Montigny (Cher)

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Montigny
Montigny (Cher)
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Cher
Arrondissement Bourges
Intercommunalité CC Terres du Haut Berry
Maire
Mandat
Jean-Loup Van der Beken
2022-2026
Code postal 18250
Code commune 18151
Démographie
Population
municipale
328 hab. (2021 en diminution de 13,91 % par rapport à 2015)
Densité 11 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 14′ 21″ nord, 2° 40′ 51″ est
Altitude Min. 191 m
Max. 353 m
Superficie 28,65 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Saint-Germain-du-Puy
Législatives 1re circonscription du Cher
Localisation
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Montigny
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Montigny
Liens
Site web https://montigny18.fr

Montigny est une commune française située dans le département du Cher, en région Centre-Val de Loire.

Géographie[modifier | modifier le code]

Description[modifier | modifier le code]

Montigny est un village rural berrichon situé à 28 km à vol d'oiseau au nord-est de Bourges, 47 km à l'est de Vierzon, 94 km au sud-est d'Orléans et à 15 km au sud-ouest de Sancerre

Il est desservi par l’ancienne route nationale 455 qui tangente au nord-ouest le territoire communal.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Les communes limitrophes sont Azy, Humbligny, Jalognes, Neuvy-Deux-Clochers, Rians, Saint-Céols et Veaugues.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 867 mm, avec 11,6 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Étréchy à 9 km à vol d'oiseau[3], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 794,9 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Montigny est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9]. La commune est en outre hors attraction des villes[10],[11].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (80,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (66,8 %), forêts (19,8 %), prairies (6,6 %), zones agricoles hétérogènes (6,6 %), cultures permanentes (0,2 %)[12].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Habitat et logement[modifier | modifier le code]

En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 277, alors qu'il était de 263 en 2013 et de 262 en 2008[I 1].

Parmi ces logements, 66,1 % étaient des résidences principales, 18,5 % des résidences secondaires et 15,4 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 98,8 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 0,8 % des appartements[I 1].

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Montigny en 2018 en comparaison avec celle du Cher et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (18,5 %), très supérieure à celle du département (7,5 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 85,5 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (86,4 % en 2013), contre 67,1 % pour le Cher et 57,5 % pour la France entière[I 2].

Le logement à Montigny en 2018.
Typologie Montigny[I 1] Cher[I 3] France entière[I 4]
Résidences principales (en %) 66,1 79,6 82,1
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 18,5 7,5 9,7
Logements vacants (en %) 15,4 12,9 8,2

Risques naturels et technologiques[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Montigny est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), mouvements de terrains et séisme (sismicité faible)[13]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[14].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Montigny.

La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[15]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 59,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 287 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 203 sont en aléa moyen ou fort, soit 71 %, à comparer aux 83 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[16],[Carte 2].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2019 et par des mouvements de terrain en 1999[13].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Antiquité[modifier | modifier le code]

La commune est traversée par la voie romaine de Bourges à Saint-Thibault. L'ancienne seigneurie dépendait du fief des Aix d'Angillon.

Le hameau de Boiteau est paradoxalement bien plus ancien que l'actuel bourg de Montigny, puisqu'y sont retrouvées des traces d'occupations gauloises. Ultérieurement, une maison forte y fut établie, accolée ou non de ce qui reste de l'ancienne église consacrée à Saint Jean (aujourd'hui exploitation agricole).

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Le bourg, dans sa forme actuelle, apparaît à flanc de coteaux vers 1139.

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

Le bourg est desservi de 1893 à 1966 par la gare de Montigny - Azy sur la ligne de Saint-Germain-du-Puy à Cosne-Cours-sur-Loire, infrastructure créée à la suite des faiblesses en matière de logistique militaire constatées lors de la Guerre franco-allemande de 1870 afin de créer une diagonale ferroviaire reliant le sud-ouest au nord-est de la France, et qui s'est révélée très utile pendant la Première Guerre mondiale, et qui a fait l'objet de combats lors de la Seconde Guerre mondiale[17]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs[modifier | modifier le code]

La commune se trouve depuis 1926 dans l'arrondissement de Bourges du département du Cher.

Elle faisait partie depuis 1801 du canton d'Henrichemont[18]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

Rattachements électoraux[modifier | modifier le code]

Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Saint-Germain-du-Puy

Pour l'élection des députés, elle fait partie de la première circonscription du Cher.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

Montigny était membre de la petite communauté de communes Les Hautes Terres en Haut Berry, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 2001 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.

Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, cette intercommunalité a fusionné avec sa voisine pour former, le , la communauté de communes Terres du Haut Berry, dont est désormais membre la commune.

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
         
  1977[19] M. Maurice    
1977 mars 2001 Jean Girault[Note 2] PCF Patron d'un abattoir à volailles
mars 2001 novembre 2010 Jacqueline Talbot DVG  
novembre 2010 janvier 2011 Alain Passe DVG Maire par intérim
janvier 2011 juillet 2022[20] Joël Drault[21] SE Directeur de la Prévention et du Développement social retraité, au conseil général
Démissionnaire
juillet 2022[20] En cours Jean-Loup Van der Beken SE Cadre retraité

Équipements et services publics[modifier | modifier le code]

La commune s'est dotée en octobre d'une nouvelle mairie conçue par les architectes Fabienne Bulle et Hicham Hamze Khaddaj qui ont réhabilité un bâtiment existant, et qui intègre une agence postale communale[22],[23].

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[25].

En 2021, la commune comptait 328 habitants[Note 3], en diminution de 13,91 % par rapport à 2015 (Cher : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 0541 0369021 0041 0871 0781 0751 1101 163
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 2371 0681 0481 0571 1051 0741 1201 252979
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
926914935803796759714664624
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
556489432422375373339340380
2015 2020 2021 - - - - - -
381335328------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • L'église Saint-Martial, datée du XIIe siècle, et protégée au titre des Monuments Historiques depuis son inscription à l'inventaire supplémentaire en 2008[27].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Le parvis de la mairie porte le nom de ce maire[19]
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

Site de l'Insee[modifier | modifier le code]

Autres sources[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Orthodromie entre Montigny et Étréchy », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Etrechy » (commune d'Étréchy) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Etrechy » (commune d'Étréchy) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. a et b « Les risques près de chez moi - commune de Montigny », sur Géorisques (consulté le ).
  14. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  15. « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur cher.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Mouvements de terrain.
  16. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  17. Sébastien Welsch, Paul Hurley, « La Gare et la voie ferrée de Montigny, lieux de vie et de mémoire », Histoire du village, sur montigny18.fr (consulté le ).
  18. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  19. a et b Sébastien Welsch, « Jean Girault : Jean Girault, bienveillance, disponibilité, passion et engagement », Histoire du village, sur montigny18.fr (consulté le ) « Conseiller depuis 1953, il est devenu Maire en 1977 quand M. Maurice a laissé la charge ».
  20. a et b Valérie Mazerolle, « Jean-Loup Van der Beken succède à Joël Drault comme maire de Montigny : Premier adjoint depuis les élections municipales de 2020, Jean-Loup Van der Beken succède à Joël Drault comme maire de Montigny. Entre les deux hommes, la succession a été savamment préparée, depuis de nombreux mois », Le Berry républicain,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  21. « Le maire sortant, Joël Drault candidat à sa réélection », Le Berry républicain,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Né à Montigny, il revient dans le Cher, en 1975, après des études supérieures. De 1985 à 2000, il occupe la fonction de directeur départemental de la prévention et du développement social. En 2000, il prend sa retraite et entre au conseil municipal en 2008. À la suite des élections partielles de 2010, il est élu maire, puis réélu à ce poste en 2014 ».
  22. Béatrice Renon, Valérie Richebracque, « La nouvelle mairie et agence postale de Montigny (18250) », Dossiers, sur anabf.org, (consulté le ).
  23. « Le ruban a été officiellement coupé lundi dernier », Le Berry républicain,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  27. Notice no PA18000044, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture