Bernard Capillon

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 Bernard Capillon
Naissance
Bizerte (Tunisie)
Décès (à 63 ans)
Antibes (Alpes-Maritimes)
Origine Drapeau de la France France
Arme Armée de l'air
Grade Général d'armée aérienne
Années de service 1950 – 1989
Commandement chef d'état-major de l'Armée de l'air
Conflits Guerre d'Algérie
Autres fonctions PDG de la SNECMA

Bernard Capillon, né le à Bizerte et mort le à Antibes[1], est un officier général français du XXe siècle (général d'armée aérienne). Il commanda la Patrouille de France, fut chef d'état-major de l'Armée de l'air et président-directeur général de la SNECMA[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Carrière[modifier | modifier le code]

En 1950, il intègre l'École de l'air. il est choisi pour suivre la formation de l'école de combat des pilotes aux États-Unis et son brevet de pilote, avec des aviateurs qui s'apprêtent, eux, à participer à la guerre de Corée. Il revient ensuite dans l'hexagone piloter le premier avion de combat à réaction de conception française, l'Ouragan[3].

En 1955, il commande une des escadrilles du 1/2 Cigognes sur la Base aérienne 102 Dijon-Longvic. En 1956, il participe à la guerre d'Algérie à la tête d'une escadrille, implantée à Blida[3]. De 1957 à 1959, il passe de lieutenant à capitaine, et commande la Patrouille de France, une formation renommée et prisée pour ses démonstrations de voltige aérienne[4]. La patrouille vole pour la première fois sur Mystère IV A et inaugure l'utilisation des fumigènes tricolores.

De 1961 à 1963, de nouveau à Dijon, il dirige l'Escadron de chasse 1/30 Alsace, équipé des premiers Mirage III. De 1964 à 1967, il rejoint les Forces françaises en Allemagne, sur la Base aérienne 136 Bremgarten (transférée en juin 1967 à Toul-Rosières). Il y commande une escadre de chasse équipée de F-100 D, des chasseurs-bombardiers équipés de l'arme nucléaire tactique[4]. En 1968, promu lieutenant-colonel, il exerce à l'École supérieure de guerre aérienne à Paris. En 1969, il est aux États-Unis à l'Armed Force Staff College de Norfolk[4]. De 1969 à 1973, il est inspecteur de la chasse à l'Inspection générale de l'Armée de l'air. En 1973, il est colonel et commande la Base aérienne de Luxeuil.

Promu général de brigade aérienne en 1975, il intègre l'état-major particulier de Valéry Giscard d'Estaing, président de la République. En janvier 1977, il est envoyé à Tripoli comme envoyé spécial du Président auprès des autorités libyennes, pour ramener en France Françoise et Pierre Claustre, otages qui venaient d'être libérés par Goukouni Oueddei[5]. Il y est un des interlocuteurs du pouvoir libyen et des médias, et y découvre les rouages des pouvoirs civils politiques et de l'action diplomatique. Cet épisode contribue également à sa notoriété[4].

De 1977 à 1979, il est sous-chef des opérations à l'état-major de l'Armée de l'air à Paris. De 1979 à 1981, il est promu général de division aérienne et commande en second la Force Aérienne Tactique (FATac) à Metz. En 1981 et 1982, il est promu général de corps aérien et commande la défense aérienne à Taverny.

Promu général d'armée aérienne, il devient, du 11 juin 1982 au 16 octobre 1986, chef d'état-major de l'Armée de l'air[6]. D'avril 1987 à 1989, retiré du service actif, il prend la direction de la société de moteurs d'avion SNECMA[7]. Il est remplacé par Louis Gallois[8],[9]. Il n'est pas en la retraite puisque placé en « deuxième section » des officiers généraux. Avec l'autorisation de son ministre de tutelle, il intervient comme consultant à la télévision, en civil[10].

Il meurt d'une crise cardiaque[11] le 2 septembre 1993 à Antibes.

Décorations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. « Décès du général Bernard Capillon », lesechos.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a et b Evin 1983, p. 30.
  4. a b c et d Evin 1983, p. 31.
  5. Bassi 2005, p. 56-58.
  6. Le Monde 1982.
  7. Le Monde 1987.
  8. Le Monde 1989.
  9. Schwartzbrod 1995.
  10. Le Monde 1991.
  11. Le Monde 1993.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Rédaction Le Monde, « Promotions militaires », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  • Rédaction Le Monde, « Le général Bernard Capillon devient chef d’état-major de l’armée de l’air », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  • Kathleen Evin, « Armée, les sept patrons. Général Bernard Capillon, chef d'état-major de l'Armée de l'Air », Le Nouvel Observateur,‎ , p. 30-31 (lire en ligne).
  • Rédaction Le Monde, « Ancien chef d'état-major de l'armée de l'air Le général Capillon prendra la présidence de la SNECMA », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  • Rédaction Le Monde, « PDG du groupe SNECMA Le général Capillon se prononce pour le maintien du projet de missile mobile », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  • Rédaction Le Monde, « M. Louis Gallois sera nommé président-directeur général de la SNECMA », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  • Rédaction Le Monde, « L'offensive militaro-médiatique Ces généraux qui ont investi le petit écran », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  • Rédaction Le Monde, « Ancien chef d'état-major de l'armée de l'air, le général Bernard Capillon est mort », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  • Rédaction Les Échos, « Décès du général Bernard Capillon », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  • Toute l'aviation : Patrouille de France : trois couleurs dans le ciel, Éditions Atlas, (ISBN 2-7312-1352-3), p. 2877.
  • Alexandra Schwartzbrod, « Mais qui a peur de la valse des PDG? L'Etat-actionnaire peut révoquer les patrons des groupes nationalisés », Libération,‎ (lire en ligne).
  • Marcel Catillon, Mémorial aéronautique : qui était qui ?, Nouvelles Éditions latines, , 221 p. (lire en ligne), p. 41-42
  • Michel Bassi, Cinq présidents à armes égales, Jean-Claude Lattès, (lire en ligne), p. 56-59.

Liens externes[modifier | modifier le code]