Simples médecines

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Récolte de la Mandragore, Tacuinum Sanitatis.

Les Simples ou Simples médecines (simplicis medicinae ou simplicis herbae selon ses appellations latines) était le nom donné au Moyen Âge aux plantes médicinales.

Définition

La médecine médiévale était basée sur les vertus des herbes médicinales : elles servaient à fabriquer les médicaments. Les monastères médiévaux en particulier avaient tous, sinon une pharmacie et infirmerie, au moins un jardin de simples (herbularius) : l'officine de l'apothicaire et le jardin des simples étaient liés. A Milly-la-Forêt, dans une ancienne maladrerie (léproserie) se trouvait la chapelle Saint-Blaise-des-Simples : on les cultivait pour soigner les lépreux.

Elles étaient étudiées depuis des temps immémoriaux (on en trouve la trace dans le Livre de la Sagesse, dans la Bible), et dans Dioscoride, et toute la médecine grecque, puis arabe, pour leurs vertus thérapeutiques.

Les simples constituaient un remède (medicina, dans ce cas, les simples peuvent désigner aussi bien des plantes, animaux ou minéraux[1]) ou une herbe (herba) à base d'une seule plante à la différence des remèdes composés (composita : lochs, électuaires...).

Quelques plantes

La sauge était d'une renommée proverbiale : son nom vient du latin salvare qui signifie guérir, sauver, on en avait toujours dans son jardin. L'achillée millefeuille était très réputée au Moyen Âge car vulnéraire et cicatrisante : Sainte Hildegarde recommande son utilisation en compresses ou en poudre dans du vin chaud. Les moines auraient cultivé la rue dont le nom latin ruta signifie « conserver la santé », pour ses propriétés anti-aphrodisiaques. La consoude soignait les blessures de flèches d'arquebuse. L'armoise soulageait les pieds fatigués de voyageurs. Le lys soignait les blessures de serpent (Strabo). La molène soignait la malandre. Lemillepertuis soulageait en cas de brûlures. La guimauve officinale soignait les dents. L'angélique protégeait de la peste. La verveine soignait les pustules. On cultiva aussi plus tard la mélisse, pour fabriquer l'eau de mélisse. La pulmonaire était utilisée pour les poumons. Roses et violettes entraient dans la composition des électuaires, ainsi que la réglisse[2].

Repères chronologiques

  • Sainte Hildegarde de Bingen, abbesse bénédictine fut une grande spécialiste des simples médecine : elle écrivit plusieurs ouvrages décrivant 300 plantes, leurs vertus et leur emploi thérapeutique (Physica).
  • Le Livre des Simples médecine (Liber de simplici medicina) est un ouvrage écrit par Matteus Plaetarius[3]. AuXIIe siècle, une sorte de dictionnaire de toutes les plantes médicinales médiévales, avec une notice sur leur emploi. Au XVe les herboristes de Paris était tenus sous serment d'en posséder un exemplaire. Il ne fut traduit du latin et publié qu'au XXe par le Dr Paul Dorveaux.

Les vertus des simples

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Notes et références

  1. Apothicairerie de l'Abbaye de Lérins : inventaire
  2. Source : le Jardin d'Hérondine, site sur les Plantes médicinales au Moyen Âge : voir liens externes
  3. http://www.arlima.net/qt/simples_medecines.html

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie