Éditions Albin Michel
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| Repères historiques | ||
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| Création | 1902 (il y a 122 ans ans) | |
| Dates clés | 06-08-1982 immatriculation sté actuelle | |
| Fondée par | Albin Michel | |
| Fiche d’identité | ||
| Forme juridique | SA à conseil d'administration
SIREN 325 20 998 |
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| Statut | Groupe d'édition | |
| Siège social | Paris (France) | |
| Dirigée par | Richard Ducousset VPT
Gilles Haeri PT Jean Esmenard PT CS |
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| Collections | Les Grandes Traductions, Spécial suspense, Science-fiction, Wiz | |
| Titres phares | Le Fait du prince, Paradis sur mesure | |
| Langues de publication | Français | |
| Diffuseurs | Hachette Livre | |
| Filiales | Magnard, Vuibert, Dervy, De Vecchi, Dilisco | |
| Effectif | 205 en 2017 | |
| Site web | www.albin-michel.fr | |
| Préfixe ISBN | 978-2-253 978-2-226 |
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| Données financières | ||
| Chiffre d'affaires | 76 512 600 € en 2017
comptes 2018 non disponibles |
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| Résultat net | 9 368 900 € en 2017 | |
| Environnement sectoriel | ||
| Principaux concurrents | Éditions Gallimard, Groupe Flammarion | |
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Les Éditions Albin Michel[1] sont un groupe éditorial français indépendant, fondée en 1902 par Albin Michel et dirigé par Francis Esménard, petit-fils du fondateur. Il fait partie des dix plus gros éditeurs français.
Historique
Le à Paris est signé entre Albin Michel, éditeur, et Félicien Champsaur, le premier livre portant cette marque, il s'agit du roman L'Arriviste, qui sort en mai suivant et connaît le succès, avec des dizaines de milliers d'exemplaires vendus. Ancien gérant d'une librairie « Flammarion et Vaillant » située avenue de l'Opéra, Albin Michel venait de passer alors à son compte, ouvrant sa propre librairie de détail avec Adolphe Forgeot à Paris, puis une autre à Bordeaux[2],[3].
En octobre 1904, en accord avec Flammarion, qui garde la propriété des œuvres de Georges Courteline, Albin Michel lance une collection dont un volume paraîtra chaque semaine, « Les Œuvres de Georges Courteline » à 30 centimes pièce ; c'est en réalité du cahier broché tiré sur rotative, technique similaire à celle du fascicule de presse, qui permet d'abaisser le prix unitaire et cibler ainsi le plus grand nombre[3]. La maison lance ensuite la collection le « Roman-succès à 0,95 centimes », s'imposant sur ce créneau du livre bon marché.
En 1910, elle installe ses bureaux au 22 rue Huyghens. La maison d'édition s'ouvre à la littérature jeunesse dans les années 1910 dans le but de diversifier ses publics[4].
En juillet 1912, elle lance un premier magazine, Le Bon-Point amusant. Journal des enfants bien élevés[3]. Durant la Première Guerre mondiale, elle rachète ses premiers fonds d'éditeurs (Henri Letellier, Geisler), puis décroche en 1917 le prix Goncourt avec La Flamme au poing d'Henry Malherbe. À compter de 1920, la maison connaît une forte croissance avec le succès de L'Atlantide de Pierre Benoit, un best seller de l'époque. En 1921 et 1922, nouveaux prix Goncourt avec Batouala de René Maran, puis avec deux romans d'Henri Béraud.
Parmi les autres auteurs que cette maison a contribué à faire connaître et qui lui ont apporté le succès figurent Romain Rolland, Henri Barbusse, Roland Dorgelès, Henri Pourrat, Vercors, Robert Sabatier, puis Didier Van Cauwelaert, Éric-Emmanuel Schmitt, Patrick Cauvin,Violaine Vanoyeke, Yasmina Reza, Bernard Werber, Amélie Nothomb, Morgane Ortin et, chez les auteurs étrangers, Daphne du Maurier, Mary Higgins Clark, Stephen King ou Thomas Harris.
Depuis 1992, Albin Michel publie environ 450 nouveautés par an (contre une centaine en 1967). Quatrième groupe d'édition français, ses auteurs se classent régulièrement parmi les meilleures ventes[5].
Début 2014, les Éditions Albin Michel lancent une nouvelle stratégie d'acquisition en se portant acquéreurs de sept librairies (Paris, Châlons en Champagne, Limoges, Orléans, Besançon, Sarreguemines et Lorient) du réseau Chapitre[6]. L'enjeu est de préserver l'un des principaux relais de diffusion des livres.
Groupe Albin Michel
Depuis les années 1920, Albin Michel s'est constitué en groupe éditorial, rachetant au fil des décennies des fonds de maison, s'associant avec d'autres, développant ses métiers, ajoutant à la littérature, le livre pratique, éducatif et universitaire, ainsi que la bande dessinée, etc. Le Groupe contrôle également depuis 1982 sa distribution-diffusion et possède un réseau de librairies, ce qui lui permet de maintenir son indépendance.
Les présidents ont été Albin Michel (1873-1943), puis à partir de 1944 Robert Esménard, son gendre, qui, après sa mort en 1988, a transmis la maison à Francis Esménard, son fils, en 1988.
Littérature et pratique
- Éditions Albin Michel
- Éditions Horay
- Librairie générale française (à hauteur de 40 %)
- Jouvence (à hauteur de 30 %)
- Editions Leducs (à hauteur de 94%)
Scolaire et universitaire
- Magnard-Vuibert
- Delagrave
- De Boeck Supérieur (racheté à Ergon Capital)
- La Librairie des écoles (à hauteur de 50 %)
Diffusion-distribution
- Dilisco
- Edulib (à hauteur de 50 % du capital)
- Adilibre
Librairies
- SNC Besançon Lire
- SNC Chalons Lire
- SNC Limoges Lire
- SNC Lorient Lire
- SNC Orléans Lire (Librairie nouvelle d'Orléans)
- SNC Paris Lire
- SNC Sarreguemines Lire
Collections
- « Le Roman littéraire », créée en 1917, sous la direction d'Henri de Régnier.
- Les Grandes Traductions, créée en 1922 sous le nom « Les Maîtres de la littérature étrangère ».
- Parisienne-Collection
- L'Évolution de l'humanité, 1937
- Spiritualités vivantes, 1946, dirigée par Jean Herbert, puis Marc de Smedt, puis Jean Mouttapa
- Présences du judaïsme, 1958
- Lettre ouverte…, 1966
- Albin Michel Science-fiction, 1968
- Spiritualités vivantes
- Bibliothèque Idées, dirigée par Hélène Monsacré
- Bibliothèque Histoire
- Super-Fiction, 1975
- Super+Fiction, 1977
- Spécial suspense, 1980
- Terres d'Amérique
- Terres indiennes
- Latitudes
- Le Square
- Wiz, 2002
- #AM
- L'Islam des Lumières, dirigée par Jean Mouttapa et Rachid Benzine, 2003
- Planète Inde, dirigée par Jean Mouttapa et Ysé Tardan-Masquelier, 2007
- Imaginaire, dirigée par Gilles Dumay, 2017[7]
Critiques
Le journal Le Monde qualifie la maison d'édition de « vitrine de la droitisation de la société française », à cause de la publication de nombreux auteurs controversés comme Eric Zemmour ou Philippe de Villiers[8]. Afin d’équilibrer leurs analyses et dans un souci de déontologie, surtout après les scandales révélés en 2003 par Pierre Péan et Philippe Cohen dans La face cachée du Monde, les journalistes du Monde réfléchissent à ce que pourrait être la « vitrine de la gauchisation de la société française », et se sont trouvés confrontés à l’histoire même de leur journal.
Autres fonds rachetés
- Société d'éditions littéraires et artistiques (fonds Ollendorff, 1924)
- Éditions Libres-Hallier (1978)
- Ipomée (1990)
- SEDRAP (1997)
- Éditions De Vecchi (2005, revendu en 2012)
- Casteilla (2011)
- Dervy (revendu en 2011)
Notes et références
- « fiche d'identité du 325 020 998 », sur www.societe.com (consulté le )
- Emmanuel Haymann, Albin Michel, Paris, Albin Michel, 2013, p. 31.
- Chronologie de l'édition française depuis 1900.
- Nieres-Chevrel, Isabelle, 1941- ... et Perrot, Jean, 1937- ..., Dictionnaire du livre de jeunesse : la littérature d'enfance et de jeunesse en France, Electre-Ed. du Cercle de la Librairie, dl 2013 (ISBN 9782765414018 et 2765414017, OCLC 862208705, lire en ligne), p. 14.
- Site officiel de la maison d'édition.
- Jérôme Lefilliâtre, Pourquoi Albin Michel se met à racheter des librairies, Challenges, .
- « L'odysée AMI » (consulté le )
- Alain Beuve-Méry et Olivier Faye, « Albin Michel, vitrine de la droitisation de la société française », sur www.lemonde.fr, Le Monde, (consulté le ).
