2e division d'infanterie (Empire allemand)

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2e division d'infanterie
Image illustrative de l’article 2e division d'infanterie (Empire allemand)
Création 5 septembre 1818
Dissolution mai 1919
Pays Drapeau de l'Empire allemand Empire allemand
Type Division d'infanterie
Garnison Danzig (1819 - 1890)
Königsberg (1890 - 1899)
Insterbourg (1899 - 1919)[1]
Guerres Guerre austro-prussienne
Guerre franco-allemande de 1870
Première Guerre mondiale
Batailles Guerre austro-prussienne
Bataille de Sadowa
Guerre franco-allemande de 1870
Bataille de Noisseville
Bataille de Saint-Privat
Siège de Metz
Bataille de Villers-Bretonneux
Bataille de l'Hallue
Bataille de Saint-Quentin
Première Guerre mondiale
1914 - Bataille de Stallupönen
1914 - Bataille de Gumbinnen
1914 - Bataille de Tannenberg
1914 - Bataille des lacs de Mazurie
1915 - 2e Bataille des lacs de Mazurie
1917 - Bataille de Messines

La 2e division d'infanterie est une unité de l'armée allemande qui participe aux guerres des duchés et austro-prussienne. Plus tard elle combat lors de la guerre franco-allemande de 1870, puis lors de la Première Guerre mondiale. Au cours de ce conflit, la 2e division d'infanterie forme avec la 1re division d'infanterie le 1er corps d'armée rattaché à la 8e armée allemande et participe aux combats sur le front de l'est. Elle est engagée dans la bataille de Tannenberg, puis dans la première et seconde bataille des lacs de Mazurie. Au cours de l'année 1917, la division est une première fois transférée sur le front ouest au cours du printemps où elle combat dans les Flandres avant d'être définitivement présente sur le front ouest à partir du mois de novembre. Lors de l'année 1918, la division occupe plusieurs secteurs du front sans participer aux offensives du printemps après cette période elle participe aux différents combats défensifs jusqu'à la signature de l'armistice. La division est rapatriée en Allemagne et dissoute au cours de l'année 1919.

Guerre austro-prussienne de 1866[modifier | modifier le code]

Composition[modifier | modifier le code]

4e régiment de grenadiers: Oberst Franz Karl von Werder
44e régiment d'infanterie : Oberstleutnant Ludwig von La Chevallerie (de)
5e régiment de grenadiers : Oberst Albert von Memerty (de)
45e régiment d'infanterie : Oberst Robert von Boswell (de)
1er régiment de hussards : Oberst Karl von Kehler
1er bataillon de chasseurs à pied
3e régiment de cuirassiers : Oberst Siegmar zu Dohna-Schlobitten
8e régiment d'uhlans : Oberst Karl von Below (de)
12e régiment d'uhlans (de) : Oberstleutnant Alfred von Kehler

Guerre franco-allemande de 1870[modifier | modifier le code]

Composition[modifier | modifier le code]

  • 3e brigade d'infanterie
4e régiment de grenadiers
44e régiment d'infanterie
  • 4e brigade d'infanterie
5e régiment de grenadiers
45e régiment d'infanterie
  • 10e régiment de dragons

Historique[modifier | modifier le code]

Au cours de la guerre franco-allemande de 1870, la 2e division d'infanterie est engagée dans les batailles de Noisseville, de Saint-Privat et participe au siège de Metz. Après la chute de Metz, la division est envoyée dans la Somme et combat les troupes françaises à Villers-Bretonneux, à Hallue et à Saint-Quentin.

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Composition[modifier | modifier le code]

Temps de paix, début 1914[modifier | modifier le code]

4e régiment de grenadiers (Rastenburg)
44e régiment d'infanterie (Gołdap)
33e régiment de fusiliers (Gumbinnen)
45e régiment d'infanterie (Insterburg), (Darkehmen)
  • 2e brigade de cavalerie (Gumbinnen)
12e régiment d'uhlans (de) (Insterburg)
9e régiment de chasseurs à cheval (de) (Insterburg)
  • 43e brigade de cavalerie (Gumbinnen)
8e régiment d'uhlans (Gumbinnen)
10e régiment de chasseurs à cheval (de) (Angerburg), (Goldap)
  • 2e brigade d'artillerie de campagne (Insterburg)
1er régiment d'artillerie de campagne (Gumbinnen), (Insterburg)
37e régiment d'artillerie de campagne (Insterburg)

Composition à la mobilisation - 1915[modifier | modifier le code]

  • 3e brigade d'infanterie
4e régiment de grenadiers
44e régiment d'infanterie
  • 4e brigade d'infanterie
33e régiment de fusiliers
45e régiment d'infanterie
  • 2e brigade d'artillerie de campagne
1er régiment d'artillerie de campagne
37e régiment d'artillerie de campagne
  • 10e régiment de chasseurs à cheval
  • 2e et 3e compagnie du 1er bataillon de pionniers

1916[modifier | modifier le code]

  • 3e brigade d'infanterie
4e régiment de grenadiers
33e régiment de fusiliers
44e régiment d'infanterie
3e régiment de Landwehr
  • 2e brigade d'artillerie de campagne
1er régiment d'artillerie de campagne
37e régiment d'artillerie de campagne
  • 10e régiment de chasseurs à cheval

1917[modifier | modifier le code]

  • 3e brigade d'infanterie
4e régiment de grenadiers
33e régiment de fusiliers
44e régiment d'infanterie
  • 2e commandement d'artillerie divisionnaire
1er régiment d'artillerie de campagne
  • 2 escadrons du 10e régiment de chasseurs à cheval
  • 1er bataillon de pionniers

1918[modifier | modifier le code]

  • 3e brigade d'infanterie
4e régiment de grenadiers
33e régiment de fusiliers
44e régiment d'infanterie
  • 2e commandement d'artillerie divisionnaire
1er régiment d'artillerie de campagne
4e bataillon du 6e régiment d'artillerie à pied de réserve
  • 2 escadrons du 10e régiment de chasseurs à cheval
  • 1er bataillon de pionniers

Historique[modifier | modifier le code]

Au déclenchement de la Première Guerre mondiale, la 2e division forme avec la 1re division d'infanterie le Ier corps d'armée rattaché à la VIIIe armée allemande.

1914[modifier | modifier le code]

  • -  : concentration et actions de couverture face à la frontière russe.
  • 10 -  : combats locaux à Stallupönen, Kallweitschen et Mierunsken.
 : combat à Kowahlen.
 : combat à Kybartai.

1915[modifier | modifier le code]

  • 7 -  : engagée dans la seconde bataille des lacs de Mazurie.
  • -  : combats le long de la Biebrza.
  • -  : occupation d'un secteur dans la région de Orzye et le long de la Szkwa. En avril, le 45e régiment d'infanterie est transféré à la 101e division d'infanterie nouvellement formée[2].
  • 13 -  : combats autour de Przasnysz.
  • 17 -  : poursuite des troupes russes vers le Narew.
  • -  : combat pour le franchissement du Narew.
22 -  : la division atteint Ostrolenka.
 : prise de Ostrolenka.
  • 4 -  : combat le long de l'Orz.
  • 8 -  : engagée dans la bataille d'Ostrov.
  • 11 -  : engagée dans la bataille de Tschishew-Sambrow.
  • 13 -  : poursuite des troupes russes sur le Narew supérieur et sur le Nurzec.
  • 18 -  : combats sur une ligne de front passant par Suraż, Ugowo, Baciuty et Waniewo.
  • 24 -  : poursuite des troupes russes vers Swislocz et vers Naumka-Werecia. Le , prise de Białystok.
  • -  : bataille pour le franchissement du Niémen.
  • 9 -  : engagée dans la bataille de Vilnius.
  • - 1er novembre : engagée dans la bataille de Dünaburg.
  • -  : occupation d'un secteur dans la région de Dünaburg.

1916 - 1917[modifier | modifier le code]

  • -  : occupation d'un secteur dans la région de Dünaburg.
  • -  : combats le long de la Lielupe.
  • 3 -  : retrait du front, concentration à Mitau. À partir du , transfert par V.F. vers le front de l'ouest en passant par Chavli, Kovno, Insterburg, Königsberg, Stettin, Hambourg, Münster, Aix-la-Chapelle, Liège, Louvain, Bruxelles et Audenarde[3].
  • -  : repos et instruction dans la région de Audenarde ; en réserve de l'OHL[n 1].
  • -  : occupation d'un secteur dans la région de Wytschaete. Engagée dans la bataille de Messines à partir du [n 2].
  • -  : retrait du front, repos dans la région de Audenarde ; puis transfert sur le front est à la fin du mois de juin.
  • -  : occupation d'un secteur dans la région de Dünaburg.
  • -  : retrait du front ; à partir du , transport par V.F. vers le front de l'ouest en passant par Insterburg, Thorn, Posen, Francfort-sur-l'Oder, Berlin, Paderborn, Krefeld, Aix-la-Chapelle, Liège, Namur et Vouziers[4].
  • -  : occupation d'un secteur du front en Champagne dans la région de Souain, Sommepy.
 : relève de la 1re division d'infanterie bavaroise[4].

1918[modifier | modifier le code]

 : relève de la 19e division de réserve à l'est de Ribemont[4]. Après la signature de l'armistice, la division est rapatriée en Allemagne où elle est dissoute au cours de l'année 1919.

Chefs de corps[modifier | modifier le code]

Grade Nom Date
Generalmajor Andreas Georg Friedrich von Katzler -
Generalleutnant Karl Friedrich von Holtzendorff -
Generalleutnant Constantin von Lossau -
Generalleutnant Friedrich August von Rummel (de) -
Generalleutnant Karl von Schmidt (de) -
Generalmajor/Generalleutnant Friedrich Wilhelm Karl von Grabow -
Generalleutnant Emil von Webern (de) 15 -
Generalleutnant Georg von Stülpnagel -
Generalleutnant Bernhard von Plehwe (de) -
Generalleutnant Karl von Kropff (de) -
Generalmajor/Generalleutnant Eduard von Brauchitsch (de) -
Generalleutnant Albert von Baczko (de) -
Generalleutnant Alexander von Vietinghoff genannt von Scheel (de) -
Generalleutnant Gustav von der Goltz (de) -
Generalleutnant Friedrich von Clausewitz -
Generalmajor/Generalleutnant Louis von Hanenfeldt (de) -
Generalleutnant Julius von Hartmann (de) -
Generalleutnant Gustav von Pritzelwitz -
Generalleutnant Udo von Tresckow -
Generalleutnant Otto von Bernhardi (de) -
Generalleutnant Emil von Conrady -
Generalleutnant Rudolf von Kroseck (de) -
Generalleutnant Hugo von Strempel (de) -
Generalleutnant Wilhelm von Dresow (de) -
Generalleutnant Gustav John von Freyend -
Generalleutnant Eduard von Alberti -
Generalleutnant Arnold von Langenbeck (de) -
Generalleutnant Karl von Stünzner (de) -
Generalleutnant Georg von Alten (de) -
Generalleutnant Arthur von Brietzke (de) -
Generalleutnant Otto von Lüdinghausen -
Generalleutnant Oskar von Reichenbach (de) -
Generalleutnant Konrad von Katzler -
Generalleutnant Otto von Hügel (de) -
Generalleutnant Otto von Below -
Generalleutnant Adalbert von Falk -
Generalleutnant Rudolf Reiser -
Generalmajor Wilhelm von Dommes -

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Entre les mois de janvier et de juin, la division est renforcée par l'arrivée de 4 460 hommes[3].
  2. Lors de la bataille de Messines la 2e division d'infanterie perd 2 825 hommes[3].
  3. le 23 juillet, la 2e division déplore la perte de 54 officiers et de 1 800 hommes[4].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Wegner 1990, p. 91.
  2. US Army 1920, p. 582
  3. a b et c US Army 1920, p. 60
  4. a b c d e f et g US Army 1920, p. 61

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) United States Army, American Expeditionary Forces, Intelligence Section, Histories of Two Hundred and Fifty-one Divisions of the German Army which Participated in the War (1914–1918), Washington, Government Print Office, (ISBN 5-87296-917-1, lire en ligne)
  • (de) Gunter Wegner, Stellenbesetzung Der Deutschen Heere, 1815-1939 Die Hoheren Kommandostellen, vol. 1, Osnabruck, Bibliophile Books, (ISBN 3-7648-1780-1)

Article connexe[modifier | modifier le code]