Coupe du monde de football 1970
Sport | Football |
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Organisateur(s) | FIFA |
Édition | 9e |
Lieu(x) | Mexique |
Date | 31 mai au |
Participants | 16 (68 partants) |
Épreuves | 32 rencontres |
Affluence |
1 603 975 (moyenne 50 124) |
Site web officiel | FIFA |
Tenant du titre | Angleterre (1) |
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Vainqueur | Brésil (3) |
Finaliste | Italie |
Troisième | Allemagne de l'Ouest |
Buts | 95 (moyenne 3) |
Meilleur joueur | Pelé |
Meilleur(s) buteur(s) | Gerd Müller (10 buts) |
Meilleur(s) passeur(s) | Pelé (5 passes) |
La Coupe du monde de football de 1970 est la neuvième édition de la Coupe du monde de football. Elle s'est tenue au Mexique du 31 mai au 21 juin 1970.
La compétition est remportée par l'équipe du Brésil, qui s'appuie sur une génération d'attaquants exceptionnelle avec Pelé, Gérson, Jairzinho, Rivellino et Tostão et qui marque quatre buts entrés dans la légende lors de la finale face à l'Italie. Il s'agit de l'une des Coupes du monde les plus spectaculaires[1]. Cette édition est également marquée par les dix buts de Gerd Müller, dont deux triplés, et par la demi-finale à suspense Italie-RFA qui se termine sur le score de 4 buts à 3 après prolongation.
Le premier trophée de la Coupe du monde, appelé Trophée Jules Rimet, avait été mis en jeu à partir de la première édition de la compétition planétaire en 1930 et était destiné à être conservé définitivement par la première équipe qui parviendrait à le remporter à trois reprises. C'est chose faite pour le Brésil qui gagne pour la troisième fois après 1958 et 1962. Et par ailleurs, Pelé devient champion du monde pour la troisième fois après 1958 et 1962, et il reste au XXIe siècle le seul footballeur au monde trois fois titré.
Tour préliminaire
Le tour préliminaire fut marqué par la guerre de Cent Heures, aussi appelée guerre du football, qui opposa deux états centre-américains, le Salvador et le Honduras en juillet 1969.
Équipes qualifiées
Europe
- Angleterre (champion du monde 1966)
- Italie
- Allemagne de l'Ouest
- Roumanie
- Union soviétique
- Bulgarie
- Suède
- Belgique
- Tchécoslovaquie
Amérique du Nord, centrale et caraïbes
Amérique du Sud
Asie-Océanie
Afrique
Stades
- Guadalajara : Stade Jalisco (70 000 places)
- León : Stade Nou Camp (30 000)
- Mexico : Stade Azteca (107 494)
- Puebla : Stade Cuauhtémoc (31 000)
- Toluca : Stade Nemesio Díez (32 000)
Résumé
Le format de la compétition est resté le même qu'en 1958, 1962 et 1966 : 16 équipes qualifiées, réparties en quatre groupes de quatre équipes qui se rencontrent au premier tour une fois chacune. Les deux équipes en tête dans chaque groupe sont qualifiées pour les quarts de finale. La principale innovation concerne l'utilisation de la différence de buts pour départager les équipes à égalité de points, évitant ainsi les matchs d'appui pour les places qualificatives (le départage par tirage au sort restant utilisé en dernier recours).
Pour la première fois, le remplacement de joueurs dans le jeu a été autorisé lors d'une coupe du monde, à raison de deux substitutions par équipe pendant un match. L'Union soviétique a été la première équipe à faire un changement dans l'histoire de la coupe du monde contre le Mexique dans le match d'ouverture. Viktor Serebryanikov était le premier joueur à être remplacé, par Anatoly Puzach après 45 minutes.
Cette coupe du monde a également vu la première utilisation des cartons jaunes et rouges, critère visuel compréhensible de tous (y compris des spectateurs dans les tribunes), pour signaler respectivement les avertissements et les expulsions (la procédure d'avertissement et d'expulsion existant déjà bien avant 1970). Cinq cartons jaunes ont ainsi été distribués lors du match d'ouverture Mexique contre l'URSS, alors qu'aucun carton rouge n'a été sorti dans le tournoi entier.
Cette coupe du monde était également la première à être télévisée en couleurs. Afin de s'adapter aux horaires des programmes européens, quelques coups d'envoi, dont notamment ceux du match d'ouverture, des quarts de finale et de la finale, ont été donnés à midi. C'était une décision impopulaire pour beaucoup de joueurs et d'entraîneurs en raison de la chaleur intense au Mexique à cette heure.
Cette édition voit aussi le retour de l'Afrique en compétition avec la participation du Maroc, deuxième nation africaine à y prendre part après l'Égypte en 1934, et d'Israël qui fut sa première participation en coupe du monde en représentant le continent asiatique.
Compétition
Premier tour
Groupe I
Dans le groupe 1, les hôtes mexicains ont suscité les espérances d'une nation entière en accédant au tour suivant avec l'Union soviétique, cependant la victoire 1-0 face à la Belgique lors de la dernière journée repose sur un penalty contestable. Après les trois matchs, Union soviétique et Mexique sont à égalité sur tous les points du règlement qui classent les équipes au nombre de points puis à la différence de buts sans plus de critère de départage (le critère de la meilleure attaque n’apparaissant qu’en 1978) : un tirage au sort est effectué qui désigne l’Union soviétique première du groupe[2].
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Match d'ouverture |
Mexique | 0 - 0 | Union soviétique | Estadio Azteca, Mexico | |
12:00 Historique des rencontres |
Spectateurs : 107 000 Arbitrage : Kurt Tschenscher | ||||
Rapport |
Belgique | 3 - 0 | Salvador | Estadio Azteca, Mexico | ||
16:00 Historique des rencontres |
Van Moer 12e, 54e Lambert 76e (pén.) |
Spectateurs : 92 000 Arbitrage : Andrei Rǎdulescu | |||
Rapport |
Union soviétique | 4 - 1 | Belgique | Estadio Azteca, Mexico | ||
16:00 Historique des rencontres |
Bychovets 14e, 63e Asatiani 57e Khmelnitsky 76e |
Lambert 86e | Spectateurs : 59 000 Arbitrage : Rudolf Scheurer | ||
Rapport |
Mexique | 4 - 0 | Salvador | Estadio Azteca, Mexico | ||
12:00 Historique des rencontres |
Valdivia 45e, 46e Fragoso 58e Basaguren 83e |
Spectateurs : 103 000 Arbitrage : Ali Kandil | |||
Rapport |
Union soviétique | 2 - 0 | Salvador | Estadio Azteca, Mexico | ||
16:00 Historique des rencontres |
Bychovets 51e, 74e | Spectateurs : 89 000 Arbitrage : Rafael Hormazábal Díaz | |||
Rapport |
Mexique | 1 - 0 | Belgique | Estadio Azteca, Mexico | ||
16:00 Historique des rencontres |
Peña 14e (pén.) | Spectateurs : 105 000 Arbitrage : Ángel Norberto Coerezza | |||
Rapport |
Groupe II
Le Groupe 2 a vu l'Uruguay et les champions européens italiens se défaire de la Suède et d'Israël, qualifiés surprises après une série de matchs insipides. L'Italie, cependant, montrera la vraie mesure de son talent lors de la phase à élimination directe.
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Uruguay | 2 - 0 | Israël | Stade Cuauhtémoc, Puebla | ||
16:00 Historique des rencontres |
Maneiro 23e Mujica 50e |
Spectateurs : 20 000 Arbitrage : Bob Davidson | |||
Rapport |
Italie | 1 - 0 | Suède | Estadio Luis Dosal, Toluca | ||
16:00 Historique des rencontres |
Domenghini 10e | Spectateurs : 14 000 Arbitrage : Jack Taylor | |||
Rapport |
Uruguay | 0 - 0 | Italie | Stade Cuauhtémoc, Puebla | ||
16:00 Historique des rencontres |
Spectateurs : 30 000 Arbitrage : Rudi Glöckner | ||||
Rapport |
Israël | 1 - 1 | Suède | Estadio Luis Dosal, Toluca | ||
12:00 Historique des rencontres |
Spiegler 56e | Turesson 53e | Spectateurs : 10 000 Arbitrage : Seyoum Tarekegn | ||
Rapport |
Suède | 1 - 0 | Uruguay | Stade Cuauhtémoc, Puebla | ||
16:00 Historique des rencontres |
Grahn 90e | Spectateurs : 18 000 Arbitrage : Henry Landauer | |||
Rapport |
Italie | 0 - 0 | Israël | Estadio Luis Dosal, Toluca | ||
16:00 Historique des rencontres |
Spectateurs : 10 000 Arbitrage : Ayrton Vieira de Moraes | ||||
Rapport |
Groupe III
Dans le match d'ouverture du Brésil contre la Tchécoslovaquie, Pelé, audacieux, a tenté un lob du milieu du terrain sur le gardien de but tchèque Ivo Viktor, manquant le but d'un rien. Le « désaccord des champions » entre le Brésil et l'Angleterre a été à la hauteur de toutes les espérances, avec le Brésil gagnant 1-0[3] après un jeu de haute qualité dans lequel Gordon Banks, gardien de but de l'Angleterre, a effectué l'un des plus beaux arrêts de l'histoire sur une tête de Pelé aux 6 mètres.
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Angleterre | 1 - 0 | Roumanie | Estadio Jalisco, Guadalajara | ||
16:00 Historique des rencontres |
Hurst 65e | Spectateurs : 50 560 Arbitrage : Vital Loraux | |||
Rapport |
Brésil | 4 - 1 | Tchécoslovaquie | Estadio Jalisco, Guadalajara | ||
16:00 Historique des rencontres |
Rivelino 24e Pelé 59e Jairzinho 61e, 81e |
Petráš 11e | Spectateurs : 52 897 Arbitrage : Ramon Barreto | ||
Rapport |
Roumanie | 2 - 1 | Tchécoslovaquie | Estadio Jalisco, Guadalajara | ||
16:00 Historique des rencontres |
Neagu 52e Dumitrache 75e (pén.) |
Petráš 5e | Spectateurs : 56 818 Arbitrage : Diego De Leo | ||
Rapport |
Brésil | 1 - 0 | Angleterre | Estadio Jalisco, Guadalajara | ||
12:00 Historique des rencontres |
Jairzinho 59e | Spectateurs : 66 834 Arbitrage : Abraham Klein | |||
Rapport |
Brésil | 3 - 2 | Roumanie | Estadio Jalisco, Guadalajara | ||
16:00 Historique des rencontres |
Pelé 19e, 67e Jairzinho 22e |
Dumitrache 34e Dembrovschi 84e |
Spectateurs : 50 804 Arbitrage : Ferdinand Marschall | ||
Rapport |
Angleterre | 1 - 0 | Tchécoslovaquie | Estadio Jalisco, Guadalajara | ||
16:00 Historique des rencontres |
Clarke 50e (pén.) | Spectateurs : 49 262 Arbitrage : Roger Machin | |||
Rapport |
Groupe IV
Dans le groupe 4, le Pérou et son jeu d'attaque modèle ont créé la sensation en battant la Bulgarie 3-2 alors qu'ils étaient menés 0-2 après 49 minutes de jeu. Le Pérou s'est qualifié pour le tour suivant avec la RFA.
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Pérou | 3 - 2 | Bulgarie | Estadio Nou Camp, León | ||
16:00 Historique des rencontres |
Gallardo 50e Chumpitaz 55e Cubillas 73e |
Dermendzhiev 13e Bonev 49e |
Spectateurs : 13 765 Arbitrage : Antonio Sbardella | ||
Rapport |
Allemagne de l'Ouest | 2 - 1 | Maroc | Estadio Nou Camp, León | ||
16:00 Historique des rencontres |
Seeler 56e Müller 78e |
Jarir 21e | Spectateurs : 12 942 Arbitrage : Laurens van Ravens | ||
Rapport |
Pérou | 3 - 0 | Maroc | Estadio Nou Camp, León | ||
16:00 Historique des rencontres |
Cubillas 65e, 75e Chale 67e |
Spectateurs : 13 537 Arbitrage : Tofik Bakhramov | |||
Rapport |
Allemagne de l'Ouest | 5 - 2 | Bulgarie | Estadio Nou Camp, León | ||
12:00 Historique des rencontres |
Libuda 20e Müller 27e, 52e (pén.), 88e Seeler 67e |
Nikodimov 12e Kolev 89e |
Spectateurs : 12 710 Arbitrage : José María Ortiz de Mendíbil | ||
Rapport |
Allemagne de l'Ouest | 3 - 1 | Pérou | Estadio Nou Camp, León | ||
16:00 Historique des rencontres |
Müller 19e, 26e, 39e | Cubillas 44e | Spectateurs : 17 875 Arbitrage : Abel Aguilar Elizalde | ||
Rapport |
Maroc | 1 - 1 | Bulgarie | Estadio Nou Camp, León | ||
16:00 Historique des rencontres |
Ghazouani 61e | Zhechev 40e | Spectateurs : 12,299 Arbitrage : Antonio Ribeiro Saldanha | ||
Rapport |
Tableau final
Quarts de finale | Demi-finales | Finale | ||||||||
14 juin / Mexico | 17 juin / Guadalajara | 21 juin / Mexico | ||||||||
Union soviétique | 0 | |||||||||
Uruguay | 1 ap | |||||||||
Uruguay | 1 | |||||||||
14 juin / Guadalajara | ||||||||||
Brésil | 3 | |||||||||
Brésil | 4 | |||||||||
Pérou | 2 | |||||||||
Brésil | 4 | |||||||||
14 juin / Toluca | ||||||||||
Italie | 1 | |||||||||
Italie | 4 | |||||||||
17 juin / Mexico | ||||||||||
Mexique | 1 | |||||||||
Italie | 4 ap | |||||||||
14 juin / León | Match pour la 3e place | |||||||||
Allemagne de l'Ouest | 3 | |||||||||
Allemagne de l'Ouest | 3 ap | 20 juin / Mexico | ||||||||
Angleterre | 2 | Uruguay | 0 | |||||||
Allemagne de l'Ouest | 1 | |||||||||
Quarts de finale
Les quarts de finale ont vu une Italie transformée s'imposer 4-1 sur l'hôte mexicain après avoir encaissé le premier but. Victoire du Brésil sur le Pérou 4-2 après un match divertissant entre deux équipes portées vers l'attaque. L'Uruguay a défait, après prolongation, une équipe d'Union soviétique pourtant supérieure sur le papier. Le dernier quart de finale, un remake de la finale 1966 entre l'Angleterre et la République fédérale d'Allemagne[5], produit un des grands matchs de l'histoire de la Coupe du monde. Après cinquante minutes, l'Angleterre avec une avance de 2-0, semble tenir sa prise fermement. C'est alors que l'entraîneur de l'Angleterre Alf Ramsey, sentant que la victoire à portée de main, décide de sortir un de ses joueurs-clés, Bobby Charlton, « pour l'épargner pour la suite du tournoi ». Mais sans Charlton, l'Angleterre perd son emprise sur le jeu et ne peut contenir les implacables attaques allemandes. Après que Franz Beckenbauer a réduit l'écart d'un tir puissant 2-1, la RFA égalise à huit minutes de la fin sur une tête d'Uwe Seeler et une hésitation fatidique du gardien de but remplaçant Peter Bonetti (Gordon Banks étant absent pour cause d'intoxication alimentaire). L'élan anglais était irrévocablement brisé et la RFA a ainsi vengé la perte de la finale 1966 avec le but de la victoire signé Gerd Müller durant la prolongation après une autre erreur de Bonetti.
Allemagne de l'Ouest | 3 - 2 a. p. | Angleterre | Estadio Nou Camp, León | ||
12:00 Historique des rencontres |
Beckenbauer 68e Seeler 76e Müller 108e |
Mullery 31e Peters 49e |
Spectateurs : 23 357 Arbitrage : Ángel Norberto Coerezza | ||
Rapport |
Brésil | 4 - 2 | Pérou | Estadio Jalisco, Guadalajara | ||
12:00 Historique des rencontres |
Rivelino 11e Tostão 15e, 52e Jairzinho 75e |
Gallardo 28e Cubillas 70e |
Spectateurs : 54 270 Arbitrage : Vital Loraux | ||
Rapport |
Italie | 4 - 1 | Mexique | Estadio Luis Dosal, Toluca | ||
12:00 Historique des rencontres |
Guzmán 25e (csc) Riva 63e, 76e Rivera 70e |
González 13e | Spectateurs : 26 851 Arbitrage : Rudolf Scheurer | ||
Rapport |
Uruguay | 1 - 0 a. p. | Union soviétique | Estadio Azteca, Mexico | ||
12:00 Historique des rencontres |
Espárrago 116e | Spectateurs : 24 550 Arbitrage : Laurens van Ravens | |||
Rapport |
Demi-finales
Les demi-finales présentent des affiches passionnantes avec 4 équipes ayant toutes au moins un titre à leur palmarès. Le Brésil a défait l'Uruguay 3-1 dans une demi-finale au goût de finale, qui a comporté un autre moment lumineux du roi Pelé : sur une ouverture au ras du sol, il se trouve en face-à-face avec le gardien uruguayen Ladislao Mazurkiewicz. Arrivant de la droite avec le ballon venant sur sa gauche, le gardien anticipe sur un contrôle et une course balle au pied de Pelé. Le Brésilien, laissant parler tout son génie, ne touche pas le ballon et effectue ainsi un grand pont sur le gardien. Malheureusement ce coup de génie n'aura pas le destin qu'il mérite car Pelé croise trop son tir vers le but vide et la balle frôle le poteau. Il s'agit pour beaucoup, d'un des plus beaux gestes du créateur et buteur brésilien, illustrant l'instinct et l'innovation de ce joueur d'exception.
L'autre demi-finale, entre l'Italie et la République fédérale d'Allemagne, est considérée par beaucoup comme le plus grand match de l'histoire de la coupe du monde[1]. L'Italie a pris une avance 1-0 par Roberto Boninsegna 8 minutes après un excellent « une-deux » avec Luigi Riva. La RFA a serré le jeu pour égaliser le reste de la partie, jusqu'au temps additionnel, au cours duquel Karl-Heinz Schnellinger marque. Durant la prolongation, Gerd Müller donne l'avantage à l'Allemagne à la 94e minute avant que l'Italie ne revienne à la marque par le défenseur Tarcisio Burgnich (son unique but international hors match amical). À la 104e minute, Riva marque contre le gardien allemand Sepp Maier le troisième but italien (3-2), et Müller d'égaliser six minutes plus tard. La télévision est en train de retransmettre le ralenti du but allemand quand le milieu italien Gianni Rivera, étrangement esseulé au point de penalty, prend à contre-pied le gardien allemand sur un bon centre en retrait de Boninsegna. Franz Beckenbauer a refusé de s'arrêter de jouer après avoir eu la clavicule cassée à la suite d'un choc avec un Italien pendant le temps supplémentaire : car Helmut Schön, le sélectionneur ouest-allemand, avait déjà employé les deux remplacements autorisés, Beckenbauer (qui était critiqué du côté allemand) est resté sur le terrain avec son bras en écharpe. L'image du défenseur allemand le bras contre la poitrine est restée célèbre comme symbole de son courage et de sa persévérance. Il porte néanmoins une part de responsabilité sur le dernier but italien. Ce match est considéré comme le « match du siècle », également connu sous le nom de Partita del Secolo en Italie et Jahrhundertspiel en Allemagne. Un monument sur l'Estadio Azteca à Mexico le commémore.
Brésil | 3 - 1 | Uruguay | Estadio Jalisco, Guadalajara | ||
16:00 Historique des rencontres |
Clodoaldo 44e Jairzinho 76e Rivelino 89e |
(1 - 1) | Cubilla 19e | Spectateurs : 51 261 Arbitrage : José María Ortiz de Mendíbil | |
Rapport |
Italie | 4 - 3 a. p. | Allemagne de l'Ouest | Estadio Azteca, Mexico | ||
16:00 Historique des rencontres |
Boninsegna 8e Burgnich 98e Riva 104e Rivera 111e |
(1 - 0, 1 - 1, 3 - 2) | Schnellinger 90e Müller 94e, 110e |
Spectateurs : 102 444 Arbitrage : Arturo Yamasaki | |
Rapport |
Match pour la troisième place
Allemagne de l'Ouest | 1 - 0 | Uruguay | Estadio Azteca, Mexico | ||
16:00 Historique des rencontres |
Overath 26e | (1 - 0) | Spectateurs : 104 403 Arbitrage : Antonio Sbardella | ||
Rapport |
Ce Match pour la 3e place s'est reproduit à la Coupe du monde 2010 avec une victoire de l'Allemagne (3-2).
Finale
Dans la finale, le Brésil a frappé le premier, une tête de Pelé sur un centre de Rivelino à la 18e minute. Roberto Boninsegna a égalisé pour l'Italie après une gaffe dans la défense brésilienne. Dans la deuxième mi-temps, la puissance de feu et la créativité du Brésil étaient trop forte pour une Italie qui est restée accrochée à son système défensif prudent. Gérson double la mise pour le Brésil d'un tir puissant des 20 mètres. Il frappe ensuite un coup-franc des 40 m sur Pelé qui remet de la tête sur Jairzinho lancé qui ne peut que marquer. Après une magnifique démonstration de maîtrise collective face à des Italiens déboussolés, Pelé décale son capitaine Carlos Alberto sur le flanc droit pour le dernier but. Le but de Carlos Alberto, après une série de mouvements par l'équipe brésilienne de la gauche au centre, est considéré comme l'un des plus grands buts jamais marqués dans l'histoire du tournoi. Cette victoire a consacré le premier tri-campeão (triples champions) dans l'histoire du football. Du côté italien, une vive polémique s'installe à propos du Ballon d'or en titre, Gianni Rivera, qui n'est entré en jeu qu'à la 84e minute.
Avec cette troisième victoire après 1958 et 1962, le Brésil a gagné le droit de garder le trophée de Jules Rimet de manière permanente (ironiquement, il a été volé en 1983 à Rio de Janeiro et n'a jamais été récupéré). L'entraîneur brésilien Mário Zagallo était le premier footballeur à devenir champion du monde en tant que joueur (1958, 1962) et entraîneur, et Pelé a fini sa carrière en coupe de monde en tant que premier joueur à avoir gagné 3 coupes du monde.
Brésil | 4 - 1 | Italie | Stade Azteca, Mexico | |||||||||||||||||||||
Historique des rencontres | ( Rivelino) Pelé 18e ( Jairzinho) Gérson 66e ( Pelé) Jairzinho 71e ( Pelé) Carlos Alberto 86e |
(1 - 1) | 37e Boninsegna | Spectateurs : 107 412 Arbitrage : Rudi Glöckner | ||||||||||||||||||||
Félix - Carlos Alberto , Brito, Piazza, Everaldo - Clodoaldo, Gérson - Jairzinho, Tostão, Pelé, Rivellino | Équipes | Albertosi - Burgnich, Cera, Bertini ( 75e Juliano), Rosato, Facchetti - Domenghini, de Sisti, Mazzola - Boninsegna ( 84e Rivera), Riva | ||||||||||||||||||||||
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Meilleurs buteurs
L'excellent ailier brésilien Jairzinho a marqué au moins un but dans chacune des six rencontres que le Brésil a jouées (dans le premier match, contre la Tchécoslovaquie, il en a marqué deux), un exploit qui n'a jamais été répété. Cependant, le meilleur buteur du tournoi était Gerd Müller de la République fédérale d'Allemagne, avec un total impressionnant de 10 buts lors de la compétition. Müller a marqué deux « hat-trick » (trois buts dans une partie) lors de deux matchs consécutifs, contre la Bulgarie et le Pérou dans la phase de poule. Cependant il n'a pas marqué dans le dernier match de l'Allemagne (le match pour la 3e place) contre l'Uruguay (1-0).
10 buts
7 buts
5 buts
4 buts
3 buts
2 buts
- Raoul Lambert
- Wilfried Van Moer
- Tostao
- Roberto Boninsegna
- Gianni Rivera
- Javier Valdivia
- Alberto Gallardo
- Florea Dumitrache
- Ladislav Petráš
Notes et références
- So Foot, « Rétro - Coupe du monde 1970 - Brazil tri campeão », (consulté le )
- « Coupe du monde 2018 : que donnerait un tirage au sort entre l'Angleterre et la Belgique ? » sur Sport24.com, publié le 28 juin 2018.
- (en) « Brazil 1–0 England », sur http://www.thefa.com (consulté le )
- Classement affiné rétroactivement. Bulgarie et Maroc sont à égalité de points et de différence de buts, le critère de la meilleure attaque n’intervenant qu'à partir de 1974.
- (en) « West Germany 3–2 England », sur http://www.thefa.com (consulté le )