Madeleine Tambour

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Madeleine Tambour
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 36 ans)
RavensbrückVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Résistante, agent du SOEVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Conflit
Lieu de détention
Distinctions
Archives conservées par
Service historique de la Défense (AC 21 P 155212, SHD/ AC 21 P 680127)
Service historique de la Défense - site de Vincennes (d) (GR 16 P 561642)Voir et modifier les données sur Wikidata

Madeleine Tambour, née le à Paris et morte en déportation dans le camp de Ravensbrück le , est une actrice française, active dans la Résistance intérieure française au sein de plusieurs réseaux dont le réseau Carte d'André Girard et plusieurs réseaux du Special Operations Executive.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origine familiale[modifier | modifier le code]

Madeleine Anne Marie Tambour est la fille d'Alcide Tambour et d'Anne-Marie Aubin née en 1873. Elle a une sœur aînée prénommée Germaine.

Résistance[modifier | modifier le code]

L'appartement familial situé au 38 avenue de Suffren[1], Paris XVe, sert de boîte aux lettres et de maison clandestine pour un grand nombre d’agents du Special Operations Executive fin 1942 et début 1943, à commencer par Andrée Borrel et Francis Suttill à leur arrivée en France[2].

Sa sœur Germaine est la secrétaire d'André Girard, fondateur du réseau "Carte", qui se veut indépendant de la France libre et obtient pour cette raison le soutien du Special Operations Executive (section F du SOE).

En 1942, Madeleine Tambour est contactée par la résistante Andrée Borrel (Denise) qui lui demande à elle et à sa sœur de mettre à l'abri de nombreux résistants[3].

Arrestation, internement et déportation[modifier | modifier le code]

Le 22 avril 1943, Germaine et Madeleine Tambour sont arrêtées par l'Abwehr.

Malgré l'intervention de plusieurs résistants, en particulier Francis Suttill, Armel Guerne, Jean Worms et Jacques Weil, pour les faire libérer, Madeleine Tambour et sa sœur aînée son internées dans les prisons de Fresnes, Romainville et Compiègne[4],[5].

Elles sont finalement déportées vers le camp de Ravensbrück en avril 1944.

Décès[modifier | modifier le code]

Madeleine est identifiée sous le numéro matricule 27551 KZ. Elle meurt à Ravensbrück exécutée par le gaz, comme sa sœur, le 4 mars 1945[3].

Reconnaissance[modifier | modifier le code]

Une plaque apposée sur la façade de l'immeuble du 38, avenue de Suffren, lui rend hommage, ainsi qu'à sa sœur Germaine et à Marie-Louise Monnet[6].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Elle est reconnue « Mort pour la France » et « Déporté résistant »[7],[8],[9].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Henri Noguères écrit : « Suttill lui-même, Amps, Norman, Andrée Borrel et Peter Churchill avaient tous utilisé son appartement comme boîte aux lettres et comme lieu de rendez-vous. Tous, à l'exception de Churchill, mais avec en outre Agazarian et sa femme, Cowburn et Barrett, Bieler et Staggs avaient utilisé aux mêmes fins un autre appartement se trouvant dans le même immeuble. »
  2. Une page de la Résistance : les réseaux SOE". Résumé d'un article de Dimitri Vicheney in Bull. Soc. hist. & arch. du XVème arrondt de Paris – n° 18"
  3. a et b « Musée de la résistance en ligne », sur museedelaresistanceenligne.org (consulté le )
  4. En compagnie de France Antelme, il y a rencontré Winston Churchill.
  5. À la terrasse de la brasserie Le Tourisme, près de la porte Maillot.
  6. Plaque à la mémoire de trois résistantes mortes pour la France, Musée de la Résistance en ligne
  7. « Titres, homologations et services pour faits de résistance - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  8. « Base des militaires décédés pendant la Seconde Guerre mondiale - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  9. « Base des déportés-résistants - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  10. Ordre de la Libération, « Base des Médaillés de la Résistance française - fiche Madeleine Anne Marie TAMBOUR » (consulté le )
  11. « Base des médaillés de la résistance - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Sources et liens externes[modifier | modifier le code]

  • Fiche Tambour, Madeleine, avec photographie sur le site Special Forces Roll of Honour.
  • Richard Seiler, La tragédie du réseau Prosper, avril-, Pygmalion, 2003.
  • Henri Noguères, Histoire de la résistance en France de 1940 à 1945, Famot, 1982.
  • Jean Lartéguy et Bob Maloubier, Triple jeu, l'espion Déricourt, Robert Laffont, 1992.
  • Dimitri Vicheney, Une page de la Résistance dans le XVe arrondissement. Les réseaux du S.O.E. article in Bulletin de la société historique et archéologique du XVe arrondissement de Paris, numéro18, automne 2001, p. 5-17.