Sainte-Marguerite-de-Carrouges
Sainte-Marguerite-de-Carrouges | |
![]() L'église Sainte-Marguerite. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Orne |
Arrondissement | Alençon |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays Fertois et du Bocage Carrougien |
Maire Mandat |
Jean-Yves Portier 2020-2026 |
Code postal | 61320 |
Code commune | 61419 |
Démographie | |
Population municipale |
219 hab. (2018 ![]() |
Densité | 25 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 35′ 03″ nord, 0° 09′ 15″ ouest |
Altitude | Min. 200 m Max. 291 m |
Superficie | 8,69 km2 |
Élections | |
Départementales | Canton de Magny-le-Désert |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Sainte-Marguerite-de-Carrouges est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 219 habitants[Note 1].
Géographie[modifier | modifier le code]
Toponymie[modifier | modifier le code]
Le nom de la paroisse est attesté sous les formes Sancta Margarita en 1212, Sancta Margareta vers 1335[1].
En langue d'oïl le mot carrouge est l'évolution naturelle et logique du latin quadruvium, « carrefour »[2]; le -s indique un pluriel ou est sans sens particulier.
Au moment de la Révolution française de 1789, la commune porta le nom de Carrouges, alors que Carrouges fut nommée Carrouges-la-Montagne.
Histoire[modifier | modifier le code]
Vers 1540, un haut fourneau-fonderie fut établi à Sainte-Marguerite par Le Veneur (de Tillières), seigneur de Carrouges[3]. Cette installation alimentait en fonte (métallurgie) la forge de Carrouges (établie à Saint-Martin-l'Aiguillon)[4]. Plusieurs fois reconstruit et modernisé (en dernier pour remplacer le charbon de bois par le coke), il fut restauré, pour la dernière fois, en 1837. Hector Le Veneur vendit finalement l'installation en 1854, à René Catois, maître de forges à Rânes. La cessation de cette activité (de production de fonte au charbon de bois puis au coke) se produisit vers 1870 (comme la plupart des manufactures de ce type dans la région : Le Champ-de-la-Pierre, Saint-Denis-sur-Sarthon, Rânes, Boucé…) consécutivement à l'épuisement progressif du minerai de fer de Rânes et à la concurrence anglaise (accrue par le traité de libre-échange, signé en 1860 entre la France et l'Angleterre).
Vers 1860, l'activité de la métallurgie fut un des motifs de demande de construction d'une ligne de chemin de fer entre Trun et La Lacelle via Argentan, Boucé et Rânes, avec une halte à Sainte-Marguerite-de-Carrouges. À cette époque on prévoyait — pour Carrouges et par an — 2 250 tonnes d'importations (coke, castine, fontes anglaises) et 1 500 tonnes d'exportations (fontes moulées). Mais, après bien des tergiversations, la ligne ne fut mise en service que 50 ans plus tard (le exactement) alors que l'activité métallurgique avait déjà cessé. La ligne de tram à voie étroite ou voie métrique — mais avec Carrouges comme terminus — ne put donc atteindre — pour le transport des marchandises — la rentabilité envisagée ; de plus, la mise en service des premiers cars concurrença les derniers autorails. En conséquence, la ligne ne fonctionna que pendant une trentaine d'années seulement (la dernière machine à vapeur circula le ).
Une Communauté de Sœurs (dont l'activité essentielle était l'encadrement d'ouvroirs — appelés encore ateliers de charité ou asiles — destinés à éduquer et former les jeunes filles) exista dans la paroisse pendant deux siècles depuis 1754.
En , sous Napoléon III, la section de Sainte-Marguerite est distraite de la commune de Carrouges et érigée en commune distincte.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1866. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[7]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[8].
En 2018, la commune comptait 219 habitants[Note 2], en diminution de 2,67 % par rapport à 2013 (Orne : −2,51 %, France hors Mayotte : +2,36 %). En 1854, la commune comptait 689 habitants[réf. nécessaire].
Économie[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
Activité et manifestations[modifier | modifier le code]
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Jeanne Marguerite Tréhot (1870-), fille naturelle d'Auguste Renoir et Lise Tréhot[11].
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- J.-Cl. Gélineau, « La Communauté religieuse de Sainte-Marguerite-de-Carrouges : deux siècles d'histoire de la commune », dans Bulletin de la Société historique et archéologique de l'Orne, .
- « Sainte-Marguerite de Carrouges », dans Bulletin trimestriel de la Société historique et archéologique de l'Orne, .
- J. CL Gélineau, 'La forge et le fourneau de Carrouges au XIXe siècle" dans bulletin trimestriel de la Société historique et archéologique de l'Orne, , p. 5-52.
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale 2018.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France: Tome 3, page 1587, (ISBN 2600028846).
- Christian Baylon, Paul Favre - 1982 - Les Noms de lieux et de personnes - (ISBN 2098125941).
- « Haut fourneau, fonderie », notice no IA00061024, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Affinerie dite forge de Carrouges », notice no IA00061025, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Yves Tréton candidat à sa succession », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le 5 novembre 2014)
- Réélection 2014 : « Sainte-Marguerite-de-Carrouges (61320) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le 9 juin 2014)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Jean-Claude Gélineau, Jeanne Tréhot, la fille cachée de Pierre-Auguste Renoir, Essoyes, les Éditions du Cadratin,, , 96 p. (ISBN 2865500306).