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* [http://www.casablanca.ma/index/ Portail de Casablanca]
* [www.visitcasablanca.ma Tourisme à Casablanca]


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Version du 18 janvier 2010 à 16:07

Casablanca
CasaCity.jpg
Administration
Pays Drapeau du Maroc Maroc
Maire Mohammed Sajid (UC) (2009)
Code postal 20000, 20200, 20300, 20400, 20500, 20600.
Démographie
Population 3 269 962 hab. (2009[1])
Densité 10 124 hab./km2
Population de l'agglomération 3 897 748 hab. (2009[2])
Géographie
Coordonnées 33° 34′ 30″ nord, 7° 36′ 05″ ouest
Altitude 12 m
Superficie 32 300 ha = 323 km2
Divers
Divers 1re métropole du Maghreb
Localisation
Localisation de Casablanca
[[Catégorie:Infobox Subdivision administrative - Page faisant un appel direct au modèle|Drapeau du Maroc Maroc ]]

Casablanca (الدار البيضاء ad-dar al-baïda en arabe classique – ed-dar el-beïda en arabe dialectal marocain –, littéralement « maison blanche », mais appelée couramment كازا Casa prononcée [kâzâ]) par les Casablancais, est la plus grande ville du Maroc. Capitale économique du pays, elle est située sur la côte Atlantique à environ 80 km au sud de la capitale administrative du pays, Rabat. Ses habitants se nomment les Bédaouis en arabe, les Casaouis en arabe dialectal marocain et les Casablancais en français.

Casablanca compte 3 269 962 habitants[1], ce qui en fait d'elle la ville la plus peuplée et la 1re métropole du Maghreb. Elle se situe dans la région du Grand Casablanca, l'agglomération la plus importante du pays.

Région

Casablanca vue par satellite


Avec 3,9 millions d'habitants[2], la région du Grand Casablanca constitue un centre urbain par excellence, il regroupe 2 villes principales : Casablanca et Mohammédia, et deux provinces regroupant plusieurs petites villes : Nouaceur (ou Nouasser), et Mediouna.

L'activité économique de la région est dominée par le secteur tertiaire (49,6 % des emplois), suivi du secondaire (40,5 %). Près du tiers de la population de cette région (58 %) sont des jeunes de moins de 18 ans. Pour la tranche d’âge 15-59 ans, 76,5 % sont en âge d’activité, alors que le 3ème âge (60 ans et plus) représente 16,5 % de la population.

Climat

Casablanca possède un climat atlantique océanique modéré caractérisé par des hivers doux et humides et des étés pas particulièrement chauds mais très secs.

Le courant froid de l'océan atlantique, qui borde la côte occidentale de la ville, modère les températures qui sont rafraîchies tout au long de l'année et avoisinent 21.6 °C.

Le climat de Casablanca est comparable à celui que l'on trouve à San Francisco, sur la côte de Santiago du Chili, à Melbourne en Australie ou Cape Town en Afrique du Sud.

Pendant les étés, pluies et canicules sont très rares. Pendant les hivers, le gel est inexistant, la pluie abondante, mais rapide. La ville est considérée comme ayant un climat océanique comparé aux autres régions d'Afrique du Nord;

Relevé météorologique de Casablanca
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température moyenne (°C) 13 13 14 15 18 20 22 23 22 19 16 14 17,4
Précipitations (mm) 62 59 51 40 19 6 1 0 5 31 74 78 426


Histoire

Histoire ancienne

Murs de l'ancienne Médina

Le site de Casablanca actuel fut habité par l’homme durant l’époque Paléolithique. Les origines de la ville ne sont pas connues exactement mais il semble que la ville d’Anfa se trouvait autrefois au même endroit qu’actuellement.

La fondation d'Anfa reste un mystère, d'après Léon l'Africain, né en 1490, elle aurait été fondé par les Romains. Pour Marmol, son origine serait Phénicienne. Pour Ezzayani, né en 1734, la ville aurait été fondé par les Berbères. Les Zénètes s'établirent à Tamesna et Tadla, les Sanhadja en Doukkala. Les émirs des Zénata bâtirent la ville d'Anfa dans les Tamesna et la ville de Day dans le Tadla.

C’est à partir de 1781, quand les espagnoles y installèrent des comptoirs, que la traduction espagnoles, Casa Blanca, se répandit. Des commerçants européens s’y installèrent et au début du XIX ème siècle, les Français obtiennent du sultan Abdelaziz de construire un port.

Casablanca, considérée premier port du Maroc à partir de 1920, elle devint également, en 1925, la première escale des lignes aériennes Latécoère (la future Aéropostal) reliant Toulouse à Dakar. [3]

Grotte des Rhinocéros

La grotte des Rhinocéros est un site d’intérêt Préhistorique inventorié et sous la protection de la Direction du Patrimoine.

Il présente un caractère exceptionnel et une importance patrimoniale abondant outillage acheuléen associé à une très riche faune de mammifères, dont l’âge est estimé aux environs de 400 000 mille ans.

Sa faune est considérée comme étant la plus riche du Quaternaire nord-africain, avec plus de trente espèces de mammifères avec abondance du rhinocéros blanc.

Le protectorat français

Fichier:Casablanca1950s.jpg
Casablanca des années 50's

En , les Français exploitent un petit train "Decauville" pour les travaux de construction du port (une simple darse à l'époque). La voie traverse le cimetière proche du sanctuaire de Sidi Beliout, ce qui trouble la sérénité des lieux . Une émeute populaire éclate contre les travailleurs européens, dont 7 d'entre eux sont tués. La France envoie des troupes pour rétablir l’ordre, les tribus de la Chaouia ayant par ailleurs attaqué la ville et pillé le Mellah (quartier juif).

L'armée française prend le contrôle de la ville et étend progressivement son influence sur le Maroc, jusqu'à la signature du protectorat en 1912 par le sultan Moulay Hafid. Le protectorat, sous la direction du général puis Maréchal Lyautey, se traduit pour Casablanca par la construction d'un des plus grands ports d'Afrique et son explosion urbaine, disciplinée par les plans d'urbanisation de Prost puis Ecochard. À partir de la fin de la 2ème guerre mondiale et du discours du Sultan Mohamed V à Tanger, la ville se trouve au cœur de la revendication pour l'indépendance du Maroc. À partir des années 1950, de nombreuses actions sont menées en ce sens, des manifestations et des attentats, dont celui, particulièrement meurtrier, du marché central de Casablanca le jour de Noël 1953 (18 morts).

Le port de Casablanca durant la Seconde Guerre mondiale

Conférence de Casablanca (1943), le président Roosevelt et le Premier ministre Churchill.

Entretemps, elle fut un port stratégique durant la Seconde Guerre mondiale pendant laquelle elle accueillit la Conférence de Casablanca (sommet anglo-américain de 1943).

La Conférence de Casablanca

La conférence de Casablanca (1943) se tint à l'hôtel Anfa à Casablanca au Maroc du 14 au 24 janvier 1943 afin de préparer la stratégie des alliés après la guerre à l'égard de l'Europe.

Cette conférence, parfois appelée conférence d'Anfa en raison de la localisation de l'hôtel où elle eut lieu, fut décidée par le président des États-Unis Franklin Roosevelt et le premier ministre britannique Winston Churchill, qui invitèrent à se joindre à eux d'une part Joseph Staline – qui déclina l'offre –, et d'autre part les généraux français Henri Giraud et Charles de Gaulle.

Joseph Staline s'abstint d'y participer. Quant à Giraud, qui gouvernait alors, en sa qualité de « Commandant en chef civil et militaire » l'Afrique du Nord et l'Afrique occidentale française (Voir Situation politique en Afrique libérée (1942-1943)), il accourut sans hésitation à la demande de Roosevelt.

Des décisions furent prises à cette conférence, quant à l'invasion de la Sicile, puis du reste de l'Italie, et quant à l'aide à apporter à l'URSS. Le but de cette conférence était également de réconcilier le Général de Gaulle et le Général Giraud.

Il était une fois à Casablanca

Arènes de Casablanca

La date de leur construction n’est pas fixée. Dans un travail intitulé "Habla la plaza de Casablanca" (la place de Casablanca), F. Ribes Tover stipule que cette place a été construite en 1913, en bois. Pour sa part, Julio Irbarren dans une autre étude avance la date du 9 octobre 1921, toujours en bois. Il a fallu attendre 1953, qui coïncide avec la construction en dur des arènes, pour voir l’explosion de la tauromachie à Casablanca. Le mérite revient au Français Paul Barrière (mort lors du coup d’État de skhirat ) et à l’Espagnol Don Vicente Marmaneu, qui ont décidé de faire revivre ce lieux mythique. Ces deux hommes dont les carnets d’adresses étaient bien étoffés permirent aux Casablancais d’admirer les plus grands matadors de l’époque, qui venaient terminer leur tournée par Casablanca. L’ambiance était survoltée. Les arènes se trouvaient dans le boulevard d’Anfa, sur le terrain jouxtant l’hôtel Royal d’Anfa.

D’après les informations recueillies de quelques journaux, les Arènes de Casablanca appartenaient à la famille Castella, une grande amatrice de la Corrida, qui est venue s’installer à Casablanca au cours du 19ème siècle. La corrida est devenu un rituel pour les Casablancais. C’était le rendez-vous incontournable de la semaine. Devant les Dominguin, El Cordobes et autres, le public a toujours répondu présent, et se distinguait même par rapport aux autres que l’on pouvait retrouver ailleurs. "C’était magique d’avoir une assistance aussi chaleureuse et cosmopolite. On pouvait voir certains habillés à l’européenne et d’autres à leurs cotés, on ne peut plus traditionnels, avec leurs gandouras, tarbouches..."

Un ancien matador avouera même que contrairement aux autres arènes, le public de Casablanca était très exigeant. "L’ambiance était toujours vivante, mais houleuse si la corrida était mauvaise", nous confirme Solange, dont le restaurant était le lieu de rencontre de tous les aficionados après le spectacle.

Les arènes ne servaient pas uniquement à des spectacles de toros. Petite anecdote. Dalida y est venue se produire. En chantant en hébreu, elle s’est attiré la fureur de la foule et des autorités. Elle a été reconduite in extremis à l’aéroport.

Jusqu’en 1969, la corrida à Casablanca battait son plein. Le contexte à ce moment-là favorisait malheureusement la fermeture. La mort de Don Vicente, la marocanisation des entreprises et le dégoût de Feu SM Hassan II pour cette pratique n’arrangeaient pas les choses. La destruction de ce patrimoine de Casablanca, a eu lieu en 1971. Des histoires de spéculations qui en seraient la cause principale. Depuis, le lieu en question est un terrain vague laissé à l’abandon.[4] [5]

Aquarium de Casablanca

L'aquarium de Casablanca était l’unique jardin maritime au Maroc. L’institut des Pêches du Maroc où il s’y trouvait, non loin de la Foire Internationale de Casablanca, a été créé en 1946 et a été considéré comme une antenne de l’Institut Scientifique et Technique des Pêches Maritimes de France. Il était rattaché à la direction de la marine marchande. Cet institut a été consacré uniquement pour les travaux et les analyses scientifique et technique.

La réalisation finale de l’Aquarium a été effectuée en 1959-1960. Le 3 janvier 1962, il a été ouvert au public qui vient de découvrir ce zoo maritime. Plus d’une trentaine d’année plus tard, il a fermé ses portes devant le public Casablancais et des autres villes marocaines sans aucune raison convaincante justifiant sa fermeture.[6][7]

Après l'indépendance

Une vue sur Casablanca, avec les Twin Center en arrière plan

Le , la France reconnait l’indépendance du Maroc et abolit le régime du Protectorat. La ville développe alors le tourisme et devient le pôle économique du pays.

Les années 2000

Attentats terroristes

L’histoire récente de la ville est marquée par une série d’attentats. Les plus meurtriers sont ceux du 16 mai 2003, qui font 45 morts[8] et une centaine de blessés.

En 2007, plusieurs attentats-suicides touchent à nouveau Casablanca, sans faire de victimes parmi les civils. Le 11 mars dans un cybercafé ; trois autres dans le quartier Hay Farah le 10 avril[9] ; le 14 avril, deux hommes se font exploser au Bd Moulay Youssef.

Architecture

Fichier:Casabeida.jpg
Boulevard de la gare - Mohammed V, en 1920
Palais de justice pendant les années 20

Les années 20

Le phare d'El Hank, de 45m de haut, il a été construit en 1905 et renouvelé entre 1914 et 1917

L'image d'une "Ville nouvelle" que véhiculent pionniers et colons du début du siècle, attire à Casablanca de nombreux architectes aux origines les plus diverses. Aux débuts des années 20, on compte 3 fois plus d'architectes à Casablanca qu'à Tunis. D'une manière générale, quelque soit la démarche qu'ils décident d'adopter, tous vont être largement influencés par l'art et artisanat marocain. La modernité architecturale à laquelle ils se sont tous adonnés, va être contrebalancée par l'emploi d'ornementations traditionnelles. L'utilisation des arts décoratifs marocains va se combiner aux motifs Art Nouveau et Art déco donnant ainsi naissance à un style original, caractéristiques des premières années du Protectorat.

Dès lors, le pluralisme décoratif des façades des grands immeubles qui voient le jour en centre ville est la règle : les ornementations faites d'angelots, de corbeilles de fruits, ou de têtes de lions se mélangent harmonieusement aux frises en zellige, en stuc ou aux balcons en bois de cèdre comme en témoignent l'hôtel Excelsior, l'immeuble-passage du Glaoui, ou encore les bâtiments administratifs du centre ville.

Les grandes villas coloniales, elles, balancent entre l'hôtel particulier parisien et celle de la côte d'azur avec leurs terrasses et leurs vérandas. Mais celles qui retiennent l'attention des critiques, et que l'on verra régulièrement citées dans les magazines d'architecture, sont les villas néo-marocaines, comme la villa el Mokri aujourd'hui démolie, aux éléments décoratifs marocains et à l'agencement rappelant les hôtels particuliers parisiens.

L'arrivée d'une nouvelle génération d'architectes, à la fin des années 20, formés à de nouveaux principes, va entraîner l'abandon progressif de l'utilisation des décors appliqués. [10]

Découpage administratif

Vue aérienne de la ville

La ville de Casablanca est une des deux préfectures de la région du Grand Casablanca et regroupe huit préfectures d'arrondissements :

  1. Aïn Chock عين الشق.
  2. Aïn Sebaâ-Hay Mohammadi عين السبع - الحي المحمدي.
  3. Anfa أنفا
  4. Ben M'sick بن مسيك.
  5. Sidi Bernoussi سيدي برنوصي.
  6. Al Fida-Mers Sultan الفداء - مرس السلطان.
  7. Hay Hassani الحي الحسني.
  8. Moulay Rachid مولاي رشيد.
Découpage administratif de la Ville de Casablanca[11]
Préfectures d'arrondissement Arrondissements Municipalités Superficie Population (2004)
عين الشق

Aïn Chock

عين الشق

Aïn Chock

  28,89 km2 253 496 habitants
عين السبع الحي المحمدي

Aïn Sebaâ-Hay Mohammadi

عين السبع

Aïn Sebaâ

  26,7 km2 407 892 habitants
الحي المحمدي

Hay Mohammadi

 
الصخور السوداء / روش نوار

Roches Noires (ou Assoukhour Assawda)

 
أنفا

Anfa

أنفا

Anfa

  37,5 km2 492 787 habitants
المعاريف

Maârif

 
سيدي بليوط

Sidi Belyout

 
بن مسيك

Ben M'sick

بن مسيك

Ben M'sick

  10,27 km2 285 879 habitants
سباته

Sbata

 
سيدي برنوصي

Sidi Bernoussi

(سيدي) برنوصي

(Sidi) Bernoussi

  38,59 km2 453 552 habitants
سيدي مومن

Sidi Moumen

 
الفداء - مرس السلطان

Al Fida-Mers Sultan

الفداء

Al Fida

المشور

Mechouar

17,9 km2 332 682 habitants
مرس السلطان

Mers Sultan

 
الحي الحسني

Hay Hassani

الحي الحسني

Hay Hassani

  25,91 km2 323 277 habitants
مولاي رشيد

Moulay Rachid

مولاي رشيد

Moulay Rachid

  13,38 km2 384 044 habitants
سيدي عثمان

Sidi Othmane

 

Urbanisme

Fichier:Casa nuit.jpg
Vue nocturne sur la capitale économique

Casablanca s'est développée à partir de la médina et du premier bassin du port, essentiellement à partir de 1920. C'est l'urbaniste Henri Prost qui en a dessiné les premières extensions entre les années 1917 et 1922. Dans les années 1950, l'urbaniste Michel Ecochard a dessiné un nouveau plan d'extension et d'organisation de la ville.

La médina constitue le cœur historique de la ville. Elle est entourée d’une muraille et de plusieurs portes dont la plus connue, la porte de Marrakech permettent l’accès. Le café de La Sqala surplombe l'entrée du port. C'était à l'origine un point fortifié portugais dans la muraille.

À l'est de la médina se déploie le quartier Art déco qui fut le quartier européen de la ville sous le protectorat français. Il abrite plusieurs compositions monumentales qui donnent un cachet particulier à la ville : La place administrative, le parc de la ligue arabe, les larges boulevards plantés de palmiers...

À l'ouest de la médina, le quartier prisé Bourgogne et, en bord de mer, la grande mosquée Hassan II et des remblais destinés à être bientôt construits. Un peu plus loin, la corniche, ses restaurants et ses plages, devant la colline d'Anfa lieu de résidence des catégories les plus aisées.

Le cœur de ville incluant la médina, le centre des affaires, l'essentiel des hôtels et des ambassades, est délimité par le boulevard Zerktouni marqué en son milieu par les deux tours du Twin Center dessinés par l'architecte Ricardo Bofill.

Démographie

Fichier:Casablanca centre.jpg
Centre d'affaires de Casablanca

Lors du dernier recensement de 2004, Casablanca comptait 2 949 805 habitants[12], ce qui en fait une des villes les plus peuplées du Maghreb. La région du Grand Casablanca, incluant les villes de Mohammédia, Ain Harrouda et les deux provinces Médiouna et Nouaceur, regroupe sur 1 615 km² environ 3,9 millions d’habitants (2005)[13].

Évolution démographique de Casablanca
et du Grand Casablanca
1994 2004
Grand Casablanca 3 126 785 3 631 061
Casablanca 2 717 125 2 949 805
Mohammédia dont Ain Harrouda 257 001 322 286
Province de Médiouna 62 609 122 851
Province de Nouaceur 90 050 236 119
Source : Haut commissariat au plan - Recensement 2004[14]

Économie

Fichier:Porte d'Anfa1.JPG
Porte d'Anfa, Casablanca

C’est en 1912, que fut décidée la construction à Casablanca du premier grand port moderne du Royaume. C’était un tournant historique qui affecta le destin de Casablanca. Le développement économique de la Région s’est intensifié par l’activité portuaire et draina les investissements nationaux et étrangers donnant ainsi naissance à une ville moderne devenue aujourd’hui la capitale économique du Royaume.[15] [16]

Cette ville, premier pôle industriel du pays avec plus d’un tiers des établissements industriels du pays, concentre 55% des unités productives, et près de 60% de la main-d’œuvre industrielle. Casa réalise 50% de la valeur ajoutée du Maroc, et attire 48% des investissements.[17]

À elle seule, elle emploie 39% de la population active du Maroc, représente 35% de la consommation électrique nationale et absorbe 1,231 millions de tonnes de ciment. Tandis que les ports de Casablanca et Mohammedia assurent 55 % des échanges extérieurs. Son aéroport sert 51% des passagers.

Forte de ce dynamisme, la région présente un attrait indéniable pour les investisseurs, ainsi que pour les jeunes à la recherche d’un cadre de vie confortable et moderne. [18]

Fichier:BourseC.jpg
Bourse des Valeurs de Casablanca

Première place financière du Royaume avec 30% du réseau bancaire et la totalité des sièges des banques et assurances [19], et du Maghreb[20], elle est le siège de nombreuses entreprises nationales et internationales ainsi que de multinationales pour la région Afrique du Nord et Afrique de l'Ouest.

Bourse des Valeurs de Casablanca

La Bourse des Valeurs de Casablanca (BVC) est le marché officiel des actions au Maroc.

Créée le 7 novembre 1929 , sous le nom de l’Office de Cotation des Valeurs Mobilières, la Bourse de Casablanca a connu trois réformes successives ; La première en 1967, la seconde en 1986 et la troisième en 1993.

Elle est l’une des plus dynamique d’Afrique et se classe première du Maghreb, deuxième d’Afrique après celles de Johannesbourg et du Monde Arabe après celles de Riyad avec une capitalisation de 90 milliards de dollars[20].

La bourse de Casablanca a 81 sociétés[21] cotées et 19 sociétés de bourses.

Fichier:PortCasablanca.jpg
Le port maritime de Casablanca

Port de Casablanca

Les jetées du port de Casablanca symbolisent le dynamisme et l’ouverture de la cinquième ville et du deuxième port du continent africain. De Casablanca partent les cargaisons de céréales et surtout de phosphates dont le Maroc est le premier producteur et exportateur au monde[22].

Le port de Casablanca est l'un des plus grands ports artificiels au monde [23] et le plus grand port de l'Afrique du nord[24]. Il constitue aussi la plus grande base navale de la Marine Royale.

Infrastructures de transport

Fichier:AeroportMed5.jpg
Aéroport Mohammed V de Casablanca
La Gare Casa-Voyageurs de Casablanca

Casablanca est dotée d’une voie rapide urbaine de 22 km qui dessert la ville sur un axe est-ouest, ainsi que d’une autoroute de contournement (A5) d’une longueur de 33,5 km qui donne naissance à 3 axes majeurs du pays ; l’autoroute Casablanca-Rabat (A3), l’autoroute Casablanca-El Jadida (A6) et l’autoroute Casablanca-Marrakech (A7). La ville constitue ainsi le nœud autoroutier le plus important du pays.

La ville est également desservie par l’aéroport le plus important du Maghreb, l’Aéroport Mohammed V, situé à près de 25 km au sud de la ville. Véritable hub pour la compagnie nationale Royal Air Maroc ainsi que pour les compagnies low-cost marocaines Jet4you et Air Arabia Maroc. Avec ses 3 terminaux d’une capacité de 16,4 millions de passagers, l'aéroport est desservi par 45 compagnies aériennes et relié à 70 destinations internationales, il a vu transiter plus de 6,2 millions de passagers en 2008. Il dispose également de 2 terminaux frets d’une capacité de 150 000 t/an.

Casablanca est desservie par Al Bidaoui, un réseau express régional ferroviaire (RER) comprenant huit stations. Par ailleurs des trains navettes rapides (TNR) desservent également la banlieue nord-est, vers Mohammédia et Bouznika et la banlieue sud vers Berrechid.

La ville de Casablanca dispose de deux gares ferroviaires principales ; Casa-Port et Casa-Voyageurs qui enregistrent 8 millions de passagers annuellement.

Le plan de déplacement urbain, finalisé en 2006, prévoit, dans le cadre du projet Casa 2010, le développement d’un réseau de transport de masse comprenant notamment une ligne de métro, quatre lignes de tramway et une nouvelle ligne de RER. Ce réseau pourrait voir le jour dès 2012.

Le port de Casablanca avec 54% du trafic portuaire national est le premier port du Maroc et le quatrième d’Afrique. Il traite chaque année plus de 20 millions de tonnes de marchandises et 500 000 conteneurs.

Tourisme

Parc de la Ligue arabe

Carrefour aérien, Casablanca est à 3 heures de vol en moyenne de l’Europe et accueille une multitude de compagnies aériennes, d’agences de voyage et de location de voitures. Avec son port et la future entrée en activité de sa Marina, Casablanca sera ainsi le premier port croisiériste du royaume.[25]

Casablanca est la troisième ville touristique du Maroc[26], on y vient surtout pour les affaires. Bien que la capitale économique n’a pas la même vocation que ses consœurs (Marrakech, Agadir), la ville ambitionne de prolonger la durée de séjour de ses visiteurs qui n’excède pas deux jours en moyenne. C’est dans ce but que le Conseil régional du tourisme a lancé des plans spécifiques pour mettre en place les infrastructures adéquates.

Lieux à visiter

Fichier:Twin Casablanca.jpg
Twin Center
Fichier:Casablanca Cathedral.jpg
Ancienne Cathédrale du Sacré-Cœur de Casablanca
Wilaya de Casablanca
  • Parc de la Ligue Arabe et le parc Yasmina ;
  • Musée de la Villa des Arts ;
  • Le quartier des Habous (الحبوس) ou nouvelle médina et ses boutiques d'artisanat ;
  • Place Mohammed V : autour de cette place se dresse la wilaya de Casablanca dont le campanile d’inspiration toscane attire les regards ainsi que le palais de Justice d’inspiration arabo-andalouse et une grande fontaine ;
  • La grande Mosquée Hassan II, construite entre 1986 et 1993. Il s’agit du plus grand minaret (200 m), et – après celles de La Mecque et de Médine – de la troisième plus grande mosquée au monde.
  • L'ancienne médina (Bab Marrakech) ;
  • Les nombreuses façades « Art déco », notamment le long de l’avenue Mohammed-V, boulevard 11-janvier etc.. ;
  • Le Marché Central ;
  • La Cathédrale du Sacré-Cœur de Casablanca ;
  • La Corniche et ses plages « Ain Diab » ;
  • Le marabout de Sidi Abderrahman ;
  • Derb Ghallef : un grand marché aux puces, une sorte de caverne d’Ali Baba en plein air ;
  • Twin Center Casablanca : deux tours jumelles de 28 étages et hautes de 115 mètres comprenant un centre commercial de 130 boutiques sur 3 niveaux, en plein cœur du Maârif ;
  • Maârif, le quartier du shopping par excellence à Casablanca et au Maroc ;
  • Megarama, le plus grand complexe cinématographique au Maroc et en Afrique, avec le 2e plus grand écran au monde, après celui de Los Angeles ;
  • Festival du Boulevard des jeunes musiciens, festival de concert de musique annuel à Casablanca ;
  • Festival de Casablanca, festival annuel organisé par la municipalité ;
  • Passage Prince Moulay Abdellah au centre ville ;
  • Place des nations-unies ;

Éducation

La région du Grand Casablanca constitue l’un des plus importants pôles universitaires du Maghreb. Chaque année, ce sont plus de 27000 jeunes diplômés des universités, Grandes Ecoles et Centres de formation professionnelle qui alimentent le marché du Travail.[27]

Le Grand Casablanca compte :

  • 2 Universités,
  • 2 facultés des sciences juridiques, économiques et sociales,
  • 3 facultés de lettres et des sciences humaines,
  • 2 facultés des sciences,
  • 1 faculté des sciences techniques,
  • 1 faculté de médecine, 1 faculté de médecine dentaire
  • 6 Grandes Ecole d’ingénieurs
  • Un Centre Aéronautique Civile de la Météorologie
  • Une Dizaine d’Ecole supérieures de Commerce et de Gestion, parmi les plus réputés de la région (Maghreb et Afrique de l’Ouest)
  • 80 centres et instituts publics de la formation professionnelle
  • Plus de 400 centres et instituts privés pour la formation professionnelle

Par ailleurs, Casablanca enregistre de bonnes performances, par rapport à la moyenne nationale, en matière d’éducation, d’enseignement et de couverture médicale. [28]

Lycées

Lycée Jaber Ben Hayyan

Universités

Université Hassan II Casablanca :

  • Université Hassan 2 Faculté de sciences Ben M'sick
  • Université Hassan 2 Faculté des lettres et des sciences humaines Ben M'sick
  • Université Hassan 2 Faculté de sciences Aîn Chock
  • Université Hassan 2 Faculté de médecine et de pharmacie Aîn Chock
  • Université Hassan 2 Faculté de médecine dentaire de Casablanca Aîn Chock
  • Université Hassan 2 Faculté des lettres et des sciences humaines Aîn Chock
  • Université Hassan 2 Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales Aîn Chock

Grandes écoles

Sports

Football

Fichier:SupportersRajaCasa.jpg
Complexe Mohammed V de Casablanca

La ville compte les deux plus grands clubs du Maroc et d'Afrique:

L’emblème du RCA est l’aigle. Son public vient des quartiers populaires et de certains quartiers chics de la ville (Derb Soultan, Sbata, Hay Mohammadi, Sidi Moumen, Sidi Othmane, Ain Chock, Hay Mly Abdellah, Inara, ...).

L’emblème du WAC est l’oie. Son public vient de certains quartiers aisés de Casablanca en y ajoutant l’ancienne médina et le centre ville (Mdina Kdima, Bourgogne, Maarif, Centre ville...).

Ces deux grands clubs ont toujours produit les meilleurs joueurs de l’équipe nationale (Salaheddine Bassir, Abdelmajid Dolmy, Baddou Zaki, Aziz Bouderbala, Mustapha Haddaoui, Noureddine Naybet, ...).

Une rivalité féroce est à noter entre les supporters du WAC et du RCA. Les matchs du Derby Casablancais sont généralement des journées exceptionnelles dans la ville étant donné que le stade principal (stade Mohamed V) se trouve en plein centre ville. Cette rivalité engendre des provocations qui entraînent des actes de violences et de hooliganisme entre les supporters des deux clubs. Lors des matchs régionaux, des rixes éclatent dans la rue entre les plus fervents supporters de chacun des deux groupes.

En plus de ces deux équipes mythiques, d'autres clubs évoluent au sein de la Maison Blanche:

Derby de Casablanca

Joueurs des deux équipes lors du derby

Le Derby de Casablanca oppose les deux plus grands clubs Casablancais et Marocains: le Raja et le Wydad, il se déroule au Stade Mohammed V et dans la majorité des cas à guichet fermé et devant 80 000 supporters.

Ce derby a été classé pas mal de fois parmi les 10 meilleurs derby au monde, et cela est surtout dû aux spectacles qu'offre le public des deux rivaux Bidaouis (Tifo, Chants, Banderoles ...).

Tennis

Hicham Arazi

Le Grand-Prix Hassan II est un tournoi de tennis professionnel masculin de l'ATP Tour, nommé ainsi en honneur de l'ancien roi du Maroc Hassan II. Sa première édition remonte à 1986. Il se dispute sur terre battue au Complexe Al Amal de Casablanca. Il est doté de 370 000 €.

Figurent notamment à son palmarès l'Autrichien Thomas Muster (futur n° 1 mondial) en 1990 et les Marocains Hicham Arazi en 1997 et Younès El Aynaoui en 2002 et le Français Gilles Simon en 2008.

Le Complexe Al Amal

Situé à Casablanca, le complexe Al Amal accueille annuellement la compétition du Grand-Prix Hassan II. Le complexe est utilisé également pour les matchs de Coupe Davis.

Le revêtement de ses courts est en terre battue.

Installations au Complexe
  • Court central de 5 500 places assises ;
  • 14 courts annexes, dont 2 en quick ;
  • Accueille une école et une académie de tennis ;
  • Piscine, restaurants, salle de gym

Divers

Fichier:Hassan II Mosque in the evening (js).jpg
La célèbre mosquée Hassan-II, de Casablanca
L'affiche du film mythique, Casablanca
  • Le Megarama[29], complexe de cinéma situé dans le quartier d’Ain Diab, est le plus grand cinéma en Afrique avec 14 salles de cinéma, et disposant du 2e plus grand écran de cinéma dans le monde après celui de Los Angeles.
  • Le Casablanca Sport Plazza, 2ème plus grand centre de fitness dans le monde, situé dans le quartier Californie.
  • Casablanca va investir dans des gratte-ciel. La tour du Casa nearshore, en construction, mesurera 160 mètres de hauteur.
  • On parla encore dans le monde entier de Casablanca lorsque Marcel Cerdan, qui avait grandit dans le quartier de Mers Sultan , devint champion du monde de boxe , en 1948 . Un an plus tard, il mourut dans un accident d’avion alors qu’il s’apprêtait à épouser la chanteuse Édith Piaf. [32]

Personnalités nées à Casablanca

Casablanca est une ville qui foisonne de personnes célèbres ou en vues. Elle a vu naître divers chanteurs, footballeurs, écrivains, intellectuels ou encore animateurs de télévision.

Galerie photos

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Jumelages et partenariats

Jumelages


Accords de coopération

Références

  1. a et b Calculation 2009 de la population selon World Gazetteer
  2. a et b Calculation 2009 de la population du Grand Casablanca selon World Gazetteer
  3. http://www.visitcasablanca.ma/apropos/index.asp
  4. http://www.telquel-online.com/137/sujet3.shtml
  5. http://casablancamonamour.blogspot.com/
  6. http://casablancamonamour.blogspot.com/
  7. un extrait (de la page 37 à la page 52) de Bulletin de l'Institut des Pêches du Maroc n°8, publié en 1961 intitulé "L'Aquarium de Casablanca" rédigé par Jean Collignon, océanographe-biologiste.
  8. « Arrestation d’un Marocain soupçonné d’être impliqué dans les attentats de Casablanca et Madrid » dans Le Monde du 09/03/2007, [lire en ligne]
  9. « Casablanca, de nouveau la cible de kamikazes », dans Le Monde avec l’AFP du 10/04/2007, [lire en ligne]
  10. http://www.casablanca.ma/index/portal/media-type/html/user/anon/page/accueil.psml?noteid=2323
  11. La Préfecture de Casablanca
  12. http://gazetteer.de/wg.php?x=&men=gcis&lng=fr&des=wg&srt=npan&col=dhioq&msz=1500&geo=-134
  13. (en) http://www.citypopulation.de/ Thomas Brinkhoff : The Principal Agglomerations of the World.
  14. ROYAUME DU MAROC - HAUT COMMISSARIAT AU PLAN, « RECENSEMENT GENERAL DE LA POPULATION ET DE L’HABITAT DE 2004 » (consulté le )
  15. (en) Casablanca, poumon économique du Maroc
  16. http://www.topbladi.com/villes/casablanca.htm
  17. http://www.casainvest.ma/casainvest/tabid/55/Default.aspx
  18. http://www.casainvest.ma/casainvest/tabid/55/Default.aspx
  19. http://www.casainvest.ma/casainvest/tabid/55/Default.aspx
  20. a et b Jeune Afrique:Le mouvement perpétuel
  21. La liste est disponible sur http://www.casablanca-bourse.com/cgi/ASP/pts/pts.asp
  22. Premier semestre 2008 : Doublement des ventes de phosphates
  23. (en) [1]
  24. (en) [2]
  25. http://www.casainvest.ma/casainvest/talents_competences/Vivre_dans_le_grand_Casablanca/tabid/89/Default.aspx
  26. Jeune Afrique:Ville de passage
  27. http://www.casainvest.ma/casainvest/talents_competences/Etudier_dans_le_Grand_Casablanca/tabid/90/Default.aspx
  28. http://www.casainvest.ma/casainvest/tabid/55/Default.aspx
  29. Site officiel du Megarama
  30. http://www.imdb.com/title/tt0034583/
  31. http://www.visitcasablanca.ma/apropos/index.asp
  32. http://www.visitcasablanca.ma/apropos/index.asp
  33. http://www.sistercitiesmorocco.org/main.html
  34. (fr) Jumelage Casablanca-Chicago
  35. (fr) Vers la concrétisation de l'accord de jumelage entre Shanghai et Casablanca
  36. (fr) Liste des protocoles et ententes internationales impliquant la ville de Montréal
  37. (fr) Russie - Maroc : les relations bilatérales ont fait leurs preuves
  38. (fr) Villes jumelées et accords de coopération de Marseille

Liens externes

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