Jean Louis Brigitte Espagne
Jean Louis Brigitte Espagne | ||
Naissance | Auch, Gascogne |
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Décès | (à 40 ans) Lobau, Autriche Mort au combat |
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Origine | France | |
Arme | Cavalerie | |
Grade | Général de division | |
Années de service | 1787 – 1809 | |
Conflits | Guerres de la Révolution française Guerres napoléoniennes |
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Distinctions | Comte de l'Empire Grand officier de la Légion d'honneur |
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Hommages | Nom inscrit sur le côté Est de l'arc de triomphe de l'Étoile, 16e colonne | |
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Jean-Louis-Brigitte Espagne, né le à Auch en Gascogne et mort le à Lobau en Autriche, est un général français de la Révolution et de l’Empire.
Carrière
Guerres de la Révolution
Il s'engage à 18 ans le dans le régiment des dragons de la Reine, alors en garnison à Verdun. C'est à cette époque qu'il se lie d'amitié avec le futur général Alexandre Dumas (dont il est le témoin de mariage à Villers-Cotterêts en 1792) ainsi qu'avec le dragon Louis Chrétien Carrière Beaumont et l'adjudant Joseph Piston. L'histoire de ces quatre dragons de la Reine — qui tous sont devenus généraux — et dont les noms de trois d'entre eux sont inscrits sur l'arc de triomphe à Paris préfigure d'une certaine manière Les Trois Mousquetaires, le célèbre roman du fils du général Dumas.
Il est nommé capitaine le aux hussards dits les Défenseurs de la liberté et de l'égalité, depuis 6e régiment. Lieutenant-colonel le et adjudant-général le , il acquiert ces différents grades aux armées de Champagne et du Nord, sous les généraux Luckner, Rochambeau, Dumouriez, et à celle des Pyrénées-Orientales sous La Bourdonnaye. C'est à l'armée de Sambre-et-Meuse que, nommé chef de brigade le 26 frimaire an V, il prend le commandement du 8e régiment de cavalerie (cuirassiers). Il fait avec ce régiment, à l'armée de Mayence, sous Jacques Maurice Hatry, la campagne de l'an VI et celle de l'Allemagne sous Augereau, et partie de celle de l'an VIII à l'armée du Danube que commande Jourdan. Le Directoire l'ayant nommé le 22 messidor () général de brigade, et l'ayant envoyé servir sous les ordres du général Muller à l'armée d'observation, sa présence à cette armée est de courte durée.
Le 7 thermidor de la même année il rejoint l'armée du Rhin, où d'abord sous Lacombe et ensuite sous Moreau, il se distingue le 10 floréal an VIII, à la bataille de Moeskirch ; le 30 prairial, à celle d'Höchstädt, et le 8 messidor au combat de Neubourg. Chargé à cette dernière affaire d'attaquer l'ennemi sur les hauteurs d'Untershausen, il s'avance sur ce plateau avec les 1er et 3e bataillons de la 84e demi-brigade ; après quelques efforts, la redoute est enlevée, mais d'Espagne, blessé au bras, doit quitter le champ de bataille. L'année suivante, il combat le 12 frimaire, à Hohenlinden. Mis en non-activité le 1er vendémiaire an X, il a le 6 brumaire suivant, un commandement dans la 21e division militaire, et il en est encore investi lorsqu'il est nommé les 17 frimaire et 25 prairial an XII, membre et commandeur de la Légion d'honneur. Promu au grade de général de division le 12 pluviôse an XIII (), il va à l'armée d'Italie prendre le commandement de la cavalerie légère sous le maréchal Masséna avec laquelle il combat notamment à Caldiero. Le 12 brumaire an XIV, en poursuivant l'ennemi sur le chemin de Lonujo, il fait 600 prisonniers et parvient à gagner Leybach dans les derniers jours du mois.
Général de l'Empire
Passé en 1806 à l'armée de Naples, il a pour mission de réprimer les insurgés calabrais, commandés par Fra Diavolo, le plus déterminé et le plus féroce des galériens que Sidney Smith, repoussé de l'île de Procida, a débarqués sur le territoire napolitain, pour venger sa défaite par le meurtre, le pillage et l'incendie.
Quelque temps après, rappelé à la Grande Armée, Espagne y reçoit le le commandement de la 3e division de cuirassiers, avec laquelle il est grièvement blessé le à la bataille d'Heilsberg. L'Empereur saisit cette occasion pour récompenser ses services en le faisant, le , grand officier de la Légion d'honneur, puis comte de l'Empire en 1808. C'est en opérant une charge au cours de la bataille d'Essling, qui se déroule du 20 au , qu'Espagne est frappé par un boulet. Porté dans l'île Lobau, il y meurt le soir du des suites de sa blessure. Sa statue équestre, que l'Empereur, par décret du , destine à décorer le pont de la Concorde, est transportée en 1816 à l'hôtel des Invalides. Son nom est inscrit sur le côté Est de l'arc de triomphe de l'Étoile.
Sa mort est racontée de manière romancée par Patrick Rambaud dans son roman La Bataille.
Décorations, titres, honneurs, …
- Chevalier de la Légion d'honneur le ;
- Commandeur de la Légion d'honneur le ;
- Grand officier de la Légion d'honneur le ;
- Comte de l'Empire en .
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Archives départementales du Gers, Jean-Louis Brigitte Espagne 1769-1809 : bicentenaire de sa mort à Essling, Auch, , 39 p.
- Claude Ribbe, Alexandre Dumas, le dragon de la reine, Paris, 2002.
- « Jean Louis Brigitte Espagne », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, [détail de l’édition]