Python (mythologie)

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Python
de la mythologie grecque
Image illustrative de l’article Python (mythologie)
Caractéristiques
Nom Grec ancien Πύθων / Pýthôn
Résidence Delphes
Lieu d'origine Grèce
Période d'origine Grèce antique
Région de culte Grèce antique
Famille
Mère Gaïa
Apollon et Python, gravure de Virgil Solis pour le livre I des Métamorphoses d’Ovide.

Mythe antique[modifier | modifier le code]

Dans la mythologie grecque, Python (en grec ancien Πύθων / Pýthôn) est un dragon, fils de Gaïa (la Terre), ou bien d'Héra selon les traditions.

Python veillait sur l'oracle de Delphes, consacré primitivement à Thémis. Apollon tua Python, se rendant ainsi maître de l'oracle, depuis nommé « Pythie ». Ce mythe est relaté en détail dans les Hymnes homériques, dans l'hymne 3 "À Apollon". Au IIe siècle, Pausanias le Périégète rapporte une légende selon laquelle Apollon, pour se purifier de la souillure religieuse liée au sang versé après le meurtre de Python, se rendit en Crète, à Tarrha, où il fut purifié par le prêtre Carmanor[1].

Pour apaiser la colère de Gaïa, Apollon créa les Jeux pythiques[2].

Macrobe, dans les Saturnales[3], écrit que Python pourchassa, sur l'ordre d'Héra, Léto, la mère d'Apollon, lorsqu'elle était enceinte du dieu et de sa jumelle Artémis. C'est la raison pour laquelle Apollon tua Python avec ses flèches que lui avait fournies Zeus, son père.

Interprétations du mythe[modifier | modifier le code]

La filiation de Python avec Gaïa montre qu'il s'agit aussi d'une ancienne divinité chtonienne[réf. nécessaire]. Ce mythe symbolise notamment la victoire de la lumière solaire, la lumière de la conscience, sur les émotions subconscientes, elles-mêmes symbolisées par le Python, le serpent, l’hydre, le scorpion, en relation avec le mythe d’Hadès, Dieu des enfers obscures, des passions et de l’inconscient[réf. nécessaire].

Développements ultérieurs[modifier | modifier le code]

Peinture[modifier | modifier le code]

Apollon et Python
William Turner, 1811
Tate Britain, Londres.

Le peintre anglais William Turner a exposé ce tableau pour la première fois en 1811, aux côtés des vers de l'Hymne à Apollon du poète grec Callimaque. Le passage décrit le dieu solaire Apollon tuant un grand dragon, connu sous le nom de Python. Turner interprète ce meurtre comme un triomphe du bien sur le mal, la lumière surmontant les ténèbres. Un serpent plus petit, émergeant de la blessure du dragon, pourrait suggérer une bataille en cours entre ces forces, rappelant au spectateur que cette victoire n'est pas définitive[4].

Annexes[modifier | modifier le code]

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Sources antiques[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Pausanias le Périégète, Description de la Grèce, II, 7, 7 ; II, 30, 3 et X, 7, 2.
  2. Éditions Larousse, « jeux Pythiques ou jeux Pythiens », sur www.larousse.fr (consulté le ).
  3. « Macrobe : Saturnales, I », sur remacle.org (consulté le ).
  4. Turner, Tate Britain.