Le Champ-de-la-Pierre
Le Champ-de-la-Pierre | |
![]() La forge. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Orne |
Arrondissement | Alençon |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays Fertois et du Bocage Carrougien |
Maire Mandat |
Jeanne-Marie Boudet 2020-2026 |
Code postal | 61320 |
Code commune | 61085 |
Démographie | |
Population municipale |
31 hab. (2020 ![]() |
Densité | 7,7 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 36′ 31″ nord, 0° 12′ 19″ ouest |
Altitude | Min. 238 m Max. 315 m |
Superficie | 4,05 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Magny-le-Désert |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Le Champ-de-la-Pierre est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 31 habitants[Note 1].
Géographie[modifier | modifier le code]
Inscrite dans le Bocage normand et le parc naturel régional Normandie-Maine, la commune, au sous-sol de granite rouge, présente de nombreux étangs anciens. Son bourg est à 4 km au sud de Rânes, à 7,5 km au nord-est de Carrouges et à 14 km à l'est de La Ferté-Macé[1].
Couvrant 405 hectares, le territoire est le moins étendu du canton de Carrouges ; 95 % appartiennent à la famille d'Andigné[2].
Climat[modifier | modifier le code]
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Briouze », sur la commune de Briouze, mise en service en 1974[10] et qui se trouve à 16 km à vol d'oiseau[11],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 10,7 °C et la hauteur de précipitations de 905,7 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Alençon - Valframbert », sur la commune d'Alençon, mise en service en 1946 et à 30 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 10,8 °C pour la période 1971-2000[14] à 10,9 °C pour 1981-2010[15], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[16].
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Le Champ-de-la-Pierre est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[17],[18],[19]. La commune est en outre hors attraction des villes[20],[21].
Occupation des sols[modifier | modifier le code]
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (64,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (37,1 %), forêts (29 %), terres arables (23,8 %), eaux continentales[Note 8] (6,1 %), zones agricoles hétérogènes (3,9 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Toponymie[modifier | modifier le code]
Le nom de la localité est attesté sous les formes Campus Petre ou Campus Petrae est cité en 1335 dans un pouillé du diocèse de Séez.
Il peut s'agir d'un champ pierreux[23], mais pour Dauzat et Rostaing, ce serait plutôt « le champ du mégalithe »[24] sans préciser lequel, or aucun mégalithe n'est présent.
Histoire[modifier | modifier le code]
La commune s'est développée autour d'importantes forges en activité du XVIe au XIXe siècle, dont demeure le haut fourneau classé monument historique.
Le Champ-de-la-Pierre présente des villages restaurés traditionnellement au Bois Viel, Hamel, Pommerel, l'Aulnay, la Fendrie, les Monts, la Foncière, la Boisnière, la Forge, le Bourg avec la mairie, etc.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Le conseil municipal est composé de sept membres dont le maire et deux adjoints[25]. La commune est réputée pour ses taux de participation exceptionnels lors des différentes élections. Ainsi, avec 100% de participation, elle reçoit des diplômes de civisme pour les élections de 1973, 1988 et 2022[26].
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[28].
En 2020, la commune comptait 31 habitants[Note 9], en diminution de 27,91 % par rapport à 2014 (Orne : −3,22 %, France hors Mayotte : +1,9 %).Le Champ-de-la-Pierre a compté jusqu'à 244 habitants en 1851. Elle est en 2010 la commune la moins peuplée de l'arrondissement d'Alençon.
Économie[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

- Le château, et son parc inscrit aux Monuments historiques[31]. avec un labyrinthe végétal.
- Ancienne forge avec haut fourneau, classée Monument historique[32].
- L'église Saint-Pierre (Reconstruction), ouverte toute l'année, vitraux contemporains de François Chapuis.
- Étang de la Forge, étang de la Fendrie.
Activité et manifestations[modifier | modifier le code]
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Hubert d'Andigné (1917-2005), sénateur et président du conseil général de l'Orne, a dirigé la commune pendant 59 ans.
- Bruno Berliner (1957-1986), du célèbre gang des postiches, a habité au Hamel, hameau de la commune, dans les années 1980.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale 2020.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Cartes[modifier | modifier le code]
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références[modifier | modifier le code]
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
- « Le Champ-de-la-Pierre vote dimanche », Ouest France, 1er mars 2005
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le ).
- « Station Météo-France Briouze - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Le Champ-de-la-Pierre et Briouze », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Briouze - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Le Champ-de-la-Pierre et Alençon », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1971-2000 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur infoclimat.fr (consulté le ).
- « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1981-2010 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur infoclimat.fr (consulté le ).
- « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1991-2020 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur infoclimat.fr (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Jean Adigard des Gautries - Les noms des communes de Normandie - XIII [article] - Annales de Normandie - Année 1967 - page 10.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
- Réélection 2014 : « Le Champ-de-la-Pierre (61320) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- https://www.europe1.fr/politique/legislatives-le-champ-de-la-pierre-cette-commune-ou-tout-le-monde-vote-4118347
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Parc du château », notice no IA61002751, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Grosse forge », notice no PA00110766, base Mérimée, ministère français de la Culture.