Lycée Faidherbe

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Lycée Faidherbe

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Entrée principale du lycée Faidherbe.
Histoire et statut
Fondation 1592
Type Établissement public
Administration
Académie Lille
Proviseur François BECKRICH
Études
Population scolaire 51 classes
Formation Enseignement secondaire et classes préparatoires aux grandes écoles
Localisation
Ville Lille
Pays Drapeau de la France France
Site web http://www.faidherbe.org
Coordonnées 50° 36′ 54″ nord, 3° 04′ 30″ est
Géolocalisation sur la carte : Lille
(Voir situation sur carte : Lille)
Lycée Faidherbe
Géolocalisation sur la carte : France
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Lycée Faidherbe
Géolocalisation sur la carte : Nord
(Voir situation sur carte : Nord)
Lycée Faidherbe

Le lycée Faidherbe est un établissement français d’enseignement secondaire et supérieur, situé au 9 rue Armand Carrel, à Lille, près de la station de métro Porte de Douai. Il est réputé pour ses classes préparatoires scientifiques, littéraires et économiques. L’établissement possède le plus grand internat de France, mixte et accueillant de nombreux étudiants étrangers.

Il propose des filières scientifiques MPSI (mathématiques, physique et sciences de l’ingénieur), PCSI (physique, chimie et sciences de l’ingénieur) en première année, MP (mathématiques, physique), PC (physique, chimie), PSI (physique, sciences de l’ingénieur) en deuxième année ainsi que la filière BCPST (biologie, chimie, physique et sciences de la Terre), ainsi que des filières commerciales et littéraires. Le lycée accueille à la fois des élèves du secondaire, et des élèves en classe préparatoire. Les cours se font néanmoins dans des bâtiments distincts.

Histoire

À l’origine de l'enseignement public lillois, existait l'école latine (Publicum urbis gymnasium)[1] créée en 1535 par le magistrat de Lille, suivie par le collège municipal fondé en 1592, dans les actuels bâtiments de l’hôpital militaire[2]. À la suite de l'établissement d'une résidence de Jésuites à Lille en 1589 à l'initiative de Jean Vendeville, professeur à l'Université de Douai et nommé évêque en 1588, le collège est sous la direction des Jésuites de 1594 à 1765. En 1745, il y a huit professeurs. Le collège municipal est déplacé de la maison des Jésuites à la maison des Bleuets (« Collegium civitatis, fondatum ann. 1592, confirmatum ann. 1767, huc translatum ac restaurantum MDCCLXXXI »). En 1789, le collège comprend un principal, un sous-principal et sept professeurs.

Pendant la Révolution française, la Convention nationale ordonne la suppression de tous les collèges et facultés de France le 15 septembre 1793[3]. Les cours au « collège national de Lille » reprennent le 6 Vendémiaire an III (1794).

La décision du Conseil des Cinq-Cents le 4 prairial an IV[4], après le rapport de Noël-Gabriel-Luce Villar[5],[6], et la loi du 8 prairial an IV instituent l'école centrale du département du Nord à Lille[7], ouverte en décembre 1796 dans les locaux de l'ancien couvent des Récollets de Lille, rue des arts[8], où pour la première fois l'enseignement des sciences exactes et appliquées est systématisé. Parmi ses professeurs[9], notons Jean-Baptiste Lestiboudois et François Watteau. En 1802, l'enseignement de cette école est transformé en chaires municipales. Est notamment créée en 1817 une chaire municipale de physique tenue par Charles Delezenne, puis en 1823 une chaire de chimie tenue par Frédéric Kuhlmann assisté par Théophile-Jules Pelouze à partir de 1830, et une chaire de physique expérimentale tenue par Claude Auguste Lamy à partir de 1848.

Le collège de Lille, établissement municipal installé dans le bâtiment de l'école centrale, rue des arts, est renommé « école secondaire ». Le décret du 20 août 1813 devait ériger le collège en lycée, mais la débâcle napoléonienne empêche son application. L'établissement est « collège royal » en 1845 puis « collège national » en 1848. « En 1844, le collège avait le personnel suivant : un principal, un aumônier, six professeurs pour les sciences, onze pour les lettres et quatre pour les points accessoires ; il comprend 52 internes et 180 externes. ». Il est établi en 1852 sous la dénomination « lycée impérial »[10] dans les locaux rénovés de la rue des arts et du boulevard Carnot, après un investissement municipal de un million cinq cents mille francs. C'est dans un angle des locaux du lycée impérial que Louis Pasteur s'installe en 1854 pour établir la faculté des sciences de Lille, cohabitant avec l'école préparatoire de médecine et de pharmacie de Lille, et qu'à proximité pour les sciences appliquées est créée l'École des arts industriels et des mines (École centrale de Lille).

En 1893, le lycée prend le nom de Faidherbe, en l’honneur du général Louis Léon César Faidherbe, ancien élève du lycée mort quatre ans plus tôt.

En 1857 y est créée la première classe de Mathématiques spéciales pour la préparation à l’école polytechnique et à l’école normale supérieure. La première classe de Khâgne y est ouverte en 1925, et la prépa HEC en 1929.

En 1964, le lycée est intégralement déplacé à la rue Armand Carrel dans des locaux finis quelques années auparavant, et les anciens locaux deviennent le collège Carnot.

En 1993, l'expulsion de 17 lycéennes portant le voile islamique déclenche l'affaire du voile. L'avocat Jean-Louis Brochen les défendra au tribunal.

En 2009, l'épidémie de grippe A provoque la fermeture de l'ensemble des classes secondaires et préparatoires, ainsi que de l'internat, durant deux semaines.

En novembre 2014, sept élèves du lycée furent condamnés à plusieurs centaines heures de TIG pour bizutage et violence en réunion après la grave blessure d'une élève[11]. L'événement provoqua le déplacement au lycée du procureur de Lille, Frédéric Fèvre, pour une réunion de sensibilisation[12].

Infrastructures

Le lycée possède un CDI, une salle de conférences, un espace de restauration et un internat réservé aux étudiants des classes préparatoires et Abibac composé de 546 places (dont 200 chambres individuelles), ce qui en fait le plus grand internat de France[13].

Le lycée possède également des infrastructures sportives : deux gymnases, une piste de course et une salle de musculation. Un foyer socio-éducatif est également mis à disposition (deux billards anglais et un billard français) ainsi que deux pianos.

Conférences

Le lycée organise plusieurs fois par mois des conférences sur des thèmes variés, se rapprochant souvent des programmes des CPGE ou des actualités.

Enseignement secondaire

Le lycée possède un total de 26 classes réparties de la seconde à la terminale dans les trois filières scientifiques, économiques et sociales et littéraires :

Classes préparatoires aux grandes écoles

Le lycée abrite des CPGE littéraires (Khâgnes A/L, B/L, et LSH), économiques et commerciales (ECS), et scientifiques (MPSI, PCSI, MP, PC, PSI, BCPST).

En 2014, L'Étudiant donnait le classement suivant pour les concours de 2013 :

Filière Élèves admis dans
une grande école1
Taux
d'admission1
Taux moyen
sur 5 ans
Classement
national
Évolution
sur un an
ECS 1 / 43 élèves 2 % 2 % 52eex-æquo
sur 96
en diminution 1
Khâgne A/L 3 / 43 élèves 7 % 5 % 11e
sur 44
en augmentation 4
Khâgne B/L 0 / 25 élèves 0 % 3 % 21eex-æquo
sur 21
en diminution 12
Khâgne LSH 1 / 86 élèves 1 % 2 % 39e
sur 80
en diminution 7
MP / MP* 25 / 130 élèves 19 % 17 % 19e
sur 112
en augmentation 4
PC / PC* 5 / 72 élèves 7 % 9 % 34e
sur 112
en diminution 5
PSI / PSI* 24 / 44 élèves 55 % 45 % 7e
sur 117
en augmentation 4
BCPST 37 / 94 élèves 39 % 37 % 23eex-æquo
sur 53
en augmentation 5
Source : Classement 2014 des prépas - L'Étudiant (Concours de 2013).
Note 1: le taux d'admission dépend des grandes écoles retenues par l'étude. En filières ECE et ECS,
ce sont HEC, ESSEC, et l'ESCP. Pour les khâgnes, ce sont l'ENSAE, l'ENC, les 3 ENS, et 5 écoles
de commerce (HEC, ESSEC, ESCP, EM Lyon et EDHEC). En filières scientifiques, ce sont un panier
de 10 à 16 écoles d'ingénieurs qui ont été retenus selon la filière (MP, PC, PSI, PT ou BCPST).

Personnalités

Différentes personnes célèbres ont fait leurs études, ou ont enseigné au lycée Faidherbe.

Professeurs

Étudiants

Notes et références

  1. Victor Derode, Recueil des travaux : L'instruction publique dans la Flandre wallonne et plus particulièrement à Lille, Lille, coll. « Société des sciences, de l'agriculture et des arts de Lille », , 253-308 p. (lire en ligne)
  2. Gilbert Dalmasso, « Présence de la « chymie » dans la France du Nord, de la deuxième moitié du XVIIIe siècle au premier tiers du XIXe ; sa diffusion et son enseignement public et privé, son application aux Arts. Thèse de Doctorat [[Université Lille III]] », sur documents.univ-lille3.fr (consulté le )
  3. Philippe Marchand (dir.), Les Louanges de l'instruction au service de la propagande bonapartiste : exercices publics et discours des prix à l'École centrale de Lille (1796-1800) : Du Directoire au Consulat. T. 3 : Brumaire dans l'histoire du lien politique de l'État-nation., Rouen, Colloque organisé à Rouen les 23 et 24 mars 2000, Villeneuve d’Ascq-Rouen : Université de Lille 3-Université de Rouen, 2001,
  4. Villars, Rapport et résolution sur le placement de l'École centrale pour le département du Nord, prononcés au Conseil des Cinq-Cents, dans la séance du 4 prairial an IV de la république, par le représentant du peuple Villars, Paris, (BNF 36354692)
  5. Noël-Gabriel-Luce Villar, Rapport et résolution sur le placement de l'école centrale pour le département du Nord, prononcés au conseil des Cinq cents dans la séance du 4 prairial an IV par le représentant du peuple Villars, Paris, impr. du Républicain français, , 4 p. (BNF 31579790)
  6. Les Députés extraordinaires de la commune de Lille... aux Représentants du peuple chargés d'examiner les réclamations des villes du département du Nord relatives à l'établissement de l'école centrale. [Signé : J. Menar, Capron, Blondela.], Paris, Impr. nationale, , 6 p. (BNF 30924171)
  7. Edmond Leclair, L'École centrale de Lille, 1795-1803, R. Giard, (BNF 30765130) (ASIN B001C5XQVM)
  8. La loi du 7 ventôse an III crée les Écoles centrales. La loi du 8 prairial an IV institue l'école centrale du département du Nord, ouverte en décembre 1796 dans les locaux de l'ancien couvent des Récollets de Lille, rue des arts, succédant en quelque sorte au collège d'Anchin affilié à l'université de Douai « Au terme de nombreuses discussions et tractations, Lille est choisi et l'École centrale du Nord peut accueillir ses premiers élèves le 10 nivôse an V ». Florilège des archives départementales du Nord, Lille, Archives déṕartementales du Nord, (présentation en ligne), p. 128.
  9. Louis Trénard, Histoire de Lille : L'ère des révolutions (1715-1851), Lille, Giard, (présentation en ligne), « L'École centrale (1796-1803) », p. 349 :

    « A la différence des écoles académiques antérieures, l'École centrale n'est pas spécialisée dans les arts plastiques. On y enseigne aussi les sciences exactes et appliquées, les langues vivantes, la grammaire, les belles-lettres, l'histoire et même la législation, mais l'architecture en est absente. »

  10. Histoire de la faculté des sciences de Lille - Le lycée de Lille
  11. Jeune fille brûlée lors d'un bizutage : sept étudiants condamnés
  12. http://www.lavoixdunord.fr/region/lille-sept-etudiants-et-anciens-du-lycee-faidherbe-ia19b0n1851623
  13. http://www.lens.maville.com/actu/actudet_-Lille-les-prepas-et-l-internat-du-lycee-Faidherbe-ferment_dep-1123259_actu.Htm
  14. René Bargeton, Dictionnaire biographique des préfets (septembre 1870-mai 1982), Paris, édité par les Archives nationales, 1994, 555 pages, 26 cm, ISBN 2-86000-232-4, notice « Bargeton (René Paul Yvon) » pages 69-70.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes