Cartigny (Somme)

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Cartigny
Cartigny (Somme)
La mairie-école.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Péronne
Intercommunalité CC de la Haute Somme
Maire
Mandat
Philippe Genillier
2020-2026
Code postal 80200
Code commune 80177
Démographie
Population
municipale
695 hab. (2021 en diminution de 8,07 % par rapport à 2015)
Densité 46 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 54′ 53″ nord, 3° 00′ 38″ est
Altitude Min. 55 m
Max. 107 m
Superficie 15,15 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Péronne
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Péronne
Législatives 5e circonscription de la Somme
Localisation
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Cartigny
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Cartigny
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Cartigny
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Cartigny

Cartigny est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Paysage de la commune.

Cartigny est un village rural picard du Vermandois situé à 6 km au sud-est de Péronne, 21 km au nord-est de Saint-Quentin et 38 km au nord de Noyon.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Nature du sol et du sous-sol[modifier | modifier le code]

Relief, paysage, végétation[modifier | modifier le code]

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La Cologne au moulin Binard, situé entre Cartigny et Buire-Courcelles.

La commune est limitée au nord par la Cologne, un affluent du fleuve côtier la Somme, et ses zones humides.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 704 mm, avec 11,9 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Estrées-Mons à 4 km à vol d'oiseau[3], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 647,5 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Statistiques 1991-2020 et records ESTREES-MONS-INRA (80) - alt : 87m, lat : 49°52'29"N, lon : 3°01'52"E
Records établis sur la période du 01-01-1989 au 03-12-2023
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1,3 1,4 3,3 5,1 8,5 11,2 13 13 10,4 7,8 4,5 1,9 6,8
Température moyenne (°C) 3,7 4,3 7,3 10,1 13,6 16,4 18,7 18,6 15,5 11,6 7,3 4,3 11
Température maximale moyenne (°C) 6,1 7,2 11,2 15,1 18,6 21,6 24,4 24,3 20,5 15,4 10,1 6,6 15,1
Record de froid (°C)
date du record
−15,8
07.01.09
−12,7
07.02.1991
−10,2
13.03.13
−3,3
21.04.1991
−1
07.05.1997
1,5
05.06.12
4,6
11.07.1993
4,6
29.08.1989
0,7
30.09.18
−4,8
29.10.03
−9,1
24.11.1998
−12,5
18.12.10
−15,8
2009
Record de chaleur (°C)
date du record
14,7
09.01.15
18,6
26.02.19
24
31.03.21
27
20.04.18
30,9
28.05.17
34,9
18.06.22
41,9
25.07.19
38,4
12.08.03
34,4
15.09.20
27,6
01.10.11
19,8
07.11.15
16,6
07.12.00
41,9
2019
Précipitations (mm) 49,6 43,8 45,8 37,1 58,8 59,8 56,6 65,2 51,3 58,2 57,9 63,4 647,5
Source : « Fiche 80557001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/12/2023 dans l'état de la base


Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Cartigny est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Péronne, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 52 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (85,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (83,4 %), forêts (10,4 %), zones urbanisées (4 %), zones agricoles hétérogènes (1,6 %), eaux continentales[Note 3] (0,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,2 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

La commune comprend plusieurs hameaux, dont Beaumetz, Brusle, Le Catelet.

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

En 2019, la localité est desservie par les lignes d'autocars du réseau Trans'80, Hauts-de-France, tous les jours sauf le dimanche et les jours fériés (ligne no 41, Montdidier - Ailly-sur-Noye - Amiens et ligne no 44, Montdidier - Chaulnes, Péronne - Roisel)[13].

La commune est traversée par les routes départementales RD 194, RD 188, aisément accessible par les ex-RN 37 ex-RN 29 (actuelles RD 937 et RD 1029).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Cartainse (659.) ; Casthenitz (1046.) ; Cartheni (1133-61.) ; Carteniacum (1140.) ; Cartigni (1143.) ; Cartenni (1160.) ; Carteigni (1211.) ; Karteigni (1214.) ; Cartegniacum (1214.) ; Casteni (1215.) ; Cartegnevim (1218.) ; Quartiniacum (1245.) ; Carthegni (1258.) ; Castigniacum (1260.) ; Cartegni (1263.) ; Carteigny (1339.) ; Cartegny (1384.) ; Cartigny (1384.) ; Carthigny (1567.) ; Carthegny (1648.) ; Castegny (1710.)[14].

Histoire[modifier | modifier le code]

Des clichés d'archéologie aérienne de Roger Agache ont permis des mettre en évidence des substructions d'édifices antiques, notamment un petit fanum daté du Ier au IVe siècle[15],[16],[17]

Moyen-Âge[modifier | modifier le code]

Trudon des Ormes, dans les Possessions de l'Ordre du Temple en Picardie (Éditions Yvert et Tellier, Amiens, 1893) cite le lieu-dit le Catelet, sur les hauteurs du village de Cartigny, comme étant le lieu où fut fondée une maison de l'ordre du Temple[18],[Note 4].

Temps modernes[modifier | modifier le code]

Carte de Cassini du secteur
(vers 1750).

Sur la carte de Cassini ci-contre datant du XVIIIe siècle, Cartigny est situé sur le chemin de Pœuilly à Péronne.

Les deux hameaux, Brusles et Beaumetz, font partie de la paroisse de Cartigny.

Au sud, deux fermes sont mentionnées : Le Câtelet qui existe encore et Bias dont il ne subsiste aucune trace.

Un moulin à vent en bois était situé non loin de la Chapelle Notre-Dame des Vignes.

En 1861, les frères Coquin créent une sucrerie, qui devient Coquin A. Sagnier et Cie en 1896. Elle est ensuite transformée en société en commandite simple sous le nom de Sagnier & Cie en 1898. En 1861, la sucrerie fonctionne avec trois chaudières et une machine à vapeur de 20 CV pour la râperie, 2 machines (10 cv) pour turbine et pompes[19].

L'ancienne gare[modifier | modifier le code]

Cartigny a possédé une gare sur la ligne de chemin de fer de Saint-Just-en-Chaussée à Douai, portion comprise entre Péronne et Roisel ; la gare la plus proche était celle de Doingt-Flamicourt en direction de Péronne et celle de Tincourt-Boucly à 4 km vers Roisel.

Ouverte en octobre 1873 d'abord à voie unique, doublée en 1908, cette ligne a cessé d'être exploitée dans les années 1970. Le tracé est aujourd'hui une voie verte et la gare est devenue une habitation.

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Le village est considéré comme détruit à la fin de la guerre[20] et a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918, le [21].

La sucrerie est reconstruite en 1924 par la Société Vermandoise de Sucreries, qui utilise le site pour l'installation d'une nouvelle râperie alimentant la Sucrerie de Sainte-Emilie à Villers-Faucon. L'entreprise créée également une cité ouvrière. En 1939, la râperie emploie 40 ouvriers permanents[19].

La sucrerie cesse son activité en 1950, et son site est utilisé par un silo de stockage de céréales ou travaillent en 1985 3 salariés[19].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
  en cours en 1989 Gilbert Kasmarczyk[22]    
mars 2001 2014 Christian Derozier[23]    
2014[24] En cours
(au 2 mars 2021)
Philippe Genillier   Réélu pour le mandat 2020-2026[25],[26]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[28].

En 2021, la commune comptait 695 habitants[Note 5], en diminution de 8,07 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
692688665685837845836849847
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
8698638949149471 0039759201 009
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 0271 019952588801735775736736
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
730750659804770701652625728
2014 2019 2021 - - - - - -
752715695------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Située dans l'académie d'Amiens et en zone B pour les vacances scolaires, l'école publique de Cartigny accueille 78 élèves pour l'année scolaire 2015-2016[31].

Afin de permettre aux élèves de déjeuner près de l'école et non comme jusqu'alors à Tincourt-Boucly, le conseil municipal de février 2020 a décidé d'étudier la création d'une cantine[32]

Autres équipements[modifier | modifier le code]

La salle communale.

Économie[modifier | modifier le code]

L'activité locale est principalement agricole.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Ferme de Brusle : 31, 33 rue de Tincourt, datant du XIXe siècle et détruite pendant la Première Guerre mondiale, reconstruite en style Art déco, constituée d'un rez-de-chaussée en brique, d'un étage en faux pan-de-bois. Les débords de toits sont portés par des consoles en bois. Présence de baies cintrées au rez-de-chaussée avec balustrade en béton. La cour est pavée, limitée d'une d'entrée sur mur-bahut[34]
  • Ferme de Beaumetz : 23 rue de Bouvincourt. Elle aussi succède à une ferme détruite pendant la Première Guerre mondiale et est représentative des édifices de qualité de la Reconstruction, qui semble s'être déroulée entre 1920 (source orale) et 1923 (date portée sur la statue de Saint-Hubert). Elle comporte des façades en faux pan de bois au niveau du 1er étage avec des volumes différenciés et des combles individualisés et de forme variées. Le perron d'entrée est couvert d'une terrasse à côté de laquelle se trouve une avancée hors œuvre à 5 pans au rez-de-chaussée, imitant la structure d'une tour. Retour en pignon coupé couvert d'une demi-croupe ; débords du toit sur consoles en bois. Deux écuries symétriques en L dont les murs sont à angle arrondi. Puits carré en brique couvert en pavillon[35].
  • Vestiges de la sucrerie : avec des bâtiments en brique dotés de décorations en briques bicolores : pilastres, chapiteaux, faux œils-de-bœuf à bossage. Le logement patronal ou conciergerie est construit en brique, en rez-de-chaussée, couvert d'un toit à longs pans, croupe et demi-croupe. Ses baies sont rectangulaires, avec arc en anse de panier[19].
  • Chapelle Notre-Dame-des-Sept-Douleurs : chapelle de dévotion en brique et pierre qui a traversé la Première Guerre mondiale sans dommages. Elle date du début du XVIIIe siècle[36].
  • Chapelle Notre-Dame-des-Vignes : sur une colline, à l'écart du village, datée de 1863. C'est la seule de la Somme à porter ce nom[36].
  • La via Francigena qui part de Canterbury (Royaume-Uni) pour rallier Rome passe dans le village[37].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. « Maison du Temple du Catelet Le Catelet, commune de Cartigny, Somme arrondissement et canton de Péronne point final omis. Ce fut la maison du Temple la plus considérable dans cette partie du Vermandois. Elle fut fondée très certainement au XIIe siècle, grâce aux libéralités des sires de Montécourt (Montécourt. com. de Monchy-l'Agache, Somme, arr. de Péronne, cant de Ham). Cependant les documents font défaut sur son origine. Un acte émané de Philippe-Auguste, à la requête de ses bourgeois de Péronne (1217), nous apprend que les Templiers avaient pris possession de pâtures situées près du Catelet et les avaient entourées de fossés, bien que les bourgeois de Péronne en eussent la saisine depuis longtemps. C'est pourquoi, le roi manda à ses aimés le maître du Temple et le frère Aimard, qu'ils eussent à détruire les fossés et à remettre les bourgeois de Péronne en bonne saisine comme jadis. Mais la discorde ne tarda pas à se mettre de la partie, et il fallut encore l'intervention du roi (1218) pour confirmer l'accord survenu entre les Templiers et les bourgeois de Péronne. C'était au sujet de marais, sis entre Cartigny et Doingt (Doingt. Somme, arr. et cant de Péronne). Ils avaient été donnés jadis par Simon de Montécourt, aux Templiers qui les avaient transformés en prés, contre l'assentiment des bourgeois de Péronne. Il fut convenu alors que le Temple continuerait à faire des prés, selon qu'il le jugerait utile, mais que les animaux du pays pourraient paître librement dans ces prés, une fois par an, après la coupe du foin. Au mois de février de l'année 1224, dans la maison même du Catelet, un chevalier, Raoul de Brocourt, rendit l'hommage aux Templiers, pour 80 « moiées » d'une terre sise aux alentours de sa maison de « Saint-Prul », et s'engagea à payer 5 sous de parisis d'amende, toutes les fois qu'il manquerait de comparaître à la citation des frères du Temple. Un autre vassal du Temple, Jean de Cartigny, chevalier, fit don à la Commanderie, en octobre 1245 d'une masure à Cartigny, avec tous ses droits. Il tenait cette maison en fief, du Temple. C'est là tout ce que nous avons trouvé sur cette maison du Temple ; nous savons cependant qu'elle existait encore à la fin du XIIIe siècle, et nous avons mentionné plus haut Jean de Maimbressy, comme précepteur du Catelet en 1291. Le procès des Templiers nous apprend que cette maison avait une chapelle, mais il ne nous dit pas le nom de son dernier précepteur. Un frère sergent du Temple, Étienne de Domont, qui avait encore l'habit de l'ordre et la barbe, bien qu'il se fût écoulé déjà plus de trois années depuis l'arrestation mémorable, déclarait en 1311 avoir été reçu en l'année 1281 ou environ, par Jean de Maimbressy, chevalier, précepteur du Vermandois, dans la chapelle du Temple du Catelet, et en présence du frère sergent, Guérin de Grandvilliers, qui fut plus tard précepteur du Ponthieu. Un autre sergent du Temple fut reçu vers l'an 1300 dans cette même maison par Guérin de Grandvilliers, en présence d'un frère Pierre, berger. Dans sa déposition, il est question d'une grange, de la maison du Temple. Le domaine du Catelet échut en 1311 aux Hospitaliers d'Éterpigny (Eterpigny. Somme, arr. et cant de Péronne) ; mais les guerres qui ne cessèrent de désoler notre malheureux pays depuis le XIVe siècle et qui éprouvèrent tant la Picardie, eurent bon marché des anciennes commanderies du Temple. La visite prieurale de 1495, nous apprend que la chapelle de la maison avait été ruinée par les guerres du siècle, attendu que « pendant icelles guerres, l'on se mettait au fort et à sûreté en la dite chapelle ». Sans doute, l'antique maison du Temple était-elle aussi ruinée que la chapelle. Cependant l'abbé de Cagny, dit que les débris de cette Commanderie existaient encore au milieu du siècle dernier. Dévastée au XVe siècle, elle le fut de nouveau au XVIe, lors du siège de Péronne en 1536, et saccagée encore une fois, un siècle plus tard par les troupes espagnoles. D'après E. Mannier, le domaine du Catelet se composait, sous les Hospitaliers, d'environ 500 journaux de terre arable, 20 journaux de bois, et 52 de prés. Précepteur du Catelet En 1291. - Jean de Maimbressy, chevalier. »
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Cartigny et Estrées-Mons », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Estrees-mons-inra » (commune d'Estrées-Mons) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Estrees-mons-inra » (commune d'Estrées-Mons) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  7. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Péronne », sur insee.fr (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. « Le réseau Trans'80 en ligne »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  14. Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 212 (lire en ligne sur DicoTopo) [1].
  15. « Sur le versant d'une vallée orientée sud-est/nord-ouest, petit fanum. Au sol, tuiles. Occupation : Ier-IVe s. A proximité du fanum, on observe, sur une cinquantaine de mètres, des bâtiments matérialisés par de nombreuses aires de craie, des tuiles et des dalles en grès.... », notice no ARR22_8022525Z, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mémoire, ministère français de la Culture.
  16. « Substructions indéterminées », notice no ARR22_668022527Z, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mémoire, ministère français de la Culture.
  17. « Villa à galerie de façade », notice no ARR22_66802548ZA, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mémoire, ministère français de la Culture.
  18. Amédée-Louis-Alexandre Trudon des Ormes, « Etude sur les possessions de l'ordre du Temple en Picardie », Mémoires de la société des Antiquaires de Picardie, 4e série, vol. 2,‎ , p. 212-215 (lire en ligne).
  19. a b c et d Benoît Dufournier, Stéphanie Caulliez, Philippe Laurent, Gilles-Henri Bailly, Bertrand Fournier, « Ancienne sucrerie Coquin et Cie, puis râperie de betteraves de la Société Vermandoise de Sucreries (S.V.S.) : Dossier IA00076535 », Région Hauts-de-France - Inventaire général, (consulté le ).
  20. Carte spéciale des régions dévastées, document mentionné en liens externes, 1920.
  21. Journal officiel du 30 octobre 1920, p. 16879.
  22. Vincent Fouquet, Françoise Sellier, maître dans l'art du jeu mais pas du « je », le Courrier picard, édition Somme, , p. 33.
  23. Réélu pour le mandat 2008-2014 : « Liste des maires de la Somme »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur somme.pref.gouv.fr, (consulté le ).
  24. « Liste des maires de la Somme »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) [PDF], Liste des élus du département de la Somme, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
  25. « Philippe Genillier veut rester maire de Cartigny », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Philippe Genillier (74 ans) a décidé de se lancer dans la campagne des prochaines élections municipales à Cartigny (700 habitants) pour un deuxième mandat. Il faut se souvenir que les élections de 2014 avaient fait couler beaucoup d’encre à Cartigny, la liste de Philippe Genillier ayant balayé celle de Christian Derozier, édile depuis 200 ».
  26. « Deuxième mandat pour Philippe Genillier à Cartigny », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  27. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  28. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  29. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  30. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  31. Site du ministère de l'Éducation nationale.
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