Tincourt-Boucly
Tincourt-Boucly | |||||
École communale. | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Somme | ||||
Arrondissement | Péronne | ||||
Intercommunalité | CC de la Haute Somme | ||||
Maire Mandat |
Vincent Morgant 2020-2026 |
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Code postal | 80240 | ||||
Code commune | 80762 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
351 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 27 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 56′ 25″ nord, 3° 02′ 36″ est | ||||
Altitude | Min. 59 m Max. 133 m |
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Superficie | 12,8 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Péronne | ||||
Législatives | 5e circonscription de la Somme | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Géolocalisation sur la carte : Somme
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Tincourt-Boucly est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
Géographie[modifier | modifier le code]
Localisation[modifier | modifier le code]
À quelques kilomètres à l'est de Péronne, Tincourt-Boucly est un village rural accessible au niveau routier par la route départementale n° 6. Il occupe le fond et les deux versants de la vallée de la Cologne.
En 2019, la localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, Hauts-de-France (ligne no 44, Montdidier - Chaulnes - Péronne - Roisel et ligne no 49, Péronne - Roisel - Saint-Quentin)[1].
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Hydrographie[modifier | modifier le code]
Le village est drainé par plusieurs bras de la Cologne, affluent du fleuve côtier la .
Toponymie[modifier | modifier le code]
La commune de Tincourt, instituée par la Révolution française, absorbe entre 1790 et 1794 celle de Boucly et prend le nom de Tincourt-le-Boucly puis celui de Tincourt-Boucly[2].
Histoire[modifier | modifier le code]
Boucly a possédé un château-fort ; le roi de France, Philippe-Auguste en a été le seigneur[réf. nécessaire].
Une mairie-école est construite sous le mandat du maire Elysée Caffart, en 1886[3].
- L'ancienne gare de Tincourt-Boucly
Tincourt-Boucly a possédé une gare sur la ligne de Saint-Just-en-Chaussée à Douai, portion comprise entre Péronne et Roisel ; la gare la plus proche était celle de Cartigny en direction de Péronne et celle de Marquaix-Hamelet vers Roisel.
Ouverte en d'abord à voie unique, doublée en 1908, cette ligne a cessé d'être exploitée dans les années 1970. Le tracé est aujourd'hui un sentier de randonnée " La voie verte" ; la gare est devenue une salle communale.
- Première guerre mondiale
Le village a subi les combats de la Première Guerre mondiale. Tincourt Boucly échappe à la destruction totale durant le premier conflit mondial bien qu'étant située dans une zone de combats intenses en territoire d'occupation allemand. Elle doit cette issue particulière au regard du sort qu'ont connu les autres communes du canton de Roisel au fait qu'elle a servi de lieu de regroupement pour les populations environnantes.
Notamment, une grande partie des roiseliens s'y réfugie. Cinq cents personnes y campent : une centaine d'Hervilly, autant de Jeancourt. Deux cents huit habitants de Roisel sont amenés à Tincourt Boucly le par l'armée allemande.
Le village est décoré de la Croix de guerre 1914-1918 le [4].
- Seconde Guerre mondiale
Le , lors des combats de la fin de la Seconde Guerre mondiale, le bombardiuer américain B17 J 42-51226 du 36th Bomb squadron, s'écrase dans la commune[5],[6].
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]
La commune se trouve depuis 1926 dans l'arrondissement de Péronne du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1958 de la cinquième circonscription de la Somme.
Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Roisel[2]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est désormais intégrée au canton de Péronne
Intercommunalité[modifier | modifier le code]
La commune était membre de la communauté de communes du canton de Roisel, créée fin 1994.
Celle-ci fusionne avec sa voisine pour former, le , la communauté de communes de la Haute Somme, dont est désormais membre la commune.
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[11].
En 2018, la commune comptait 351 habitants[Note 1], en diminution de 6,15 % par rapport à 2013 (Somme : +0,23 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Enseignement[modifier | modifier le code]
Les enfants de la commune sont scolarisés depuis la rentrée 2017-2018 au sein dun regroupement pédagogique concentré (RPC) situé dans le village, et qui accueille également les élèves de Aizecourt-le-Bas, Driencourt, Longavesnes, Marquaix-Hamelet et Templeux-la-Fosse.
En 2017, ce « pôle scolaire de la voie verte » accueille 90 élèves, dans quatre classes. Les locaux du périscolaire aménagés dans des locaux aménagés en agrandissement de l'école antérieure, pour un coût d'environ 800 000 euros dont seuls 32 % restent à la charge de la commune[13],[14].
Culture[modifier | modifier le code]
La municipalité est à l'initiative de la création de « l'Université rurale de la Cologne » qui organise depuis 2019 des conférences régulières. La première, animée par Dominique Frère, de l'Historial de Péronne, est consacrée aux « anecdotes et petites histoires de la Grande Guerre » et le seconde consacrée par l'enseignant de philosophie Gautier Maës à « la lutte pour la reconnaissance »[15],[16].
Autres équipemements[modifier | modifier le code]
À la suite de la mise en service du pôle scolaire de la voie verte, les locaux de l'ancienne école maternelle ont été transformés par la municipalité pour devenir la maison du temps partagé, un lieu de convivialité et d'échange des habitants[17].
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Église Saint-Quentin[18],[19], toute en brique, à Tincourt.
- Chapelle Saint-Omer à Boucly, toute en pierre.
- Oratoire à la Vierge à Boucly. Il a été construit à la suite d'une mission, avec des pavés de grès[20].
- La « voie verte », itinéraire de randonnée qui reprend le tracé de l'ancienne voie de chemin de fer.
- Le Nouveau cimetière britannique, mis en place et utilisé jusqu’en . Après l’armistice, il accueille les tombes des soldats enterrés sur le champ de bataille ou dans de petits cimetières français et allemands de la région. Actuellement géré par le CWGC, 2 139 soldats y reposent dont 1 649 britanniques, 229 australiens, 152 allemands, 58 chinois, quelques sud-africains et indiens.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
Pierre de Cardevac de Gouy et son épouse Lucie de la Myre ont un fils né en 1699 au village : Charles-François-Alexandre qui sera évêque de Perpignan[20].
- Jean-Charles-Joseph Souplet, capitaine de cavalerie sous le Premier Empire, né le à Boucly, décédé le à Péronne. Chevalier de la Légion d'honneur en 1807[réf. nécessaire].
- Louis Lebel (1888-1960), né dans le village, homme politique.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Hector Josse, Notice historique sur la commune de Tincourt-Boucly : Cantonb de Roisel, Péroinne, E. Quentin, , 50 p. (lire en ligne), lire en ligne sur Gallica.
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Tincourt-Boucly sur le site de l'Institut géographique national
- « Dossier complet : Commune de Tincourt-Boucly (80762) », Recensement général de la population de 2016, INSEE, (consulté le 9 avril 2020).
- « Tincourt-Boucly », Ma commune, Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales (consulté le 9 avril 2020).
- « Liste des documents numérisés concernant la commune », Mémoires de la Somme - Archives en Somme, Archives départementales de la Somme (consulté le 9 avril 2020).
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- « Le réseau Trans'80 en ligne ».
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- H. Josse, ouvrage mentionné en bibliographie, p. 49.
- Journal officiel du 30 octobre 1920, p. 16879.
- André Bauduin, « Le B17 "Lady Jeannette" et la verite sur le crash de Tincourt Boucly », Somme aviation 39-45 (consulté le 9 avril 2020).
- « Tincourt-Boucly - L’incroyable histoire du crash de l’avion fantôme américain en 1944 : L’histoire pourrait servir de trame à un film : en 1944, les Américains ont maquillé le crash d’un avion espion en Haute-Somme. Le mensonge a tenu plus de cinquante ans. », Le Courrier picard, (lire en ligne [PDF], consulté le 9 avril 2020).
- « Liste des maires de la Somme » [xls], Liste des élus du département de la Somme, Préfecture de la Somme, (consulté le 22 juin 2014)
- « Vincent Morgant ne manque pas d’idées pour un deuxième mandat à Tincourt-Boucly », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le 9 avril 2020) « Conseiller municipal en 2001, premier adjoint en 2008, Vincent Morgant est devenu maire de Tincourt-Boucly, un village de 490 habitants, en 2014, succédant à Yvonne Gronnier. Il est aussi un des vice-présidents de la Communauté de communes de Haute-Somme ».
- « Ça continue pour Vincent Morgant à Tincourt-Boucly », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le 26 mai 2020) « Élu au conseil municipal en 2001, Vincent Morgant s’est assis dans le fauteuil de maire en 2014, succédant à Yvonne Gronnier. Réélu le 15 mars dernier (...), il s’engage pour un second mandat ».
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « « Le nouveau pôle scolaire de Tincourt-Boucly est prêt » », Le Courrier picard, (lire en ligne).
- « La nouvelle école de Tincourt-Boucly va aussi faire sa rentrée : Il n’y aura pas que les petits écoliers qui devront trouver leurs marques dans ce pôle éducatif tout neuf », Courrier picard, (lire en ligne, consulté le 9 avril 2020).
- « L’Université rurale de la Cologne est née à Tincourt-Boucly : Des conférences de type universitaire vont se tenir à un rythme régulier à la campagne », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le 9 avril 2020).
- « Tincourt-Boucly: seconde conférence à l’université rurale de la Cologne », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le 9 avril 2020).
- Bernard Devillers, « L’ancienne école maternelle devenue la maison du temps partagée à Tincourt-Boucly », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le 9 avril 2020).
- Oswald Macqueron, « Aquarelle : Église de Tincourt-Boucly d'après nature, 17 juin 1874 », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le 9 avril 2020).
- Oswald Macqueron, « A) Église de Boucly, commune de Tincourt. D'après nature, 25 août 1883 B) Image de ND de Moyenpont conservée dans une chapelle de la paroisse de Tincourt-Boucly. Voir "Les sanctuaires de la Ste Vierge dans le diocèse d'Amiens", Amiens, 1891. », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le 9 avril 2020).
- André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 258 (ASIN B000WR15W8)