Eduardo Serra Rexach

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Eduardo Serra
Illustration.
Eduardo Serra, en 1997, au siège du département de la Défense des États-Unis.
Fonctions
Ministre de la Défense d'Espagne

(3 ans, 11 mois et 22 jours)
Président du gouvernement José María Aznar
Gouvernement Aznar I
Prédécesseur Gustavo Suárez Pertierra
Successeur Federico Trillo
Secrétaire d'État à la Défense

(3 ans, 5 mois et 9 jours)
Président du gouvernement Felipe González
Prédécesseur fonction créée
Successeur Rafael de la Cruz
Biographie
Nom de naissance Eduardo Serra Rexach
Date de naissance (77 ans)
Lieu de naissance Madrid (Espagne)
Parti politique Indépendant
Diplômé de Université Complutense de Madrid
Profession Avocat de l'État

Eduardo Serra Rexach
Secrétaires d'État à la Défense
Ministres de la Défense de l'Espagne

Eduardo Serra Rexach, né le à Madrid, est un haut fonctionnaire et homme politique espagnol.

Haut responsable du ministère de l'Industrie, puis du ministère de la Défense au temps de la Transition démocratique, il se reconvertit ensuite dans le secteur privé. En 1996, José María Aznar le choisit comme ministre de la Défense, poste qu'il n'occupe que quatre ans.

Biographie[modifier | modifier le code]

Formation[modifier | modifier le code]

Ayant passé avec succès, en 1968, sa licence de droit à l'université Complutense de Madrid, il réussit, six ans plus tard, les concours du corps supérieur des avocats de l'État, obtenant le meilleur résultat.

Haut fonctionnaire[modifier | modifier le code]

Le , il est nommé chef de cabinet d'Alberto Oliart, ministre de l'Industrie et de l'Énergie. Relevé de ces fonctions le , à la suite du remplacement d'Oliart, il devient, le , sous-secrétaire de la Défense, au sein du ministère de la Défense, dirigé par Alberto Oliart. Il est alors le premier civil à exercer ces responsabilités[1].

Après l'alternance qui voit, à la fin de l'année 1982, l'arrivée au pouvoir du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), il est maintenu par le nouveau ministre, Narcís Serra. Le , il est promu secrétaire d'État à la Défense, dans un mouvement général de rénovation des hauts fonctionnaires du ministère[2].

Il annonce, en , sa démission prochaine[3].

Passage dans le privé[modifier | modifier le code]

Peu après, il fait savoir qu'il a accepté la proposition de Manuel Gutiérrez Mellado, ancien ministre, d'occuper les fonctions de directeur général de la Fondation d'aide à la lutte contre la toxicomanie (FAD), mise en place par ce dernier[4].

Nommé président de l'entreprise de télécommunications Telettra Española le [5], il abandonne cette fonction en 1991. Il devient ensuite vice-président de la FAD, puis président de Peugeot-Talbot en 1992[6].

En 1994, il est porté à la tête du consortium de télécoms Reditel-Sistelcom-Airtel[7].

Ministre de la Défense[modifier | modifier le code]

À la suite de la victoire du Parti populaire (PP) aux élections générales de , José María Aznar le choisit comme ministre de la Défense[8]. Ce choix est vécu comme une surprise au sein du PP[9]. Au mois de septembre, il annonce le possible dépôt, au Congrès des députés, du projet de loi de professionnalisation des armées, qui prévoit la fin progressive de la conscription[10]. Un an plus tard, il rappelle que le processus de professionnalisation des « irréversible »[11].

En 1999, il assure le développement des troupes espagnoles au Kosovo, dans le cadre de l'OTAN.

Retour dans le privé[modifier | modifier le code]

Ayant refusé de se présenter aux élections générales de [12], il n'est pas reconduit dans le nouveau gouvernement d'Aznar, formé au mois d'avril suivant.

Il est alors élu président du patronage du Musée du Prado deux mois plus tard[13], puis devient président de la banque d'investissements UBS Warburg en 2001[14]. En , il renonce à ses fonctions au Prado[15].

Le , il assiste, aux côtés de la ministre socialiste de la Défense, Carme Chacón, au retour des 88 soldats encore déployés au Kosovo, ce retour marquant la fin de la mission du corps expéditionnaire espagnol[16].

Références[modifier | modifier le code]

  1. (es) « Un civil, nombrado subsecretario del Ministerio de Defensa », El País, le
  2. (es) « Un doctor en Derecho Canónico se ocupará de la reduccion de las plantillas militares », El País, le
  3. (es) « Julio Feo y Eduardo Serra anuncian en plena campaña electoral que dejan sus cargos en la Admistración », El País, le
  4. (es) « "No quería pasarme 10 años en Defensa", afirma Eduardo Serra », El País, le
  5. (es) « Eduardo Serra, nuevo presidente de Telettra Española », El País, le
  6. (es) « Eduardo Serra, nuevo presidente de Peugeot-Talbot », El País, le
  7. (es) « Eduardo Serra encabeza el consorcio Reditel-Sistelcom-Airtel », El País, le
  8. (es) « Aznar anuncia diálogo con partidos y sindicatos desde un Gobierno "centrista y reformador" », El País, le
  9. (es) « El nombramiento de Serra provocó desconcierto en el Partido Popular », El País, le
  10. (es) « La ley del ejército profesional estará en el Congreso antes de fin de año », El País, le
  11. (es) « Serra califica de "irreversible" la profesionalización del Ejército », El País, le
  12. (es) « El PP cambiará a un tercio de sus principales candidatos », El País, le
  13. (es) « Eduardo Serra toma posesión como 'ministro' del Museo del Prado », El País, le
  14. (es) « El ex ministro Eduardo Serra, presidente de UBS Warburg España », El País, le
  15. (es) « Rodrigo Uría sustituirá a Serra en el patronato del Prado », El País, le
  16. (es) « Chacón y el ex ministro Serra reciben a los últimos soldados de Kosovo », El País, le

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]