Aller au contenu

Géant (mythologie grecque)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Géants (mythologie grecque))
Dionysos combattant un Géant durant la Gigantomachie, détail d'un pélikè attique à figures rouges du Peintre de l'Éthiopien, découvert en Italie à Nola, à proximité de Naples, Ve siècle av. J.-C., musée du Louvre (Paris).

Dans la mythologie grecque, un Géant (en grec ancien Γίγαντες / Gígantes, « nés de la Terre ») est une créature chthonienne issue du sang d'Ouranos (le Ciel), castré par son fils Cronos, sang reçu par Gaïa (la Terre). Un Géant est caractérisé par une stature et une force exceptionnelles.

Représentations picturales ou sculpturales

[modifier | modifier le code]

Les Géants sont tous de grande taille mais ne sont pas semblables : ils sont représentés soit avec une apparence humaine, soit avec une queue de serpent au lieu de jambes, soit avec une tête de lion, soit avec deux serpents en guise de jambes.

Première génération de Géants

[modifier | modifier le code]
La fontaine de l'Encelade, dans le parc du château de Versailles.

Enfants d'Ouranos (le Ciel) et de Gaïa (la Terre), les Géants naquirent avec les Érinyes et les Méliades. Selon une autre version, c'est Gaïa qui les aurait engendrés seule, afin de venger l'affront fait à ses fils lors de la Titanomachie. Enfin, une troisième tradition leur donne Tartare pour père.

Ces Géants interviennent peu dans la mythologie et apparaissent presque exclusivement dans l'épisode de la Gigantomachie (ou « combat contre les Géants »), qui les voit affronter les dieux. On répertorie les Géants suivants :

Autres Géants

[modifier | modifier le code]

Alors que les Géants de la première génération constituent un ensemble cohérent et sur lesquels les sources s'accordent, ceux qui apparurent ensuite forment une nébuleuse disparate, dont l'appellation de « Géant » varie selon les auteurs. Leur apparence n'est alors plus nécessairement monstrueuse, et ils n'ont pour seul point commun avec leurs lointains aînés que leur taille et leur force.

Parmi ceux-ci, on trouve :

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a b c d e f g et h Pseudo-Apollodore, Bibliothèque [détail des éditions] [lire en ligne] (I, 6, 2)
  2. a b et c Hygin, Fables [détail des éditions] [(la) lire en ligne] (Préface)
  3. Pseudo-Apollodore, Bibliothèque [détail des éditions] [lire en ligne] (I, 6, 1)
  4. Lyrique grec V Anonyme, Fragment 985.
  5. Nonnos de Panopolis, Dionysiaques [détail des éditions] [lire en ligne] (XXV, 85 ; XXXVI, 41 ; XLVIII, 6)
  6. Pindare, Odes [détail des éditions] (lire en ligne) (Les Néméennes IV, 4 ; Les Isthmiques VI, 2)
  7. (en + grc) Souda (lire en ligne)
  8. (en + grc) Souda (lire en ligne) (s.v. Ἀρισταῖος).
  9. Photios, Bibliothèque [détail des éditions] [lire en ligne] (190)
  10. Ptolémée Héphaistion, Nouvelle Histoire (Bk6).
  11. « On vous montrera dans ce temple [le sanctuaire d'Asclépios à Mégalopolis] des os de corps humain d'une grandeur excessive. Ils prétendent que ce sont les os d'un géant qu'Hoplodamas appela au secours de Rhéa » : Pausanias, Description de la Grèce [détail des éditions] [lire en ligne], VIII, 32 trad. de l'abbé Gedoyn, 1797.
  12. « Les Méthydriens disent que Rhéa, grosse de Jupiter, se retira sur cette montagne, et que Hoplodamas avec les autres Géants accourut à son secours, pour la défendre contre les violences de Saturne » : Pausanias, VIII, 36, trad. de l'abbé Gedoyn, 1797.
  13. Apollonios de Rhodes, Argonautiques [détail des éditions] [lire en ligne] (III, 236 & 1226)
  14. Queyrel 2005, p. 56.
  15. « Pélorée, de ses bras démesurés, brandit le Pélion à la haute cime, et dégarnit les antres où Philyre a fixé son séjour »

    Nonnos de Panopolis, Dionysiaques [détail des éditions] [lire en ligne], XLVIII. Trad. du comte de Marcellus, Firmin-Didot Frères, Paris, 1856.
  16. Pausanias, Description de la Grèce [détail des éditions] [lire en ligne] (I, 2, 4)
  17. Strabon, Géographie [détail des éditions] [lire en ligne] (X, 5, 16)
  18. Pseudo-Apollodore, Bibliothèque [détail des éditions] [lire en ligne] (I, 6, 1-2)
  19. Vinciane Pirenne-Delforge, L’Aphrodite grecque : Contribution à l’étude de ses cultes et de sa personnalité dans le panthéon archaïque et classique, Liège, Centre international d'étude de la religion grecque, , 554 p. (lire en ligne) (revue Kernos - supplément no 4)

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Francis Vian, La guerre des Géants : le mythe avant l'époque hellénistique, Paris, Klincksieck, , XII-306 p.
  • Francis Vian, « La guerre des Géants devant les penseurs de l'Antiquité », Revue des études grecques, Paris, Les Belles Lettres, t. 65,‎ , p. 1-39 (lire en ligne).
  • Francis Vian, « La guerre des Géants. Le mythe avant l'époque hellénistique », L'Année sociologique, Paris, 3e série,‎ , p. 440-443.
  • Francis Vian et Mary B. Moore, « Gigantes », dans Lexicon Iconographicum Mythologiae Classicae, vol. IV, Zurich, Munich et Düsseldorf, Artemis Verlag (de), (ISBN 3-7608-8751-1, lire en ligne), p. 191-270 et pl. 108-158.

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]