Pujols (Gironde)

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Pujols
Pujols (Gironde)
La mairie dans le château (juillet 2014).
Blason de Pujols
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Gironde
Arrondissement Libourne
Intercommunalité Communauté de communes Castillon-Pujols
Maire
Mandat
Delphine Condot
2020-2026
Code postal 33350
Code commune 33344
Démographie
Gentilé Pujolais
Population
municipale
524 hab. (2021 en diminution de 6,6 % par rapport à 2015)
Densité 71 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 48′ 28″ nord, 0° 01′ 47″ ouest
Altitude Min. 9 m
Max. 98 m
Superficie 7,4 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton des Coteaux de Dordogne
Législatives Dixième circonscription
Localisation
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Pujols
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Pujols
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Pujols
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Pujols
Liens
Site web communepujols33.fr/

Pujols est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Gironde, en région Nouvelle-Aquitaine.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Située sur un promontoire surplombant les vallées de l'Escouach et de la Dordogne, à environ 5 km à vol d'oiseau au sud (rive gauche) de cette dernière, au sud de Castillon-la-Bataille, la commune de Pujols se trouve à 49 km à l'est de Bordeaux, chef-lieu du département et à 24 km au sud-est de Libourne, chef-lieu d'arrondissement[1].

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Les communes limitrophes en sont Mouliets-et-Villemartin au nord, Doulezon à l'est, Ruch au sud-est sur environ un kilomètre, Bossugan au sud-ouest et Saint-Pey-de-Castets à l'ouest.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Les cours d'eau notables arrosant le territoire communal sont, d'une part, au sud, l'Escouach, qui fait office de limite territoriale avec la commune de Ruch, puis continue vers l'ouest vers Saint-Pey-de-Castets et Civrac-sur-Dordogne où il se jette dans la Dordogne, d'autre part, au nord, son affluent, le Romédol qui fait office de limite avec Mouliets-et-Villemartin avant de rejoindre l'Escouach sur la commune de Saint-Pey-de-Castets et, enfin, le ruisseau de Pedayne, affluent du Romédol, qui naît dans l'est de la commune.

Climat[modifier | modifier le code]

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 821 mm, avec 10,1 jours de précipitations en janvier et 6,5 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Talence à 13 km à vol d'oiseau[5], est de 14,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 884,0 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Pujols est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11]. La commune est en outre hors attraction des villes[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (94,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (60,7 %), terres arables (11 %), zones agricoles hétérogènes (10,8 %), prairies (8,3 %), forêts (5,1 %), zones urbanisées (4,1 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

La principale voie de communication routière est la route départementale D 17 qui passe à moins d'un kilomètre à l'ouest du village et qui conduit vers le nord à Castillon-la-Bataille et vers le sud à Bossugan et, au-delà, à Pellegrue ; le village est traversé par la route départementale D 18 qui mène vers l'ouest à cette D 17 puis à Saint-Pey-de-Castets et vers l'ouest vers Doulezon et, au-delà, à Gensac ainsi que par la route départementale D 232 qui rejoint la D 17 au nord et au sud du village.
L'accès à la rive gauche de la Dordogne (département de la Dordogne) le plus proche est le pont dit de Castillon-la-Bataille (pont de pierre entre Mouliets-et-Villemartin et Castillon-la-Bataille), sur la route départementale D 17, distant de 5,5 km vers le nord ; le pont dit de Saint-Magne-de-Castillon (pont « Eiffel » entre Mouliets-et-Villemartin et Saint-Magne-de-Castillon), sur la route départementale D 119, distant de 6 km vers le nord-nord-ouest.
L'accès à l'autoroute A89 (Bordeaux-Lyon) le plus proche est celui de l'échangeur autoroutier avec la route nationale 89 qui se situe à 25 km vers le nord-ouest, tandis que l'accès no 11, dit de Coutras, est distant de 28 km vers le nord et l'accès no 12, dit de Montpon, est distant de 32 km vers le nord-est.
L'accès à l'autoroute A62 (Bordeaux-Toulouse) le plus proche est le no 4, dit de La Réole, distant de 38 km par la route vers le sud.

La gare SNCF la plus proche est celle, distante de 6,5 km vers le nord-nord-ouest, de Castillon-la-Bataille, sur la ligne Libourne - Sarlat du TER Nouvelle-Aquitaine.

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Pujols est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage[15]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[16].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1997, 1999 et 2009[17],[15].

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des éboulements, chutes de pierres et de blocs[18].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Pujols.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 324 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 324 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 84 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[19],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[20].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[15].

Risques technologiques[modifier | modifier le code]

La commune est en outre située en aval du barrage de Bort-les-Orgues, un ouvrage sur la Dordogne de classe A[Note 2] soumis à PPI, disposant d'une retenue de 477 millions de mètres cubes[22]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[23].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le toponyme « Pujol Ce lien renvoie vers une page d'homonymie », également patronyme, est assez fréquent en aires linguistiques occitane et catalane ; il s'agit d'un mot occitan issu du bas latin podiollum avec le sens de « petite colline » et dérivé lui-même du latin podium qui désigne une « console », une « élévation ». Le nom de Pujols est dû à sa situation à une centaine de mètres d’altitude.

Le nom de la commune est Pujòus en gascon.

Les habitants en sont les Pujolais[24].

Histoire[modifier | modifier le code]

À la Révolution, la paroisse Notre-Dame de Pujols forme la commune de Pujols[25].

Le , l'amiral Charles Platon, secrétaire d'État du maréchal Pétain, est enlevé par les maquisards du 6e Bataillon FTP à son domicile de Pujols. Condamné à mort, il est exécuté le à Valojoulx[26].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 mars 2008 Jean-Claude Gachinard    
mars 2008 2020 Marie-Émilie Sallette PS[27] Retraitée de l'enseignement
2020 En cours Delphine Condot    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[29].

En 2021, la commune comptait 524 habitants[Note 3], en diminution de 6,6 % par rapport à 2015 (Gironde : +6,88 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 0061 012944916892839755839760
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
838803818753770764726745791
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
813765714688668669669636629
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
580534465517573604580595544
2021 - - - - - - - -
524--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[30] puis Insee à partir de 2006[31].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Armes

Les armes de Pujols se blasonnent ainsi :

Écartelé, au premier et au quatrième d'argent à la bande d'azur, au deuxième et au troisième de gueules à la grappe de raisin tigée d'argent feuillée d'une pièce d'or.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[21].
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Distances les plus courtes par la route - Les distances orthodromiques sont respectivement de 43 km pour Bordeaux et 20 km pour Libourne. Données fournies par Lion1906.com, consulté le 26 août 2014.
  2. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Orthodromie entre Pujols et Talence », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Talence » (commune de Talence) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Talence » (commune de Talence) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Pujols », sur Géorisques (consulté le ).
  16. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  17. « Dossier départemental des risques majeurs de la Gironde », sur gironde.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
  18. « Dossier départemental des risques majeurs de la Gironde », sur gironde.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  19. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  20. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Pujols », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  21. Article R214-112 du code de l’environnement
  22. « barrage de Bort-les-Orgues », sur barrages-cfbr.eu (consulté le ).
  23. « Dossier départemental des risques majeurs de la Gironde », sur gironde.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque rupture de barrage.
  24. Nom des habitants de la commune sur habitants.fr, consulté le 25 août 2014.
  25. Historique des communes, p. 42, sur GAEL (Gironde Archives en ligne) des Archives départementales de la Gironde, consulté le 25 août 2014.
  26. Patrice Rolli, « L’Exécution de l’amiral Platon où les errements d’un soldat perdu », Le Périgord dans la Seconde Guerre mondiale, Chronique des années noires du Mussidanais et de l'Ouest de la Dordogne, Éditions l'Histoire en Partage, 2012.
  27. « Résultats départementales 2015 », sur interieur.gouv.fr.
  28. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  29. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  30. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  31. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  32. « Classement MH de l'église Saint-Pierre », notice no PA00083689, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consulté le 24 août 2014.
  33. Jacques Gardelles - Aquitaine gothique - pp. 224-225 - Picard - Paris - 1992 - (ISBN 2-7084-0421-0).
  34. « Classement MH du sarcophage », notice no PM33000635, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture, consulté le 25 août 2014.
  35. « Inscription MH du château », notice no PA00083688, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consulté le 24 août 2014.