Cerisiers

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Cerisiers
Cerisiers
Vue de l'église de Cerisiers.
Blason de Cerisiers
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Yonne
Arrondissement Sens
Intercommunalité Communauté de communes de la Vanne et du Pays d'Othe
Maire
Mandat
Patrick Harper
2020-2026
Code postal 89320
Code commune 89066
Démographie
Population
municipale
971 hab. (2021 en diminution de 1,72 % par rapport à 2015)
Densité 38 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 08′ 03″ nord, 3° 29′ 08″ est
Altitude Min. 119 m
Max. 247 m
Superficie 25,78 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Sens
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Brienon-sur-Armançon
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Cerisiers
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Cerisiers
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Cerisiers

Cerisiers est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 768 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 7,4 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Coulours », sur la commune de Coulours à 8 km à vol d'oiseau[3], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 786,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,8 °C, atteinte le ; la température minimale est de −16,7 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Cerisiers est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sens, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 65 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (67,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (48,2 %), forêts (30,5 %), zones agricoles hétérogènes (17,7 %), zones urbanisées (2,1 %), prairies (1,5 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

Le petit bourg enfoncé dans son vallon possède une histoire ancienne car il est construit sur la voie romaine de Sens à Avrolles[14]. Du reste, son nom proviendrait du latin Caesaris iter, c'est-à-dire « le chemin de César ».

Au Moyen Âge, les hospitaliers établissent une commanderie à Cerisiers. La commanderie comprenait l'église dédiée à saint Jean-Baptiste, le manoir seigneurial attenant à l'église, une Maison de L'Hôpital avec une chapelle dédiée à Sainte-Anne. La commanderie de Cerisiers était une des plus anciennes des Hospitaliers dans le Grand Prieuré de France. Elle date du XIIe siècle et la plupart des biens qui appartenaient à la commanderie avaient été donnés par les rois de France Louis VI le Gros et Louis VII le Jeune. La nef sud de l'église Saint-Jean-Baptiste date du XIIe siècle et la nef nord, plus grande, a été construite un siècle plus tard. En 1469, la commanderie de Cerisiers a été réunie à la commanderie de Launay (Saint-Martin-sur-Oreuse)[15],[16].

Le village se clôt de remparts ponctués de dix-huit tours, en 1538. Il n'en subsiste que quelques vestiges aujourd'hui. Cerisiers est inondé le à cinq heures du soir et de nombreux habitants périssent noyés. Le mur d'enceinte est détruit en 1746 et un fossé est creusé pour dévier les eaux de ruissellement[17]. Une digue est construite par les habitants en 1767 à la place des anciennes fortifications.[réf. souhaitée]

Un dépôt du 3e régiment de zouaves est cantonné au village en 1917 et 1918.

Cerisiers est occupé par les Allemands le et la Kommandantur s'installe au numéro 21 de la Grande Rue[14]. Une jeep américaine, qui se rendait à Sens, se présente au village abandonné par les Allemands, le .

Économie[modifier | modifier le code]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
         
avant 2005 en cours Patrick Harper[18] UMP ...

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20].

En 2021, la commune comptait 971 habitants[Note 4], en diminution de 1,72 % par rapport à 2015 (Yonne : −2,21 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 5001 1061 1101 1971 2601 3731 4441 4011 395
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 3911 4351 4401 4211 3941 3101 3431 2601 228
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 1471 0811 029864819813805852811
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
847811823860889900888875985
2014 2019 2021 - - - - - -
980972971------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Les hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem construisent une chapelle romane pour leur commanderie au XIIe siècle qu'ils terminent un siècle plus tard. Cette chapelle était sous le vocable de Sainte-Anne. Il ne s'agit pas de l'église paroissiale Saint-Jean-Baptiste qui était attenante à la maison seigneuriale appartenant aux hospitaliers[23].

Il existe à Cerisiers un musée de la poupée, « la Grange à Janou », au 4 route de Genève. Il est ouvert de Pâques à la Toussaint les samedis, dimanches et jours fériés de 14 heures 30 à 18 heures.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Gaston Gaudaire
  • Pierre Pouyade né le à Cerisiers. Général d'aviation. Ancien pilote du groupe de chasse "Normandie"(puis "Normandie Niemen" à partir du ). Il commanda ce groupe formé de pilotes français combattant l'Allemagne sous les couleurs soviétiques du au .
  • Guy Chambelland (- à Cerisiers), poète et éditeur.
  • Athanase Dupré, né le à Cerisiers, mort le à Rennes, mathématicien et physicien.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Cerisiers et Coulours », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Coulours », sur la commune de Coulours - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Coulours », sur la commune de Coulours - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Sens », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a et b Site officiel de la commune, Histoire de Cerisiers
  15. Eugène Mannier, Ordre de Malte : Les commanderies du grand-prieuré de France d'après les documents inédits conservés aux Archives nationales à Paris, Aubry & Dumoulin, (lire en ligne), p. 341-346.
  16. Yonne catholique, paroisse Saint-Ebbon : Cerisiers
  17. Mairie de Cerisiers : Histoire, les fortifications
  18. Conseil général de l’Yonne, Ma Commune, consulté le 15 décembre 2013.
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. Mannier 1872, p. 341.