Aller au contenu

Le Train bleu (roman)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Le Train bleu
Auteur Agatha Christie
Pays Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Genre Roman policier
Version originale
Langue Anglais britannique
Titre The Mystery of the Blue Train
Éditeur William Collins, Sons
Lieu de parution Londres
Date de parution
Version française
Traducteur Louis Postif
Éditeur Librairie des Champs-Élysées
Collection Le Masque no 122
Lieu de parution Paris
Date de parution 1932
Nombre de pages 247
Chronologie
Série Hercule Poirot

Le Train bleu (titre original : The Mystery of the Blue Train) est un roman policier d'Agatha Christie publié le au Royaume-Uni, mettant en scène le détective belge Hercule Poirot. Il est publié la même année aux États-Unis et quatre ans plus tard, en 1932, en France.

Le roman est un développement de la nouvelle L'Express de Plymouth (1923), qui mettait déjà en scène le détective belge.

Hercule Poirot veut passer quelques vacances sur la Côte d'Azur. Pour cela, il emprunte le « Train bleu » de la ligne Calais-Nice. Des vacances ? Pas exactement, car il va devoir déployer les facultés qu'il ne déploie normalement que pour son travail : son art de résoudre les énigmes. En effet, Ruth Kettering, fille du richissime M. Van Aldin, est assassinée durant le voyage, tandis qu'on lui vole ses rubis et sa valise maroquin rouge.

Personnages

[modifier | modifier le code]
  • Hercule Poirot : brillant détective privé belge
  • Rufus Van Aldin : millionnaire américain
  • Ruth Kettering : fille de Rufus
  • Derek Kettering : le mari de Ruth
  • Mirelle : danseuse parisienne, maîtresse de Derek
  • Major Richard Knighton (dit "le Marquis") : soldat de l'armée britannique, secrétaire de Van Aldin.
  • Ada Beatrix Mason Kinghton (en réalité Katy Kidd) : la femme de chambre de Ruth.
  • Katherine Grey : jeune femme anglaise
  • Lady Rosalie Tamplin : cousine de Katherine.
  • Lena Tamplin : la fille de Rosalie
  • Armand de la Roche : comte aventurier, amant de Ruth
  • Démétrius Papopolous : Antiquaire grec
  • Zita Papopolous : fille de Démétrius
  • M. Caux : commissaire de police
  • M. Carrège : juge d'instruction
  • George : le serveur de Poirot

Élaboration

[modifier | modifier le code]

Même si l'intrigue est dérivée de celle de la nouvelle L'Express de Plymouth (1923), l'écriture de ce roman a été un véritable supplice pour Agatha Christie. L'année précédente en 1926, sa mère est décédée, son premier mari l'a trompée et quittée et tous les journaux du pays ont parlé de sa disparition. Elle se remet donc à l'écriture uniquement dans un but financier. Cela peut expliquer en partie pourquoi elle explique n'avoir jamais aimé ce livre[1] :

« J'avais l'impression de plus en plus forte que tout ce que je disais était idiot ! [...] Je bafouillais, balbutiais, hésitais et me répétais. Franchement, comment j'ai pu finir d'écrire ce misérable livre, je n'en sais rien ! [...] J'ai toujours détesté Le Train bleu, mais je l'ai écrit et envoyé à mes éditeurs. Il se vendit aussi bien que mes autres livres. Alors je dus m'en contenter, même si je ne peux pas dire que j'en ai été fière. »

— Agatha Christie, Une autobiographie[2]

Elle ajoute, toujours dans son autobiographie, qu'il s'agit d'un « roman banal, plein de clichés, avec une intrigue sans intérêt » et ne comprend pas que les gens puissent l'aimer[3].

Néanmoins, elle tire de cette nouvelle expérience l'impression d'être devenue une vraie professionnelle, capable d'écrire même sans en avoir la moindre envie[4].

Le roman est dédié « To the two distinguished members of the O.F.D. - Carlotta and Peter » (« Aux deux membres distingués de l'O.F.D. - Carlotta et Peter »).

O.F.D. signifie en anglais « Order of the Faithful Dogs » (Ordre des Chiens Fidèles). Il compte les gens qui sont restés à ses côtés : Carlotta, la secrétaire de Christie et gouvernante de Rosalind ; et Peter, le chien de Rosalind. Le camp opposé, qui compte tous ceux qui lui ont tourné le dos, est alors appelé « Order of the Faithless Rats » (Ordre des Rats Infidèles)[1].

Références à d'autres œuvres

[modifier | modifier le code]

Il est fait référence dans cet ouvrage au village de St. Mary Mead, dont on connaîtra dans les livres suivants l'habitante la plus célèbre : Miss Marple[1] (dans la première traduction française de Louis Postif, le nom du village est orthographié "St. Mary Mad").

On assiste également à la première apparition de deux personnages secondaires récurrents : Mr Goby, que l'on revoit dans Les Indiscrétions d'Hercule Poirot (1953) et La Troisième Fille (1966) et le valet de Poirot, Georges, que l'on revoit dans plusieurs autres aventures à ses côtés[1].

Référence à la réalité

[modifier | modifier le code]

Agatha Christie n'eut pas de difficulté particulière à écrire un livre se déroulant en France, car elle y fit de nombreux voyages, et avait notamment voyagé dans le « Train bleu » entre Calais et la Côte d'Azur. Officiellement baptisé « Calais-Méditerranée-Express », ce train de luxe reçoit son surnom en raison de la couleur des voitures qui le composent[4].

Adaptations

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a b c et d (en) « The Mystery of the Blue Train », sur le site officiel d'Agatha Christie
  2. (en) Agatha Christie, An Autobiography, , partie VII, chap. 6 (« The Land of Lost Content »)
  3. (en) Agatha Christie, An Autobiography, , partie XI, chap. 3 (« Autumn »)
  4. a et b L'Intégrale : Agatha Christie (préf. Jacques Baudou), t. 2 : Les années 1926-1930, Paris, Librairie des Champs-Élysées, coll. « Les Intégrales du Masque », , 1268 p. (ISBN 2-7024-2087-7, BNF 35338232), « Postface - Le Train bleu », p. 619-620

Lien externe

[modifier | modifier le code]