Laurette Onkelinx

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Laurette Onkelinx
Illustration.
Laurette Onkelinx en 2006.
Fonctions
Vice-Première ministre de Belgique

(15 ans, 2 mois et 29 jours)
Monarque Albert II
Philippe
Premier ministre Guy Verhofstadt
Yves Leterme
Herman Van Rompuy
Elio Di Rupo
Gouvernement Verhofstadt I, II et III
Leterme I
Van Rompuy
Leterme II
Di Rupo
Ministre fédérale des Affaires sociales et de la Santé publique

(6 ans, 9 mois et 20 jours)
Premier ministre Guy Verhofstadt
Yves Leterme
Herman Van Rompuy
Elio Di Rupo
Gouvernement Verhofstadt III
Leterme I
Van Rompuy
Leterme II
Di Rupo
Prédécesseur Rudy Demotte
Successeur Maggie De Block
Ministre fédérale de la Justice

(4 ans, 5 mois et 10 jours)
Premier ministre Guy Verhofstadt
Gouvernement Verhofstadt II
Prédécesseur Marc Verwilghen
Successeur Jo Vandeurzen
Ministre fédérale de l'Emploi

(3 ans, 11 mois et 29 jours)
Premier ministre Guy Verhofstadt
Gouvernement Verhofstadt I
Prédécesseur Miet Smet
Successeur Peter Vanvelthoven
Ministre-présidente de la Communauté française de Belgique

(6 ans, 2 mois et 11 jours)
Monarque Baudouin
Albert II
Gouvernement Onkelinx I et Onkelinx II
Législature 1er
Coalition PS-CDH
Prédécesseur Bernard Anselme
Successeur Hervé Hasquin
Biographie
Date de naissance (65 ans)
Lieu de naissance Ougrée (Belgique)
Nationalité Belge
Parti politique Parti socialiste
Père Gaston Onkelinx
Mère Germaine Ali Bakir
Fratrie Alain Onkelinx
Conjoint Marc Uyttendaele
Diplômée de Université de Liège
Profession Avocate
Résidence Schaerbeek

Laurette Onkelinx Laurette Onkelinx
Ministres-présidents de la Communauté française
Vice-Premiers ministres belges

Laurette Onkelinx (/lorɛt ɔnkəlinks/) née le à Ougrée, en Belgique, est une femme politique belge membre du Parti socialiste. Elle fut ministre sans discontinuité de 1999 à 2014. Elle a été députée fédérale jusqu'aux élections du , auxquelles elle ne s'est pas présentée.

Biographie[modifier | modifier le code]

Laurette Onkelinx est la fille du député-bourgmestre PS Gaston Onkelinx et syndicaliste à Cockerill originaire du Limbourg et installé depuis 1950 à Ougrée, et de Germaine Ali Bakir, originaire de Kabylie (Algérie française). Elle est la petite-fille de Maurice Onkelinx, échevin et bourgmestre faisant fonction de la commune limbourgeoise de Jeuk pendant la Seconde Guerre mondiale[1]. Elle est également la sœur cadette du politicien Alain Onkelinx.

Elle fait ses études secondaires à l'athénée d'Angleur (école pilote de l'enseignement "rénové") et poursuit le droit à l'université de Liège. Après un premier mariage avec Abbès Guenned dont elle a divorcé, Laurette Onkelinx épouse, le [2], l'avocat et constitutionnaliste Marc Uyttendaele.

Son passage à la présidence de la Communauté française de Belgique et ministre de l'Enseignement en 1993-1999, en pleine crise budgétaire, est notamment marqué par un long conflit social avec les syndicats d'enseignants après l'annonce de la suppression de 3 000 postes[3].

De à , Laurette Onkelinx assume la présidence de Beliris, un accord de coopération qui lie l’État Fédéral et la Région de Bruxelles-Capitale. Cet accord se concrétise par l’apport d’un budget annuel destiné à promouvoir le rôle national et international de Bruxelles, par le biais de travaux de réaménagement de la Région de Bruxelles-Capitale.

Elle a initié un plan pour l'emploi des jeunes, baptisé « plan Rosetta », du titre de la Palme d'or des frères Dardenne.

Devenue une des figures de proue du Parti socialiste belge francophone, elle occupe depuis 1999 le poste de vice-Première ministre au sein du gouvernement fédéral belge au portefeuille de l'Emploi dans le gouvernement Verhofstadt I (1999-2003), de la Justice dans le gouvernement Verhofstadt II (2003-2008) et de la Santé dans le gouvernement Leterme I (2008-2011).

En , elle est une des candidates les plus en vue des élections communales à Schaerbeek. Opposée au bourgmestre en titre, le FDF Bernard Clerfayt, la campagne se transforme en un combat politique. Et si finalement, elle double le score local de la liste socialiste, elle recueille significativement moins de voix que son adversaire. C'est une des raisons qui poussera la tête de liste Ecolo Isabelle Durant à s'allier avec ce dernier, excluant par là Laurette Onkelinx du maïorat schaerbeekois, avec qui pourtant existait un accord secret qui sera dénoncé[4]. Une autre explication du rejet de la liste PS dans l'opposition est le manque de confiance d'Isabelle Durant envers une majorité fragile incluant un élu PS proche de l'extrême droite turque[5].

Selon un article publié par La Dernière Heure en 2003, elle est citée comme membre possible de la franc-maçonnerie belge[6].

Après les élections fédérales de 2014, elle redevient députée et dirige le groupe socialiste à la Chambre des représentants pendant toute la législature 2014-2019.

Lois et projets de lois[modifier | modifier le code]

Plusieurs lois proposées ou votées alors que Laurette Onkelinx est ministre sont parfois désignées sous son nom, notamment une loi de qui autorise un bourgmestre, sous certaines conditions, à réquisitionner un immeuble laissé à l’abandon dans sa commune[7], une loi de relative à la détention d'armes [8].

La réforme, présentée en , de la loi de défense sociale avec comme objectif de mieux protéger la société, tout en assurant un meilleur soutien thérapeutique aux internés[9].

Une loi de Laurette Onkelinx mise en application le qui durcira les conditions de remboursement du coût de l'assistance respiratoire[10]

Controverses[modifier | modifier le code]

La veille de son jugement par un tribunal de Bruges qui la condamne à une peine de 4 ans de prison le , Fehriye Erdal réussit à s'enfuir alors qu'elle avait été assignée à résidence au siège bruxellois du DHKP-C et que les services de la sureté belge avaient la responsabilité de la suivre depuis le . Mme Onkelinx et M. Patrick Dewael, alors ministre de l'Intérieur, ont tous les deux reconnu avoir été informés le d'une possible fuite de la terroriste tout en affirmant ne pas avoir eu, avant le jugement, de moyen légal de l'arrêter. L'opposition demandera la démission des deux ministres, mais la majorité les soutiendra[11],[12].

Bernard Clerfayt lui reproche de faire croire qu'en se présentant aux élections à Schaerbeek où elle est officiellement domiciliée, elle prétend se soucier du sort des Bruxellois alors qu'en fait elle possède à Lasne, l'une des communes les plus riches de Belgique, une villa dans laquelle elle réside avec son conjoint et ses enfants[13],[14].

En 2007, son mari, Marc Uyttendaele, a transmis par erreur à un de ses clients un document détaillant sa stratégie pour obtenir un maximum de dossiers dans des cabinets ministériels et certaines administrations proches du parti socialiste[15] alors que Laurette Onkelinx était à ce moment ministre fédérale des Affaires sociales de la Santé publique.

Publications[modifier | modifier le code]

  • Continuons le débat
  • Théâtre du jeune public.

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Une première fois élue députée en 1987, elle a été ministre sans interruption de 1992 à 2014.

  • 1987-1995 : députée de la circonscription de Liège (du au )
  • 1990-1992 : vice-présidente de la Chambre des représentants
  • 1990-1992 : présidente de la commission de la Justice de la Chambre des représentants
  • 1992-1993 : ministre fédérale de l'Intégration sociale, de la Santé publique et de l'Environnement
  • 1993-1995 : ministre-présidente du gouvernement de la Communauté française de Belgique, chargée de la Fonction publique, de l'Enfance et de la Promotion de la Santé
  • 1995-2001 : conseillère communale à la ville de Seraing
  • 1995 : élue sénatrice (siège du au )
  • 1995-1999 : ministre-présidente du gouvernement de la Communauté française de Belgique, chargée de l'Éducation, de l'Audiovisuel, de l'Aide à la Jeunesse, de l'Enfance et de la Promotion de la Santé
  • 1999 : élue députée au Parlement de la Région wallonne (siège du au ) et au Parlement de la Communauté française de Belgique (siège du 6 au ).
  • 1999-2003 : vice-Première ministre et ministre fédérale , de l'Emploi et de l'Égalité des chances dans le gouvernement fédéral Verhofstadt I (elle reprend également brièvement le portefeuille de la Mobilité en 2003)
  •  : élue députée fédérale de l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde (siège du au )
  • 2003-2007 : Vice-Première ministre et ministre de la Justice du gouvernement fédéral Verhofstadt II
  • 2006 : elle est candidate aux élections communales à Schaerbeek et obtient 5 083 voix de préférence contre 12 654 à son principal opposant, Bernard Clerfayt. La liste PS qu'elle menait est rejetée dans l'opposition, ayant obtenu 13 sièges alors que celle menée par le bourgmestre Clerfayt en avait recueilli 22 sur 47. Laurette Onkelinx est donc conseillère communale à la commune de Schaerbeek
  • 2007-2008 : ministre fédérale des Affaires sociales de la Santé publique au sein du gouvernement Verhofstadt III.
  • 2008-2014 : vice-Première ministre et ministre fédérale des Affaires sociales et de la Santé publique au sein des gouvernements Leterme I (de mars à ), Van Rompuy (de à ), Leterme II (de à ) (elle était également chargée de l'intégration sociale dans ces deux gouvernements) et Di Rupo (de à ), où elle était aussi chargée de Beliris et des institutions culturelles fédérales.
  • Depuis : chef du groupe PS à la Chambre des Représentants de Belgique
  • Le elle annonce qu'elle mettra un terme à sa carrière politique après les élections législatives de 2019 et qu'elle renoncera à ses fonctions de chef de groupe PS à la Chambre en [16].

Décorations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. La VRT révèle que le grand-père d'Onkelinx a été privé de ses droits civiques après-guerre, RTBF, 28 avril 2015
  2. Ghali, Soraya. Le pouvoir, une histoire de couple. In : Le Vif/L'Express, n°3255, 22-28 novembre 2013.
  3. Nico Hirtt, « Une grève historique dans l’enseignement belge », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. Vincent Rocour, « "J'assume la décision" », La Libre Belgique,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. Pierre Bouillon, « Durant : à cause d'un élu PS », Le Soir,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. Ch. C. et V. Li., « Les maçons en politique belge », sur www.dhnet.be (consulté le )
  7. "Loi relative au Programme d’urgence pour une société plus solidaire". Voir ce site de l'Insitut Emile Vandervelde.
  8. La loi supprime notamment des catégories d'armes à feu -sport et chasse- qui étaient en détention libre, voir ce site
  9. Annick Hovine, « Les internés seront enfin mieux traités », La Libre Belgique,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. Daniel Salvatore Schiffer, « Scandale en Belgique : un crime qui ne dit pas son nom », Le Point,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. V.d.W., « Fehriye Erdal était libre... », sur www.lalibre.be (consulté le )
  12. lesoir.be, « Partners - lesoir.be », sur lesoir.be (consulté le )
  13. F.D. & Belga, « Clerfayt se moque d'Onkelinx qui habite à... Lasne », sur www.lalibre.be (consulté le )
  14. sudinfo.be, « Laurette Onkelinx et Marc Uyttendaele: socialistes à Lasne, pourquoi pas? », sur sudinfo (consulté le )
  15. « Le shopping avoué de Maître Uyttendaele dans les cabinets PS », 7s7,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. « Laurette Onkelinx annonce son départ de la vie politique : "J’ai envie d’autre chose" », La Libre Belgique,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. https://www.senate.be/www/?MIval=/showSenator&ID=214&LANG=nl

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]