Val de Chaise

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Val de Chaise
Val de Chaise
Village de Marlens, vu depuis la RD 1508.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Savoie
Arrondissement Annecy
Intercommunalité Communauté de communes des sources du lac d'Annecy
Maire
Mandat
Sébastien Scherma
2020-2026
Code postal 74210
Code commune 74167
Démographie
Gentilé Valchaisans
Population
municipale
1 390 hab. (2021)
Densité 74 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 46′ 07″ nord, 6° 21′ 00″ est
Altitude Min. 437 m
Max. 2 063 m
Superficie 18,70 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Annecy
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Faverges-Seythenex
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Val de Chaise
Liens
Site web valdechaise.fr

Val de Chaise est, depuis le , une commune nouvelle française située dans le département de la Haute-Savoie en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle est issue de la fusion des communes de Cons-Sainte-Colombe et de Marlens.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

Vue du village de Cons-Sainte-Collombe.

Val de Chaise se situe dans le Sud du département de la Haute-Savoie en région Auvergne-Rhône-Alpes, au contact de la limite avec le département de la Savoie.

Val de Chaise se trouve dans la vallée située en amont de la cluse et du lac d'Annecy, appelée vallée de Faverges, puis plus récemment pays de Faverges. Celui-ci appartient donc à l'ensemble plus vaste qu'est le bassin annécien, tout en formant une sous-entité bien distincte[Note 1].

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Hydrologie[modifier | modifier le code]

Le fond de la vallée est parcouru par la rivière de la Chaise, qui se dirige vers Ugine pour rejoindre la rivière de l'Arly[1],[2]. Le torrent de la Chaise prend sa source dans le massif des Bornes, au niveau de la Riondaz, située au pied du mont Charvin[1].

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

La commune à proximité de l'axe de l'ex-RN508 aujourd'hui Route départementale 1508 qui se dirige au nord vers Annecy, via Faverges, et au sud vers Albertville, via Ugine. Dans cette direction, il est possible de rejoindre l'autoroute A41, située à 19 km à la sortie d'Albertville, permettant de se diriger vers les stations de sports d'hiver de la vallée de la Tarentaise ou de rejoindre la combe de Savoie menant à la vallée de Maurienne ou les métropoles de Chambéry ou de Grenoble. En remontant vers le nord, en traversant Annecy, il est également possible de rejoindre l'autoroute A430 (sortie Annecy-sud à 25 km ou Annecy-nord à 28 km) permettant de se rendre vers la vallée de l'Arve à l'est ou de se diriger vers Chambéry, via Aix-les-Bains à l'ouest. On peut éventuellement rejoindre l'autoroute A40, dite « Autoroute Blanche » en empruntant l'ancienne RN508 direction Frangy.

Le village est relié au reste du département et aux villes du département voisin par un service de car journalier assurant la liaison Annecy-Albertville par la société Voyages Crolard (Groupe Transdev), membre du réseau Lihsa (lignes interurbaines de Haute-Savoie)[M 1]. Il s'agit de la Ligne 51 dont les autocars effectuent de façon quotidienne dans la direction d'Annecy et sept à destination d'Albertville[M 1]. Les arrêts pour la commune se trouvent dans la plaine, sur les bords de la RN508.

À partir d'Annecy, on peut se connecter au réseau ferré de la plate-forme multimodale de la gare d'Annecy. Pour les vols internationaux, on peut emprunter soit l'aéroport français de Lyon-Saint-Exupéry (environ 145 km et 1 h 40), soit plus proche de Genève Cointrin en Suisse (environ 70 km et 1 h 00).

La commune est également parcourue par une piste cyclable ou voie verte, dite du lac d'Annecy, implantée sur l'ancien tracé de chemin de fer, longeant la RD1508, entre Annecy et Albertville, s'arrêtant pour la Haute-Savoie au niveau de Marlens[M 2],[3]. Le dernier tronçon reliant Giez à Marlens a été réalisé entre 2004-2005[3]. Elle mesure 30 km de long[M 2],[3]. Elle est gérée par le Syndicat intercommunal du lac d'Annecy (SILA)[3]. Cette piste cyclable est considérée comme l'une des plus fréquentées de France[3]. Cette ancienne ligne de chemin de fer disposait d'une gare sur la commune.

On peut se rendre également à Annecy par bateau grâce à l'une des trois liaisons journalières proposées par la Compagnie des bateaux du lac d'Annecy.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Val de Chaise est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[4],[5],[6].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Annecy, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 79 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7],[8].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la commune est un toponyme faisant référence à la portion de vallée — le val — où s'écoule la rivière de la Chaise qui traverse la commune. L'origine de cet hydronyme est latine casa, désignant un lieu habité[9]. La forme Aqua Chesie signifie « l'eau de la Chaise, l'eau qui passe à la Chaise[9]. » Le torrent est mentionné en 1375 sous la forme Aqua Chesie, puis Chèze en 1807[9].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le , les conseils municipaux des communes de Marlens et Cons-Sainte-Colombe se sont réunis et ont décidé le regroupement de leurs communes respectives sous le nom de « Val de Chaise »[10]. Saint-Ferréol a un temps participé au projet avant de se rétracter[11].

L'arrêté préfectoral du [12] créant la commune reprend la graphie « Val de Chaise » choisie par les conseillers municipaux, graphie ensuite reprise par le Code officiel géographique[Insee 1] et par la presse locale[13], graphie non conforme aux règles de typographie française, car elle aurait dû être « Val-de-Chaise » avec des traits d'union, comme on la rencontre sur des sites web, voire un arrêté ministériel connexe[14].

La création de la nouvelle commune est effective depuis le par la fusion de ces communes, sous le régime juridique des communes nouvelles, instauré par la loi no 2010-1563 du de réforme des collectivités territoriales.

Un nouveau projet de fusion entre le chef-lieu de canton, Faverges-Seythenex (7 800 habitants) et la commune de Doussard (3 500 hab.), est envisagé en 2017[15]. Les communes voisines comme Val-de-Chaise ainsi que Chevaline, Giez, Lathuile et Saint-Ferréol sont également invitées à participer au projet[16].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Situation administrative[modifier | modifier le code]

La commune appartient au Canton de Faverges-Seythenex dans l'arrondissement d'Annecy[Insee 1]. La ville de Faverges-Seythenex en est le bureau centralisateur[17].

Elle est aussi membre de la communauté de communes des Sources du Lac d'Annecy (ex-CC du pays de Faverges), et qui comporte six autres communes du pays de Faverges. Elles font suite à l'ancien SIVOM de Faverges[18].

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Le siège de la commune se trouve au village de Marlens[10],[12].

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
janvier 2016 En cours
(au 10 janvier 2016)
Nicolas Blanchard[19]    

Communes déléguées[modifier | modifier le code]

Liste des communes déléguées
Nom Code
Insee
Intercommunalité Superficie
(km2)
Population
(dernière pop. légale)
Densité
(hab./km2)
Marlens
(siège)
74167 CC du Pays de Faverges 15,23 909 (2013) 60


Cons-Sainte-Colombe 74084 CC du Pays de Faverges 3,47 372 (2013) 107

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis sa création.

En 2021, la commune comptait 1 390 habitants[Note 4], en augmentation de 4,75 % par rapport à 2015 (Haute-Savoie : +5,99 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
2014 2019 2021
1 3051 3831 390
(Sources : Insee à partir de 2014[20].)

Économie[modifier | modifier le code]

Tourisme[modifier | modifier le code]

Le pays de Faverges est tourné vers le tourisme avec notamment la présence du lac d'Annecy, les stations de ski de La Sambuy-Seythenex, du Val de Tamié et de Montmin, ainsi que l'exploitation du riche patrimoine local (musées, châteaux, etc.). Val de Chaise dispose également d'un site rénové et pédagogique libre d'accès des anciens fours à chaux (village de Cons-Sainte-Collombe). La promotion touristique du pays de Faverges et de la commune se fait par l'intermédiaire de l'office du tourisme de la communauté de communes, « Sources du lac d’Annecy ». L'office de tourisme cantonal, mis en place dans les années 1980[21], est installé dans l'ancienne mairie de la ville de Faverges.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Patrimoine religieux[modifier | modifier le code]

Patrimoine rural[modifier | modifier le code]

Photographie des fours à chaux (XVIII-XIXe siècles), rénovés
Fours à chaux (XVIIIe et XIXe siècles), rénovés en 2003-2004.
  • Fours à chaux (village de Cons-Sainte-Collombe), exploités de 1750 à 1878, qui servirent à de nombreuses constructions locales (églises ou même le bâtiment de la préfecture de la Haute-Savoie). Ils ont été rénovés en 2003-2004 et l'ensemble a remporté le Prix de la région pour le patrimoine en 2008[24].

Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]

La commune possède trois espaces classés zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) : les « Massifs orientaux des Bauges »[25], « Ensemble des pelouses sèches de la Cluse d'Annecy »[26] et « Chaîne des Aravis »[27]. Une partie du territoire de la commune appartient au Site d'importance communautaire des Aravis, classé site Natura 2000 de la Haute-Savoie[28].

La commune se trouve également à proximité du Parc naturel régional du Massif des Bauges[29], qui a obtenu en septembre 2011 le label international soutenu par l’UNESCO, Geopark, devenant ainsi la 1re réserve cynégétique (faune sauvage) et 3e Géopark de France (87e mondial)[30]. Ce label récompense la politique du parc de promotion de la richesse géologique du massif des Bauges.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Jean-Bernard Challamel, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes. Le Genevois et Lac d'Annecy (Tome III), Roanne, Éditions Horvath, , 422 p. (ISBN 2-7171-0200-0), p. 279-281 « Le canton de Faverges ».

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Le bassin annécien est ainsi constitué de territoires distincts : l'agglomération annécienne, le pays du Laudon (appelé aussi rives du lac), le pays de Faverges, la vallée de Thônes et Les Aravis. in Vincent Pacini et Isabelle Brun, « Le livre blanc du bassin annécien. Une démarche aussi instructive qu'opérationnelle », Futuribles, no 328,‎ , p. 26 (lire en ligne).
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références[modifier | modifier le code]

Sources communales[modifier | modifier le code]

  1. a et b PLUi Partie 1, p. 41-43.
  2. a et b PLUi Partie 1, p. 44-45.

Fiche Insee de la commune[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Commune de Val de Chaise (74167) », sur le Code officiel géographique publié par l'Insee (consulté le ).

Autres sources[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Les rivières du bassin versant : La Chaise », sur le site contrat-riviere-arly.com, site du Syndicat Mixte du Bassin Versant Arly (consulté le ).
  2. [PDF] « Étude hydromorphologique des cours d'eau du bassin de l'Arly (Rapport définitif) » [archive du ], sur du portail "Les documents techniques sur l'eau" - documentation.eaufrance.fr (consulté en ), publié en août 2010.
  3. a b c d et e « Voie Verte - Présentation », sur Site du Syndicat intercommunal du lac d'Annecy (SILA) - www.sila.fr (consulté en ).
  4. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  5. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Annecy », sur insee.fr (consulté le ).
  8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  9. a b et c Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé, (réimpr. 2004, 2021) (1re éd. 1935), 519 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, lire en ligne), p. 331..
  10. a et b Franck Grassaud, « Les communes de Cons-Sainte-Colombe et Marlens fusionnent pour devenir "Val de Chaise" », france3-regions,‎ (lire en ligne).
  11. DL, « La commune se désolidarise du projet de fusion avec Marlens et Cons-Sainte-Colombe », Le Dauphiné libéré,‎ (lire en ligne).
  12. a et b Recueil des actes administratifs - Haute-Savoie, no 76 du , p. 65/76, consulté le 21 décembre 2016.
  13. IM, « Les communes de Cons-Sainte-Colombe et Marlens fusionnent pour devenir "Val de Chaise" », L'Essor savoyard,‎ (lire en ligne).
  14. Arrêté du 18 décembre 2015 portant réorganisation de postes comptables des services déconcentrés de la direction générale des finances publiques.
  15. Garlonn Gaud, « La fusion s’organise pour Faverges-Seythenex et Doussard », Le Dauphiné libéré,‎ (lire en ligne).
  16. Garlonn Gaud, « Bassin annécien: Après Seythenex, Faverges s’apprête à fusionner avec Doussard », L'Essor savoyard,‎ (lire en ligne).
  17. Décret n° 2014-153 du 13 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département de la Haute-Savoie..
  18. Marité Martiney, « La communauté de communes à de grands projets », Le Dauphiné libéré,‎ (lire en ligne), p. 12.
  19. La Rédaction, « Nicolas Blanchard devient le maire de la nouvelle commune », Le Dauphiné libéré,‎ (lire en ligne).
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  21. « Politique régionale et développement touristique en Rhône-Alpes », Revue de géographie alpine, vol. 75, no 2,‎ , p. 122 (lire en ligne).
  22. Félix Bernard, L'Abbaye de Tamié, ses granges (1132-1793), Imprimerie Allier, , 307 p., p. 130.
  23. Arnold van Gennep, La Savoie : vie quotidienne, fêtes profanes & religieuses, contes & légendes populaires, architecture & mobilier traditionnels, art populaire, (réimpr. Curandera), 653 p., p. 318.
  24. CAUE74, « Valorisation des fours à chaux - Cons Sainte Colombe », sur wwwwww.caue74.fr (consulté en ), dossier [PDF] « Un espace pédagogique au service de l'histoire ».
  25. « Massifs orientaux des Bauges », ZNIEFF, sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (INPN) - inpn.mnhn.fr (consulté en ).
  26. « Ensemble des pelouses sèches de la Cluse d'Annecy », ZNIEFF, sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (INPN) - inpn.mnhn.fr (consulté en ).
  27. « Ensemble des pelouses sèches de la Cluse d'Annecy », ZNIEFF, sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (INPN) - inpn.mnhn.fr (consulté en ).
  28. « Les Aravis », Sites Natura 2000, sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (INPN) - inpn.mnhn.fr (consulté en ).
  29. Antoine Reille, Guide des parcs naturels régionaux : le patrimoine naturel, la vie traditionnelle, Delachaux et Niestlé, , 319 p. (ISBN 978-2-603-01151-5), p. 199.
  30. « Le label Géopark a été présenté à la population », Le Dauphiné libéré,‎ (lire en ligne).