Aller au contenu

Pohénégamook

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pohénégamook
Pohénégamook
Vue du lac Pohénégamook.
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau du Québec Québec
Région Bas-Saint-Laurent
Subdivision régionale Témiscouata
Statut municipal Ville
Maire
Mandat
Benoît Morin
2021-Présent
Code postal G0L 1J0
Constitution
Démographie
Gentilé Pohénégamookois et Pohénégamookoise
Population 2 481 hab. ()
Densité 7,1 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 28′ 00″ nord, 69° 13′ 00″ ouest
Superficie 34 940 ha = 349,4 km2
Divers
Code géographique 2413095
Localisation
Carte
Dans la MRC : Témiscouata.
Liens
Site web www.pohenegamook.net

Pohénégamook est une ville du Québec située dans la municipalité régionale de comté du Témiscouata au Bas-Saint-Laurent. Elle est née le de la fusion des municipalités de Sully, Saint-Pierre-d'Estcourt et Saint-Éleuthère.

Le nom d'origine autochtone a d'abord été donné au lac Pohénégamook, au canton et au bureau de poste[1].

Les gentilés sont nommés Pohénégamookois et Pohénégamookoises[2].

Pohénégamook fut occupée à l'origine par les Malécites, pour qui l'appellation désignait un endroit du campement, lieu de repos, parce qu'ils étaient à l'abri des intempéries des plaines du Fleuve Saint-Laurent[3].

C'est l'une des localités organisatrices du Ve Congrès mondial acadien en 2014[4].

Folklore lake dragon creature Ponik depicted on town hall sign for Pohenegamook, Quebec

Saint-Éleuthère

[modifier | modifier le code]

Le canton de Pohénégamook fut érigé le . L'ouverture des registres de la paroisse catholique a lieu en 1874, la paroisse étant fondée en pleine forêt par l'abbé Clovis Roy de Saint-Alexandre-de-Kamouraska[5]. La municipalité du canton de Pohénégamook est érigée le , il s'agit de la première organisation municipale de l'endroit. À partir du , la municipalité du canton de Pohénégamook prend le nom de la paroisse de Saint-Éleuthère.

Le nom de Saint-Éleuthère viens d'Éleuthère qui fut pape de 175 à 189[6].

Saint-Pierre-d'Estcourt

[modifier | modifier le code]

L'érection de la municipalité de la paroisse de Saint-Pierre-d'Estcourt a lieu le de la scission du canton de Pohénégamook et de la paroisse de Saint-David. Une mission catholique est fondée en 1923, les messes y sont alors célébrées dans une école. Dès l'année suivante, une chapelle y ouvre ses portes, cette dernière fera place à l'église paroissiale construite en 1933[7].

Le nom d'Estcourt reprend le canton du même nom proclamé en 1866 et dénommé en souvenir de l'arpenteur et commissaire britannique James Bucknall Estcourt (1802-1855) qui fut chargé de tracé la frontière canado-américaine à la suite du traité Webster-Ashburton[6].

Une première mission catholique voit le jour à Sully en 1914, cette mission sera d'ailleurs rapidement remplacée par la paroisse de Saint-David-d'Estcourt dont l'érection canonique a lieu en et l'érection civile en 1919[5]. Par contre, l'organisation municipale voit le jour en 1915 sous le nom de municipalité d'Estcourt, celle-ci changera son nom pour Saint-David-d'Estcourt dès 1919. Une première église est construite en 1921 et incendiée par un feu de forêt en 1921. L'église actuelle date de 1924 et fut agrandie en 1946[8].

C'est à partir du que la municipalité prend le nom de Sully, le nom est encore utilisé pour désigner le territoire de l'ancienne municipalité.

Le patronage de Saint-David rappelle le souvenir de David Chénard qui fut curé de la paroisse voisine de Saint-Éleuthère et un ancien desservant de la paroisse[5]. Quant à Sully, nom premièrement utilisé par le bureau de poste local, rappelle le souvenir de Maximilien de Béthune, duc de Sully (1559-1641) qui fut ministre français des Finances sous le règne du roi Henri-IV[5].

Chronologie

[modifier | modifier le code]
  •  : Érection de la municipalité du canton de Pohénégamook.
  •  : Érection de la municipalité d'Estcourt.
  •  : La municipalité d'Estcourt devient la municipalité de Saint-David-d'Estcourt.
  •  : Érection de la paroisse de Saint-Pierre d'Estcourt à partir de territoire du canton de Pohénégamook et de la paroisse de Saint-David.
  •  : La municipalité du canton de Pohénégamook devient la paroisse de St-Éleuthère.
  •  : La municipalité de Saint-David-d'Estcourt change son nom pour Sully.
  •  : La paroisse de St-Éleuthère change son nom et son statut et devient la municipalité de Saint-Éleuthère. La paroisse de Saint-Pierre d'Estcourt change son nom pour Saint-Pierre-d'Estcourt.
  •  : Les municipalités de Saint-Éleuthère et de Sully ainsi que la paroisse de Saint-Pierre-d'Estcourt fusionnent lors de la création de la ville de Pohénégamook.

Géographie

[modifier | modifier le code]
La route 289 à Pohénégamook en octobre 2010
Le poste frontalier à la frontière entre le Canada et les États-Unis à Pohénégamook en juillet 1997

Pohénégamook est situé sur le versant sud du fleuve Saint-Laurent à 235 kilomètres au nord-est de Québec et à 520 kilomètres au sud-ouest de Gaspé. Les villes importantes près de Pohénégamook sont Témiscouata-sur-le-Lac à 50 kilomètres au nord-est et Rivière-du-Loup à 65 kilomètres au nord. Pohénégamook est situé sur la frontière avec les États-Unis. La ville est adjacente à Estcourt Station au Maine, qui se compose de plusieurs maisons, dont certaines ont été construites avant la frontière internationale a été correctement étudiée à travers la zone et qui divise aujourd'hui la frontière. La ville est située sur la route 289 entre Saint-Alexandre-de-Kamouraska au nord-ouest et Rivière-Bleue à l'est. Le territoire de Pohénégamook couvre une superficie de 351,97 km2[2].

Le lac Pohénégamook bordant la ville mesure neuf kilomètres de longueur pour environ un kilomètre de largeur. Une légende prétend qu'un monstre connu sous le nom de Ponik errerait dans ce lac. La bête aurait la forme d'un canot renversé parsemé d'écailles. Les suppositions des origines de la bête sont nombreuses : esturgeon, serpent de mer ou encore de vieux billots de bois. Quoi qu'il en soit, cette histoire permet à la ville de Pohénégamook d'être reconnue par de nombreux Québécois.

Plage municipale à la tête du lac Pohénégamook.

Hydrographie

[modifier | modifier le code]

À partir du lac des roches(d) la rivière Rocheuse traverse la pointe ouest de la municipalité vers le nord. La Petite rivière Bleue en traverse les pointes est vers le sud. La rivière Bleue Sud-Ouest en traverse l'est vers le sud-est. La rivière Boucanée traverse l'ouest pour se jeter dans le lac Pohénégamook.

Municipalités limitrophes

[modifier | modifier le code]

Démographie

[modifier | modifier le code]

Avant la fusion de 1973

[modifier | modifier le code]

Saint-Éleuthère

[modifier | modifier le code]
Évolution démographique
1891 1921 1931 1941 1951 1956 1961 1966 1971
6111 8551 4891 6981 8291 8491 8221 6651 592
(Sources : Statistique Canada)

Saint-Pierre-d'Estcourt

[modifier | modifier le code]
Évolution démographique
1931 1941 1951 1956 1961 1966 1971
9419581 3021 3401 3581 2371 104
(Sources : Statistique Canada)
Évolution démographique
1921 1931 1941 1951 1956 1961 1966 1971
1 0368701 0611 3641 4311 4441 3751 263
(Sources : Statistique Canada)

Après la fusion de 1973

[modifier | modifier le code]

Ville de Pohénégamook

[modifier | modifier le code]
Évolution démographique
1976 1981 1986 1991 1996 2001
3 6273 7023 5263 2483 2593 097
2006 2011 2016 2021 - -
2 9402 7702 5822 481--
(Sources : Statistique Canada)

Selon Statistique Canada, la population de Pohénégamook était de 2 940 habitants en 2006[9]. La tendance démographique des dernières années suit celle de l'Est du Québec, c'est-à-dire une décroissance. En effet, en 2001, la population était de 3 097 habitants[9]. Ce qui correspond à un taux de décroissance de 8,6 % en cinq ans[9]. L'âge médian de la population de Pohénégamook va à l'inverse, en augmentant de 44,5 ans en 2006[9] à 48,3 en 2011[10].

Le nombre total de logements privés dans la ville est de 1 406[9]. Cependant, seulement 1 203 de ces logements sont occupés par des résidents permanents[9]. La majorité des logements de Pohénégamook sont des maisons individuelles[9].

0,3 % de la population de Pohénégamook est issue de l'immigration[9]. De plus, selon Statistiques Canada, 0,3 % de la population n'avait pas le statut de résident permanent du Canada en 2006[9]. 99,3 % de la population a le français en tant que langue maternelle ; le reste est partagé à parts égales entre l'anglais et une autre langue que le français et l'anglais[9]. 8,7 % de la population maitrise les deux langues officielles du Canada ; tous les habitants connaissent le français[9]. 1,4 % de la population de Pohénégamook a une identité autochtone[9].

Le taux de chômage dans la ville était de 13 % en 2006[9]. Le revenu médian des Gamookois est de 21 607 $[9].

42 % de la population de 15 ans et plus de Pohénégamook n'a aucun diplôme d'éducation[9]. 40 % de cette population n'a que le diplôme d'études secondaires ou professionnelles[9]. 4,5 % de cette population a un diplôme de niveau universitaire[9]. 1,7 % des diplômés postsecondaires ont effectué leurs études à l'extérieur du Canada[9]. Le principal domaine d'études des Gamookois est « l'architecture, le génie et les services connexes »[9].

Administration

[modifier | modifier le code]

Les élections municipales se font en bloc pour le maire et les six conseillers[11].

Pohénégamook
Maires depuis 2001
Élection Maire Qualité Résultat
2001 André Sénéchal Voir
2005 Guy Leblanc Voir
2009 Louise Labonté Voir
2013 Voir
2017 Voir
2021 Benoit Morin Voir
Élection partielle en italique
Depuis 2005, les élections sont simultanées dans toutes les municipalités québécoises

Personnalités

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. toponymie.gouv.qc.ca
  2. a et b Gouvernement du Québec, « Répertoire des municipalités - Pohénégamook », sur Ministère des Affaires municipales, Régions et Occupation du territoire (consulté le ).
  3. Toponymie : Lac Pohénégamook
  4. « Programme officiel » [PDF], sur Congrès mondial acadien 2014 (consulté le ).
  5. a b c et d Hormisdas Magnan, Dictionnaire historique et géographique des paroisses, missions et municipalités de la Province de Québec, Arthabaska, L'Imprimerie d'Arthabaska Inc.,
  6. a et b « Fiche descriptive », sur toponymie.gouv.qc.ca (consulté le ).
  7. YVES-MARIE MELANCON, « MARIE-MÉDIATRICE D'ESTCOURT, POHÉNÉGAMOOK, Diocèse de Sainte-Anne-de-la-Pocatière », sur dioceserimouski.com (consulté le ).
  8. YVES-MARIE MELANCON, « SAINT-DAVID DE SULLY, POHÉNÉGAMOOK, Diocèse de Sainte-Anne-de-la-Pocatière », sur dioceserimouski.com (consulté le ).
  9. a b c d e f g h i j k l m n o p q r et s « Profils des communautés de 2006 : Pohénégamook », sur statcan.gc.ca (consulté le ).
  10. « Profil du recensement : Pohénégamook », sur statcan.gc.ca (consulté le ).
  11. https://www.electionsquebec.qc.ca/francais/municipal/carte-electorale/liste-des-municipalites-divisees-en-districts-electoraux.php DGEQ - Liste des municipalités divisées en districts électoraux

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]