Word Gazetteer, 2013
- Directions du développement. Environnement et développement durable, Revue de l’urbanisation en République démocratique du Congo, Banque mondiale,
- Guide du voyageur 1951, p. 347.