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Jeanne la Pucelle (film)

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Jeanne la Pucelle

Réalisation Jacques Rivette
Acteurs principaux
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Biographique
Durée 336 minutes
Sortie 1994

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Jeanne la Pucelle est un film français en deux parties réalisé par Jacques Rivette, sorti en 1994.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Le film retrace l'épopée de Jeanne d'Arc et s'articule en deux parties :

  • 1re partie : Les Batailles
En février 1429, Jeanne est conduite à Vaucouleurs par son oncle pour convaincre le seigneur Robert de Baudricourt de lui donner une garde pour l'escorter jusqu'à Chinon pour accomplir la mission que Saint-Michel, Sainte Catherine et Sainte Marguerite lui ont confiée : Libérer la ville d'Orléans assiégée par les armées anglaises et aller sacrer le dauphin Charles (futur Charles VII) à Reims. Après plusieurs tentatives, Baudricourt accepte de lui donner une garde pour le voyage jusqu'à Chinon. Jeanne y parvient et fait part de ses révélations au dauphin. Celui ci l'envoie donc à Poitiers pour la faire examiner par des clercs et des docteurs en théologie sous la supervision de Yolande d'Aragon. Après cet examen, elle peut finalement partir pour Orléans où elle va rencontrer les principaux généraux du dauphin. Lors de son passage dans la ville d'Orléans, les armées françaises vont reprendre sans son aide la forteresse de Saint-Loup. Les jours suivants, Jeanne et l'armée française vont reprendre les forteresses de Saint-Jean-le-Blanc et des Augustins. Jeanne et les généraux, ainsi que les hommes d'armes français arrivèrent finalement devant les Tourelles où les plus grands assauts eurent lieux. Au cours de l'un d'entre eux, Jeanne est blessée à l'épaule par un carreaux d'arbalète. Après s'être retirer pour prier, elle revient à la charge avec toute l'armée française, prenant la forteresse et faisant tomber ainsi le Siège d'Orléans.
  • 2e partie : Les Prisons
Après le siège d'Orléans, Jeanne convainc le roi et son conseil d'aller le faire sacrer à Reims. Cependant, la ville est en pleine occupation bourguignonne et il faut traverser plusieurs villes tombées aux mains de l'ennemi dont notamment Beaugency et Patay. La campagne se fait sans encombre et Charles est finalement sacré dans la Cathédrale de Reims. Quelques temps plus tard, Jeanne tente une offensive sur Paris pour la libérer comme les précédentes villes. Mais l'assaut est un échec et Jeanne est blessée à la jambe par un carreau arbalète. Plus tard Jeanne participe au siège de La Charité-Sur-Loire. Elle parvient à reprendre Saint-Pierre-le-Moûtier mais est obligée d'abandonner. Au début de l'année 1430, les habitants de Compiègne appellent Jeanne qui vole à leur secours pour libérer la ville. Lors d'une retraite elle est capturée par les bourguignons. après un séjour chez Jean de Luxembourg, elle est vendue aux anglais pour la somme de 10 000 livres. Le 24 Juin 1431, après plusieurs mois de procès pour hérésie et pour avoir porté l'habit d'homme, elle est finalement condamnée à la prison à vie sous la crainte du bûcher et doit reprendre de habits de femme. Après avoir été malmenée par les gardes et même un lord Anglais qui a tenté de la violer, elle décide de reprendre l'habit d'homme. Ayant été jugée Relapse (qui retombe dans ses erreurs passées) par ses juges, elle est finalement condamnée à mort et meurt sur le bûcher le 30 Mai 1431.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Autour du film[modifier | modifier le code]

  • Les lieux de tournage sont des décors naturels : « Fort de l’accueil favorable fait à sa dernière œuvre, « La Belle Noiseuse », primée à Cannes, Rivette bénéficie d’un budget honnête de 40 millions de francs, de quoi tourner en décors naturels aux châteaux de Châteaudun (Eure-et-Loir) dans le « rôle » de Tourelles, de Pisy (Yonne) et de Sedan (Ardennes), aux alentours de Semur-en-Auxois, à Époisses, à Châteauneuf-en-Auxois, à Villers-la-Faye (Côte-d’Or) et au barrage de Grosbois-en-Montagne ainsi qu’en Lorraine. »[1]
  • Sandrine Bonnaire, l'actrice principale, a écrit un journal du tournage intitulé Le Roman d'un tournage, éditions Jean-Claude Lattès, 1994.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Nomination[modifier | modifier le code]

Sortie vidéo[modifier | modifier le code]

Le film sort en Blu-ray en France le chez Potemkine. L'édition contient deux heures de bonus, dont une analyse de l'écrivain Pacôme Thiellement, fan de Rivette, et une de l'historien spécialiste de Jeanne d'Arc, Olivier Bouzy.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Le site d'Hervé Dumont - Cinéma & Histoire / Histoire & Cinéma », sur hervedumont.ch (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Pascal Bonitzer, Christine Laurent et Jacques Rivette, « Jeanne la Pucelle – Note d’intention », TRAFIC, P.O.L, no 5,‎ , p. 25-38.
  • Sandrine Bonnaire, Le roman d'un tournage : Jeanne la Pucelle, Paris, Éditions Jean-Claude Lattès, , 126 p. (ISBN 2-7096-1387-5).
  • Philippe Contamine, « Jeanne d'Arc : une sainte au cinéma », L'Histoire, no 174,‎ , p. 77-79.
  • Hervé Dumont, Jeanne d'Arc, de l'histoire à l'écran : cinéma & télévision, Paris / Lausanne, Favre / Cinémathèque suisse, , 173 p. (ISBN 978-2-8289-1270-3).
  • Françoise Michaud-Fréjaville, « Cinéma, histoire : autour du thème « johannique » », Cahiers de recherches médiévales, Orléans / Paris, CEMO / Honoré Champion, no 12 « Une ville, une destinée : Orléans et Jeanne d'Arc. En hommage à Françoise Michaud-Fréjaville »,‎ , p. 285-300 (lire en ligne).
  • Isabelle Ragnard, « Le thème de L'Homme armé dans le film Jeanne La Pucelle de Jacques Rivette », Le Paon d'Héra, no 8,‎ , p. 23-34.

Liens externes[modifier | modifier le code]