Pascal Broulis

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pascal Broulis
Illustration.
Fonctions
Conseiller aux États
En fonction depuis le
Groupe politique libéral-radical (RL)
Commission CdF, CPS, CIP
Prédécesseur Olivier Français
Conseiller d'État du canton de Vaud
Législature 2002-2007 à 2017-2022
Département Finances et relations extérieures
Président du Conseil d'État du canton de Vaud
Prédécesseur Charles-Louis Rochat
Successeur Pierre-Yves Maillard
Député au Grand Conseil du canton de Vaud
Législature 1990-1994 à 1998-2002
Conseiller communal de Sainte-Croix
Biographie
Date de naissance (59 ans)
Lieu de naissance Sainte-Croix
Nationalité suisse
Parti politique Parti libéral-radical
Profession Banquier

Pascal Broulis, né le à Sainte-Croix, est une personnalité politique suisse, membre du Parti libéral-radical.

Il est membre du Conseil d'État du canton de Vaud de à , à la tête du département des finances, puis élu conseiller aux États à la fin 2023.

Biographie[modifier | modifier le code]

Pascal Broulis naît le à Sainte-Croix, dans le canton de Vaud. Il est le fils d'un ouvrier grec, employé de l'usine de machines à écrire Hermès[1],[2], et d'une Vaudoise[3]. Il est naturalisé suisse, même si sa mère est originaire de L'Auberson[4],[N 1].

Après une formation d'employé de commerce, il entame une carrière professionnelle au sein du Crédit foncier vaudois puis à la Banque cantonale vaudoise. En 2000, il devient directeur adjoint de sa division logistique[5].

Il a le grade de caporal au sein de l'Armée suisse[6].

Il est marié à une physiothérapeute d'origine hollandaise. Ils ont un fils[1].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Élu en 1985 conseiller communal de sa commune de Sainte-Croix[7], il accède au Grand Conseil du canton de Vaud en 1990, à l'âge de 25 ans. Il est alors le plus jeune député du canton[8]. Il y préside la commission des finances[9].

Conseil d'État[modifier | modifier le code]

Élu conseiller d'État en 2002, en première position des candidats de la droite[9], il prend en charge le département des finances et préside le Conseil en 2006. Réélu en 2007 au premier tour[9], il voit ses prérogatives étendues avec le département des finances et des relations extérieures en assurant la présidence du Conseil pendant toute la législature. À ce titre, il préside le Conseil du Léman en 2008 et 2009[10].

Le , il annonce sa candidature à la succession de Pascal Couchepin au Conseil fédéral[11], mais il n'est pas retenu dans le ticket final du Parti libéral-radical (PLR)[12].

Le , il est réélu au Conseil d'État au premier tour, en deuxième position[9],[13]. Il incarne avec Pierre-Yves Maillard, qui lui succède à la présidence du gouvernement, le « compromis dynamique » à la vaudoise[14],[15],[16],[17], où la droite s'entend avec la gauche pour faire passer des projets, tels que la réforme de l'imposition des entreprises en 2016, en prévoyant des compensations sociales comme une augmentation des allocations familiales et des subsides pour l'assurance-maladie[18],[19]. Ils sont pendant deux législatures les hommes forts du gouvernement (les « mâles alpha »[20],[21]) et leur tandem est surnommé par contrepèterie « Brouillard et Malice »[21],[22],[23],[24],[25].

Il est à nouveau réélu au premier tour le , en tête de tous les candidats, devenant le premier élu au Conseil d’État vaudois à dépasser la barre des 100 000 suffrages (100 051) et de 60 % des voix exprimées (60,42 %)[26].

En , il est attaqué sur la répartition de ses impôts entre Sainte-Croix et Lausanne. Rendant publique une triple expertise, le Conseil d’État constate le qu’il « n’a bénéficié d’aucun traitement de faveur et été taxé dans le respect des règles et procédures »[27]. La même année, il est critiqué pour des voyages auxquels il participe avec d'autres personnalités romandes en compagnie du milliardaire suédois Frederik Paulsen[28] : soupçonné d'acceptation d'un avantage[29], il est blanchi par le ministère public à l'issue des investigations préliminaires un mois plus tard, en octobre 2018[30]. En février 2019, il lance une action civile contre Tamedia en raison de « la répétition d'articles à charge » signés par un journaliste du Tages-Anzeiger[31],[32],[33].

Le , il annonce qu'il ne se présentera pas pour un cinquième mandat et qu'il se retirera donc du gouvernement le [8]. Selon le quotidien vaudois 24 Heures, « Pascal Broulis restera comme l'artisan principal du redressement des finances vaudoises »[9].

Conseil aux États[modifier | modifier le code]

Le , il se porte candidat à l'investiture de son parti pour succéder à Olivier Français au Conseil des États[34]. Le , il est désigné candidat par les délégués de son parti, qui le préfèrent à sa concurrente Jacqueline de Quattro par 213 voix contre 136[35].

Il est élu au deuxième tour le 12 novembre 2023, s'imposant par 53,6 % des voix face au Vert Raphaël Mahaim[36]. Il siège au sein de la Commission des finances (CdF), de la Commission de la politique de sécurité (CPS) et de la Commission des institutions politiques (CIP)[6].

Autres mandats[modifier | modifier le code]

Après son retrait du Conseil d'État vaudois, il devient président du conseil d'administration du parc technologique Y-Parc à Yverdon[37].

En , il est nommé président de la Fondation de l'École suisse d'archéologie en Grèce, succédant à Pascal Couchepin[37]. Il entre par ailleurs peu auparavant au conseil d'administration d'ELCA Informatique[38].

Prix et décorations[modifier | modifier le code]

Il obtient la mention « Manque pas de souffle » au Grand prix du maire de Champignac en 2008 pour ses phrases : « Mais pour moi, tout travail mérite salaire, et pas l'inverse » et « À coup de questions mal posées, le Centre droit s'époumone à chercher des équilibres que l'air du temps s'évertue à déchirer, alors qu'une droite dure a fait son apparition, exigeant une politique de droite sans compromis » en tant que conseiller d'État vaudois.

Publications[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Jusqu'en 1978, la mère ne peut pas transmettre la nationalité suisse. Cf. Nationalité suisse > Acquisition de la nationalité suisse > Par filiation.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Yan Pauchard, « Pourquoi Pascal Broulis se cache d’être devenu Lausannois », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  2. (de) Stefan Bühler et Markus Häfliger, « König Pascal II. », NZZ,‎ (lire en ligne)
  3. (de) Hans-Peter Wäfler, « Bundesrat - Mögliche Couchepin-Nachfolger: Pascal Broulis - Der natürliche Kandidat », sur Aargauer Zeitung, (consulté le )
  4. « Pascal Broulis est candidat au Conseil fédéral », sur rts.ch, (consulté le )
  5. Bernard Wuthrich, « Pascal Broulis se lance dans la course », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  6. a et b « Biographie de Pascal Broulis », sur le site de l'Assemblée fédérale suisse.
  7. Aïna Skjellaug, « Pascal Broulis: «La tension entre Vaud et Genève est ultra-bénéfique» », Le Temps,‎ , p. 10-11 (ISSN 1423-3967, lire en ligne Accès payant, consulté le )
  8. a et b « Pascal Broulis ne briguera pas un cinquième mandat au gouvernement vaudois », sur rts.ch, (consulté le )
  9. a b c d et e Jérôme Cachin et Renaud Bournoud, « Pascal Broulis, l’homme de chiffres en 26 lettres » Accès payant, sur 24 heures, (consulté le )
  10. Site officiel
  11. « Un quatrième candidat au gouvernement », swissinfo, 6 août 2009
  12. Patrick Chuard, « Auf wiedersehen Pascal Broulis », 24 heures, 29 août 2009
  13. Résultats du scrutin
  14. « Béatrice Métraux et Cesla Amarelle élues au Conseil d'État vaudois », sur rts.ch, (consulté le )
  15. François Schaller, « Réforme fiscale et AVS : compromis dynamique à la vaudoise », sur radiolac.ch,
  16. « Le canton de Vaud voit son compromis dynamique entre PS et PLR s'effriter », sur rts.ch, (consulté le )
  17. Mario Togni, « Le «compromis dynamique» vacille » Accès payant, sur Le Courrier, (consulté le )
  18. Aïna Skjellaug, « Le compromis à la vaudoise ne fait plus recette », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  19. « La RIE III, "indispensable" au bien-être de la collectivité, selon Pascal Broulis », sur rts.ch, (consulté le )
  20. Renaud Bournoud, « Nuria Gorrite éclipse les deux «mâles alpha» du Conseil d’État », 24 heures,‎ (ISSN 1424-4039, lire en ligne Accès payant, consulté le )
  21. a et b Vincent Maendly, « L’année contrastée du tandem Broulis-Maillard », 24 heures,‎ (ISSN 1424-4039, lire en ligne, consulté le )
  22. Bureau d'information et de communication de l’État de Vaud, « Discours Nuria Gorrite, nouvelle présidente du Conseil d’État » [PDF], sur site officiel du canton de Vaud,
  23. Lise Bourgeois, « Pierre-Yves Maillard, réaliste au pouvoir », 24 heures,‎ (ISSN 1424-4039, lire en ligne, consulté le )
  24. Yelmarc Roulet et Aïna Skjellaug, « «J’invite le parti de l’économie à travailler avec la gauche» », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  25. Aïna Skjellaug, « Pascal Broulis, l’artisan cantonal », Le Temps,‎ , p. 4 (ISSN 1423-3967, lire en ligne Accès payant, consulté le )
  26. « vd.ch »
  27. « Canton de Vaud, communiqué de presse »
  28. Simone Honegger, « Gouvernement vaudois – Pascal Broulis: «J’aurais préféré décider en automne» » Accès payant, sur 24 heures, (consulté le )
  29. Agence télégraphique suisse, « Voyages de Pascal Broulis en Russie, le ministère public lance des investigations préliminaires », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  30. Yelmarc Roulet, « Voyages d’élus vaudois en Russie: affaire classée », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  31. Agence télégraphique suisse, « Canton de Vaud – Pascal Broulis: action civile contre un journaliste », 24 heures,‎ (ISSN 1424-4039, lire en ligne, consulté le )
  32. « Pascal Broulis et Tamedia n'ont pas réussi à s'entendre en conciliation », sur rts.ch, (consulté le )
  33. Fati Mansour, « Le juge en appelle à la sagesse dans la cause Pascal Broulis contre Tamedia », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne Accès payant, consulté le )
  34. « Pascal Broulis brigue l'investiture du PLR vaudois pour le Conseil des États », sur rts.ch, (consulté le )
  35. « Le PLR vaudois choisit Pascal Broulis comme candidat au Conseil des États », sur rts.ch, (consulté le )
  36. « Le PLR Pascal Broulis remporte le deuxième tour de l'élection au Conseil des Etats », sur Radio télévision suisse, (consulté le )
  37. a et b Agence télégraphique suisse/Le Temps, « Pascal Broulis succède à Pascal Couchepin à la tête de la Fondation de l’École suisse d’archéologie en Grèce », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  38. Renaud Bournoud, « Après le Conseil d’État – Pascal Broulis siège chez un fournisseur de l’État » Accès payant, sur 24 heures, (consulté le )
  39. [Vidéo] Interview TSR , Article détaillé Swissinfo

Liens externes[modifier | modifier le code]