Roger Guillamet

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Roger Guillamet
Roger Guillamet
Roger Guillamet

Naissance
Guilvinec (Finistère)
Décès (à 89 ans)
Guilvinec (Finistère)
Origine Drapeau de la France France
Allégeance Drapeau français République française
Drapeau de la France Forces françaises libres
Arme Marine
Grade Maître-radiotélégraphiste
Années de service 19301948
Conflits Seconde Guerre mondiale
Distinctions Commandeur de la Légion d'honneur
Compagnon de la Libération
Médaille militaire
Croix de guerre 1939-1945

Roger Guillamet (Guilvinec, - Guilvinec, ) est un marin d'état français, Compagnon de la Libération par décret du . D'abord marin-pêcheur, il s'engage dans la marine nationale et participe à la Seconde Guerre mondiale à bord du sous-marin Rubis.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et engagement[modifier | modifier le code]

Roger Guillamet naît à Guilvinec le d'un père marin[1]. Suivant les traces paternelles, il devient marin-pêcheur après l'obtention de son certificat d'études[2]. En , il décide de s'engager dans la marine nationale[1]. Après une formation à l'école des radiotélégraphistes de la marine (TSF), il est affecté sur le croiseur Lamotte-Piquet puis successivement aux centres de la marine de Paris et de Brest[3]. En , il est affecté au centre des sous-marins de Cherbourg où il est breveté sous-marinier puis il embarque sur le sous-marin Rubis[2].

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Roger Guillamet est à bord du Rubis lorsque débute la Seconde Guerre mondiale. D'avril à , il participe à la campagne de Norvège où le sous-marin mouille ses mines le long des côtes[1]. Après cette campagne, le Rubis est basé dans le port de Dundee en Écosse lorsque ses marins apprennent la nouvelle de l'armistice du 22 juin 1940[3]. Sous l'impulsion de son commandant, le lieutenant de vaisseau Georges Cabanier, Roger Guillamet et la quasi-totalité de l'équipage décident de poursuivre la lutte et de se rallier à la France libre[2].

Promu Maître-radiotélégraphiste le , Roger Guillamet participe pendant toute la guerre aux missions du Rubis sur les côtes de Norvège et dans le golfe de Gascogne[2]. À la fin du conflit, le sous-marin a réalisé vingt-huit opérations, coulant 18 navires ennemis[3].

Après-guerre[modifier | modifier le code]

Roger Guillamet
Fonctions
Suppléant du Député de la 1re circonscription du Finistère

(4 ans, 4 mois et 8 jours)
Président Charles de Gaulle
Premier ministre Georges Pompidou
Législature IIe législature de la Cinquième République française
Biographie

Après la guerre, Roger Guillamet reste encore quelque temps dans la marine avant de la quitter en 1948[1]. Il s'installe dans sa Bretagne natale comme artisan électricien[1]. Suppléant du député Roger Évrard de 1962 à 1967, il est ensuite agent au commissariat à l'énergie atomique sur le site nucléaire du Tricastin à Pierrelatte[2]. Il prend sa retraite en 1975 et retourne dans le Finistère[3].

Roger Guillamet décède le dans sa ville natale du Guilvinec où il repose[1]. Son fils, également prénommé Roger, suit la tradition maritime familiale en réalisant une carrière dans la marine jusqu'au grade de capitaine de vaisseau[4].

Décorations[modifier | modifier le code]

Commandeur de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Médaille militaire
Croix de guerre 1939-1945 Commandeur de l'Ordre du Mérite maritime Croix du combattant volontaire de la Résistance
Médaille commémorative des services volontaires dans la France libre Distinguished Service Medal
(Royaume-Uni)
Croix de guerre
(Norvège)

Hommages[modifier | modifier le code]

  • Sa ville natale de Guilvinec a baptisé une rue en son honneur[5].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f « Biographie - Ordre National de la Libération »
  2. a b c d et e Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2)
  3. a b c et d Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2)
  4. « Mérite maritime. Roger Guillamet, chevalier ancré », sur Le Telegramme, (consulté le )
  5. « Google Maps - Rue Roger Guillamet - Guilvinec »

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]