Trèves (Allemagne)

Trèves Trier |
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La cathédrale Saint-Pierre de Trèves |
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![]() Héraldique |
![]() Drapeau |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Land | ![]() |
Arrondissement (Landkreis) |
Trèves (ville-arrondissement) |
Nombre de quartiers (Ortsteile) |
19 |
Bourgmestre (Bürgermeister) |
Wolfram Leibe |
Partis au pouvoir | SPD |
Code postal | 54290, 54292, 54293, 54294, 54295, 54296 |
Code communal (Gemeindeschlüssel) |
07 2 11 000 |
Indicatif téléphonique | 0651 |
Immatriculation | TR |
Démographie | |
Population | 114 914 hab. (2015) |
Densité | 981 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 45′ 35″ nord, 6° 38′ 38″ est |
Altitude | 124 m |
Superficie | 11 714 ha = 117,14 km2 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.trier.de |
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Trèves (Allemagne) | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Localisation | |
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Trèves (en allemand : Trier /ˈtʁiːɐ̯/ Écouter, en luxembourgeois : Tréier) est une ville et un arrondissement d'Allemagne, dans le Land de Rhénanie-Palatinat. La ville est située sur la Moselle. En 2008, la ville comptait 104 640 habitants.
Sommaire
Histoire[modifier | modifier le code]
Cette ville, ancienne colonie romaine, est fondée à l'époque romaine, en l'an 16 av. J.-C. sous le nom d'Augusta Treverorum, sur le site du chef-lieu d'un peuple gaulois, les Trévires. Le pont romain en pierre qui franchit la Moselle est édifié en 45 ap. J.-C., en remplacement d'un premier pont de bois : c'est le plus ancien pont d’Allemagne encore debout. Colonie romaine et place-forte très importante dans la défense contre les « Barbares », elle est dotée d'une enceinte abritant la plus grande surface urbaine de Gaule (282 hectares). Il subsiste de cette enceinte la Porta Nigra, monumentale porte fortifiée devenue le symbole de la ville, ainsi que quelques fondations des murs d'enceinte. Sa composition architecturale combinant une édification de porte fortifiée et une architecture palatiale en fait une réalisation singulière[1].
Grande métropole marchande à partir du IIe siècle, devenue l'une des capitales de la Tétrarchie à la fin du IIIe siècle et siège d'un atelier monétaire impérial à partir de 294, Trèves est alors qualifiée de « seconde Rome » ou Roma Secunda. De l'époque romaine subsistent la Porta Nigra (porte noire), le plus grand édifice romain sur le sol allemand, une basilique, où siège un tétrarque (aujourd'hui une église protestante), les restes d'un amphithéâtre (voir Amphithéâtre de Trèves), ainsi que des ruines de thermes romains.
Au début du Ve siècle, au cours des invasions germaniques, Trèves est attaquée et pillée plusieurs fois par les Francs. Peu auparavant, la préfecture des Gaules est transférée de Trèves à Arles[2].
La cathédrale de Trèves est alors le siège d'un archidiocèse dont l'archevêque est l'un des princes-électeurs du Saint-Empire romain germanique. Là est gardé un vêtement considéré parfois comme la Sainte Tunique, c'est-à-dire le vêtement porté par Jésus-Christ au Golgotha.
Trèves est, de 1797 à 1814, le chef-lieu du département de la Sarre.
Son remarquable ensemble de ruines romaines lui valut d'être classée au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1986[3].
Le 51e régiment de transmissions français y a stationné jusqu'en 1984.
Démographie[modifier | modifier le code]
Le nombre d'habitants est considéré d'après l'étendue actuelle de la commune. Les données proviennent de recensements (¹) ou de données statistiques de l'administration de la commune. Le bond en avant de la population en 1970 s'explique par le rattachement de communes voisines en 1969.
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¹ résultat de recensement
Au 31 décembre 2015, la ville comptait 114 914 habitants[4],[5].
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Porta Nigra
- Amphithéâtre de Trèves, ancien amphithéâtre romain
- Abbaye Saint-Maximin de Trèves
- Cathédrale Saint-Pierre de Trèves
- Église Notre-Dame de Trèves
- Basilique de Constantin de Trèves
- Basilique Saint-Paulin de Trèves, d'architecture baroque
- Les thermes impériaux
- Bains romains du Viehmarkt
- Dreikönigenhaus
- Château de Quint
- La colonne Sainte-Marie (Mariensäule)
- Château Monaise
- L'enceinte de la cathédrale (Domstadt)
- La maison natale de Karl Marx
- La maison des Rois mages (Dreikönigenhaus)
- Palais des princes électeurs
- La place du Marché (Hauptmarkt)
- Le pont romain (Römerbrücke)
- Le quartier des Grues (Krahnenviertel)
- La ruelle des Juifs (Judengasse)
- Steipe et Maison Rouge
- Les thermes de Barbara
- La tour des Francs (Frankenturm)
- La tour Jérusalem
- Le quartier Pfalzel
- Église de la Trinité (ancienne église des Jésuites)
- Palais Walderdorff
Musées[modifier | modifier le code]
- Musée rhénan de Trèves (Rheinisches Landesmuseum Trier)
- Stadtmuseum Simeonstift Trier (musée municipal Saint-Siméon)
- Bischöfliches Dom und Diözesanmuseum Trier (musée diocésain)
- Karl-Marx-Haus (maison Karl Marx)
- Écomusée Roscheider Hof
- Le musée de jouets
Personnalités[modifier | modifier le code]
- Saint Athanase d'Alexandrie y est exilé en 336-337
- Saint Ambroise de Milan, évêque de Milan de 374 à 397, un des Pères de l'Église, écrivain et poète.
- Jérôme de Stridon, (saint) semble y avoir résidé quelque temps entre 367 et 372, afin d'y copier des livres.
- Karl von Trier (1265-1324), grand maître de l'Ordre Teutonique
- Élisabeth de Goerlitz (1390-1451), vendit le duché de Luxembourg à Philippe III de Bourgogne et mourut à Trèves.
- Louis Counet (1652-1721), peintre d'origine liégeoise, qui fit l'essentiel de sa carrière à Trèves.
- Johann Nikolaus von Hontheim (né à Trèves le 27 janvier 1701 et mort à Montquintin le 02 septembre 1790) et sa nièce, Justina Fébronia von Hontheim, moniale à Juvigny, née à Montquintin en 1745 et morte à Trèves, en 1796.
- Jean-Martin Moyë (né en 1730 à Cutting en France) est un prêtre français, fondateur de la Congrégation des Sœurs de la Divine Providence de Saint-Jean de Bassel (enseignement des petites filles dans les campagnes) Il est mort à Trèves le 4 mai 1793.
- Karl Marx (1818-1883) y est né et y a fait ses études secondaires ; on peut toujours visiter sa maison natale.
- Hubert Jacob Ludwig, (1852-1913), zoologiste, mycologue, chercheur, professeur et conservateur de musée allemand y est né.
- Peter Lambert (1859-1939), rosiériste.
- Johann Baptist Keune (1858-1937), archéologue et conservateur du musée de Trèves.
- Nicolas Engel (1854 - ap. 1918), homme politique allemand. Il fut député allemand au Landtag d'Alsace-Lorraine de 1911 à 1918.
- Reimund Dietzen (1959), coureur cycliste, deux fois champion d'Allemagne de cyclisme sur route, est né à Trèves.
- Doris Ahnen (1964), femme politique du SPD, est née à Trèves.
- Nils Schmid (né en 1973), homme politique, président du SPD dans le Land de Bade-Wurtemberg et tête de liste de son parti pour les Élections législatives régionales de 2011 dans le Bade-Wurtemberg et actuel Vice-ministre-président du Land de Bade-Wurtemberg.
- Franck Borde (né en 1979) est un acteur français né à Trèves.
- François Weigel (né en 1964) est un pianiste, compositeur et chef d'orchestre français né à Trèves.
- Peter Mertes (né en 1952 à Trèves[réf. souhaitée]) est le créateur de la marque réunionnaise Pardon !.
- Nikola Bliznakov (1931-2016), chef d'orchestre né en Bulgarie, fondateur de l'orchestre symphonique de Trêves en 1969[6].
Jumelages[modifier | modifier le code]
La ville de Trèves est jumelée[7] avec :
Gloucester (Royaume-Uni) depuis 1957
Metz (France) depuis le
Ascoli Piceno (Italie) depuis le
Bois-le-Duc (Pays-Bas) depuis le
Pula (Croatie) depuis le
Fort Worth (États-Unis) depuis le
Weimar (Allemagne) depuis le
Nagaoka (Japon) depuis 2006
Xiamen (Chine) depuis 2009
Trèves est l’une des quatre villes formant le QuattroPole avec Luxembourg, Metz et Sarrebruck (Saarbrücken). Ce réseau transfrontalier permet la coopération urbaine des quatre villes[8].
La villa de Villeneuve-d'Ascq[modifier | modifier le code]
La villa gallo-romaine du parc archéologique Asnapio de Villeneuve-d'Ascq a été reconstituée d'après des illustrations du musée de Trèves.
Galerie[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
- « Trèves – monuments romains, cathédrale Saint-Pierre et église Notre-Dame », sur le site de l'Unesco
- Les historiens hésitent à propos de l'année de ce transfert : 395 ou plus probablement 407.
- UNESCO Centre du patrimoine mondial, « Trèves – monuments romains, cathédrale Saint-Pierre et église Notre-Dame », sur whc.unesco.org (consulté le 3 novembre 2016)
- « Statistisches Landesamt Rheinland-Pfalz | template », sur www.infothek.statistik.rlp.de (consulté le 3 novembre 2016)
- http://www.statistik.rlp.de/fileadmin/dokumente/berichte/A1033_201522_hj_G.pdf - Comptabilisation des habitants des communes de Rhénanie-Palatinat au 31 décembre 2015
- (de) Orchestre de Trèves.
- http://www.trier.de/rathaus-buerger-in/internationale-partnerschaften/staedtepartnerschaften/ - Jumelages de Trier et partenariats internationaux.
- Site du QuattroPole.
Annexes[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Lothar Schwinden, Hans Nortmann, Peter Seewaldt, Rheinisches Landesmuseum Trier. Introduction aux collections, Trèves, Rheinisches Landesmuseum Trier, 1994, 40 p.
- Wörterbuch der Trierer Mundart mit Sprachgesetzen derselben und Sprachproben in Prosa und Poesie, 1969 (OCLC 4594251)
Articles connexes[modifier | modifier le code]
- Antiquité tardive
- Panégyriques latins
- Brot und Spiele (festival romain à Trèves)
- Course de côte de Trier
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Notices d'autorité : Fichier d’autorité international virtuel • International Standard Name Identifier • Bibliothèque nationale de France (données) • Système universitaire de documentation • Bibliothèque du Congrès • Gemeinsame Normdatei • Bibliothèque nationale d’Israël • WorldCat
- Trier StadtPanoramen - Trèves en images panoramiques
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