Aller au contenu

Roger Lantenois

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 23 octobre 2021 à 18:09 et modifiée en dernier par Conductrain (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Roger Lantenois
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 75 ans)
ClichyVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
MilitaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Conflit
Distinctions

Roger Achille Henri Lantenois (né le à Brie-Comte-Robert - mort le à Clichy[1]) est un haut fonctionnaire, industriel et militaire français, Compagnon de la Libération.

Biographie

Issu d'une famille de pharmaciens, il fait de brillantes études secondaires à Rouen. En 1929, Roger Lantenois entre à l'École polytechnique et en sort dans le Corps des Ponts et Chaussées après avoir effectué son service militaire au 5e régiment du génie.

Sa carrière d'ingénieur débute à Blois en 1934, où il entretient routes et ouvrages d'art, puis au laboratoire des Bâtiments à Paris. En 1936, il part pour l'Afrique-Équatoriale française, à la direction générale des travaux publics pour s'occuper de l'équipement fluvial, routier et ferroviaire.

C'est à Brazzaville qu'il entend l'appel du Général de Gaulle[réf. nécessaire] et, après le ralliement du Congo à la France libre le , il se porte volontaire pour les Forces françaises libres (FFL).

Maintenu sur place par le général de Larminat à la direction du 4e Bureau, le lieutenant Lantenois organise la mobilisation sur l'ensemble du territoire. C'est là que le général Leclerc fait sa connaissance et n'a de cesse qu'il vienne le rejoindre au Tchad.

Lantenois rejoint Fort-Lamy fin 1941 et devient chef du 4e Bureau de la colonne Leclerc avec le grade de capitaine.

En février 1942, Leclerc lance une opération de va-et-vient sur le Fezzan. Lantenois, depuis les bases de Faya-Largeau, prépare et installe des dépôts cachés.

Trois colonnes, par trois itinéraires différents, arpentent le massif du Tibesti avec pour mission de « faire à l'ennemi le plus de dégâts possibles ». Cette campagne est une succession d'attaques, de combats de rencontre, de destructions, partout à la fois. Après la prise de Mourzouk, et la cérémonie du , où les combattants français libres rendent les honneurs sur la tombe de Jean Colonna d'Ornano, la conquête du Fezzan est achevée et l'élan est irrésistible pour atteindre la Méditerranée.

Lantenois continue à exercer ses fonctions comme chef du 4e Bureau avec 4 ou 5 officiers adjoints. Peu à peu, les hommes sont équipés de neuf, les véhicules atteignent le nombre de 4 000, la poignée d'hommes du désert devient la 2e DB (Division blindée). Du débarquement de Normandie à la prise d'Alençon, à la Libération de Paris, à la bataille de Strasbourg et jusqu'à la ruée sur l'Allemagne, il assure la logistique de la division, comme l'a résumé le général Leclerc dans sa phrase : « Sans lui, sans son action, nous n'aurions jamais parcouru ce long chemin du Tchad à Berchtesgaden »".

Le général de Gaulle, en reconnaissance de ses exceptionnels mérites, le fait Compagnon de la Libération par décret du . Roger Lantenois termine la guerre au grade de chef de bataillon.

De 1945 à 1946, il reste à l'État-major général de la Défense nationale à Paris où il prépare la logistique du Corps expéditionnaire en Indochine, puis il étudie le plan d'aménagement économique, urbain et stratégique de la presqu'île du Cap-Vert.

En 1946, il repart pour l'Afrique, à Dakar, où, comme chef de service, il surveille les travaux nécessaires à l'aménagement du grand Dakar. De 1948 à 1956, il est directeur général des Travaux publics de l'Afrique occidentale française, puis inspecteur général des Travaux publics de la France d'outre-mer et enfin Président du bureau central d'équipement pour les territoires d'Outre-mer.

À sa demande, en mars 1956, Roger Lantenois est relevé de ses fonctions au Ministère de la France d'Outre-mer pour entrer à la Compagnie Péchiney. En 1957, à la tête d'une branche de la Société, la FRIA, il présidera à la construction, puis à l'exploitation d'une usine d'alumine de 480 000 tonnes en Guinée. De retour en France en 1963, il réalise le Centre de Recherches de Voreppe, de la conception des programmes à la réalisation des travaux. Promu Directeur de la Compagnie Péchiney en 1966, il coiffe l'organisation et la gestion du groupe jusqu'à son départ en retraite en 1971.

Roger Lantenois est mort le à Clichy. Il a été inhumé à Amillis en Seine-et-Marne.

Décorations

Notes et références

Lien externe