Lego Boost

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Lego Boost
Image illustrative de l’article Lego Boost
Logotype de la gamme.

Commercialisation depuis le
Nb. de sets 2
Gammes en
collaboration
Ninjago
City
Star Wars

Genre Robots connectés
Éducation à la programmation informatique

Gammes connexes Mindstorms
WeDo (pl)
Site web lego.com/boost

Lego Boost est une gamme du jeu de construction Lego débutée en 2017, à destination des enfants. Elle a pour but de faciliter leur apprentissage de la programmation informatique. Elle développe en parallèle des applications pour mobiles qui permettent de contrôler facilement les robots à construire via des algorithmes à développer soi-même.

Deux ensembles sont commercialisés pour huit robots, l'un en et l'autre en avec des robots inspirés de Star Wars. Certains ensembles sont aussi combinables avec des sets d'autres gammes. Lego Boost reçoit un accueil mitigé de la presse généraliste, qui le trouve amusant et instructif, mais critique la complexité de sa construction ainsi que sa durée de vie peu élevée.

Présentation[modifier | modifier le code]

Photo d'un robot Mindstorms EV3 en action. Il ressemble à un petit chien. Sa brique moteur remplace sa tête.
Le robot Mindstorms EV3.

Lego Boost est présenté au grand public en au salon Consumer Electronics Show de Las Vegas[1] avec un kit de 543 pièces[2]. La gamme fait partie d'une numérisation des productions du Lego Group débutée en 2014[3], avec la création d'un écosystème numérique[4]. Elle est, selon son constructeur, accessible dès 7 ans grâce à des programmes simples[1] et à un but à la fois divertissant et éducatif, qui permet à l'enfant d'apprendre les bases de programmation informatique[5] et de la robotique[6] en s'amusant[5]. Elle se différencie de Lego Mindstorms, installée sur le marché depuis 1998, qui vise un public d'adolescents et d'adultes[1], et des modèles WeDo (pl) de la gamme Lego Education, destinés aux écoles primaires[7].

Les ensembles de Lego Boost utilisent des briques Lego classiques[7]. Il n'existe pas de manuel papier, leur construction ne peut se faire que via une application pour tablettes, qui sert aussi à la programmation[8]. Chaque robot fonctionne grâce à la Hub Bluetooth Move, une brique moteur accompagnée de deux capteurs[9] : un visuel qui détecte distance, couleur et mouvement des objets environnant et un sonore relié à la tablette[5]. Les sons émis par les robots sont diffusés via le haut-parleur de l'appareil connecté[10].

Fonctionnement[modifier | modifier le code]

Les différents programmes que peuvent effectuer les robots sont disponibles via l'application mobile Lego Boost ou celle du projet éducatif Scratch[11], qui nécessitent une connexion Bluetooth. Les programmes doivent être développés par le joueur. Pour ce faire, ce dernier créé une chaîne de « briques de programmation »[5], chaque brique correspondant à une action en particulier[12]. La lecture de cette chaîne déclenche les actions du robot dans un ordre défini[5] mais aussi des réactions face à certaines conditions suivant leurs paramètres, comme la couleur ou le mouvement d'un objet. Ainsi, si un robot se retrouve face à un gâteau d'anniversaire jaune, il reconnaîtra la couleur jaune et pourra fredonner Joyeux Anniversaire. Il s'agit d'une initiation aux boucles et algorithmes de programmation[7]. Cependant, peu de boucles peuvent être utilisées simultanément, ce qui oblige à créer plusieurs programmes pour des actions complexes, au lieu d'un seul[10].

La fonction des briques de programmation est définie par une icône et non écrite dessus, ce qui permet aux enfants qui ne savent pas lire de pouvoir utiliser Boost[10].

Les programmes de bases sont appris au joueur via des missions, qui prennent parfois la forme de tutoriels. Elles lui permettent aussi d'acquérir une meilleure expérience de jeu au fil du temps[5],[12]. Les programmes créés soi-même, qui ne sont pas proposés par le jeu pour tel ou tel robot, sont réalisables dans une interface spéciale, la Coding Canvas. Le joueur a aussi la possibilité d'associer un robot de sa conception à la Hub Bluetooth Move, avec un mode de jeu appelé Creative Canvas, qui permet d'utiliser des briques de programmation qui ne sont pas celles personnalisées pour les robots classiques[10].

Ensembles[modifier | modifier le code]

Lego Boost[modifier | modifier le code]

« Mes premières constructions »
Images externes
Les robots du premier ensemble.
Les robots du deuxième ensemble.

Le Boost de base peut rouler dans toutes les directions possibles, lancer des projectiles, danser, parler grâce à un système d'enregistrement des voix, mais aussi boxer ou pousser un palet de hockey. Le robot chat Frankie ronronne ou boit au biberon et la Guitare 4 000 émet de la musique lorsque l'on fait glisser son manche[5]. Un tracteur aux différentes fonctionnalités, une ligne de production de modèles Lego miniatures[13] ainsi que différents accessoires de jeu sont également constructibles[5]. Pour pouvoir utiliser le Boost, le joueur doit télécharger une application mobile homonyme, disponible sur Windows 10[14], Android[10], iOS et Fire[15]. Le set, qui contient environ 847 pièces[13], est livré avec un tapis de jeu quadrillé[15], utile pour certaines missions[13].

Les différentes activités proposées, au nombre de soixante[16], en plus de l'apprentissage pas à pas du contrôle du jouet, permettent de débloquer de nouvelles briques de programmation — il en existe au maximum cent[5]. Les premières missions font construire au joueur un petit buggy, qui sert de tutoriel avec une programmation très simple. Ce n'est qu'une fois que ces missions sont accomplies que le joueur débloque les instructions de montage des cinq robots. La construction étant longue, elle est entrecoupée de petites missions, où il doit tester les parties déjà construites du robot en leur faisant réaliser différents mouvements[10].

Les Jawas dans leur Sandcrowler. Tout à gauche, un robot semblable à R2-D2 et au fond à droite, le droïde « souris ».
« Commandant des droïdes »

Le deuxième ensemble, commercialisé à l'occasion de la sortie du film Star Wars, épisode IX : L'Ascension de Skywalker en 2019[17], contient trois droïdes apparus dans la saga Star Wars : le Gonk, le MSE-6 dit « droïde souris » et R2-D2[11]. Il comprend 1 177 pièces[9] et plusieurs accessoires[11]. Les robots font entre seize et dix-huit centimètres de hauteur[9] et, contrairement au premier set de 2017, ils peuvent être construits séparément[11].

43 missions sont proposées sur une nouvelle application mobile, Lego Boost Star Wars (Android, iOS, Fire[18]). Elles se déroulent dans différents lieux de l'univers : le joueur commence sur Tatooine, où il est sous les ordres de Luke Skywalker, avant de voyager sur l'Étoile de la mort, Alderaan ou Bespin. Il assiste également à la bataille de Yavin. Une fois toutes les quêtes accomplies, le joueur a accès au vaisseau Sandcrowler des Jawa où il a la possibilité de créer ses propres programmes[12].

Nom original Nom en français No  de référence Date de sortie Robots Nbr de pièces
Creative Toolbox Mes premières constructions 17101 Vernie le robot, Frankie le chat, Guitare 4 000,
AutoConstructeur, « Multi-Tool Rover 4 »
847
Droid Commander[9] Commandant des droïdes 75253 R2-D2, droïde Gonk, droïde MSE-6 « souris » (Star Wars) 1177

Combinaisons avec d'autres gammes[modifier | modifier le code]

Certains ensembles d'autres gammes peuvent être reliés à l'application Boost et, en leur greffant un moteur, bénéficier de fonctionnalités semblables aux sets de la gamme Lego Boost. « Le dragon Stormbringer » de Ninjago, sorti en 2018, est le premier à profiter de cette combinaison. Il peut remuer sa tête et sa queue, produire différents sons[19],[20] ou tirer des missiles[21]. Il est rapidement suivi de « Le véhicule à chenilles d'exploration » du thème Arctique de City[13].

Gamme Nom original Nom en français No  de référence Date de sortie Nbr de pièces
Ninjago Stormbringer Le dragon Stormbringer 70652 493
City Arctic Scout Truck Le véhicule à chenilles d'exploration 60194 322

Accueil[modifier | modifier le code]

Nicolas Six du Monde et Lucie Ronfaut du Figaro, dans leurs critiques du premier modèle, déplorent une phase de construction trop « complexe », malgré des instructions de montage « claires » pour Six[5],[7]. Steven John de Business Insider et Siddharth Chauhan de TechRadar le décrivent eux comme « génial », félicitant le choix d'une construction par étapes — entrecoupées d'introductions à la programmation[15] — qui permet de motiver les enfants durant la longue construction d'après Chauhan[13] ; pour Avram Piltch, cela « encourage et récompense la découverte »[10]. Dans un article publié sur Tom's Guide, ce dernier écrit que les contrôles de l'outil de programmation sont très simples et amusants, et peuvent même être accessibles aux enfants de moins de sept ans, l'âge recommandé par Lego[10].

Nicolas Six critique le fait que certains robots ne peuvent être construits en même temps, par manque de pièces, ce qui rend la construction encore plus complexe. À propos du jeu en lui-même, Six et Ronfaut trouvent dommage que les interactions avec le Boost soit limitées, et qu'il n'y ait pas de compatibilité avec d'autres langages de programmation, ce qui abaisse sa durée de vie[5],[7].

Pour Le Monde et Le Figaro, il s'agit cependant d'« un bel outil d'apprentissage » et d'un « excellent moyen d'initier » à la programmation, utile aux enfants et jouable à tous âges, malgré le fait que son prix soit élevé[5],[7]. Un avis que partage Sébastien Gavois de Next INpact[22] et Siddharth Chauhan[13]. Lance Ulanoff de Mashable le présente comme une étape idéale avant les modèles Mindstorms[23] et Hitesh Raj Bhagat d'Economic Times comme un « excellent » moyen d'initier à la programmation et aux disciplines STEM[24]. Le rapport aux STEM (« science, technologie, ingénierie et mathématiques ») est aussi fait par Business Insider, PC Magazine et Engadget[8],[25],[26].

Le second ensemble, est « plutôt bien réussi », avec des robots « pas mal animés », d'après Gregori Pujol du Le Journal du geek. Il déplore le fait qu'il n'existe qu'une brique Hub Bluetooth Move dans le set, ce qui ne permet pas de jouer avec les trois droïdes en même temps, à moins de réaliser des achats supplémentaires. La commande des robots via l'application est décrite comme « très simple »[9].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Dominique Chapuis, « Lego lance un kit pour créer son propre robot animé », sur Les Échos, (consulté le ).
  2. Louise Wessbecher, « Le nouveau kit Lego Boost permet aux enfants d'apprendre à coder en construisant un robot », sur France 24, (consulté le ).
  3. Enrique Moreira, « Lego engage la bataille avec les écrans », sur Les Échos, (consulté le ).
  4. Léa Lucas, « Visite chez Lego : les salariés doivent rester de « grands enfants » », sur Le Figaro (consulté le ).
  5. a b c d e f g h i j k et l Nicolas Six, « On a testé... Boost, le sympathique jouet pédagogique de Lego », sur Le Monde, (consulté le ).
  6. « En 2018, Lego tire son épingle du jeu avec des résultats en hausse », sur Le Figaro, (consulté le ).
  7. a b c d e et f Lucie Ronfaut, « Lego Boost, des petits robots intelligents mais limités », sur Le Figaro, (consulté le ).
  8. a et b (en) Steven John, « The best STEM toys you can buy for kids », sur Business Insider, (consulté le ).
  9. a b c d et e Gregori Pujol, « Avec Lego Star Wars Boost Droid Commander, vous allez pouvoir construire R2-D2 et le contrôler ! », sur Le Journal du geek, (consulté le ).
  10. a b c d e f g et h (en) Avram Piltch, « Lego Boost Review: The Best Robot Kit for Kids », sur Tom's Guide, (consulté le ).
  11. a b c et d (en) Scott Stein, « Lego Star Wars Boost: Droid Commander could be the coding robot set you're looking for », sur CNET, (consulté le ).
  12. a b et c (en) Avram Piltch, « Lego Boost Droid Commander Turns Coding into a Star Wars Mission », sur Tom's Hardware, (consulté le ).
  13. a b c d e et f (en) Siddharth Chauhan, « Lego Boost Creative Toolbox review », sur TechRadar, (consulté le ).
  14. Will, « Lego Boost : Mise à jour pour animer les sets City 60194 et Ninjago 70652 », sur Hoth Bricks, (consulté le ).
  15. a b et c (en) Susie Ochs, « Lego Boost review: Yup, tablet-connected Lego robots are as cool as they sound », sur Macworld, (consulté le ).
  16. Karyl Ait Kaci Ali, « CES 2017 : Lego dévoile de nouveaux robots programmables », sur CNET France, (consulté le ).
  17. Mathieu Grumiaux, « Lego Star Wars : bientôt une gamme Boost avec un R2D2 programmable ! », sur Clubic, (consulté le ).
  18. (en) Brian Heater, « Lego introduces a new STEM Star Wars kit », sur TechCrunch, (consulté le ).
  19. « Lego Boost initie les enfants au code informatique », sur Le Soir, (consulté le ).
  20. (en) « Lego Boost gives kids a taste of coding », sur The Star, (consulté le ).
  21. Avram Piltch, « New Ninjago Set Turns Lego Boost into a Dragon Robot », sur Tom's Guide, (consulté le ).
  22. Sébastien Gavois, « Lego Boost : un kit à 159,99  pour apprendre la programmation aux enfants », sur Next INpact, (consulté le ).
  23. (en) Lance Ulanoff, « Lego Boost is robot building for the rest of us », sur Mashable, (consulté le ).
  24. (en) Hitesh Raj Bhagat, « Lego Boost Creative Toolbox review: An interactive, build-it-yourself robot kit for children and adults », sur The Economic Times, (consulté le ).
  25. (en) Troy Dreier, « Can STEM Toys Make Your Kid a Computer Genius? », sur PC Magazine, (consulté le ).
  26. (en) Kris Naudus, « Lego's STEM-friendly Batmobile needs more STEM », sur Engadget (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]