Elzéar Baillargeon
59e bâtonnier du Québec Bâtonnier de Québec (1927-1928) |
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Naissance | |
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Décès | |
Nationalité | |
Formation | |
Activité | |
Père |
Elzéar Baillargeon |
Mère |
Marguerite-Catherine Lelièvre |
Conjoint |
Marie-Gabrielle Belleau |
Enfant |
Marie-Louise-Catherine-Anne, Marie-Gabrielle, Marie-Gabrielle-Jeanne-Marguerite, Marguerite-Marie |
Organisation | |
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A travaillé pour | Drouin, Pelletier & Baillargeon |
Religion | |
Date de baptême | |
Parti politique |
Conseiller du roi |
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Elzéar Baillargeon (25 octobre 1877, Québec, Québec, Canada - 26 mai 1935, Québec, Québec, Canada), est un avocat et un enseignant québécois. Il a été bâtonnier du Québec.
Origine et formation
[modifier | modifier le code]Baptisé le 26 octobre 1877 au sein de l'Église catholique romaine, Elzéar Baillargeon est le fils aîné d'Elzéar Baillargeon, marchand de Québec, et de Marguerite-Catherine Lelièvre[1]. Le grand-père d'Elzéar, Pierre Baillargeon (en), a siégé au Sénat du Canada pour la division sénatoriale de Stadacona de 1874 à 1891[2],[3]. Ses grands-oncles sont Charles-François Baillargeon, archevêque de Québec de 1867 à 1870 et l'abbé Charles-François Painchaud (en), fondateur du collège Sainte-Anne-de-la-Pocatière[4],[5],[6]. Le juge Louis-Philippe Pelletier est également son oncle par alliance[7]. L'ancêtre de la famille Baillargeon de Québec, Jean Baillargeon, apparait pour la première fois dans des registres officiels lorsqu'il épouse Marguerite Guillebourday le 20 novembre 1650, en la paroisse Notre-Dame-de-Québec[1].
Deux autres enfants sont connus du couple Baillargeon-Lelièvre : Catherine-Hélène-Marguerite Baillargeon, sa petite sœur, et Robert-Charles-Jules Baillargeon, son petit frère[8]. Ce dernier deviendra notaire à la Ville de Québec[1]. Le 10 avril 1882, alors qu'il n'a que quatre ans, le père d'Elzéar meurt des suites d'une « longue et douloureuse maladie soufferte avec résignation »[3]. Rien n'indique que Marguerite-Catherine Lelièvre se soit remariée.
Elzéar Baillargeon fait ses études classiques au collège Sainte-Anne-de-la-Pocatière, celui qui a été fondé par son grand-oncle, puis poursuit son parcours scolaire en étudiant le droit à l'Université Laval de Québec en 1898[6],[7]. Immédiatement après l'obtention de son diplôme, Elzéar Baillargeon est reçu membre du Barreau du Québec en juillet 1901[7],[9]. En raison de son succès scolaire, Elzéar Baillargeon a été le récipiendaire de la Médaille du Gouverneur-Général du Canada[6].
Carrière professionnelle
[modifier | modifier le code]Elzéar Baillargeon entre d'abord en société avec son oncle par alliance, Louis-Philippe Pelletier, ainsi qu'un autre associé, Françoix-Xavier Drouin, et ils forment ensemble le cabinet d'avocats Drouin, Pelletier & Baillargeon[9]. Plus tard, ce sont les avocats Alexandre Alleyn et Louis St-Laurent, futur premier ministre du Canada, qui se joignent au groupe[9]. Éventuellement, la société d'avocats fusionne avec une autre société, Belleau, Belleau & Belleau (Isidore, Eusèbe et Noël), et tous ensemble ils forment le cabinet d'avocats Belleau, Pelletier, Belleau, Baillargeon, Belleau & Alleyn[9]. Le 12 août 1916, Elzéar Baillargeon, Eusèbe Belleau, Noël Belleau, Uldéric Saindon et Blanche Giguère fondent la corporation Le Crédit Anglo-Français, Limitée[10].
Éventuellement, Elzéar Baillargeon vint à être employé par son alma mater et il devient enseignant à la Faculté de droit de l'Université Laval[7]. En avril 1917, Elzéar Baillargeon est officiellement nommé professeur agrégé de l'Université Laval[11]. Enseignant le droit civil, Elzéar reste pendant toute sa vie à l'emploi de l'Université Laval, et est un membre important de la Chaire de recherche en procédure civile de la Faculté de droit de l'Université Laval[6]. Après plusieurs années consacrées à l'enseignement et la pratique du droit, Elzéar Baillargeon obtient son doctorat en droit auprès de la même institution universitaire québécoise en février 1920[6],[9],[12].
De 1924 à 1927, Elzéar Baillargeon agit à titre de syndic au sein du Barreau de Québec[9]. À la fin de son mandat, il est élu bâtonnier de Québec par acclamation le 3 mai 1927[9],[13]. En juillet de la même année, Elzéar Baillargeon est élu bâtonnier du Québec pour le bâtonnat de 1927-1928[14].
À la fin de sa carrière, Elzéar Baillargeon pratique le droit avec Gabriel Belleau, Laval Fortier et Guy Des Rivières au sein du cabinet Baillargeon, Belleau, Fortier & Des Rivières[6],[13].
Vie privée et décès
[modifier | modifier le code]Le 5 février 1906, Elzéar Baillargeon épouse Marie-Gabrielle Belleau à la basilique Notre-Dame de Québec. Quatre enfants sont connus du couple : Marie-Louise-Catherine-Anne Baillargeon, Marie-Gabrielle Baillargeon (morte en bas âge), Marie-Gabrielle-Jeanne-Marguerite Baillargeon et Marguerite-Marie Baillargeon.
Le 26 mai 1935 à 7 h 30 du matin, à l'âge de 57 ans, Elzéar Baillargeon est décédé des suites d'une crise d'angine[7]. Les funérailles se sont déroulées le lendemain matin à 9 heures à la basilique Notre-Dame de Québec, puis le corps du défunt avocat a été inhumé au cimetière Belmont, lieu de son dernier repos[15].
Pour honorer sa mémoire, l'épouse d'Elzéar Baillargeon, Marie-Gabrielle Belleau, fonde un prix destiné à être donné à l'étudiant de troisième année qui se classera premier à l'examen écrit de procédure pratique pour l'obtiention de la licence, le prix Elzéar-Baillargeon[16].
Le neveu d'Elzéar Baillargeon, Pierre Elzear Rodolphe Baillargeon, sergent de section de l'Aviation royale canadienne, est mort au combat le 19 juin 1944 lors de la Seconde Guerre mondiale, vraisemblablement pendant la campagne de Normandie[17],[18].
《 Les Semaines sociales du Canada tiendront, cette année, à Québec, du 29 août au 3 septembre, leur septième session. Elles traiteront d'un sujet aussi important qu'actuel, l'autorité. Comme vient de l'écrire S. G. Mgr l'archvêque de Québec : "Une multitude d'hommes ne peut constituer une société bien ordonnée sans être ramenée à l'unité par un principe directeur. L'autorité est nécessairement à la base de toute société régulièrement constituée."
Si un tel sujet ne peut laisser indifférent tous ceux qui ont quelque souci de l'ordre, il doit intéresser spécialement les membres de notre profession. Hommes de loi, ne devons-nous pas être les plus tenants de l'autorité, les gardiens de cette puissance qui veille au bon ordre dans la société et fait converger tous les efforts vers le bien commun? Mais comment remplir ce rôle sans être profondément pénétré soi-même du principe d'autorité, sans connaitre la doctrine qui l'anime et ses applications variées?
L'occasion qui s'offre de restaurer en nous ces notions est unique. Durant cinq jours, des personnes éminentes, prêtres et laïques, donneront matin et soir des cours et conférences sur ce sujet. Il sera étudié, sous tous ses aspects, dans la famille, l'école, la profession, l'État, l'Église. On y parlera même d'autorité judiciaire. Quel avocat oserait affirmer qu'un tel sujet ne l'intéresse pas! J'ajouterai que notre profession est largement représentée parmi les professeurs de cette Semaine. Deux des trois conférenciers du soir sont des nôtres. Et sur les six laïques qui donnent des cours, on compte trois avocats et deux juges. Cet honneur fait au Barreau n'entraîne-t-il pas pour ses membres le devoir de s'intéresser à cet événement?
Tous ces faits m'ont amené à répondre à la demande du président des Semaines sociales et à adresser un appel général aux membres du Barreau. Je les invite à suivre les cours et conférences de cette Semaine. Elle a été placée durant les vacances en partie pour nous, pour u faciliter notre présence. Ne laissons pas passer cette occasion d'augmenter nos connaissances et de fortifier nos convictions sur un sujet si important.
-Elzéar Baillargeon, bâtonnier 》Hommages et distinctions
[modifier | modifier le code]Titre honorifique
[modifier | modifier le code]Titre de civilité
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Raymond Deraspe, « Charles-Jules Baillargeon, un notaire du quartier latin », sur sgq.qc.ca,
- « Généalogie Pierre Baillargeon », sur www.nosorigines.qc.ca (consulté le )
- Le Courrier du Canada : journal des intérêts canadiens Éditeur : Québec,1857-1901, « Décès », sur banq.qc.ca, (consulté le )
- « Généalogie Francois Baillargeon », sur www.nosorigines.qc.ca (consulté le )
- « Généalogie Charles-Francois Baillargeon », sur www.nosorigines.qc.ca (consulté le )
- L'Action Catholique, « Mtre Elzéar Baillargeon est mort subitement hier », sur numerique.banq.qc.ca, (consulté le )
- « Mort de Me Ezléar Baillargeon », sur numerique.banq.qc.ca, (consulté le )
- « Généalogie Louis-A.-Elzear Baillargeon », sur www.nosorigines.qc.ca (consulté le )
- « Galerie des bâtonniers et bâtonnières », sur Barreau de Québec (consulté le )
- Gazette officielle du Québec, « Gazette officielle du Québec. Québec official gazette. », sur numerique.banq.qc.ca, (consulté le )
- Le devoir, « Nomination de professeurs », sur banq.qc.ca, (consulté le )
- « Le Canada-français », sur numerique.banq.qc.ca, (consulté le )
- Progrès du Saguenay, « M. E. Baillargeon, bâtonnier », sur banq.qc.ca, (consulté le )
- Le Barreau du Québec, « Bâtonnier du Québec », sur Le Barreau du Québec (consulté le )
- Le soleil, « D'imposantes obsèques à E. Baillargeon », sur numerique.banq.qc.ca, (consulté le )
- Le Quotidien, « Le Quotidien », sur numerique.banq.qc.ca, (consulté le )
- Anciens Combattants Canada, « Pierre Elzear Rodolphe Baillargeon - Mémorial virtuel de guerre du Canada - Anciens Combattants Canada », sur www.veterans.gc.ca, (consulté le )
- « Search Detail », sur British Normandy Memorial (consulté le )
- Le devoir, « Le devoir », sur numerique.banq.qc.ca, (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Droit
[modifier | modifier le code]- Avocat, Juriste
- Droit au Québec, Droit civil
- Histoire du droit au Québec, XIXe siècle en droit au Québec, XXe siècle en droit au Québec
- Système judiciaire du Québec, Loi du Québec
- Barreau du Québec, Bâtonnier du Québec
- Barreau de Québec, Districts judiciaires du Québec
- Code civil du Bas-Canada, Code criminel du Canada