Olaf II (roi de Norvège)
Olaf II de Norvège | |
Saint Olaf, fresque de l'église d'Överselö (Suède). | |
Titre | |
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Roi de Norvège | |
– (13 ans) |
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Prédécesseur | Svein Håkonsson |
Successeur | Håkon Eiriksson |
Biographie | |
Dynastie | Hårfagreætta |
Nom de naissance | Olaf Haraldson |
Date de naissance | vers 995 |
Date de décès | |
Père | Harald Grenske |
Mère | Åsta Gudbrandsdatter |
Conjoint | Astrid Olofsdotter, Alfhildr(concubine) |
Enfants | Wulfhilde de Norvège, Magnus |
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Saint Olaf ou Olav Haraldson ou Olaf II de Norvège dit le Gros ou le Saint, roi de Norvège de 1015 à 1028, né vers 995, mort le .
Biographie
Le futur roi Olaf est un descendant d'Harald Ier de Norvège, le fils du roi Harald Grenske du Vestfold et d’Åsta Gudbrandsdatter. Après le meurtre de son père par Sigrid Storråda, il est élevé par le second époux de sa mère Sigurd Syr Halfdansson, roi du Ringerike. Du fait de cette union il est le demi-frère des enfants de ce dernier et d’Åsta dont le futur roi Harald Sigurdsson.
Il aurait été baptisé en 1014 à Rouen par l'archevêque Robert le Danois, frère du duc Richard II de Normandie. C'est d'abord en tant que Viking dans sa jeunesse, qu'il se rend plusieurs fois en Angleterre, où il va s'intéresser à la foi chrétienne. Elle avait d'ailleurs été introduite dès le IXe siècle en Scandinavie par des missionnaires de divers pays notamment allemands, et principalement le moine saint Anschaire, l'« apôtre du Nord », devenu plus tard évêque de Brême, puis archevêque de Hambourg.
Olaf passe ensuite sa vie à disputer le royaume de Norvège au roi Knut le Grand ou Canut Ier, roi de Danemark et d'Angleterre. En effet, la grande puissance scandinave est, au début du XIe siècle, le royaume viking du Danemark. Vers 1015-1017, il profite de ce que Knut est occupé en Angleterre pour rendre indépendante la Norvège. Le nouveau roi s'installe à Nidaros (actuelle Trondheim), et y bâtit une église.
Saint Olaf est élu roi de Norvège, et se met en tête d'en extirper le paganisme, pour faire du christianisme la religion de son pays. Une vive opposition des païens et de quelques seigneurs qui redoutent son autorité l'incite à les réprimer durement.
Il est le grand législateur de l'Église en Norvège et, comme son parent Olaf Tryggvason, il tente de faire disparaître les traces de l'ancienne foi et de bâtir des églises à la place des anciens lieux sacrés qu'il a profanés ou détruits. Il fait aussi venir des évêques et des prêtres d'Angleterre.
Il rend aux things locaux leur importance, il amende les codes de lois, fait délibérément entrer son pays dans la civilisation occidentale en établissant une Église nationale avec le concours de son ami l’évêque Grimkell (en), et en instaurant une hiérarchie efficace.
Après avoir soumis le Groenland à son autorité en 1023, Knut lui envoie une ambassade pour lui réclamer la couronne vers 1024-1025, ce qu'il refuse en s'alliant au roi de Suède, et il lui livre une bataille sans vainqueur en 1026. Mais Knut, après un pèlerinage à Rome, débarque en Norvège en 1028 et se proclame roi à Nidaros. Olaf se réfugie alors en Suède avec quelques barons fidèles comme Finn Arnesson et ses frères Torberg et Arni et Rognvald Brusason. Après deux ans d'exil, en 1029, il tente un retour en Norvège mais est battu et tué à Stiklestad le à l'âge de 35 ans.
Le roi Knut II de Danemark impose alors comme roi son fils Sven Knutsson qui promulgue des lois danoises jugées inacceptables par les Norvégiens. Rapidement les nobles menés par Einar Tambarskjelve et les populations découvrent alors a posteriori la sainteté d'Olaf [1].
Union et postérité
Après avoir été fiancé avec Ingigerd, la fille légitime du roi Olof III de Suède, Olaf épouse sa fille illégitime Astrid Olofsdotter et ils ont une fille :
- Wulfhilde de Norvège, morte le , épouse en le duc Ordulf de Saxe.
Il entretient également une relation avec une concubine de « bonne naissance membre de la hird royale », nommée Alfhildr, qui lui donne son fils unique :
Notoriété posthume
Selon la tradition, c'est la hache de guerre de saint Olav que tient entre ses pattes le lion qui figure sur le blason de la Norvège. La saga consacrée à la vie de saint Olav tient une part importante dans la saga des rois de Norvège écrite par Snorri Sturluson : la Heimskringla.
La « pierre de soleil » des Vikings est mentionnée dans un passage l'histoire de Rauðúlf et de ses fils (Rauðúlfs þáttur)[2]. Elle serait le cristal de calcite, selon les deux physiciens bretons Albert Le Floch et Guy Ropars[réf. nécessaire]. Ce cristal est très utilisé pour certains types de microscopes. Il dévie les rayons lumineux suivant leur polarisation, sans perdre de lumière — contrairement à la cordiérite, autre cristal fréquemment rencontré en Scandinavie et envisagé par l'archéologue danois Thorkild Ramskou en 1967 comme aide-boussole des Vikings. La cordiérite, aux reflets violets, change de couleur selon la direction de polarisation de la lumière qui l'atteint. De plus elle absorbe une partie des photons, ce qui donne une lumière ténue et irisée, et non pas nette et bien définie comme avec la calcite. La calcite permet de retrouver la position du soleil derrière les nuages, même plusieurs heures après que celui-ci ait disparu au-delà de l'horizon[3].
Baptisé à Rouen par le frère d'un duc de Normandie, une église de Rouen est dédiée à Saint-Olaf. L'église norvégienne Saint-Olav a été construite en 1926, rue Duguay-Trouin, à proximité du foyer des marins scandinaves[4]. La Mission norvégienne des marins voulait en effet construire un lieu de culte luthérien aux marins en escale[5].
Notes et références
- Selon sa Saga, chapitre CCXL : « Cet hiver-là maintes gens commencèrent à dire que le roi Olafr était en vérité un saint homme et qu'il se produisait force signes de sa sainteté. »
- Passage de saga mentionnant la pierre de soleil : « Le temps était couvert et neigeux, comme Sigurður l'avait prédit. Alors le roi convoqua Sigurður et Dagur. Il demanda à ces hommes de regarder autour d'eux, personne ne trouva la moindre recoin de ciel bleu. Puis il somma Sigurður de désigner le soleil, lequel donna une réponse ferme. Alors le roi envoya chercher la pierre de soleil et, la tenant au-dessus de lui, vit la lumière jaillir et ainsi pu vérifier directement que la prédiction de Sigurður était bonne. »
- Mathilde Fontez, « Nous avons retrouvé la boussole des Vikings », Science et Vie, no 1133, , p. 76-79.
- Jacques Tanguy, « Église norvégienne Saint-Olav », sur rouen-histoire.com, (consulté le ).
- « Historique du Foyer », sur seamensclubrouen, (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- (no) Claus Krag, « Olav 2 Haraldsson Den Hellige », Norsk biografisk leksikon, consulté le .
- Heimskringla Snorri Sturluson.
- Snorri Sturluson, La saga de Saint Olaf traduite et présentée par Régis Boyer, Payot, Paris, 1983 (ISBN 2-228-13250-0).
Articles connexes
- Liste des rois de Norvège
- Heimskringla
- Croix scandinave
- Drapeau normand (croix de saint Olaf)
- Ordre de Saint-Olaf : ordre norvégien de chevalerie institué par le Roi Oscar Ier de Suède et de Norvège le . Il est appelé ainsi en mémoire du Roi Olaf II de Norvège