Henri de Bornier
Fauteuil 31 de l'Académie française | |
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Administrateur (d) Bibliothèque de l'Arsenal | |
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Georges Robertet (d) | |
Président de la Société des gens de lettres | |
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Président La Cigale (d) | |
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inconnu inconnu |
Vicomte |
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Naissance | |
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Décès | |
Sépulture |
Cimetière Saint-Gérard, avenue de Mauguio (d) |
Nom de naissance |
Étienne Charles Henri de Bornier |
Nationalité | |
Activité | |
Famille |
Famille de Bornier (d) |
Fratrie |
Edmond de Bornier (d) |
Enfant |
Ernestine Magnan de Bornier (d) |
Membre de | |
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Distinctions | Liste détaillée |
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Henri de Bornier, né le à Lunel (Hérault) et mort le à Paris 4e[1], est un dramaturge, poète, écrivain et critique théâtral français.
Biographie
Origines et famille
Étienne-Charles-Henri, vicomte de Bornier de Ribalte vient d'une famille originaire d'Aimargues[2] dans le Gard; il vécut d'ailleurs près de cette ville, dans le mas familial de Bornier[3].
Fils d'Eugène, vicomte de Bornier de Ribalte (1795-1862), garde du roi, et d'Amélie Duranc de Vibrac (1801-1843), il épouse dans le 4e arrondissement de Paris, le , Blanche Gouilly, dont il eut trois enfants, nés au 1 rue de Sully, dans le même arrondissement : Charles-Victor, né le et décédé le 9 mars 1860; Henriette, née en août 1860 et décédée le 10 avril 1862; Ernestine, née le 1er juin 1864 et décédée le 5 janvier 1949 à Aimargues. Cette dernière se marie le 24 avril 1884 à Paris 4e avec Fernand Magnan (1856-1926), polytechnicien de la promotion 1876 qui devient lieutenant-colonel d'artillerie (démissionnaire en 1909) et promu officier de la Légion d'Honneur à compter du 25 décembre 1916[4].
Cette famille Magnan - en aucun cas apparentée au maréchal Magnan - fut autorisée par décret du à changer son nom en Magnan de Bornier[5],[6],[7].
Carrière littéraire
Après des études classiques aux séminaires de Saint-Pons, de Montpellier et de Versailles, il vient à Paris pour étudier le droit, mais ne passe aucun examen. À l'âge de 20 ans, il publie un volume de poésies, Premières feuilles, et entre deux ans plus tard comme surnuméraire à la Bibliothèque de l'Arsenal, dont il est successivement sous-bibliothécaire, bibliothécaire, conservateur, puis administrateur en 1889. Il est critique dramatique de la Nouvelle Revue entre 1879 et 1887. Il est élu membre de l'Académie française, contre Émile Zola, en 1893[8].
Une seule de ses œuvres eut un véritable succès et lui apporta du jour au lendemain la célébrité. Il s'agit de La Fille de Roland, qui resta pendant trois mois à l'affiche de la Comédie-Française avec Sarah Bernhardt dans le rôle principal. Ce drame, qualifié à l'époque de « cornélien », raconte les amours de Berthe, la fille du chevalier Roland, avec Gérald, le fils du traitre Ganelon. L'un des spectateurs fut Maupassant, qui écrivit à son propos : « C'est une pièce de sentiments nobles, écrite en style de M. Casimir Delavigne — même moins bon[9]. » Un seul vers en est resté, prononcé dans la pièce par Charlemagne : « Tout homme a deux pays, le sien et puis la France[10]. »
Dans son Discours de réception à l'Académie, Edmond Rostand, qui succéda au fauteuil de Henri de Bornier, le décrivit comme un « vieux petit gentilhomme de roman, original, vif et bon avec une figure rose toute mangée de barbe d'argent, des yeux d'eau claire, de minuscules mains toujours agitées et fréquemment escamotées par des manchettes vastes, et je ne sais quelle grâce de gaucherie un peu fantastique qui me le faisait encore apparaître comme le kobold de la Tragédie[11]. »
Il est inhumé au cimetière Saint-Gérard de Lunel.
Œuvres
- À classer
- Le Mariage de Luther (1845)
- Premières feuilles (1845)
- Le Monde renversé (1853)
- La Muse de Corneille (1854)
- La Guerre d’Orient (1858) (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5461106r lire en ligne)
- La Sœur de charité au XIXe siècle (1859) (lire en ligne)
- Le ou la Muse de Molière (1860)
- L’Isthme de Suez (1861) (lire en ligne)
- La Cage du lion (1862)
- La France en Extrême-Orient (1863) (lire en ligne)
- Éloge de Chateaubriand (1864)
- Un cousin de passage (1865)
- Les Deux Villes (1875) (lire en ligne)
- Mahomet (1890) (lire en ligne)
- Les Trois Dumas (1900)
- Théâtre
- Dante et Béatrix, drame en 5 actes et en vers (1853) (lire en ligne)
- La Fille de Roland, drame en 4 actes, en vers, Paris, Théâtre-Français, (lire en ligne)
- Dimitri, opéra en 5 actes et 7 tableaux, paroles de MM. Henri de Bornier et Armand Silvestre, musique de M. Victorin de Joncières, Paris, théâtre National-Lyrique,
- Les Noces d'Attila, drame en 4 actes en vers, Paris, théâtre de l'Odéon,
- L'Apôtre, drame en 3 actes en vers (1881) (lire en ligne)
- Agamemnon, 1 acte en vers d'après la tragédie d'Eschyle, Paris, théâtre de l'Opéra, (lire en ligne)
- Le Fils de l'Arétin, drame en 4 actes, en vers, dont un prologue, Paris, Théâtre-Français, (https://archive.org/details/filsdelartindr00bornuoft lire en ligne])
- France... d'abord, drame en 4 actes, en vers, Paris, théâtre de l'Odéon,
- Œuvres choisies (1913). Contient : La Fille de Roland. L'Apôtre. Les Noces d'Attila. Le Fils de l'Arétin. Mahomet. France d'abord. (lire en ligne)
- Romans
- Comment on devient beau (1861)
- Comment on devient belle (1862)
- Le Fils de la terre (1864)
- La Lizardière, roman contemporain (3 volumes, 1883-1925)
- Le Jeu des vertus, roman d'un auteur dramatique (1886)
- Louise de Vauvert, le roman du phylloxera (1890)
- Poésie
- Poésies complètes (1850-1881) (1881) (lire en ligne)
- Poésies complètes (1850-1893) (1893) (lire en ligne)
Distinctions
- Prix de poésie de l'Académie française.
- en 1861 pour L’isthme de Suez.
- en 1863 pour La France en Extrême-Orient.
- Prix d'éloquence de l’Académie française pour Éloge de Chateaubriand en 1864.
- Prix Jean-Reynaud de l'Académie française pour La Fille de Roland en 1879.
- Officier de la Légion d'honneur (1891)[12]
Hommage
Références
- Acte de décès à Paris 4e, n° 249, vue 5/31.
- Prosper Falgairolle, « Notice sur la famille de Bornier », bornier.net.
- D'après Prosper Falgairolle, Essai sur les bibliophiles du Bas-Languedoc (département du Gard) et leurs ex-libris.
- « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
- Société des archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis Auteur du texte, « Bulletin de la Société des archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis », sur Gallica, (consulté le )
- E. de Séréville, F. de Saint-Simon, Dictionnaire de la noblesse française, 1975, page 204.
- Pierre Marie Dioudonnat, Encyclopédie de la fausse noblesse et de la noblesse d'apparence, Volumes 1 à 2, Sedopols, 1994, page 463.
- Éléments biographiques d'après C.-E. Curinier, Dictionnaire national des contemporains, vol. II, 1899-1919, p. 324.
- Guy de Maupassant, Lettre à sa mère, 8 mars 1875. Zola fera la même comparaison : « Les auteurs de juste milieu, ceux qui ont eu, comme Casimir Delavigne, l’ambition de concilier les extrêmes, ne sont jamais parvenus qu’à un talent bâtard et neutre n’ayant plus de sexe. C’est un peu le cas de M. de Bornier. » Le Naturalisme au théâtre (1881). Texte sur Wikisource.
- Henri de Bornier, La Fille de Roland, Acte II, scène 3 (1875).
- Edmond Rostand, Discours de réception à l'Académie française (4 juin 1903). Texte en ligne.
- « Cote LH/298/40 », base Léonore, ministère français de la Culture.
Annexes
Bibliographie
- « Bornier (vicomte Henri de) », dans Dictionnaire biographique du Gard, Paris, Flammarion, coll. « Dictionnaires biographiques départementaux » (no 45), (BNF 35031733), p. 88-89.
Liens externes
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- Lauréat du prix de poésie de l'Académie française
- Poète français du XIXe siècle
- Bibliothécaire français
- Membre de la Ligue de la patrie française
- Président de la Société des gens de lettres
- Personnalité liée à Aimargues
- Membre de l'Académie française
- Naissance en décembre 1825
- Naissance à Lunel
- Décès en janvier 1901
- Décès dans le 4e arrondissement de Paris
- Décès à 75 ans
- Personnalité inhumée dans l'Hérault